Les français n'ont jamais autant investi dans les SCPI…

swantonbomb a écrit :

1/ rien de nouveau: en France tout le monde sait pertinemment que la pierre y a que ça de vrai : )

Justement si je trouve que c’est nouveau.

Dans mon souvenir les SCPI n’étaient pas très connues auparavant et ont eu mauvaise presse dans les années 90, avec des valeurs de parts divisés par deux.

Depuis quelques années elles se démocratisent et le mouvement s’est amplifié depuis la crise de 2008.

Vous avez même des quidams maintenant qui connaissent Carmignac Patrimoine ou le terme SCPI. C’était impensable avant, même des banquiers ne savaient pas ce qu’était un SCPI !

Une fois de +, ce sont des produits à fort fais (10% de frais d’entrée, 10% de frais de gestion annuel pour les SCPI, quand une foncière cotée tourne entre 5-8% d’après plusieurs cas analysés) qui sont populaires.

On notera que la collecte record a eu lieu quand les valeurs de parts des SCPI atteignent des valeurs stratosphériques en + de surcote sur ANR.

Cf. Immobail pour un état des surcotes.

Nous verrons comme tous cela finira. :-)

spiny a écrit :

ne retrouve-t-on pas là quelques signes précurseurs de "bulle"?

En effet, j’avais eu la même réflexion il y a quelques mois:
Bulle des SCPI : y a-t-il une bulle sur les SCPI ?

Quand je parlais "d’immobilier il n’y a que ça de vrai", même si le support SCPI a connu une forte désaffection dans les années 90 ,  beaucoup de français n’investissent que sur du sous jacent immobilier. Que ce soit de l’immo direct, du scellier (et anciennement de robien et cie), de l’immo parisien, et maintenant des scpi de rendement, on retrouve toujours ce comportement moutonnier dès qu’il est question de pierre et béton, ça ne loupe jamais.

Peter Lynch disait aussi quelque chose du genre "quand je suis à un cocktail et que des personnes viennent me donner leurs avis sur la bourse, il est temps de vendre…"

D’accord avec vous sur le fond GoodbyLenine…

J’ai fait une réduction simpliste de la théorie du cocktail de Lynch. mais voici l’originale :

Peter Lynch a écrit :

Au premier stade d’un marché haussier - resté longtemps maussade et
dont personne n’attend une amélioration - personne ne parle d’actions. Si
quelqu’un me demande ma profession et que je lui réponde "Je gère un
fonds d’actions", il acquiesce poliment avant de s’éloigner. S’il ne s’éloigne
pas, il oriente rapidement la conversation sur l’équipe de football des
Celtiques, les prochaines élections ou le temps. Puis très vite, il se met à
parler de plaque dentaire avec un dentiste.
Lorsque dix personnes préfèrent parler plaque dentaire avec un dentiste
plutôt qu’actions avec un gestionnaire, il y a des chances pour que le marché
entame une hausse.
Au second stade, mes nouvelles relations s’attardent un peu plus longtemps
après l’aveu de ma profession - assez longtemps pour me confier
que la bourse est bien risquée - mais ils finissent par rejoindre le dentiste.
Durant la réception, on parle toujours plus de plaque dentaire que
d’actions. Le marché a grimpé de 15 % depuis le stade un, mais peu y prêtent
attention.
Au troisième stade, après une hausse de 30 %, bon nombre d’invités
intéressés ignorent le dentiste pour s’agglutiner autour de moi toute la soirée.
Les uns après les autres, quelques individus enthousiastes me prennent
à part pour me demander quelles valeurs acheter. Même le dentiste me
pose la question. Toutes les personnes présentes ont investi dans une
action ou une autre, et discutent de ce qui s’est passé.
Au quatrième stade, ils se pressent toujours autour de moi - mais cette
fois-ci, ils me donnent des conseils. Même le dentiste a deux ou trois
tuyaux, qui, je le constate en lisant les journaux, s’avèrent bons. Quand les
voisins me disent ce qu’il faut acheter, et que je commence à regretter de
ne pas avoir suivi leurs conseils, c’est le signe inéluctable que le marché a
atteint son sommet et s’apprête à trébucher.

Personellement, je dois être très bizarre, mais je n’aime pas parler aux dentistes en général, enfin surtout de leur activité, et je m’intéresse aux actions un peu tout le temps (même si, grrrrrrrr , quand mon portefeuille baisse de 20% en quelques jours comme quand Lehman fait faillite , ça me motive quand même un peu moins…).

on enrage…de dent!

désolé mais je sors du dentiste,…il ne m’a pas parlé d’actions donc c’est bon!

bonsoir,

me leurre-je, ou aurevoirLénine n’a pas publié son portefeuille ? (à part dans sa présentation du 24/10)

qu’on puisse voir sur pièces et compatir pour lui !

GoodbyLenine a écrit :

Je vous assure qu’on a beau n’avoir qu’une partie raisonnable de ses actifs en actions, et avoir des liquidités, ce n’est quand même pas agréable de perdre l’équivalent de plusieurs mois de salaire en qqs jours (sans compter qu’on n’est jamais sur que ça remontera un peu un jour)…… Vous n’y avez peut-être pas encore gouté ?

Excusez-moi si je vais vous secouer un peu, mais je ne suis pas du tout en état d’empathie avec vous :
assumer les risques fait partie de la panoplie de l’investisseur, il faut accepter les succès et les échecs avec le même flegme, je dirais même avec humilité. Le sentiment désagréable ne devrait même pas effleurer votre esprit ! (oubliez-le très vite !)

C’est ce cocktail de triomphes/catastrophes qui rend la Bourse attirante/répulsive, milieu exigeant, impitoyable parfois et qui exige un caractère trempé et empirique.

Souhaitons-nous tous bon courage, lucidité, avec un zeste de chance (car il en faut là-aussi)

Bon, je m’emporte… calmos !