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1 #51 24/07/2020 17h24
Être dans les 5% des meilleurs revenus permet il vraiment d’épargner suffisamment pour atteindre rapidement un objectif de patrimoine net à 1M€ ?
Apparemment, il faut non pas être dans les 5%, mais plutôt dans les 1% pour pouvoir épargner 50k€/an.
Le revenus disponible des 1% n’est que de 80k€ (pour un célibataire), soit 6666€/mois. Même frugal, difficile de mettre plus de 5000€/mois de côté dans ces conditions.
Tiens, et si on regardait de quoi se compose les revenus des riches (en revenue, pas en patrimoine) français ?
et
le salaire reste la source principal de revenu jusqu’aux 2-3%. Mais pour atteintre les 1%, il ne faut pas compter que sur le salaire.
Source:
Combien gagnent les riches en France ?.
https://www.insee.fr/fr/statistiques/fi … ts-rev.pdf
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#52 24/07/2020 17h53
Un autre aspect pénalisant n’est pas évoqué dans tout les calculs d’épargne qui sont postés.
Pensez vous sérieusement que pendant 20 ans ou 30 ans d’épargne, vous ne serez pas contraint d’effectuer un retrait pour un coup dur (voiture, gros travaux, étude des enfants etc….)
Cela pénalisera l’évolution de votre épargne….
Vous me direz, on peut emprunter pour les coups durs mais la mensualité diminuera logiquement votre capacité à placer de l’argent chaque mois…Au final même résultat…
Donc la seule manière de rester stable ou d’augmenter son épargne et d’avoir des revenus en progressions.
Comme dit plus haut, il faut des accélérateurs de richesse (entrepreneuriat à grosse valeur ajoutée, immobilier locatif ou achat revente, placements dans des sociétés à fort dividende ou pleines d’avenir, héritage, etc…)
Si on reste dans le métro boulot dodo sans évolution et bien, on peut juste espérer avoir payer sa maison et compter sur sa retraite en fin de carrière mais pas avoir un ou plusieurs millions sur le compte…
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#53 24/07/2020 18h05
- gunday
- Membre (2011)
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Rick a écrit :
Pensez vous sérieusement que pendant 20 ans ou 30 ans d’épargne, vous ne serez pas contraint d’effectuer un retrait pour un coup dur (voiture, gros travaux, étude des enfants etc….)
C’est vrai que le fait qu’nue voiture n’est pas éternel, ou que les enfants grandissent sont des choses imprévisibles!
Si seulement, on pouvait les prévoir et mettre en place une épargne mensuelle pour lisser le coût dans le temps.
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#54 24/07/2020 18h17
gunday a écrit :
C’est vrai que le fait qu’nue voiture n’est pas éternel, ou que les enfants grandissent sont des choses imprévisibles!
Si seulement, on pouvait les prévoir et mettre en place une épargne mensuelle pour lisser le coût dans le temps.
Et oui, d’ailleurs dans l’immobilier pour prendre exemple dans un autre domaine, un fond travaux a été mis en place pour les copropriétés avec la loi Alur. Car un coup dur est vite arrivé, en mettant à mal les finances des propriétaires….
Alors oui pourquoi pas faire de même avec nos finances personnelles mais cela amputera malgré tout notre capacité d’épargne vers la liberté financière….
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#55 24/07/2020 18h25
- lachignolecorse
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Rick a écrit :
Comme dit plus haut, il faut des accélérateurs de richesse (entrepreneuriat à grosse valeur ajoutée, immobilier locatif ou achat revente, placements dans des sociétés à fort dividende ou pleines d’avenir, héritage, etc…)
A eux seuls, ces accélérateurs de richesse sont insuffisants pour générer rapidement un patrimoine important. Il faut qu’ils se superposent pour devenir efficients.
Pour reprendre quelques-uns de vos exemples :
- l’entreprenariat à forte valeur ajoutée qui est vendu à très bon prix à de grandes entreprises (startup).
- immobilier locatif rentable sur des secteurs où le prix au m2 augmente fortement et vous permet une plus-value supplémentaire
Un héritage sera aussi un bon amplificateur s’il est bien utilisé.
Et il faut aussi une certaine mise de départ car vous avez beau avoir un placement super rentable, encore faut-il avoir un montant significatif à placer.
Ah si j’avais pu acheter 10 fois plus d’action Air Liquide il y a 30 ans… ou des appartements sur Paris… ou….
Faire et laisser dire
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#56 24/07/2020 18h32
lachignolecorse a écrit :
Et il faut aussi une certaine mise de départ car vous avez beau avoir un placement super rentable, encore faut-il avoir un montant significatif à placer.
Ah si j’avais pu acheter 10 fois plus d’action Air Liquide il y a 30 ans… ou des appartements sur Paris… ou….
D’où l’expression « l’argent appelle l’argent »
Et c’est vrai qu’avec des « si » on pourrait refaire le monde.
Je suis pareil, souvent j’ai des regrets sur la bourse ou l’immobilier….
J’essaie maintenant d’anticiper les bons coups mais c’est pas facile et sans grosse mise de départ qui réduit la concurrence, pas facile de trouver des bonnes affaires en immobilier sur le terrain de chasse de la plupart des petits investisseurs…
Pour la bourse, effectivement les gains reflètent généralement la mise de départ mais les pertes également…
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2 #57 24/07/2020 20h19
- Peronne
- Membre (2016)
- Réputation : 5
Discussion intéressante, au delà de la notion de devenir rentier par l’entreprenariat, se pose l’appréciation de la valeur nette de l’individu ou du ménage. Les Américains parlent de net worth pour comparer leur valeur nette (« assets » minus « liabilities », actifs moins passifs). Ils intègrent pour cela dans leur « assets » leur « retirement account » qui est un système de capitalisation (car la « Social Security », système de répartition, leur verse en moyenne des clopinettes). À confirmer par ceux qui connaissent mieux les US (je n’en ai qu’une vision livresque).
1- Nous ne pouvons en France intégrer un compte de retraite dans notre valeur nette, mais si tel était le cas, en imaginant une retraite de 1500 euros chez nous, cela voudrait dire grosso modo un compte retraite de 450 000 euros (Trinity Rule, 450 000*0,333 %).
Si l’on comptabilise ce compte retraite, fictif certes, dans la notion de valeur nette, il y aurait dès lors en réalité beaucoup plus de millionnaires avant et surtout à l’âge de la retraite en France qu’on ne veut bien l’admettre.
Je renvoie à l’excellent The millionaire next door de Thomas J. Stanley et William D. Danko,
et aussi au récent Everyday millionaires de Chris Hogan (de l’équipe de Dave Ramsey),
2- Dans ce dernier ouvrage, Hogan, cite en outre l’exemple de nombreux individus (ou ménages), certes aux US, devenus rentiers bien avant l’âge de la retraite, car millionnaires ou multimillionnaires, et tous n’étaient pas entrepreneurs, loin de là. On peut aussi renvoyer au FIRE movement. Ce qui serait possible aussi en France, si le système de capitalisation était plus étendu ne serait-ce que partiellement. Pour l’instant, il l’est par l’acquisition de l’habitation principale (qui est la première forme de capitalisation selon moi et donc de constitution du net worth) et par la constitution d’actifs financiers et de rentes venant de systèmes différents que connaissent bien les IH (PEA, CT, Assurance vie, CT, investissements immobiliers etc)
Peut-être le PER et le système à points le permettront-ils ? Mais à condition de ne pas faire une fixette sur l’âge et se concentrer sur ce que Chris HOGAN appelle dans un autre ouvrage le "Financial Number", comme l’a fait d’ailleurs IH.
Retire Inspired: It’s Not an Age, It’s a Financial Number
3- Entreprendre, n’est donc pas la seule solution mais peut être, dans certains cas, la solution la plus rapide, voir la plus extrêmement rapide, cf L’autoroute du millionnaire mais là on approche des UHNWI décrits par ArnvaldIngofson.
Message édité par l’équipe de modération (24/07/2020 22h18) :
- suppression de balises Quote
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#58 25/07/2020 13h27
- LoopHey
- Membre (2019)
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redbee, le 24/07/2020 a écrit :
le salaire reste la source principal de revenu jusqu’aux 2-3%. Mais pour atteintre les 1%, il ne faut pas compter que sur le salaire.
C’est parfaitement normal.
Prenez un exemple tout bête, vous. Vous épargnez à 30 ans, 2K€ par mois soit 24 K€ par an que vous faites composer à 6%.
A 50 ans, vous êtes a la tête d’un patrimoine productif de 880 K€. Vous souhaitez en prendre 4% et votre boulot, disons que vous n’avez pas évolué vous plait, vous voulez continuer ( on ajoute les 4K€ net de tout en revenus du travail).
Les 4% de 880 K€ représente 2 900 € par mois. Vous voila donc avec 7K€ par mois.
Voila pourquoi les 1%, parmis lesquelles vous ferez probablement parti, n’ont pas que leur salaire en revenus.
D’ailleurs, j’aimerai bien connaitre l’âge moyen de ces 1%, je suis certain qu’ils ont plus de 50 ans.
Monter un patrimoine prends du temps et voila pourquoi les 1% n’ont pas 30 ans pour la plupart.
Après si vous êtes en couple avec un(e) partenair(e) qui ne fait pas la même chose que vous, la moyenne de votre couple sera tirée vers le bas et vous aurez tendance à vous éloigner de ces 1%.
Mon interview : http://leprojetlynch.com/2020/12/loophe … -debutant/
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#59 25/07/2020 16h00
- HHub
- Membre (2019)
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70% des riches constituant les 1% plus riches (patrimoine > 1.9Me) ont plus de 50 ans.
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#60 25/07/2020 16h28
Quand Loophey cite comme facteur de réussite l’importance du diplôme, il ne peut certes qu’avoir raison statistiquement, pour autant les non bac + X années ne sont pas exclus de très belles carrières, je croise parfois des personnalités fortes sur qui je parierai bien sur la durée, en particulier quand on ressent une vraie "gniaque" qui nous change du formatage habituel en recrutement. Toute la difficulté comme salarié est ensuite de gérer sa carrière entre évolution indispensable (poste mais aussi géographique qui reste encore compliquée voire tabou pour beaucoup) sans tomber dans l’instabilité pro à l’autre extrême.
Réflexions toujours intéressantes d’Arnvald sur des pistes non évoquées et plus élitistes : je mets de côté le concept du beau parti…, pour revenir sur :
* cuisinier 3 étoiles métier d’excellence et très difficile à équilibrer sur une carrière : à mon grand dam, la France compte plus de Pierre Gagnaire que de Boccuse ou Ducasse…sans oublier feu Bernard Loiseau dont le suicide m’avait marqué et dont la réussite suivie de son épouse en est encore plus remarquable.
* les footeux … oui bien sûr, l’argent coule à flots, mais il doit falloir un mental totalement hors normes pour être un frugaliste dans ce milieu de fous (Ngolo Kanté ?) Petit échantillon sans recherche web qui me revient sur d’anciens (même si le décalage de la profession s’est encore accru depuis…) : Basile Boli doit son salut à la grandeur de son ancien club, Bruno Bellone à son amitié avec Tigana, JP Cyprien à la rubrique faits divers, et j’en oublie des brouettes… J’entendais que Payet a investi dans des épiceries à la Réunion qui lui donnent bien du souci (à croiser avec sa prolongation gag de communication cet été) etc…
Job cite les commerciaux de haut vol qui arrivent à des niveaux de revenus d’exception. J’entends souvent dans ce milieu que le resserrement des conditions contractuelles rend désormais bien plus difficile à atteindre l’image du vendeur qui gagnait plus que son patron…et qui était une réalité chez les loups de la commission. A noter que là aussi, il y avait bien plus de flambeurs que de frugalistes sur ce que j’ai vu, mais cela reste des métiers bancables (et non bancal oh oh!)
Péronne évoque le PER, je regrette à ce jour que sur la file dédiée nous n’ayons trouvé aucun contrat vraiment canon en ce domaine que j’avais pensé prometteur par sa souplesse conceptuelle (surtout à la place des Madelin) lors de sa sortie.
Sur la discussion (comment épargner 50 ke par an), bien sûr que le niveau de revenus est prépondérant, et le niveau de dépenses qui le minore l’autre facteur. Le gros plus comme entrepreneur est justement de pouvoir ajuster tous les paramètres depuis en gros la marge brute de la boite jusque l’épargne nette de son dirigeant en réglant les côtisations appelant de futurs droits (retraite et protection sociale) tout en ajustant les frottements fiscaux IS et IR. Pas de recette miracle, mais plutôt une adaptation à ses besoins perso, le poste automobile étant un des plus intéressants à passer sur la boîte malgré toutes les contraintes qui vont avec (TVS, avantage en nature, etc…).
Je ne crois guère à la franchise qui a été citée, souvent bien plus profitable au franchiseur, la file dédiée du forum n’a d’ailleurs jamais déchaîné les foules sur ce principe.
Par ailleurs, je ne pense pas généralement qu’un entrepreneur intègre son patrimoine pro vraiment dans son patrimoine global, ni dans son épargne, car trop conscient que tant qu’il n’a pas vendu…il peut surtout tout perdre, et la crise covid actuelle le rappelle cruellement à beaucoup.
Enfin, sur la dernière question de Loophey concernant l’âge des 1%, là aussi, tout dépend comment on compte (seul ou revenu foyer), fiche IR ou revenus + RN société après IS (réduits de 30% de flat tax même si non distribués mais distribuables) etc… pour un entrepreneur, je dirai (de ceux que je connais et ne s’appuyant sur aucune stat opposable je précise…) que 10 ans d’exercice me paraissent un cap raisonnable pour intégrer ce cercle sans être le dernier génie informatique créatif mais juste un bosseur bon gestionnaire dans des métiers du quotidien (garagiste, traiteur ou autres métiers de bouche, métiers BTP par exemples non restrictifs).
Profiter de ne rien foutre….
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#61 25/07/2020 17h10
- GoodbyLenine
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LoopHey a écrit :
D’ailleurs, j’aimerai bien connaitre l’âge moyen de ces 1%, je suis certain qu’ils ont plus de 50 ans.
Monter un patrimoine prends du temps et voila pourquoi les 1% n’ont pas 30 ans pour la plupart.
Vous devriez trouver la réponse (peut-être pas exactement à cette question, et datant de quelques années, mais avec son évolution dans le temps, et la situation dans d’autres pays) dans le livre évoqué ici, et dans les informations (dont les tableaux et graphiques) du livre en accès libre sur Thomas Piketty - capital21c.
Attention à ne pas confondre les "1% plus gros revenus" et les "1% plus gros patrimoine", qui ne se recoupent que partiellement.
J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)
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#62 25/07/2020 17h18
11% des 1000 meilleurs rémunérations (salariés) en France sont en effet des sportifs !
Mais je pense que les membres du forum ont plus de chance de se réorienter vers la gestion d’entreprise (29% du top 1000).. ou effectivement, le commerce (13%).
Par age:
Source:
Les hauts salaires dans le secteur privé - Insee Première - 1800
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#63 25/07/2020 18h14
- gunday
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serenitis a écrit :
Par ailleurs, je ne pense pas généralement qu’un entrepreneur intègre son patrimoine pro vraiment dans son patrimoine global, ni dans son épargne, car trop conscient que tant qu’il n’a pas vendu…il peut surtout tout perdre, et la crise covid actuelle le rappelle cruellement à beaucoup.
Pourquoi la crise ?
L’ex-patron de mon frère avait une boite qui tournait bien, qui faisait du bénéf, mais impossible de la vendre.
La raison : secteur de niche et la principale entreprise pouvant correspondre a fait un mauvais rachat quelques années plus tôt donc ne font plus.
Résultat : liquidation avec tout ce qui va avec.
Donc valeur d’une petite entreprise qui tourne, dans un secteur de niche, avec revenu récurent et peu de concurrent : 0€
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#64 25/07/2020 19h44
Gunday,
L’exemple que vous donnez me semblerait plutôt coller a une liquidation simplifiée que judiciaire avec, simple supposition si la boîte tourne bien comme vous dites, des fonds propres positifs, des cessions d’actifs (même en vente aux enchères), licenciement du personnel (ceux qui restent à cette date, mais quand on part sur ce schéma, on organise plutôt le grand vide en amont…).
Il paraît plutôt probable que la LS se termine donc par un boni de liquidation donnant lieu à son partage aux ex associés venant ainsi se réintégrer dans leur patrimoine perso.
Une bonne gestion d’un point de vue patrimoine perso consisterait peut être à isoler comptablement la valeur des capitaux propres « dormants » du reste et les réintégrer virtuellement en perso pour leur valeur après ponction des taxes.
A l’oppose extrême de votre exemple, un couple associé Propriétaire par exemple d’une structure avec des actifs pro valorisés à plusieurs millions et sans passif bancaire aurait sans doute du mal à adhérer à votre idée de ne pas les prendre en compte.
Profiter de ne rien foutre….
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#65 25/07/2020 20h12
- gunday
- Membre (2011)
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serenitis a écrit :
des cessions d’actifs (même en vente aux enchères)
Le contenu des murs a été vendu 1000€.
Le contexte était un départ à la retraite du couple propriétaire, avec un des 2 ayant des soucis de santé (donc souhaitant une retraite et non un boulot).
Certes l’activité prévisible a permis de vider les stocks, etc.
mais bon, les locaux étaient loués, le matériel vendus, les salaires payés, etc.
Mais il n’y avait pas de grosse valorisation, contrairement à ce qu’on aurait put penser comptablement.
C’est juste une exemple pour dire qu’une entreprise qui fonctionne ne veux pas dire forcément cher.
l’exemple récent des médecins qui ne parviennent plus à revendre leurs cabinet et leurs clientèles est du même acabit (alors qu’un certains nombre ont acheté un cabinet pour démarrer)
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#66 25/07/2020 20h26
serenitis a écrit :
Une bonne gestion d’un point de vue patrimoine perso consisterait peut être à isoler comptablement la valeur des capitaux propres « dormants » du reste et les réintégrer virtuellement en perso pour leur valeur après ponction des taxes.
Notez d’ailleurs que c’est ce que le fisc fait en matière d’ISF, et en matière de transmission loi Dutreil.
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#67 25/07/2020 22h42
- Ares
- Membre (2019)
- Réputation : 29
GoodbyLenine a écrit :
LoopHey a écrit :
D’ailleurs, j’aimerai bien connaitre l’âge moyen de ces 1%, je suis certain qu’ils ont plus de 50 ans.
Monter un patrimoine prends du temps et voila pourquoi les 1% n’ont pas 30 ans pour la plupart.Vous devriez trouver la réponse (peut-être pas exactement à cette question, et datant de quelques années, mais avec son évolution dans le temps, et la situation dans d’autres pays) dans le livre évoqué ici, et dans les informations (dont les tableaux et graphiques) du livre en accès libre sur Thomas Piketty - capital21c.
Attention à ne pas confondre les "1% plus gros revenus" et les "1% plus gros patrimoine", qui ne se recoupent que partiellement.
J’en suis à 600 pages de ce bouquin de 1000 pages…
Il reste général, et je ne crois pas trop qu’il rentre dans les détails de ces pourcentages. Si j’arrive à le finir je vous dirais.
Par contre j’ai lu un truc intéressant sur le profit et la fixation des salaires. C’est ici :
Le profit
Voir la partie B.
Fourastier a écrit :
Un deuxième trait capital de cet exposé est que le salaire n’est pas arbitraire par rapport au revenu de l’entreprise. Le salaire se fixe nécessairement au revenu du chef d’entreprise le moins bien placé. Il y a égalité entre la situation de salarié sur tout le territoire et la situation des chefs d’entreprise de la zone marginale. Si le salaire est trop bas par rapport au revenu de l’entreprise marginale, des hommes refusent d’être salariés, et créent eux-mêmes des entreprises (ils se mettent « à leur compte »). Par contre, lorsqu’une entreprise tombe en dessous de la production marginale, son propriétaire gagne moins que s’il était salarié, et alors, plus ou moins vite, lui ou son fils abandonnent la « propriété » et s’embauchent ailleurs comme salariés. C’est ce qui est arrivé à des millions de paysans français de 1800 à nos jours.
Donc selon lui (c’est le modèle de Ricardo), le montant des salaires dépends de ce que les gens peuvent gagner en tant qu’entrepreneur.
Mais pas tous les domaines sont propices au fait de passer de salarié à entrepreneur.
Bref petite digression :p
Personnellement je serais plutôt entrepreneur une fois que je serais libre financièrement, c’est ce que je me dis.
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#68 26/07/2020 01h02
- Jungian
- Membre (2020)
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redbee, le 24/07/2020 a écrit :
Être dans les 5% des meilleurs revenus permet il vraiment d’épargner suffisamment pour atteindre rapidement un objectif de patrimoine net à 1M€ ?
Apparemment, il faut non pas être dans les 5%, mais plutôt dans les 1% pour pouvoir épargner 50k€/an.
Le revenus disponible des 1% n’est que de 80k€ (pour un célibataire), soit 6666€/mois. Même frugal, difficile de mettre plus de 5000€/mois de côté dans ces conditions.
Nous semblons tous à peu près d’accord sur cette file sur le fait que générer une fortune de 3, 5 ou 10 millions est difficilement atteignable sans passer par la case entrepreneuriat (revente de start-up) ou par un métier d’exception (chef 3*, footballeur, chanteur,etc).
En revanche, en reprenant nos hypothèses et la méthode "Fire", il me semble techniquement possible pour un salarié faisant partie du top 5 % sur une durée de 20 ans de constituer un capital de 1M€ en épargnant 50 % des revenus avant impôt (avec une allocation dynamique offrant 5 % de rendement).
2500 € / mois (soit 30 k€/an, et non 50 k€) épargnés pendant 20 ans à un taux moyen de 5 % nous donnent les 1 M€.
Après, il est certain que ça ne permet pas de devenir millionnaire à 30 ans et que cela suppose d’avoir mis de côté avant a minima 6 mois de revenu en épargne de précaution. Cela exige également un certain niveau de frugalité (logement à un coût raisonnable, voiture d’occasion, contrôle de ses dépenses).
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#69 26/07/2020 05h47
- Garfield
- Membre (2012)
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L’étape la plus difficile c’est d’accéder à une information qui permet vraiment de comprendre comment s’y prendre et etendre son horizon, voir changer ses points de repère. Je mets un lien d’un blogueur US. Les chiffres qu’il met ne me choquent plus du tout alors qu’il y a 20 ans je les aurai trouvés totalement ridicules et/ou pas applicable pour moi puisque je suis Français. Mais ça permet de regarder les options de façon globale au lieu de la France/Paris uniquement:
The Top One Percent Net Worth Levels By Age Group
Accéder au 1% dans les salaires en France en restant dans le système français mais en ayant rate les marches de départ (grande école ou autres - je parle uniquement de carrière pour employee ici), c’est vraiment difficile. Accéder au top 0,1% en actif donc les 5-10 Mio euro via un salaire en France, effectivement, ça apparaît impossible en étant un simple employe. Mais dans ce cas-là, il me semble qu’il faut plutôt essayer de regarder en dehors de France (en passant par des pays à faible taux d’imposition et/ou ayant des systèmes moins "protecteurs"). Faire un excellent MBA, cravacher par une boîte de conseil externe dans un pays anglo-saxon, je trouve cela tout à fait accessible une fois que l’on a compris les attentes et même si ça n’ouvre pas nécessairement de façon automatique les portes du 0,1% en France en matière d’actif (ou le 1% "seulement" aux US), ça permet de comprendre les chemins réellement faisables pour y arriver pour quelqu’un qui n’est pas entrepreneur ou sportif, tout simplement parce que l’on rencontre des gens qui suivent ce chemin et y arrivent. Ça change totalement la perspective
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1 #70 26/07/2020 13h13
Garfield a écrit :
L’étape la plus difficile c’est d’accéder à une information qui permet vraiment de comprendre comment s’y prendre et étendre son horizon, voir changer ses points de repère.
La première étape difficile est de se rendre compte que l’on pourrait avoir un autre point de vue de comment dépenser, économiser et placer son argent.
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1 1 #71 26/07/2020 13h54
- Garfield
- Membre (2012)
- Réputation : 46
Raaur a écrit :
La première étape difficile est de se rendre compte que l’on pourrait avoir un autre point de vue de comment dépenser, économiser et placer son argent."
Effectivement…
Ça me rappelle une annedocte. La première année de mon MBA il y a longtemps, un autre étudiant m’avait demandé ce "que" j’etais, un 5, 20 ou 100 Mio de dollars…sur le coup je n’ai pas compris…en fait, les "gars", en fonction de l’objectif qu’il visait (construire 5, 20 ou 100) savait ce qu’il allait faire: employe dans une grosse boite (avec une bonne carrière, ça amène au 1% de la population US - à l’époque, dans les eaux du 5 Mio), sinon private equity (les 20 - voir investment banking pour les moins bon) et pour les 100, prendre les risques de monter des start-up…
Un autre monde, une manière totalement différente de regarder les choses. Évidemment, on peut être d’accord ou pas, mais leur perception du réel était clairement différente de celle que j’avais reçue lors de de mon éducation.
Intéressant à comprendre leur point de vue…
je précise que leurs visions politiques repressentaient à peu pret tout le spectre des US….mais quand meme, un autre monde, mais sur la meme planete ;-)
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#72 27/07/2020 09h33
- Dooffy
- Membre (2014)
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Top 50 Banque/Fiscalité - Réputation : 218
Après 10 années d’investissement assez poussé 100% produits financiers - AV d’abord, puis action/ETF depuis 8/9 ans (avec un rythme d’entre 50 et 70% du revenu disponible), je partage le constat qu’en suivant cette voie, nous sommes certes largement plus sécurisé et tranquillisé qu’un insouciant, mais aux prix d’efforts tout de même très conséquents (sans arriver pour autant au statut de rentier).
En ce qui me concerne, je suis frugal, spartiate et simple; avec une activité professionnelle très prenante et des loisirs simples et limités, donc l’équation tient (pour le moment), mais somme toutes, ce n’est pas donné à tout le monde de vivre sur un SMIC quand on gagne 4 ou 5 fois plus en réalité (qui plus est pendant un temps assez long).
Plusieurs de mes dernières lectures orientent assez nettement l’investisseur heureux à choisir l’entreprenariat (sous quelque forme que ce soit, l’immobilier n’étant ni plus ni moins qu’un type de business in fine). Voir ce post par exemple.
The Millionnaire Fastlane: Crack the code to wealth and live rich for a lifetime
UNSCRIPTED: Life, Liberty, and the pursuit of entrepreneurship, une révélation (même si cela vient des US, toujours un peu plus caricatural.
Finalement, en le relisant, même Robert Kiyosaki pousse dans ce sens avec Père Riche père pauvre (prendre l’exemple de son père pauvre (même s’il n’épargne pas dans le même sens que nous ici, il coche tout de même les cases de l’épargne "forcée" (RP, cotisations retraites))
Le bilan après ces 10 années:
- Expérience positive de l’enrichissement progressif, impression de mener sa barque
- 50k€ investis par an
- Un crach en 2011, au début, suivi…
- D’une envolée inexplicable des cours en 2019, suivie…
- D’un bon cracks en 2020
- Une tranquillité d’esprit avec un capital qui dépasse désormais de peu celui d’IH mais qui génère (bien) moins de revenus du fait d’une exposition plus forte à la fois aux fonds € (que je déleste par morceau, et d’ETF capitalisant, vestige d’une tactique de capitalisation initiale de laquelle je suis en train de me séparer pour retourner vers de la génération de rente. En effet, désormais le but est de se mettre en situation de percevoir de plus en plus de revenus décorrélés du travail, et ce, finalement même si cela veut dire payer un peu plus d’impôts (dividendes en CTO). Je ne me sens plus d’être 100% capitalisé et du jour au lendemain de passer en mode "Triniti rule" et vendre 4% des ETF par an. D’un naturel précautionneux, je suis déjà bien "sous ecsta" avec une forte exposition action, donc le mieux c’est simplement de constater de visu une rentrée en dividende qui couvre les dépenses courantes pour tous et chaque mois de l’année, avant de couper niveau travail
- Un parcours tout de même difficile et parfois décourageant (en cas de crash, ou lors des relevés de compteurs comparatifs entre rente générée et dépenses sur un même mois calendaire, coupe de dividende qui plombe les projection, sans oublier le prélèvement de sa dîme par un Etat garguantuesque, se repentant de ses cerfs à un rythme plus rapide que leur propre reproduction)
- Aussi, après plus de 10 ans sur ce rythme, je change de braquet en ajoutant une orientation un peu déviante avec d’une part une épargne moins forte (40/50%) mais plus d’investissement en temps sur l’entreprenariat
Bien à vous, Dooffy
Hors ligne
#73 07/11/2020 15h22
- perecastor
- Membre (2014)
Top 20 Immobilier locatif - Réputation : 243
Peronne, le 24/07/2020 a écrit :
Je renvoie à l’excellent The millionaire next door de Thomas J. Stanley et William D. Danko,
et aussi au récent Everyday millionaires de Chris Hogan (de l’équipe de Dave Ramsey)
Hasard des recommandations Youtube, je suis récemment tombé sur les vidéos du show de Dave Ramsey. Plutôt divertissantes et instructives sur les spécificités des US en termes de relations à l’argent et à la famille, niveaux de revenus, coût des études supérieures, systèmes sociaux etc.
Les grands principes que Dave Ramsey évoque dérivent en effet de ceux exposés dans l’excellent ouvrage The Millionnaire Next Door. Parmi les situations qui m’ont marquées, celle de l’orthophoniste sorti d’école avec 1M USD de dette totale (mais un salaire de démarrage de 250k USD), et celle du jeune bachelier qui envisage de s’engager dans un cursus de 4 ans d’école privée de musique pour apprendre le tuba pour 280k USD au total (!).
Je suis globalement choqué par les niveaux d’endettement personnels possibles quand on cumule les prêts étudiants, personnels et via les cartes de crédit, et l’absence quasi totale de protection sociale de base (chômage, santé, retraite).
Pour revenir au sujet, je comprends mieux pourquoi l’entrepreneuriat est la voie royale pour l’enrichissement aux US (encore plus qu’en France à mon sens). D’une part les études supérieures pour prétendre aux postes "classiques" bien payés sont hors de prix ; celui qui s’engage sur une telle voie va mettre de nombreuses années, parfois toute une vie si son train de vie est élevé, rien que pour rembourser ses dettes de départ. D’autre part, celui qui ne se préoccupe pas du tout de sa protection sociale peut rapidement se retrouver avec une trésorerie positive élevée, laquelle pourra être réinjectée pour développer l’entreprise, et ainsi de suite, favorisant ainsi la croissance des sociétés. Mais tout s’écroule en cas de pépin (de santé notamment), aucun matelas de sécurité comme chez nous.
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#74 21/11/2020 23h07
- Easyrentier
- Membre (2020)
- Réputation : 1
Redbee a écrit :
Ma conclusion
Chercher le meilleur investissement, c’est très ben.. mais.. pourquoi ne parle t’on pas du loup ?
La clef ne serait elle pas.. d’augmenter significativement ses revenus ?
Et rare sont les employés qui ont être capable de mettre 5000€ par mois de côté..
Donc, il n’y a qu’en créant son entreprise qu’on peut devenir _rapidement_ rentier ?
Je suis d’accord qu’il faut des revenus élevés. Cependant sur les quelques centaines de personnes avec des revenus élevés que je connais (salaire > €12k/mois donc épargne possible de €5k), au moins 90% sont salariés. Beaucoup d’entre eux se sont expatriés à un certain moment de leur vie. S’expatrier c’est aussi prendre un risque/saisir sa chance.
Juste un point de vue parmi d’autres mais statistiquement je serais très surpris de voir l’entreprenariat en france comme un meilleur moyen de devenir rentier pour un francais.
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#75 22/11/2020 03h02
- GoodbyLenine
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Je ne sais pas si c’est significatif, mais il me semble qu’une très grande partie des membres du forum (et des personnes que j’ai pu croiser, en dehors du forum), en France, qui sont en situation (certains restent en activité, et s’y éclatent) d’être rentier (sans être "rentier modeste") ont créé leur patrimoine (au moins en partie) par de l’entreprenariat (pas forcément en "créant" une société : faire partie des premiers salariés d’une start-up qui cartonne suffit, et c’est presque comme entreprendre). D’autres (souvent avec des personnalités assez différentes) l’ont "créé" par héritage. Certains par une combinaison des deux.
Par ailleurs, souvent, ceux qui se sont expatriés sont souvent plus enclins à se lancer dans l’entreprenariat que ceux qui sont restés salariés dans leur pays.
J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)
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