Les experts (dont je ne pense pas faire parti encore, un simple qualificatif d’investisseur averti ou éveillé suffiront très largement à me qualifier je pense) ont tous une démarche similaire reposant sur la logique suivante:
- Formation
- Confrontation
- Consolidation
- Formation
- Confrontation
- Consolidation
- Repetita
L’étape de confrontation consiste à mettre en application et à passer à l’action. C’est aussi ce qui permet à des experts de débattre et d’ajuster leur schéma de raisonnement (car ils apportent chacun un système de valeurs et/ou des hypothèse différents).
Le problème avec les experts c’est que dès lors qu’ils s’associent eux-mêmes avec cette étiquette, l’ego prend le pas sur la quête d’apprentissage, c’est un piège redoutable, il vaut mieux, comme vous faites, se baser sur le tangible via les résultats (ici les interventions - credentials et plus elles sont désintéressées plus elle sont sincères et valorisables).
Combien d’experts croisons-nous de nos jours qui ont arrêté d’apprendre des années en arrière si bien que leur expertise en est même devenue obsolète ? Voir par exemple les experts en assurance qui n’ont jamais construit quoi que ce soit de leur mains (je ne jette pas la pierre je constate juste). Ce qu’ils peuvent apporter ce sont les abaques, le nombre de cas couverts qui font qu’à un moment le "à dire d’expert" devient effectivement la somme des expériences passées et le risque de se tromper diminue d’autant, sans toutefois jamais être nul.
Enfin, toujours utile de se rappeler aussi que les conseilleurs ne sont pas les payeurs.
Bref je suis un peu fâché avec le mot "expert", ou plutôt l’usage dévoyé qu’on en fait de nos jours.
Ceci dit, par rapport à la peur de manquer des opportunités en bourse du fait d’avoir du cash qui se trouve sur d’autres supports (Livrets, AV) que les comptes titres, je dirai que cela n’a pas d’importance pour l’investisseur de long terme. Vu sous cet angle, on pourrait aussi proposer la thèse selon laquelle tout le cash disponible ne devrait en fait qu’être du cash de sécurité (les 3 à 6 mois de dépenses) qui ne sera jamais utilisé pour autre chose que faire face aux urgences (donc absolument pas pour investir, et encore moins en bourse à cours terme).
Selon cette analyse, la part de cash est donc le rapport entre les 3/6 mois de dépense et le patrimoine global. S’agissant d’un bloc intouchable j’aurais tendance à le sortir de l’équation. On se retrouve avec une réponse qui est: La meilleure proportion de cash dans un portefeuille est proche de zéro (c’est d’ailleurs assez proche du modèle de l’IH finalement).
Rappelons-nous que le cash ne vaut rien en fait, c’est un morceau de papier qui prend sa "valeur" dans la confiance qu’on donne à un ou plusieurs État et franchement, de plus en plus on peut mettre en doute tout ceci (en fait depuis que Richard Nixon à désindexé le USD du référentiel de l’or…)
C’est pourquoi certains grands investisseurs sont littéralement cash free. Par exemple notre ami Robert Kiyosaki place son excédant de trésorerie de cash sur des matières premières (c’est dire si le cash est honnis). D’autres préfèrent se dépêcher de mettre ce cash dans des apports de projets immobiliers, etc.
Finalement, le cash "à destination des investissements" devrait être assez rapidement mis au travail. La seule raison pur laquelle un investisseur pourrait en accumuler de temps en temps serait pour préparer un gros investissement (apport en immobilier, IPO, ou à notre plus petite échelle en bourse, atteinte d’un plancher d’optimisation de fais de courtage - accumulation de 100 € mensuels pendant 10 mois pour acheter 1 000 € d’un ETF ou d’un titre).
En tout cas merci pour la réflexion car cela me prendre conscience que je suis largement trop liquide. Ceci dit, comme rien n’est jamais trop tranché, le fait que j’ai été bien liquide m’a permis de ne pas trop sous performer en S1 2020 (mais c’est tout à fait indépendant de ma volonté en fait et probablement dérisoire eu égard à l’horizon de place dont on se parle).
C’est finalement une question sommes toute personnelles et relative qui répond à la question suivante:
Quel niveau de stresse sur les marché suis-je prêt à encaisser au détriment de la performance espéré de mon portefeuille?
Le curseur est à trouver entre ces deux extrêmes qui représentent réellement la situation des investisseurs boursiers actuellement:
1) Je ne veux pas de stress et j’accepte des performance médiocre, je suis 100% cash ou assimilés (i.e. Livrets voire maintenant AV même si ce sont des fonds en euros, n’oublions pas que de notre point de vue ce sont des créances en devise € sur un assureur (qui normalement place en obligation, mais finalement on en sais jamais vraiment rien))
2) Je veux les meilleures performance et je suis insensible au stress et turpitudes de la bourse, je suis 0% cash
2)