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#1 04/05/2017 21h35
- mafo
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Bonjour,
Par où commencer ?
Voilà j’ai 56 ans et je souhaite faire un break définitif et je souhaiterais m’expatrier dans un pays africain.
J’ai jeté mon dévolu sur le Sénégal où je pars vivre tout le mois d’août. Dans un village de 5 000 âmes au bord de l’océan. Ce sera à la fois des vacances et un voyage d’étude d’où je compte retirer le maximum d’informations (même si j’ai déjà commencé à me renseigner sur internet depuis environ deux mois).
Pourquoi le Sénégal ? Pays africain (et j’adore l’Afrique, y étant allé plusieurs fois). Régime stable et démocratique (un des rares en Afrique). Proximité de la France ( 5 heures de vol). Langue française (bien que je parle anglais couramment). Criminalité faible (pour l’Afrique).
Plusieurs pistes :
Partir à ma retraite. A 62 ans, même si ma pension sera sévèrement amputée. Environ 1 200 € par mois. Mais ca devrait suffire. Mes prévisionnels me donnent un niveau de dépense d’environ 1 000 €/ mois, sans faire d’excès. Mais je compte vivre « à l’africaine » et non pas comme les expatriées des grosses boites qui craquent 3 000 € par mois en achetant des produits français importés et fréquentent exclusivement des restaurants de toubabs (blancs).
Partir prochainement (dans un délai de deux ans). Et là encore plusieurs possibilités….
Se trouver un job en travail à distance. Je commence à regarder. Etant prof, je peux peut être compter sur l’enseignement à distance qui se développe fortement depuis quelques années. Je m’en occupe en juin dès que j’ai un peu plus de temps libre. Cool on peut viser les 500/ 600 € nets mensuels. Reste à voir si une boite accepte de travailler avec un prof qui vit à 5 000 km….en short et en tongues (les clichés sont tenaces).
Manger mon capital. Si je vends mon appartement, solde mon crédit et réunit mes économies, j’ai un petit capital net de 150 000 €. De quoi tenir jusqu’à la retraite qui sera amputée du fait de mon manque de cotisations les dernières années.
En gros il me restera 5 ans avant ma retraite. Je « mange » donc 5x12x1 000€ = 60 000 €. Plus les voyages et les gros extras donc 75 000 €.
Ensuite je compte toucher environ 800 € de retraite. Je ponctionne donc 200 € par mois sur mon épargne + les voyages et extras. Je peux tenir pas mal de temps comme ça.
Sachant que je suis unique héritier d’une somme d’environ 500 000 € (immobilier, livrets, assurance vie) ma fin de vie se fera soit en France ; soit là bas. Aucun souci de ce côté là….
Je regarde pour le moment les détails pratiques. CFE, mutuelle, taxe d’importation de véhicule, coût internet, électricité (cher!), bref je peaufine mon budget.
Avez vous des remarques sur ce projet ? Des interrogations ? Des doutes ? Votre avis m’intéresse car on ne se lance pas dans une telle aventure sans avoir étudié un maximum d’éléments et pris un maximum d’avis.
Vous aussi, vous êtes vous expatriés dans de telles conditions ou y avez vous réfléchi ?
Mafo
Mots-clés : budget, capital, expatriation, sénégal, travail à distance
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#2 04/05/2017 22h09
- Jef56
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Je suis en Afrique depuis 7 ans, dans les conditions très favorables d’expatrié avec les avantages.
Je comprends votre envie, je pense aussi que si j’ai la chance de vieillir en bonne santé, je ferai le choix de l’Afrique; j’ai oublié ce qu’était le stress depuis que je suis en Afrique et pourtant j’ai plus de responsabilités qu’en France au même poste. Je ne connais pas le Sénégal donc je n’aurai pas d’avis sur le pays précisément.
Vous pouvez certainement continuer de travailler en contrat local en Afrique. Les compétences sont toujours très recherchées dans beaucoup de domaines, y compris l’éducation.
Un contrat local ne vous rendra pas riche mais pourrait peut-être vous faire connecter un départ plus tôt et la retraite.
Bonne chance dans votre projet.
Le train de la vie ne s'arrête jamais deux fois à la même gare.
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#3 04/05/2017 22h13
- mafo
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Jeff, où êtes vous?
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#4 05/05/2017 03h16
- GoodbyLenine
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Autre option : être "prof" au Sénégal (voir AEFE | Les différents contrats)
J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)
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#5 05/05/2017 21h25
- mafo
- Membre (2013)
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Oui GBL mais changer d’horizon ça veut dire aussi changer de travail, ou du moins en modifier les modalités.
Mais votre idée est intéressante.
Mafo
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#6 05/05/2017 22h38
- Durun
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Bonsoir
Dans ce genre de décision, il me semble prudent de mettre tous les risques sur la table et de les évaluer froidement.
Je joue donc le rôle de l’avocat du diable.
Contrairement à ce que l’on pouvait supposer, le Sénégal s’enflamme. Et vous voilà obligé de tout quitter précipitamment et de rentrer en France.
Avec quoi allez vous vivre ? A combien sera votre retraite ? 800 € ou 1200 € par mois en France ?
Et puis, si vous devenez résident au Sénégal, en quoi votre PEA est-il important ? Le Sénégal offre les mêmes conditions qu’en France ? J’en doute.
J’ai l’impression que vous devriez envisager de continuer l’enseignement au Sénégal pour toucher un revenu, et racheter des trimestres pour améliorer votre retraite. Après 1 an ou 2, vous aurez une idée bien plus précise sur le pays et aurez les idées plus claires sur votre choix de vie.
Quant à votre capital, vous ne devriez le toucher que le plus tard possible, pour vous laisser toutes les pistes ouvertes.
Bonne chance en tout cas.
Cordialement
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#7 05/05/2017 22h55
- mafo
- Membre (2013)
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Bonsoir Durun,
Non, non vous n’êtes pas l’avocat du diable. Vous posez de vraies questions auxquelles il va falloir que je réponde. C’est d’ailleurs un peu l’objet de cette discussion. Si tout le monde me dit que c’est génial, j’aurais vraisemblablement un doute.
Oui le Sénégal peut s’enflammer. Le Mali n’est pas loin et nul ne sait ce qui peut se passer. Que fais je? rentrer en France ou trouver un autre pays d’accueil? J’avoue que je n’en sais rien.
Ne pas oublier le facteur héritage. Je sais bien qu’il est de mauvais ton de parier sur le décès de ses parents mais c’est une chose naturelle dont il faut prendre compte dans les calculs, même si bien entendu on les souhaite en bonne santé le plus longtemps possible.
A 56 ans racheter des trimestres n’est guère rentable car le prix augmente en fonction de votre âge. L’argent ainsi versé sera plus rentable sur un livret ou dans une assurance vie.
Concernant mon activité professionnelle, je débroussaille le télétravail depuis quelques semaines. Car je n’ai pas envie d’être prof là bas. Pourquoi? Ma spécialité (finance et gestion) m’obligerait à vivre à Dakar qui est une des villes les plus chères d’Afrique, embouteillée toute la journée, polluée, bref l’horreur! Je ne veux pas quitter la douceur d’une ville moyenne du sud de la France pour me retrouver dans une métropole sclérosée. Une grande ville africaine est parfois pire qu’une métropole européenne.
je suis conscient que ma démarche peut sembler saugrenue, voire borderline. Mais à mon âge, on a envie de vivre ses rêves!
Mafo
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#9 05/05/2017 23h18
- Durun
- Membre (2012)
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Votre spécialité est la Finance et la Gestion ?
Ce n’est pas votre cible, mais vous avez probablement noté que le Lycée Français de Pondichery en Inde recherche un prof d’économie ? La bas aussi les plages sont bien … Pourquoi pas ?
Recrutement Lycée Français de Pndichery
En tout cas, bonne chance pour la suite.
Cordialement.
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#10 05/05/2017 23h30
- mafo
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Durun vous êtes merveilleux!
Mais les lycées français ne recrutent que des fonctionnaires de l’Education Nationale. Or moi je suis prof "école de commerce" donc hors statut.
L’année dernière j’ai postulé pour le lycée français du Cap….sans espoir!
Mafo
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#11 06/05/2017 00h13
- Scipion8
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Bonsoir,
Depuis un an je travaille comme consultant free-lance sur des missions courtes (2-3 semaines) d’assistance technique dans le domaine de la politique financière. Mon employeur m’envoie essentiellement dans des pays émergents, notamment en Afrique. Depuis un an, j’ai dû passer au total presque 6 mois en Afrique : Guinée, Madagascar, Ouganda, Tanzanie, Tunisie, Cameroun, Mauritanie, et bientôt Tchad, Mozambique, Zambie et Seychelles ! (mes missions me conduisent aussi en Asie et en Europe de l’Est)
Mon impression : très positive ! Pour les audacieux, l’Afrique regorge d’opportunités, à tous les niveaux! J’avais déjà des préjugés positifs sur l’Afrique, ayant vécu quelques années dans mon enfance en Tunisie (souvenirs merveilleux pour un enfant). Je suis content de prolonger (un peu par hasard, plutôt que par le fait d’un plan bien établi) ma tradition familiale de travailler en Afrique (ma mère prof au Bénin, mon père prof en Tunisie, et même ma soeur vétérinaire en Tunisie).
Le travail pendant mes missions ne m’autorise que peu de tourisme, mais j’ai été émerveillé par la Tanzanie et surtout par Madagascar. Pour celui qui cherche une destination africaine francophone, Madagascar me semble à ne pas négliger : beauté incroyable de la nature, proximité de La Réunion (utile par exemple en cas de pépin de santé). Il ne faut évidemment pas idéaliser : Madagascar ce sont aussi les coupures de courant incessantes, l’injustice sociale et la misère, la corruption, la criminalité (tout cela se retrouve bien sûr dans beaucoup de pays africains). Evidemment, avoir de l’argent permet un certain confort, un quartier plus sûr, etc.
Je découvre actuellement la Mauritanie. Pas la meilleure destination pour les amateurs d’alcool (prohibé), mais une population accueillante et francophile, la beauté du désert, et moins d’insécurité qu’à Madagascar. On peut bien y vivre avec très peu d’argent. Une illustration : toute la semaine, mon collègue de travail et moi avons été quasiment les seuls clients d’une restauratrice française en pré-retraite; elle semble avoir la belle vie. Pour le weekend, les Français de Nouakchott (très calme) partent au Sénégal, à Dakar ou Saint-Louis (plus proche), qui offrent plus de distractions.
Outre la carte postale, ce que j’apprécie en Afrique (en essayant d’éviter les clichés naïfs) c’est le dynamisme et l’optimisme des jeunes. En Afrique, l’ambition n’est pas honteuse ! Beaucoup d’opportunités pour qui a l’esprit d’entreprise - même si les lourdeurs de la bureaucratie et pire, la corruption, sont sans doute de gros handicaps.
Mafo, si vous avez des qualifications en finance ou dans un autre domaine, je pense que vous pourriez trouver des opportunités, dans un cadre professionnel ou semi-professionnel en Afrique (selon vos objectifs). Par exemple, les besoins de formation dans le secteur bancaire (un des secteurs dans lesquels je travaille) sont immenses ! Un Européen qui vient en Afrique avec des qualifications et le désir de partager son expérience sera souvent regardé comme un puits de science ! Très valorisant pour ceux qui, comme moi, ont la fibre pédagogique (héréditaire, pour moi…), et le goût du partage d’expérience.
Pour avoir vécu pas mal de galères professionnelles en Europe, je vis cette expérience africaine comme un bain de jouvence. Certes, mon expérience n’est pas à transposer entièrement, car dans le cadre de mes courtes missions je suis "chouchouté" par les autorités africaines qui m’accueillent - donc un cadre beaucoup plus sécurisé que si je partais à l’aventure pour un plus long exil. J’aime bien avoir un pied en France et un pied ailleurs (en Afrique ou ailleurs), mais j’envisage de prendre un poste plus stable en Afrique, pour un an ou deux.
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#12 06/05/2017 00h25
- mafo
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Scipion, j’étais en Zambie l’année dernière (mon fils y vit. L’amour de l’Afrique est en train de devenir une tradition familiale lol) et j’ai été étonné par le dynamisme de ce pays inconnu en France.
Tout bouge sans cesse, les rues grouillent de gens qui vendent un peu de tout, les hommes d’affaires cotoyent les mendiants, il y a des chantiers partout. Bref ça remue (surtout lors des élections).
Et surtout le merveilleux accueil que j’ai reçu.
Quand on voit que son chef zambien a payé un repas à toute l’équipe (et à moi) pour me souhaiter la bienvenue!
Quand je suis parti à Livingstone en voiture de la boite car on ne voulait pas que je voyage en bus (que j’ai pris souvent pourtant).
Vous avez raison, il y a beaucoup d’opportunités en Afrique. C’est "la nouvelle frontière" du XXI ème siècle je pense. reste à découvrir ce qu’on peut y faire. Car dans les méandres de l’administration et des règles parfois obscures, il faut s’y retrouver!
mafo
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#13 16/10/2018 17h19
- mafo
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Bonjour à tous,
Je fais un point sur le projet qui avance doucement.
J’envisage maintenant un départ courant 2019, sans doute au second semestre.
Tout d’abord, je me rends compte qu’il est difficile de partir, de changer de vie. Nous sommes tellement programmé pour notre vie métro/boulot/ dodo! Tellement coincé dans nos habitudes !
Aujourd’hui, je voudrais vous exposer l’aspect financier du projet.
Une fois l’ensemble de mes biens vendus, mon capital devrait avoisiner les 130 000€ ( seulement diront certains).
Mes dépenses annuelles prévisionnelles sont d’environ 14 000€, billet AR compris .
Ce qui signifie que si je veux vivre de la rente, je dois avoir un rendement net de 11% sur plusieurs années, ce qui semble illusoire ( sachant que dans 4 ans, je pourrai toucher la retraite)
J’envisage donc de consommer modérément mon capital, a hauteur d’environ 8 000€ par an. Et une rentabilité nette de 5% des actifs placés.
Il me faut maintenant choisir les supports d’investissement, sachant que ceux ci doivent être en partie liquide ( pour la consommation du capital).
Au départ, j’envisageais un investissement dans des actions à bon rendement ( je n’ose pas parler de hauts rendements), avec cession progressive de certaines lignes pour la consommation du capital.
Maintenant, je me dis qu’un mix actions/ obligations\ SCPI ( peu liquides il est vrai) serait peut être préférable, histoire de diluer le risque.
Par ailleurs, certaines banques sénégalaises proposent des livrets avec un taux pouvant atteindre 5% annuel…
Qu’en pensez-vous ?
Quelques idées ?
Des inquiétudes ?
Merci
P
Mafo
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#14 16/10/2018 18h14
- maxcorporis
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Bonjour Mafo,
Je serai ravi que vous nous fassiez partager vos projets !
Quid de la protection sociale, logement (location ou achat à quel prix ?) …
Thks.
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#15 16/10/2018 20h56
- kiwijuice
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Votre pécule est mince s’il vous arrive un pépin médical je pense.
Quid de l’assurance santé locale? A quel tarif?
S’il vous arrive un pet genre accident de voiture grave, pourrez vous vous en sortir?
Dirige un cabinet de CGP - triple compétence France / Suisse / UK
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#16 16/10/2018 21h11
- BulleBier
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Bonjour. Félicitations de votre démarche qui donnera des sous directement a de nombreux africains et fera peut être quelques arrivees de touristes en Afrique.
Pour l’argent, la sérénité est de mise. Vous pouvez garder 24000 en cash comme ça vous êtes couverts.
Vous investissez tout le reste en aristocrates de dividendes qui vous payent un 3% sur (coca, unilever, pepsi, etc ). Preferez la consommation de base et les émergents. Comme vous habiterez un émergent, il faut aussi vous couvrir un peu d’un boom émergent.
Cela vous fait 3000€ par an. Cela vous couvre en cas de soucis économiques au Sénégal (totalement immunisé, et possibilité de partir rapidement. En cas de forte croissance au Sénégal cela ne suivra pas totalement la hausse des prix mais la monnaie est au moins fixe avec l’euro donc pas de risque de revalorisation.
Ensuite vos 106€ peuvent stagner voir même prendre 7-8% par an et revenir a 130€ dans 3 ans. Vendez un peu sauf en cas de crash ou vous vous serrez la ceinture un peu.
Placer tout dans des banques sénégalaises est un gros risque qui vous enlève la mobilité potentielle en cas de crise et pour pas grand gain. A la limite vous pouvez placer les 24000 sur les banques sénégalaises a 5%.
+1 sur la protection santee.
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#17 16/10/2018 21h27
- mafo
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Merci Bullebier de répondre à la question.
Oui en effet je ne comptais pas mettre tout mon capital sur un compte d’épargne sénégalais, mais environ 30 000€. A priori, ces livrets fonctionnent comme un livret français, sauf que les intérêts sont payés mensuellement, ce qui est plutôt intéressant dans mon cas.
Par contre, ayant un objectif de 5% net ( avec 10% d’imposition sur les dividendes), les aristocrates vont avoir un peu de mal. J’ai sceené les principales valeurs de rendement sur les marchés européens et il faudrait que j’y investisse un peu, histoire de doper la performance. A condition que les cours se maintiennent peu ou prou suite au détachement…
Quant a se serrer la ceinture, je verrai à éviter la lotte à 2€ le kg pour me rabattre sur la daurade à 1,50…
Pour le moment, je m’intéresse à ces placements.
L’immobilier ou la protection sociale seront des sujets que j’aborderai plus tard. Chaque chose en son temps.
Je souhaiterais faire le tour de toute la problématique d’expatriation dans un pays en voie de développement, cela sera peut être utile à d’autres plus tard.
D’autres idées ?
Merci
Mafo
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#18 16/10/2018 23h23
- Frederic89
- Membre (2012)
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Bonjour,
Juste une question: Vous souhaitez éviter Dakar comme résidence, ce que je comprend tout à fait. Mais dans quelle ville ( ou région) souhaitez-vous vous établir?
Frédéric
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#19 16/10/2018 23h40
- Bfb2016
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Bonsoir Mafo.
Attendez peut-être les (très) prochaines élections afin de voir comment évolue le pays.
Je ne connais que Dakar, pour l’instant, mais "l’ambiance" change depuis environ 2 ans et pas en bien, malheureusement. Cependant cela n’a pas l’air d’être le cas en brousse.
Pour ce qui est de la vie courante, il est un peu compliqué d’ouvrir un compte local (il faut avoir effectué auparavant tout un tas de démarches administratives) mais vous pouvez faire des retraits très facilement au DAB de la SGBS et de la BCIS (filiales de grandes banques françaises) avec une carte internationale. Toutes les banques en ligne propose des gold (visa ou mastercard) gratuites. Ce peut être une solution mais pas forcément adaptée à votre projet (village de 5000 habitants, voir quelles sont les infrastructures bancaires en place).
Bonne continuation dans votre projet et tenez-nous au courant.
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#20 16/10/2018 23h42
- mafo
- Membre (2013)
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Bonsoir,
En effet, je ne tiens absolument pas à vivre à Dakar qui est une ville complètement sclérosée au niveau circulation automobile et pollution. 4 millions d’habitants sur une presqu’île, imaginez un peu ! Par ailleurs, les prix de l’immobilier sont dignes des prix parisiens : comptez entre 1500 et 3000€ pour un P4 plein centre. La faute aux expatriés, salariés de grosses boîtes, qui font monter les prix sans doute. Les métropoles africaines ressemblent malheureusement trop aux nôtres, les bidonvilles en plus.
Je vais aller vivre dans un village de 2 000 habitants sur la côte, a environ 70 km au sud de Dakar.
Peu de touristes, juste quelques babas cool et des membres d’associations humanitaires ou écologiques…des habitués le plus souvent. J’en connais certains.
Je connais ce village, j’y vais régulièrement depuis deux ans, j’y ai des amis. J’aime beaucoup l’ambiance, les plages, les environs. Je joue au foot avec les enfants sur la plage. Je vais boire le pastis le soir avec les toubab (blancs) vivant à demeure au village. Je suis invité régulièrement dans des familles sénégalaises.
D’où mon choix.
Je connais la BICS. Je suis actuellement en relation avec la banque Atlantique qui le propose d’alimenter mon compte à partir de ma CB française. Après signature des contrats bien entendu.
Le village ne dispose d’aucun établissement bancaire, mais je compte me renseigner s’il existe des comptes bancaires à l’agence postale. Sinon, les premiers DAB sont à 25 km. Un village africain ressemble étrangement à un village Français parfois.
Pour l’aspect politique, le village vit sa vie bien loin des soubresauts de la capitale. Le prix du poisson est plus important que le nom du prochain ministre. Et puis comme on dit : inchallah !
Mafo
Dernière modification par mafo (17/10/2018 00h04)
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#22 17/10/2018 00h16
- mafo
- Membre (2013)
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#23 17/10/2018 02h53
- Scipion8
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Bonsoir Mafo,
Après des missions à court-terme dans une douzaine de pays africains (Algérie, Tunisie, Mauritanie, Guinée, Liberia, Cameroun, Gabon, Tchad, Tanzanie, Ouganda, Madagascar et… Seychelles), depuis juin je suis installé comme conseiller résident dans un pays francophone d’Afrique centrale (PIB / habitant comparable au Sénégal). Alors que j’étais dans une bulle hyper protégée (grands hôtels, chauffeurs etc.) pendant mes missions à court-terme, pour cette mission à long-terme je dois bien davantage m’intégrer à la vie locale (même si je suis très privilégié, évidemment).
Je donne des indications sur (1) le budget, (2) l’intégration à la vie locale, et (3) les banques - même si sur de nombreux points vous n’apprendrez rien (mais peut-être que ça peut être intéressant pour d’autres intéressés par l’expatriation en Afrique).
1) Budget mensuel
Loyer : 500.000 FCFA (750€) : plutôt que de vivre dans le quartier des expatriés, j’ai fait le choix de vivre en plein centre de la capitale, tout à côté de mon travail. Appartement spacieux (70m2 - je vis seul). Je suis apparemment le seul Européen dans mon quartier, mais c’est un quartier relativement sécurisé. Il faut faire attention dans le choix du quartier où on habite, car le niveau de sécurité est très variable : les forces de sécurité sont présentes dans les quartiers stratégiques, où résident les étrangers et les bourgeois locaux, beaucoup moins ailleurs. J’ai essayé de négocier mon loyer, en payant 6 mois à l’avance etc. J’aurais pu sans doute faire beaucoup mieux (mais bon, comme Européen il faut accepter de payer davantage) : un local peut très bien se loger à 300.000 FCFA (450€). Avant la signature du bail, il faut clarifier qui paye l’enregistrement (obligatoire) du bail et les taxes. Pour les procédures administratives comme l’enregistrement du bail, il vaut mieux donner 10.000 FCFA (15€) à l’agent immobilier pour qu’il s’en occupe, sauf si on aime perdre un temps infini dans les administrations ou si on est très à l’aise avec le versement de bakchiches aux fonctionnaires.
Gardien : 0 (compris dans le loyer pour moi), mais autour de 100.000 FCFA (150€) sinon. Là où je suis, il est très recommandé d’avoir des gardiens (jour et nuit), car les cambriolages sont fréquents. A discuter avec le bailleur. Si on passe par une société de gardiennage, compter minimum 100.000 FCFA pour un gardien. Eventuellement moins si vous embauchez directement un gardien. Le plus simple étant de choisir un appartement dans un immeuble avec gardiens (ce qui est mon cas).
Ménagère : 50.000-100.000 FCFA (75€-150€). J’ai embauché comme ménagère (courses, cuisine, linge) une des femmes de ménage de mon immeuble. Outre son salaire payé par mon bailleur (probablement <50.000 FCFA), je l’ai laissé fixer le niveau de sa "prime" : 50.000 FCFA / mois. Conditions de travail très dures : outre le salaire bas, elle n’a jamais eu de vacances et n’a évidemment ni assurance maladie, ni retraite. Donc je lui sers d’assurance-maladie (10.000 FCFA - 15€ = coût d’une consultation + médicaments si elle est malade).
Nourriture : 100.000 FCFA (150€) à l’africaine (via la ménagère), >300.000 FCFA (450€) à l’européenne. Les prix dans le Casino local sont 150-200% les prix français, pour les mêmes produits. Evidemment, pour réduire la note on peut choisir les marques locales. Perso je laisse faire ma ménagère : je lui donne 25.000 FCFA par semaine et elle cuisine à sa façon (même si je l’oriente sur mes goûts).
Transports : 20.000 FCFA (30€) pour taxis occasionnels, ou jusqu’à 300.000 FCFA (450€) pour une voiture avec chauffeur. En prenant un logement en plein centre-ville, près de mon travail, je peux me contenter de taxis occasionnels. Fixer la note d’autorité en montant dans le taxi : je paie le double (ou plus) des locaux, en gros 1000 FCFA (1,5€) pour une petite course, 2000 FCFA (3€) pour une longue course, en "dépôt" (seul dans le taxi, et non à 15 comme le font la plupart des locaux). Pas de taxi-moto ici (dans les capitales africaines où ils sont populaires comme Conakry et Kampala, beaucoup d’accidents et d’estropiés : faire attention). Je m’étais renseigné pour embaucher un chauffeur : en gros 100.000 FCFA si vous fournissez le véhicule, jusqu’à 300.000 FCFA si vous prenez le chauffeur avec son véhicule (mais sans doute moyen de baisser ce tarif).
Pressing : 10.000 FCFA (15€) (pour mes uniformes de travail).
TV : 12.000 FCFA (20€) pour Canal+
Portable / internet : 13.000 FCFA (20€)
Frais bancaires : 10€ (frais de retraits de mon compte français, je n’ai pas de compte africain)
Soit en gros 700.000 FCFA (1.070€) par mois de dépenses courantes locales en vivant confortablement (bourgeoisement selon les critères locaux), en plein centre ville.
A cela il faut ajouter :
- Les voyages en avion en Europe : onéreux (compter environ 1000€ par voyage, et réserver bien à l’avance). Une fois par trimestre.
- Mes divers abonnements français et internationaux (j’ai mis la dose pour ne pas mourir d’ennui : 150€ / mois, en comptant mon abonnement téléphonique français, que j’ai gardé).
En gros je tourne à 20k€ / an de dépenses courantes, dont 13-14k€ / an de dépenses courantes locales.
2) Intégration à la vie locale
- Déléguer et tenir son "statut", sans ostentation : il est attendu et normal, pour un Européen, d’employer des locaux. Ce sont des emplois appréciés (évidemment un peu "surfacturés" par rapport aux prix locaux, mais à des prix dérisoires comparé à l’Europe). Un Européen qui ne le ferait pas est perçu comme pingre. Il faut apprendre à déléguer et faire confiance aux locaux, ce qui permet de nouer et entretenir des relations mutuellement bénéfiques.
- S’intégrer dans des réseaux : tous mes collègues sont africains et aiment partager des moments ensemble après le boulot (par exemple pour le foot, merveilleux moyen de partage). Je fais des footings avec eux, ils me ramènent chez moi quand on finit tard au boulot. Outre l’aspect convivial, c’est crucial d’avoir des amis locaux pour ne pas se faire systématiquement pigeonner, comprendre les "trucs" locaux et parfois aussi pour la sécurité (on n’est pas toujours conscient des risques). Pour ceux que ça intéresse, la religion me semble aussi un bon moyen de networking et de convivialité (ils sont très religieux ici).
- Etre ouvert à des relations sociales plus directes : c’est fréquent de se faire contacter sur Whatsapp à propos de tout et de rien (un chauffeur de taxi qui m’envoie une image religieuse, un agent immobilier qui me demande de mes nouvelles, un collègue qui m’envoie des blagues etc.). Bien sûr certains de ces contacts peuvent être motivés par l’espoir d’un emploi, mais généralement c’est de la simple cordialité, à accepter sans réserve.
- Manger africain. Je mange tout ce qu’on me donne ("prunes" locales, ndolé, folon, patates douces, succulents ananas…), j’oublie la nourriture européenne. C’est un signe d’intégration symbolique mais apprécié je pense.
En fait je ne fréquente quasiment pas d’Européens (peu nombreux ici), même si je suis allé récemment pour la première fois au centre culturel français.
3) Banques
Je n’ai pas de compte bancaire en Afrique, mais je connais professionnellement la plupart des groupes bancaires panafricains.
Je pense qu’il faut être prudent et sélectif dans le choix de sa banque africaine. Sur celles présentes au Sénégal que je connais, je distinguerais :
- BICIS (BNP Paribas) et SocGen sont évidemment les moins risquées
- Ecobank (Togo), CBAO (Attijariwafa / Maroc) et Bank of Africa (BMCE / Maroc) représentent le haut du panier parmi les banques africaines. Les banques marocaines Attijariwafa et BMCE s’étendent progressivement dans toute l’Afrique, notamment en reprenant les filiales de groupes bancaires français. La qualité de la gestion de ces groupes se rapproche des banques européennes.
- UBA (Nigeria), BGFI (Gabon), BSIC (Banque Sahélo-Saharienne pour l’Industrie et le Commerce, Libye) et Orabank (Togo) sont nettement plus risquées.
- Quand aux banques purement nationales, en général elles sont encore plus risquées (mais je ne connais pas les banques purement sénégalaises).
Attention aussi aux frais facturés pour les virements depuis la France et aux frais de conversion, qui peuvent être importants.
Hors ligne
#24 17/10/2018 06h29
- Treffon
- Membre (2016)
Top 50 Finance/Économie - Réputation : 152
Scipion8, intéressant, mais je pense que vous avez oublié un point essentiel: combien coûte la pression au bar, et est elle bonne ?
Markets are not perfect, but everybody else is worse
Hors ligne
#25 17/10/2018 07h18
- colia
- Membre (2015)
Top 50 Obligs/Fonds EUR - Réputation : 88
Et la sole aussi, on en trouve facile a bon prix -) ?
En cherchant ce genre de choses, on tombe souvent sur ce site Budget voyage au Sénégal : argent et coût de la vie , vous pourrez peut-etre, mafo, confirmer ou pas sa fiabilité ?
Ce post me donne envie de voyager ! Ainsi que les -excellentes- émissions d’Antoine de Maximy qui aident a decouvrir -au moins en partie- l’ambiance du pays visité.
Parrainage LINXEA / MesPlacements / BourseDirect et Wesave:(AG6FA2): Cliquez sur mon nom puis Courriel :" Envoyer un courriel ".
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