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#3501 03/04/2019 15h51
- Yonz
- Membre (2017)
- Réputation : 63
GoodbyLenine a écrit :
On constate aussi qu’une grande partie des français comprennent assez mal certaines notions économiques
[….]
ceci est aussi lié au faible investissement des français dans les entreprises (les actions).
Le lien de causalité présenté n’est pas évident. L’oeuf ou la poule? Ou encore une réminiscence de notre passé compliqué au cours duquel l’argent (des autres) a toujours été mal vu? Sans parler de l’enseignement de l’économie dans le secondaire et à la fac!
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1 #3502 03/04/2019 16h03
- Scipion8
- Membre (2017)
- Réputation : 2535
@Carignan : la Banque de France publie des statistiques trimestrielles sur les PEA et PEA-PME, ainsi qu’une enquête annuelle. Le nombre de PEA (4,7 millions) est une bonne approximation du nombre d’actionnaires en France : il a bcp baissé depuis 20 ans, malgré la remontée récente (caractéristique d’une fin de cycle haussier en bourse). Cela représente environ 11,7% de la population adulte française qui détient un PEA. Le nombre d’actionnaires actifs est bien inférieur à ces 4,7 millions.
On peut trouver des statistiques sur le pourcentage d’actionnaires dans la population des différents pays, malheureusement je n’ai pas trouvé de base de données universelle à jour. Mais ce papier indique par exemple 39% de ménages US actionnaires, et 19% des adultes britanniques (en 2009…).
S’agissant des taux de détention immobilière : cf. Wikipedia (on peut sans doute trouver de meilleures sources, notamment l’INSEE qui fait des comparaisons européennes).
S’agissant du débat sur ce qui est le plus utile socialement, l’investissement immobilier ou dans les entreprises, perso je réfléchis de la façon suivante :
- Un investissement immobilier crée de l’utilité pour la personne qui va y loger, et pour les artisans qui vont y travailler pour des aménagements ou rénovations.
- Un investissement dans une entreprise crée de l’utilité pour les employés, les clients, les fournisseurs de l’entreprise. L’utilité sociale d’un investissement dans une entreprise est décuplée (ou plus) par l’utilisation du levier par l’entreprise (pour 10 de capitaux propres, elle va pouvoir emprunter 100 auprès des banques).
Donc les 2 sont utiles socialement (et indispensables), mais d’un côté on parle d’une utilité sociale relativement "finie" (on peut l’évaluer assez précisément), et d’autre part il y a un potentiel illimité, si l’investissement cible une entreprise à fort potentiel.
Je parle bien d’utilité sociale. Je ne parle pas du gain spéculatif fait en achetant un bien immobilier et en le revendant plus cher : une opération plus facile sur un marché relativement inefficient comme le marché immobilier, que sur un marché relativement efficient comme le marché actions - ces activités n’ayant pas d’utilité sociale puisqu’il s’agit d’un jeu à sommes nulles (ce qui justifierait une forte taxation).
L’Espagne est le cas typique (particulièrement avant la crise, moins aujourd’hui) d’un pays qui a bcp souffert d’une mauvaise allocation du capital : bcp trop favorable à l’immobilier (spéculation immobilière conduisant à une bulle dont l’éclatement a été massivement destructeur socialement) et pas assez aux secteurs productifs de l’économie. La France n’en est pas à ce point, heureusement.
Cette façon de penser semble partagée par la BCE : les opérations ciblées de longue-maturité (TLTRO), avantageuses pour les banques, leur sont ouvertes dans la limite de leur encours de prêts, à l’exclusion des prêts aux ménages pour des achats immobiliers : précisément parce que la BCE souhaite inciter au financement de l’économie réelle, et non au développement d’une nouvelle bulle immobilière. Par ailleurs, la BCE, comme bcp d’autres banques centrales, a renforcé ses pouvoirs de politique macroprudentielle, notamment pour alerter ou éviter des bulles immobilières.
Cela dit, je reconnais bien volontiers qu’encourager les ménages à l’investissement en actions a (1) un très fort effet d’aubaine (les actions étant le meilleur investissement de long-terme, on ne devrait pas avoir besoin de l’encourager), et (2) bénéficie au capital mobile internationalement (sans vouloir lancer une polémique, M. Macron est en cela parfaitement cohérent et en ligne avec le coeur de son électorat et de ses sponsors).
@Froidevaux : Pas trop d’accord avec votre argument sur les PEA qui seraient moins pertinents pour des gros patrimoines :
1) (150k + 75k) * 2 (en couple), ça fait quand même 450k, ce n’est pas rien.
2) Les gros patrimoines sont généralement passés par une période où ils étaient moins gros. Dans une stratégie de capitalisation, les PEA sont très pertinents.
3) Surtout, sur longue durée, la taille d’un PEA bien géré peut dépasser de très loin le niveau plafond des versements (150k), comme l’illustre ici avec brio l’ami Larbinator, ou, pour revenir au gouvernement, Mme Gény-Stephann (ou son compagnon : PEA de 5 millions €).
Pour un résident fiscal français, même très aisé (bon, pas Bernard Arnault, hein), les PEA restent à mon sens une niche fiscale incontournable.
OK avec votre argument sur les donations peut-être faites par les anciens, mais il y a quand même en politique pas mal de paniers percés (de mon point de vue aveyronnais).
Dernière modification par Scipion8 (03/04/2019 16h26)
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#3503 03/04/2019 16h29
- robolth
- Membre (2014)
- Réputation : 33
@GoodbyLenine : je suis bien d’accord, je dis juste que c’est un effet indirect. Ce n’est pas un investissement direct dans l’entreprise. Or beaucoup de gens le croisent et mettent cet argument en avant, politiques en tête. C’est ce qui était dénoncé plus haut.
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#3504 03/04/2019 16h50
- psg02000
- Membre (2018)
- Réputation : 37
GoodbyLenine a écrit :
On constate aussi qu’une grande partie des français comprennent assez mal certaines notions économiques (cf par exemple les réactions quand les média titrent sur le montant global des dividendes des entreprises du cac40, ou sur le montant des impôts payés en France par certains groupes du cac40 … qui ont surtout leur activité ailleurs, ou d’autres), et ceci est aussi lié au faible investissement des français dans les entreprises (les actions).
Je pense que c’est dû à une non éducation financière, je ne m’intéresse à la finance/contrôle de gestion que depuis un peu plus d’un an, avant je n’avais que des a priori ! et si je n’étais pas tombé sur ce forum (je cherchais à m’instruire mais ce n’est pas si évident que ça !) je serai sans doute bien plus bête que je ne le suis maintenant !
On va me dire que c’est facile de se renseigner et bien pas tant que ça, on a la chance sur ce forum d’avoir des personnes qui ont des connaissances et les partage mais il existe très peu de sites "officiels" pour nous guider.
Exemple tout bête, j’ai cherché récemment la durée de conservation des papiers. Je n’ai rien trouvé concernant les papiers d’une assurance vie dont j’ai effectué le rachat total.
Mais il y a le cas inverse où on va trouver tellement d’information qu’on en sera noyé.
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2 #3505 03/04/2019 18h05
- carignan99
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GoodbyLenine a écrit :
carignan99 a écrit :
Y a t-il une source qui démontre que les français sont moins exposés aux actions que dans les pays anglo-saxons? (je parle bien d’exposition en direct, par ex. via un CTO, et indirecte, via fonds, PEE, UC AV etc.).
Voir les enquêtes de l’INSEE sur la répartition du patrimoine des français (ici), et les informations similaires pour d’autres pays (par ex l’étude ici qui analyse la répartition des patrimoines dans divers pays/zones).
Génial. M.erci.
Pour l’étude Allianz, elle montre en effet un comparatif. Mais on n’a malheureusement pas accès au pdf pour la méthodo. Ça suggère qu’1 américain détient en propre plus d’actifs financiers que les français (177k€ vs 56 k€ p/tête). Ce qui englobe (note bas page) les liquidités et dépôts bancaires, les créances de compagnies d’assurance et d’institutions de retraites, les titres (actions, obligations et fonds d’investissement) et autres créances. On ne sait pas ventiler entre ces catégories ni ce qui entre dans le périmètre. Exemple : est-ce que cette étude inclus les avoirs financiers détenus de façon indirecte par les ménages (via par ex. les caisses de retraite complémentaires) ?
Parce que l’exposition aux actions = actions détenues de façon directe + indirecte.
Par ailleurs, les chiffres me laissent un peu perplexes. Si je me réfère à la BDF, le taux d’épargne financière des français est largement supérieur à celui des USA (4,33% vs 1,72%). source BDF. Ce qui suggère qu’on devrait retrouver la France devant les Etats-Unis en termes d’avoirs financiers.
Possible que j’interprète de travers ?
Pas simple tout ça.
Mais on ne démontre toujours pas que les français sont moins exposés (de façon directe ou indirecte) aux actions qu’ailleurs.
Scipion a écrit :
@Carignan : la Banque de France publie des statistiques trimestrielles sur les PEA et PEA-PME, … Cela représente environ 11,7% de la population adulte française qui détient un PEA. Le nombre d’actionnaires actifs est bien inférieur à ces 4,7 millions.
…Mais ce papier indique par exemple 39% de ménages US actionnaires, et 19% des adultes britanniques (en 2009…).
Que les français aient un goût pour le moins modéré pour les actions détenues en direct, ça ne fait pas de doute.
Mais les français sont-ils pour autant moins exposés aux actions que dans les autres pays, que ce soit en direct ou de façon indirect ? Ces chiffres ne le prouvent pas.
Il faudrait par exemple y ajouter le taux de détention d’actions en UC d’AV (soit environ 350Md d’euros vs 278Md€ pour les actions cotées détenues en direct d’après la BDF ; source : ibid). Ou encore l’épargne orientée vers les actions et participations non cotées etc. D’après la BDF, environ 1/3 de l’encours de l’épargne des français est placée sur des produits de fonds propres. Est-ce si différent dans les autres pays ? Je l’ignore.
Et on ne compte pas l’exposition aux actions via les caisses de retraite par ex…
Scipion a écrit :
S’agissant des taux de détention immobilière : cf. Wikipedia (on peut sans doute trouver de meilleures sources, notamment l’INSEE qui fait des comparaisons européennes).
Oui, j’ai sourcé à partir du lien que vous avez donné (ça mène notamment à Eurostat et au census américain). Ça démontre que le taux de détention de RP n’est pas plus élevé en France qu’ailleurs…ce qui suggère très fort que les français ne flèchent pas plus leur épargne vers la RP que dans d’autres pays (en fait, plutôt moins).
GoodbyLenine a écrit :
On constate aussi qu’une grande partie des français comprennent assez mal certaines notions économiques (cf par exemple les réactions quand les média titrent sur le montant global des dividendes des entreprises du cac40, ou sur le montant des impôts payés en France par certains groupes du cac40 … qui ont surtout leur activité ailleurs, ou d’autres), et ceci est aussi lié au faible investissement des français dans les entreprises (les actions).
Une meilleure compréhension générerait sans doute des attitudes différentes (moins passives et attendant trop de la puissance publique) (une plus forte sensibilité à l’importance qu’il y a de se former, dans des compétences utiles au entreprises, dans l’avenir, etc.)…
Je suppose que vous vouliez dire ( en gras, ajouté par moi): "et ceci est aussi lié au faible investissement EN DIRECT des français dans les entreprises (les actions)".
Dans ce cas, je suis en accord avec vous. Mais pensez-vous réellement que la fiscalité va modifier ces perceptions et cette culture financière?
Il existe déjà des havres de tranquillité fiscale pour investir en actions en direct (PEA, PEA-PME). Apparemment, ça n’est pas très efficace.
Sur le fond :
- Les livres d’économie (de mes lointains souvenirs de lycéen) tendaient à parler de macro, beaucoup moins d’entreprise. Ça n’aide pas.
- La culture financière d’entreprise passe aussi par des forums (inutile de citer le meilleur d’entre eux)
- Par la communication des entreprises elles-mêmes (si elles veulent plus de sous des français, qu’elles communiquent mieux!)
- Par l’innovation (crowdfunding etc.)
- Et aussi par des gouvernants qui donnent l’exemple (ce qui est loin d’être le cas).
GoodbyLenine a écrit :
…et une meilleure compréhension des contraintes et objectifs des entreprises (qui ne seraient pas vu surtout comme des exploiteurs, sauf celles qu’on connait/comprend bien quand elles se portent bien).
Faut dire, un compte de résultat comporte le terme de ‘résultat d’exploitation’…ce qui fait rire mes collègues britanniques (d’après eux, ça expliquerait en partie qu’on ait eu une révolution en France 😊
Sinon, rien à ma connaissance ne vient à ce stade démontrer que les français sont moins exposés aux actions qu’ailleurs (mais ça reste du domaine du possible). Et quand bien même ce serait le cas, rien ne prouve que l’investissement immobilier freine l’investissement mobilier (les français ne privilégiant pas plus qu’ailleurs l’achat de leur RP…).
EDIT : pour faire avancer le schmilblick, j’ai trouvé des données de l’OCDE ici. Si je comprend bien, il s’agit de la part des actions (’shares and other equities’) dans le patrimoine financier des ménages.
- France = 21,9% des avoirs financiers ; n°17 s/34 pays
- Moyenne = 21,4%*
*hors valeurs extrêmes : 52% pour l’Estonie et 0,5% pour la Slovaquie.
La France est donc dans la moyenne. Derrière des pays comme les États-Unis (34%), la Belgique (27%) ou l’Espagne (26%) mais devant des pays comme le Canada (18%), le Japon (11%) ou le UK (10,5%).
J’ignore si ça compte la détention indirecte (via caisses de retraite par ex.). Mais ça suggère que en moyenne, les français n’investissent pas plus ou moins dans les actions que dans les autres pays de l’OCDE.
Ajoutons qu’il ne privilégient pas plus l’acquisition de leur RP qu’ailleurs (cf. messages ci-dessus dans la file).
Au final, le comportement financier des français en regard de l’immobilier et des actions ne semble pas être une spécificité mondiale.
Dernière modification par carignan99 (03/04/2019 18h40)
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#3506 03/04/2019 19h43
- Caratheodory
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Je pense être assez représentatif de l’inculture financière française.
Je suis pleinement d’accord sur le fait qu’un second marché des titres de propriété ou de créance des entreprises qui font le choix d’en émettre est utile. Disons que je comprends la fonction économique de l’actionnariat Buy and Hold et du marché obligataire.
Je ne vois pas non plus en quoi c’est différent du marché immobilier.
En revanche la volatilité est extrême sur le marché boursier et plus elle est à court terme moins je lui vois d’utilité. La, je n’y comprends rien et si je ne comprends rien à un truc abstrait je suis certain que 90% des français n’y comprennent rien non plus.
Bien souvent on ne comprend pas quelque chose parce qu’on ne veut pas la comprendre. Parce que ça rentre en collision avec des valeurs culturelles dont on n’a pas conscience.
Il y a des éléments culturels dans ma réticence. Souvenirs de lectures historiques, avec Law, les fermiers généraux, la monarchie de Juillet, les scandales financiers divers et variés qui alimentent la chronique des régimes politiques se succédant, souvenirs de Balzac ou de Zola. Catholicisme zombie ou tropisme marxiste qui se retrouve parfois même en des lieux où il est incongru. Je suis bien en peine de déconstruire tout ça.
Il y aussi des éléments objectifs d’histoire sociale. Un systeme de retraite par capitalisation force les futurs pensionnés à s’intéresser aux questions financières. Un système de retraite par répartition non. L’importance du système mutualiste en France traduit une défiance profonde envers la finance dans les représentations culturelles et morales. C’est d’ailleurs une des raisons qui expliquent le rejet viscéral de Macron qu’une partie de la population manifeste.
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#3507 03/04/2019 23h27
- delta
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Je ne sais plus si elle a déjà été mentionnée sur le forum (dans cette file de discussion ou une autre) mais une étude de la Banque de France sur "l’éducation financière du public en France" a été publiée récemment. La présentation est disponible ici. Elle est assez longue, environ 100 pages. Une partie, très intéressante, sur le niveau de connaissance des personnes répondant à l’enquête, commence à la page 64 et se termine à la page 76. Je dois dire que je ne sais pas vraiment comment qualifier ces résultats. Pour reprendre les termes utilisés dans l’étude : "Une culture limitée. Le calcul d’intérêt n’est pas maîtrisé par une majorité. Tout comme la prise en compte de l’inflation." J’ai cependant le sentiment que l’Éducation Nationale, malgré d’importants moyens, n’a pas complètement accompli sa mission…
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#3508 03/04/2019 23h58
- Trahcoh
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Pour avoir un peu enseigné et étudié, je puis vous assurer que l’on apprend pas sans attrait pour la matière.
Il est inutile d’embaucher les meilleurs pédagogues du pays pour enseigner à des veaux.
“Time is your Friend, Impulse is your Enemy.” John Bogle
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#3509 04/04/2019 07h04
- Nek
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delta a écrit :
J’ai cependant le sentiment que l’Éducation Nationale, malgré d’importants moyens, n’a pas complètement accompli sa mission…
Faudrait-il que ça soit leur mission, car je n’ai pas l’impression que l’éducation nationale
consacre des moyens particuliers sur la question de la culture financière/économique.
Avant le lycée, aucun cours d’économie, et au lycée uniquement pour certaines filières.
Pour reprendre l’exemple de l’étude sur les calculs de taux d’intérêts, en mathématique
je n’ai personnellement pas le souvenir d’avoir fait des applications de %, multiplication etc
lorsqu’ils sont enseignés sur des thèmes "financiers".
Hormis des actions marginales où par exemple l’école se repose sur les banques/la BDF
je n’ai pas l’impression que l’éducation nationale entreprennent grand chose pour élever le niveau.
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#3510 04/04/2019 08h15
- delta
- Membre (2015)
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En ce qui me concerne, les résultats à la question QK2 - Maitrise de la division (page 66) m’ont franchement marqué. Le concept de la division est pourtant abordé pendant l’enseignement primaire en CM1 ou CM2.
Au lycée, en seconde générale, nous avions tous 3 heures de cours de SES (Sciences Économiques et Sociales) par semaine. C’était très intéressant et je pense que ce serait le bon cadre pour enseigner quelques notions élémentaires ("le bagage minimum de survie"). Mais, les nombreuses réformes des gouvernements successifs ont probablement changé l’organisation du lycée et des différentes filières depuis.
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#3511 04/04/2019 08h28
Pour ma part, je me souviens lors de ma seconde générale (il y a 10 ans environ) que notre prof d’économie (assez horrible d’ailleurs sur le plan de l’apprentissage dans mes souvenirs..) nous avait fait faire un exercice.. on avait tous choisi 5 actions du cac40, et nous devions voir comment elle se comportait pendant un mois… Cette même prof nous avait avouer a demi-mot qu’elle avait à l’époque environ 100k€ sur un PEA et c’est pour ça qu’elle n’enseignait pas à temps plein, elle avait un complément de revenu grâce à ses actions..
Forcément, j’avais perdu dans le choix de mes actions, et elle nous avait incité à ouvrir un PEA et à investir en action dés qu"on commençait à avoir un emploi stable…
Peut être grâce à elle si j’ai commencé à investir en bourse il y a 4 ans…
Je pense toutefois fois qu’il doit être rare d’avoir des profs prônant la bourse comme source d’investissement..
Edit : Orthographe
Dernière modification par Rossox (04/04/2019 09h11)
Time in the market beats timing the market - Lynch
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#3512 04/04/2019 08h41
- yamcha
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Rossox a écrit :
Je pense tout de fois qu’il doit être rare d’avoir des profs prônant la bourse comme source d’investissement..
Vouliez-vous dire "tout deux fois" ou "toutefois" ?
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#3513 04/04/2019 10h15
- M07
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Bonjour !
delta a écrit :
cours de SES (Sciences Économiques et Sociales)
Ça n’existait pas de mon temps, mais, grâce à ma fille, j’ai pu constater que ce qu’il y avait de mieux dans cette formation, c’est le titre, mi-jargon mi-pompeux…
Le contenu, c’était du genre : "Machine a 10 euros. Pourra-t-elle acheter 6 melons à 2 euros ?".
Et, pour avoir discuté avec l’enseignant(e), je me suis aperçu qu’elle était incapable de calculer le prix HT d’un produit à partir du prix TTC.
OK, cette personne n’était sûrement pas représentative de la profession, mais l’expérience m’avait légèrement traumatisé.
M07
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1 #3514 04/04/2019 10h20
- Caratheodory
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Les gouvernements successifs n’ont pas donné à l’éducation nationale l’objectif d’élever le niveau. La gauche lui a donné comme objectif de corriger les inégalités sociales, la droite de ne coûter pas trop cher. Vouloir élever le niveau est juste la lubie de certains professeurs stigmatisés comme réactionnaires dont je suis.
Les maths ont beaucoup d’applications mais ne constituent jamais le point essentiel dans ces applications. Elles sont juste la partie que l’étudiant moyen ne comprend pas vraiment . Meme là où ça marche vraiment bien et où les étudiants comprennent quelque chose aux maths comme en physique ou en ingénierie. En économie, ça marche bien dans la théorie si on admet des hypothèses anthropologiques fantaisistes. Sinon les statistiques malgré leur effet de masque et leurs limites prédictives sont un outil valable mais ne sont pas l’objet interessant.
Une chose est les maths, une toute autre est l’économie. L’economie est une science humaine, pas vraiment différente de la sociologie, sauf qu’il y a possibilite que les competences acquises soient monétisables. A priori c’est beaucoup plus difficile à comprendre, au moins c’est ce qu’Auguste Comte disait.
Ensuite, on parlait du marché actions. Quelques bases d’économie ne sont pas inutiles pour gérer à long terme un portefeuille mais c’est loin d’être suffisant. Le problème de l’asymétrie d’information rend ce marché extrêmement difficile à appréhender dans son fonctionnement.
*********
Au sujet de l’enseignement des pourcentages et des suites géométriques auquel je dois (hélas en ce qui concerne les pourcentages) me coller avec certains de mes étudiants de premiere année. Le calcul des intérêts composés est un exercice classique. Les étudiants le maîtrisent sur le coup. Comme celà ne leur sert pas vraiment, ils l’oublient. Avec des taux d’intérêt à 1% il n’y a que peu d’ effet d’intérêt composé sur 40 ans.
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#3515 20/04/2019 10h54
- Ledep
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Hall of Fame
Bonjour,
Voilà un article qui tombe à point nommé.
Pour la plupart d’entre nous, nous n’y trouverons rien de surprenant mais il est d’actualité dans les précédents échanges.
[url=https://www.boursorama.com/patrimoine/actualites/comment-expliquer-la-faible-appetence-des-epargnants-pour-les-investissements-boursiers-5f4fdcca8c691497a24ae6b3f5b3b19c?xtor=EPR-847-[20042019]]Comment expliquer la faible appétence des épargnants pour les investissements boursiers? - Boursorama[/url]
"Never argue with an idiot. They will drag you down to their level and beat you with experience" Mark Twain
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#3516 13/05/2019 15h27
- Hazdrubal
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Un autre article sur le comportement des français face à l’épargne :
Pourquoi les Français épargnent-ils ?
L’immobilier est pour les Français toujours considéré comme le placement le plus intéressant. Il devance de peu, en 2019, l’assurance vie. Ces deux placements surclassent tous les autres. Il est à souligner que trois quarts des Français estiment le Livret A inintéressant quand pourtant ce produit enregistre une forte collecte et de bat record sur record en ce qui concerne son encours.
Le score des actions est assez étonnant. La proportion de Français considérant ce placement comme intéressant est passée de 2016 à 2019 de 29 à 40 % (+11 points). La chute de la bourse en 2018 (-10,95 % indice CAC 40) n’a pas conduit à un renversement de la tendance constatée ces dernières années. L’idée que les actions, sur longue période, génèrent un rendement supérieur aux autres classes d’actifs semble être prises en compte par l’opinion publique. Cependant, l’augmentation de la collecte en unités de compte et le très léger frémissement sur les Plans d’Épargne en Actions constatés en 2018 restent très en-deçà de l’amélioration de l’image des actions. Le passage à l’acte reste à réaliser.
Comme en 2018, 30 % des ménages jugent qu’aucun placement n’est rentable. Cela se traduit notamment par l’augmentation des dépôts à vue dont l’encours dépasse 422 milliards d’euros au 4e trimestre. En un an, l’encours a augmenté de 32,4 milliards d’euros. En dix ans, cet encours a augmenté de 172,4 milliards d’euros.
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#3517 17/05/2019 12h31
- franck71
- Membre (2010)
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Voilà encore un bel exemple de contre productivité qui plombe notre pays: Grenoble veut obliger les propriétaires à reloger les mauvais payeursl
Concrètement, la ville de Grenoble impose désormais aux propriétaires de fournir «au maire ou à son représentant qualifié», la justification qu’«une solution effective, décente et adaptée de logement ou le cas échéant d’hébergement, ait été proposée à la ou aux personnes concernées», selon le texte.
Je tombe des nues en lisant cela…comment voulez-vous que ça aille ? A qui cela peut bien donner envie d’investir ?
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#3518 17/05/2019 23h33
- Trahcoh
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Si vous considérez comme moi que ces gauchistes, qui veulent vivre à vos dépens, ne sont pas vos concitoyens, mais des parasites qui épuisent la société, vous en concluez qu’il faut les combattre, et cela commence par les urnes.
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#3519 18/05/2019 08h10
- Ours
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franck71 a écrit :
Voilà encore un bel exemple de contre productivité qui plombe notre pays: Grenoble veut obliger les propriétaires à reloger les mauvais payeursl
Concrètement, la ville de Grenoble impose désormais aux propriétaires de fournir «au maire ou à son représentant qualifié», la justification qu’«une solution effective, décente et adaptée de logement ou le cas échéant d’hébergement, ait été proposée à la ou aux personnes concernées», selon le texte.
Je tombe des nues en lisant cela…comment voulez-vous que ça aille ? A qui cela peut bien donner envie d’investir ?
Sans entrer dans aucun débat idéologique et en m’en tenant à des considérations purement factuelles, cette loi et bien d’autres qui vont dans ce sens constitue la raison pour laquelle je me suis toujours soigneusement gardé d’investir un centime dans l’immobilier locatif, et continuerai à le faire.
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#3520 18/05/2019 12h19
- GoodbyLenine
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Heu, si vous aviez lu cet article, vous auriez réalisé que cette tentative du maire de Grenoble ne devrait pas être suivie d’effet (et l’article le précise clairement, indiquant même qu’au moins un autre maire a déjà essayé, à plusieurs reprises, et s’est fait "recalé" devant le tribunal compétent), car ça n’entre en rien dans les compétences du maire. Par ailleurs, le maire n’est pas compétent pour élaborer des "lois" : c’est le parlement.
Autrement dit : ne vous laisser pas impressionner par ce genre de bluff, qui vise surtout à influencer les esprits (via les médias avec des articles de ce genre, quand on n’en lit que le titre), voire les électeurs crédules.
J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)
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1 #3521 18/05/2019 12h48
- franck71
- Membre (2010)
Top 20 Monétaire - Réputation : 76
J’étais sur que vous alliez intervenir GBL J’aurais pu en mettre ma main à couper
Bien évidemment que ça restera du vent (pour l’instant) et heureusement ! Mais cela montre tout de même la mentalité de ces personnes. L’état d’esprit qui règne en France par rapport l’immobilier et la toute puissance du locataire est vraiment nauséabond.
Néanmoins, même si cela reste du bluff, le lobby est très puissant et on pourrait à terme voire des lois arriver en ce sens. Le permis de louer mis en place dans plusieurs villes en est le parfait exemple.
Après, vous pouvez continuer à faire mine de rien voir mon cher GBL mais la réalité est celle qu’elle est. Louer en France n’est vraiment pas une sinécure. Les locataires sont hyper protégés et le sont de plus en plus.
Ce que je ne comprends pas, c’est qu’avec cette mentalité, non seulement on ne résout rien, mais au contraire on aggrave les problèmes. Les lois trop protectrices des locataires ont des résultats bien souvent totalement inverses aux effets escomptés (CF les immeubles de centre ville au Portugal pendant des années, j’ai l’exemple de Porto en tête).
Quand je vois des élus politiques faire autant de zèle…on accuse certains partis de populisme (à juste titre), mais tout le monde n’est pas logé à la même enseigne ! Et niveau démagogie, la mairie de Grenoble (et ce n’est pas la seule en la matière, loin s’en faut !) est vraiment pas mal pour le coup !
Hors ligne
#3522 18/05/2019 12h58
- Alpins
- Membre (2013)
Top 20 Vivre rentier
Top 20 Finance/Économie - Réputation : 178
Bonjour,
Comme GbL, je pense que l’arrêté pris par l’équipe municipale de Grenoble relève du bluff (l’opposition de droite s’est aussitôt engouffrée dans la brèche, en pariant sur l’annulation de la mesure par le tribunal administratif.): Grenoble, comme d’autres villes, est déjà entrée en campagne pour les municipales de 2020. En 2014, l’équipe municipale actuelle avait été élue à la faveur d’une quadrangulaire. Tout est donc très ouvert pour 2020. Il y a fort à parier ques les bluffs électoraux, venant de toutes les origines politiques, ne font que commencer. En tant qu’investisseur, je n’en tiens/tiendrais pas compte.
Cdt
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#3523 18/05/2019 14h07
- Ours
- Membre (2017)
Top 50 Année 2023
Top 50 Dvpt perso. - Réputation : 155
GoodbyLenine a écrit :
Heu, si vous aviez lu cet article, vous auriez réalisé que cette tentative du maire de Grenoble ne devrait pas être suivie d’effet (et l’article le précise clairement, indiquant même qu’au moins un autre maire a déjà essayé, à plusieurs reprises, et s’est fait "recaler" devant le tribunal compétent), car ça n’entre en rien dans les compétences du maire. Par ailleurs, le maire n’est pas compétent pour élaborer des "lois" : c’est le parlement.
Autrement dit : ne vous laissez pas impressionner par ce genre de bluff, qui vise surtout à influencer les esprits (via les médias avec des articles de ce genre, quand on n’en lit que le titre), voire les électeurs crédules.
Bonjour GoodbyLenine,
Merci de votre mise au point, bienvenue alors que les manipulations médiatiques menacent en effet notre conception du monde et de son fonctionnement.
Pour ce qui me concerne, le fait que l’arrêté entre ou non en vigueur ne change rien. Le simple fait que de telles mesures puissent être sérieusement évoquées, particulièrement en période électorale, illustre le danger que représente l’investissement dans l’immobilier locatif. Et cette nouvelle controverse ne fait que renforcer ma conviction, étayée par de trop nombreux témoignages de proches et de connaissances englués dans des situations relatives à des locataires en défaut de paiement.
Pardonnez-moi également mon usage vulgaire du mot "loi". Celui-ci pourrait fausser l’idée que les plus incultes et les plus crédules se font du pouvoir législatif, voire sembler traduire une ignorance inconvenante du fonctionnement de nos institutions. Laissez-moi cependant vous renvoyer à son acception populaire :
Au sens large, la loi est l’ensemble des normes coutumières et écrites en vigueur dont le caractère contraignant permet d’assurer un minimum de cohésion sociale.
Il m’arrive parfois de ne pouvoir résister à mes penchants plébéiens.
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