@serenitis
Pour les montages je faisait références à des montages de type LBO : création d’une holding d’acquisition qui s’endette (prêt bancaire : dette privée -des fonds- / crédit vendeur ou autre instrument) pour racheter une minorité ou une majorité d’une société ou d’un groupe.
small-cap est assez vague c’est vrai, j’entendais de plus petites sociétés (qqs millions d’euros de CA) mais les montages en LBO sont de plus en plus fréquents, et ce même pour des structures de quelques centaines de milliers d’euros de CA. Du fait notamment des incentives fiscaux (dutreil, réinvestissement des PV etc..) et la baisse des rendements dans plusieurs classes d’actifs qui ont fait exploser les collectes des fonds de PE.
Depuis plusieurs années, les prix des actifs ont fortement augmentés en Private Equity (la moyenne a dépassé 10x l’EBITDA en 2019). Cette augmentation des prix est notamment due à la "dette pas chère" qui circule sur le marché et aux levées de fonds des Fonds d’investissement.
Lorsque le prix des actifs augmentent les investisseurs cherchent à garder un rendement intéressant en augmentant l’effet de levier (les 3 "axes" de performances étant (1) l’amélioration de la performance opérationnelle, (2) la différence entre le multiple d’achat et le multiple de revente, (3) le levier).
Les prêteurs ayant leurs limites d’acceptation du risque, de plus en plus d’opération se font avec le concours des vendeurs soit
- via un complément de prix ou "earn-out" (complément de prix conditionné à l’atteinte d’un résultat cible ou à d’autres indicateurs)
- via un crédit vendeur, qui permet de décaler dans le temps une partie du versement du prix d’achat (mais également comme je le disais d’avoir une sécurité vis-à-vis de l’exercice d’une GAP - garantie d’Actif Passif),
et parfois les 2 ensembles.
Mais je m’égare, en tout cas, je suis 100% d’accord avec vous, il y a toujours une inconnue, l’idée est d’éviter tous les sujets qui pourraient être évité. J’attire notamment l’attention sur ce que l’on appelle "l’alignement d’intérêt" entre les actionnaires lorsque la reprise n’est pas une reprise à 100% ou que la reprise est réalisée avec plusieurs actionnaires. C’est la cause n°1 de l’échec de ce type d’opération.
Enfin, pour ce type d’opération (LBO) l’investisseur devrait, selon moi, avoir tendance à favoriser des sociétés avec un cash-flow régulier et "prédictible", les établissements accueillant du publique (golf, boite de nuit, karting) sont par exemple des activités qui ont une forte cyclicité de leur revenus au cours de l’année et en fonction de l’offre proposée ce qui peut tendre la situation de remboursement d’un LBO.
Dernière modification par DockS (07/05/2020 18h42)