Analyse de ratios boursiers et méthodes d'investissement
Cette discussion porte sur l'analyse des ratios boursiers et leurs applications dans les stratégies d'investissement. Les membres échangent sur divers ratios de rentabilité, notamment le ROE (Return On Equity), le ROIC (Return On Invested Capital) et le CROIC (Cash Return On Invested Capital), soulignant les forces et faiblesses de chacun pour évaluer la performance financière des entreprises. L'importance de l'analyse sur plusieurs années est mise en avant, ainsi que la nécessité de considérer le Free Cash Flow comme indicateur de la solidité financière.
Les participants abordent également d'autres ratios tels que le ROA (Return On Assets), le PER (Price Earning Ratio), le PB (Price to Book Ratio) et le EV/EBITDA (Enterprise Value/Earnings Before Interest, Taxes, Depreciation, and Amortization), discutant de leur utilisation combinée pour une évaluation plus complète. Des méthodes simplifiées, comme la "formule magique" de Joel Greenblatt, et celle de Benjamin Graham, sont évoquées, mais également critiquées pour leur manque de nuances et leur application excessivement mécanique. Des filtres supplémentaires, tels que la taille de la capitalisation boursière et le secteur d'activité sont suggérés pour affiner l'analyse et éviter les "value traps".
La discussion explore les limites de l'analyse purement quantitative. Les membres soulignent l'importance de comprendre le contexte de l'entreprise, son secteur d'activité et sa stratégie pour interpréter correctement les ratios. L'influence des facteurs qualitatifs, comme la qualité du management et la gestion du risque, est également soulignée. L'utilisation de screeners est abordée, avec la recommandation de les utiliser comme outil de recherche préliminaire plutôt que comme base de décision unique. L'importance de l'analyse fondamentale, incluant l'examen des rapports annuels et trimestriels, est réaffirmée à plusieurs reprises.
Enfin, la discussion aborde la complexité de l'interprétation des données financières, notamment les différences entre les données publiées par différentes sources, et les difficultés liées à la prévision de la croissance et à l'estimation du taux d'imposition. La nécessité de recourir aux rapports annuels et trimestriels officiels pour obtenir des données fiables est réitérée. La discussion souligne le besoin d'une approche nuancée, combinant l'analyse quantitative et qualitative, ainsi que l'importance de la formation et de l'expérience continues pour maîtriser l'investissement boursier.