Quand Loophey cite comme facteur de réussite l’importance du diplôme, il ne peut certes qu’avoir raison statistiquement, pour autant les non bac + X années ne sont pas exclus de très belles carrières, je croise parfois des personnalités fortes sur qui je parierai bien sur la durée, en particulier quand on ressent une vraie "gniaque" qui nous change du formatage habituel en recrutement. Toute la difficulté comme salarié est ensuite de gérer sa carrière entre évolution indispensable (poste mais aussi géographique qui reste encore compliquée voire tabou pour beaucoup) sans tomber dans l’instabilité pro à l’autre extrême.
Réflexions toujours intéressantes d’Arnvald sur des pistes non évoquées et plus élitistes : je mets de côté le concept du beau parti…, pour revenir sur :
* cuisinier 3 étoiles métier d’excellence et très difficile à équilibrer sur une carrière : à mon grand dam, la France compte plus de Pierre Gagnaire que de Boccuse ou Ducasse…sans oublier feu Bernard Loiseau dont le suicide m’avait marqué et dont la réussite suivie de son épouse en est encore plus remarquable.
* les footeux … oui bien sûr, l’argent coule à flots, mais il doit falloir un mental totalement hors normes pour être un frugaliste dans ce milieu de fous (Ngolo Kanté ?) Petit échantillon sans recherche web qui me revient sur d’anciens (même si le décalage de la profession s’est encore accru depuis…) : Basile Boli doit son salut à la grandeur de son ancien club, Bruno Bellone à son amitié avec Tigana, JP Cyprien à la rubrique faits divers, et j’en oublie des brouettes… J’entendais que Payet a investi dans des épiceries à la Réunion qui lui donnent bien du souci (à croiser avec sa prolongation gag de communication cet été) etc…
Job cite les commerciaux de haut vol qui arrivent à des niveaux de revenus d’exception. J’entends souvent dans ce milieu que le resserrement des conditions contractuelles rend désormais bien plus difficile à atteindre l’image du vendeur qui gagnait plus que son patron…et qui était une réalité chez les loups de la commission. A noter que là aussi, il y avait bien plus de flambeurs que de frugalistes sur ce que j’ai vu, mais cela reste des métiers bancables (et non bancal oh oh!)
Péronne évoque le PER, je regrette à ce jour que sur la file dédiée nous n’ayons trouvé aucun contrat vraiment canon en ce domaine que j’avais pensé prometteur par sa souplesse conceptuelle (surtout à la place des Madelin) lors de sa sortie.
Sur la discussion (comment épargner 50 ke par an), bien sûr que le niveau de revenus est prépondérant, et le niveau de dépenses qui le minore l’autre facteur. Le gros plus comme entrepreneur est justement de pouvoir ajuster tous les paramètres depuis en gros la marge brute de la boite jusque l’épargne nette de son dirigeant en réglant les côtisations appelant de futurs droits (retraite et protection sociale) tout en ajustant les frottements fiscaux IS et IR. Pas de recette miracle, mais plutôt une adaptation à ses besoins perso, le poste automobile étant un des plus intéressants à passer sur la boîte malgré toutes les contraintes qui vont avec (TVS, avantage en nature, etc…).
Je ne crois guère à la franchise qui a été citée, souvent bien plus profitable au franchiseur, la file dédiée du forum n’a d’ailleurs jamais déchaîné les foules sur ce principe.
Par ailleurs, je ne pense pas généralement qu’un entrepreneur intègre son patrimoine pro vraiment dans son patrimoine global, ni dans son épargne, car trop conscient que tant qu’il n’a pas vendu…il peut surtout tout perdre, et la crise covid actuelle le rappelle cruellement à beaucoup.
Enfin, sur la dernière question de Loophey concernant l’âge des 1%, là aussi, tout dépend comment on compte (seul ou revenu foyer), fiche IR ou revenus + RN société après IS (réduits de 30% de flat tax même si non distribués mais distribuables) etc… pour un entrepreneur, je dirai (de ceux que je connais et ne s’appuyant sur aucune stat opposable je précise…) que 10 ans d’exercice me paraissent un cap raisonnable pour intégrer ce cercle sans être le dernier génie informatique créatif mais juste un bosseur bon gestionnaire dans des métiers du quotidien (garagiste, traiteur ou autres métiers de bouche, métiers BTP par exemples non restrictifs).