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#201 28/02/2021 19h56
- cricri77700
- Membre (2014)
- Réputation : 738
“ENTJ”
Discution intéressante.
Effectivement je ne l’avais pas évoqué mais il suffit de vendre un appartement financer à crédit avec cash flow et cela paie largement une maison de retraite ou autre.
Donc la question était répondu pour ma part et surtout cela rentre dans la logique a mon sens .
Justement j’ai toujours chercher à mettre de côté et penser hors croyance populaire.
J’ai commencé au Mac do , agent de sécurité incendie et infirmier en gros .. rien de sensationnel d’un point de vu salaire ou autre…
Je suis loin d’être une lumière, juste une façon de penser différente et je ne me suis jamais considéré comme frugal également ! Mais je vis avec mes moyens !
Utilise ta connaissance et ne te noie pas dedans!
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#202 28/02/2021 20h37
- Caratheodory
- Membre (2019)
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Le paramètre le plus important à connaitre est le niveau de revenu et de patrimoine de ses parents.
Parce qu’en cas de dépendance, il est raisonnable que ce soit d’abord les revenus puis le patrimoine des parents qui soient mis à contribution. Si on ne peut pas faire autrement il faut, je pense, aliéner leur patrimoine. Cela dit, les problèmes d’argent ne sont que le sommet de l’iceberg, le maintien à la maison de parents dépendants habitant loin de leurs enfants est par exemple horriblement compliqué à gérer.
Le cas ou ils ont des revenus faibles et un patrimoine faible est le plus compliqué. La solution traditionnelle de prendre un parent dépendant chez soi. Sinon il ne reste plus que des mauvaises solutions.
En principe il y a une 5ème branche de la Sécu consacrée à la dépendance qui est en projet. Mais le financement ne parait pas facile à assurer.
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#203 28/02/2021 21h27
- Double6
- Membre (2019)
- Réputation : 50
Le maintien à domicile des personnes âgées est une priorité pour laquelle l’Etat est prêt à exploiter une large main d’œuvre et qui n’est pas un problème : IDE personnels en tout genre HAD lits médicalisés médicaments gratuits financés par la collectivité.
Ce n’est un problème que pour ceux qui se sentent coupables d’être loin de leurs parents et qui ne savent pas que la vieillesse est un naufrage physique et psychologique, effectivement si l’on a pour idéal de les garder conformes à l’image que l’on en a alors c’est un gouffre financier.
Pour les autres cad les enfants proches physiquement c’est juste du temps passé à venir le soir voire le matin.
C’est du quasiment zéro argent et pris sur le patrimoine et le retraite.
Ensuite l’extrême fin de vie peut coûter cher mais cela ne dure pas longtemps.
Tout cela est la plupart du temps un faux problème, le vrai problème est plutôt l’inverse des parents assez aisés et des enfants qui ne s’intéressent plus à eux.
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1 #204 28/02/2021 21h38
Difficile d’être factuel sur la dépendance car derrière ce mot des situations très différentes :
Le maintien à domicile restera toujours le moins onéreux, il existe des aides à l’adaptation du logement comme au financement des heures d’aide, à la téléalarme, au repas livre, etc.,.le reste a charge du bénéficiaire varie selon l’aide (APA variable d’un département à l’autre tant en valeur de l’heure d’aide qu’en volume selon le travailleur social qui pourtant utilise la même grille GIR nationale). Souvent l’aidant (conjoint le plus souvent) est un travailleur de l’ombre épuise : il n’est pas rare que l’aidant disparaisse avant la personne aidée…. principal souci, toutes les pathologies ne sont pas conciliables avec le domicile (démences, handicaps lourds ….)
L’établissement : entre le foyer logement de province et une unité ALZ en Ehpad parisien, le tarif peut facilement aller de 1 à X5… pour faire court, même si pas tout à fait exact, l’Apa établissement est récupérable sur la succession par opposition au domicile.
Confronte à une situation temporaire de dependance d’un de mes parents, nous l’avons pris à la maison 3 mois : pas simple avec le quotidien des actifs, et heureusement que nous avions un logement adapté et un emploi du temps que nous maîtrisions globalement. Énorme plus à mon sens, prendre le temps ensemble m’a permis de ressusciter des souvenirs enfouis qui après coup me semblent bien plus précieux que les affaires que j’ai sans grand doute perdues sur le même temps…
Concernant les études des enfants, réflexion perso la encore : chacun place le curseur de ses devoirs generationnels comme il l’entend, mais la encore, je ne me verrai pas siroter sous les palmiers tant que je n’ai pas assuré leur envol dans de bonnes conditions.
On en vient à une notion d’équilibre global, ou la génération pivot que nous sommes est tiraillée entre ses ascendants et ses enfants, à qui je trouve, on donne une belle leçon de vie de savoir être en répondant présent même quand c’est pesant.
Profiter de ne rien foutre….
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#205 28/02/2021 22h05
- Double6
- Membre (2019)
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Il faut quand même être clair : la France est LE pays où le financement de la dépendance et les études des enfants coûte le moins cher dans les pays développés, en faire un problème d’une telle importance qu’il annihile des prétentions de rente pour soi même est un peu poussé ou alors ce n’est possible nulle part quelque soit l’endroit et le niveau où on place le curseur.
Ce n’est qu’une adéquation entre buts et moyens.
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#206 28/02/2021 22h23
- nexus
- Membre (2021)
- Réputation : 39
On peut aussi noter ce corollaire : la France est un des pays où le travail est le plus taxé et imposé pour financer entre autres dépendance et éducation. La phase de capitalisation est donc statistiquement plus difficile pour espérer générer la rente.
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#207 28/02/2021 22h35
- Double6
- Membre (2019)
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Tout à fait et la France n’est pas l’Afrique les parents doivent s’occuper de leurs enfants en sus d’eux même. Il peut bien sûr arriver qu’ils ne le puissent et les enfants se substituent à eux pour leur subsistance mais de là à en faire une règle générale du point de vue financier il y a une marge.
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#208 01/03/2021 00h04
- gunday
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RadioInvest a écrit :
Je disais simplement que c’est le mouvement FIRE qui ne peut pas coller avec la situation de la plupart des gens.
Ce qui me fait sourire, c’est que beaucoup disait que c’était impossible.
Et un certain Jacob Lund Fisker a prouvé qu’avec un salaire moyen, il était possible de se créer une rente suffisante pour vivre en 5 ans.
Alors certes il n’incluais pas la dépendance ou les enfants dans le calcul, mais avec 5 ans pour sa rente personnelle, ça laisse un peu de marge pour capitaliser pour les enfants et les ascendants…
RadioInvest a écrit :
Vous devez être bien entouré Gunday et c’est une très bonne chose pour vous, car il y a de nombreux français qui n’ont plus un sous après avoir payé leur maison de retraite. Et il est assez fréquent (dans mon milieu), que les enfants paient pour que leur parents soient bien traités et les enfants sont obligés de verser un complément financier car la pension de retraite de leur parent ne suffit pas.
Je ne suis pas directement concerné (parents encore autonome), mais les parents le sont.
Et oui, les 1800€ dont je parle sont un chiffre très récent. Et la retraite + apa c’est moins de la moitié du financement! (cas dans les 11% ci-dessous)
A savoir que le coût mensuel a diminué de près de 40% en passant d’un établissement privé en province à un établissement publique en ile de France…
Et si on regardait les chiffres ?
(source)
Donc dans minimum 2 tiers des cas, les descendants ne sont pas mis à contribution. (entre 2 tiers et 89% des cas selon ce que contient le on ne sait pas)
Donc pour justifier l’impossibilité de l’approche fire, on se base sur le fait que majoritairement, il n’y a pas de dépendance à financer ?
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5 #209 01/03/2021 11h03
- Caratheodory
- Membre (2019)
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Le mouvement FIRE même frugaliste repose sur toute une série d’hypothèses qui ne sont pas évidentes. En particulier que la machine economique continue à fonctionner de la même manière en particulier en ce qui concerne la valorisation des actifs et leur rendement ainsi que la formation des prix des produits de consommation de base pendant plusieurs décennies (5 ou 6). Or rien n’est moins sûr.
Les crises décennales transforment assez brutalement l’économie pouvant dévaloriser complètement certains actifs et assécher leur rendement ou créer des pénuries de certains biens faisant exploser leur prix.
D’autre part le droit et la régulation économique (qui sont des déterminants majeurs de l’économie) peuvent aussi évoluer et aller dans ce sens. Le cas d’internet est vraiment très révélateur. Il n’y avait aucune raison a priori que les entreprises de télécommunication détentrices des réseaux physiques (Orange et ses concurrents sur les différents marchés) soient les dindons de la farce au profit des fournisseurs de contenu (Google, Netflix, etc…). C’est une conséquence de la neutralité du net. Si Orange pouvait faire payer un péage aux plus gros consommateurs de bande passante, comme un cablo-opérateur de TV, la situation économique d’internet serait très différente. C’est la régulation qui a engendré cette situation ou les fournisseurs de contenu géants sont ultra favorisés et l’exemple de la TV par câble indique très clairement qu’une autre regulation aurait engendré une autre situation. Pour donner un exemple plus grossier, si la Chine décide de virer LVMH de son marché, ce ne serait plus la plus grande capitalisation du CAC40. Et puis il y a l’exemple évident de l’immobilier locatif en France où le marché est extrêmement distordu par l’action des pouvoirs publics et pourrait l’être plus encore.
On peut appeler ça le risque politique. Celui que d’autres acteurs se coalisent pas pour imposer un ordre politique et juridique qui vous soit défavorable. Or le rentier par son activité contribue au PIB beaucoup moins que ses revenus alors ses revenus et ceux des autres acteurs sont corrélés positivement au PIB. Il y a plein de façons de biaiser avec ce fait têtu mais je ne crois pas qu’il en existe sur le très long terme (30 ans) surtout si les rentiers jeunes ne sont pas ultra-minoritaires.
Il en va de même pour toute planification financière personnelle à long terme. La mienne repose sur l’hypothèse que ma retraite de fonctionnaire sera suffisante pour couvrir mes frais fixes. Dans la réglementation actuelle et avec les prix constatés aujourd’hui, elle l’est largement. Ce qu’il en sera dans 20 ans n’est pas si clair. On peut toujours s’adapter et s’ajuster, sauf que plus on vieillit plus c’est dur.
Mon intuition est que les structures sur lesquelles nous nous appuyons sont moins solides que nous le croyons. C’est la leçon que je tire de l’échec du projet social-démocrate des années 70-80. Mais elle peut s’appliquer à ce qui l’a supplanté à savoir une situation où les grandes sociétés par actions dominent l’économie et la société.
N’oublions pas que dans l’idéologie FIRE il y a une critique de l’aliénation par le travail dans la société productiviste moderne qui n’est pas sans rappeler certaines critiques socialistes ou écologistes (dont l’application des idées tuerait les formes actuelles de la rente économique en les collectivisant) . La différence est juste une meilleure perception des lois du marché telles qu’elles sont et une absence d’envie de les modifier collectivement de façon à les faire correspondre à des normes différentes.
Lisez Piketty et voyez comment ses préconisations fiscales conduiraient à une euthanasie rapide du rentier et un passage assez rapide à une économie de type socialiste (qui est son but). Je ne pense pas que ce soit la voie dans laquelle on s’engage mais en cas d’appauvrissement généralisé et rapide (par exemple en cas d’effondrement de l’Etat-providence en France) le consensus politique qui soutient les mécanismes de marché s’évaporerait vite.
C’est pour ça que les communistes et assimilés cherchent à saboter l’économie (il n’y a pas d’autre mot pour décrire l’action de la CGT depuis 75 ans en France). Pour ramasser le pouvoir une fois délégitimé l’ordre politique courant. C’est pour ça aussi que les libéraux cherchent à saboter les services publics, pour réduire drastiquement le pouvoir de l’Etat.
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#210 01/03/2021 12h02
- carignan99
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RadioInvest, le 28/02/2021 a écrit :
JulienIH a écrit :
Mais si vous n’avez pas encore d’enfant, pensez à l’intégrer dans le projet, et si vous avez encore des ascendants, pensez à les intégrer aussi par précaution.
Totalement en phase avec vous. Beaucoup oublient ces postes de dépenses (ou préfèrent fermer les yeux) ou espèrent sans se l’avouer, que leurs enfants choisissent une faculté française gratuite qu’une formation élitiste à coûts élevés, pour ne pas sacrifier "leur petit train de vie de rentier FIRE".
Il faut évidemment intégrer le coût des enfants dans ce genre de calcul. Et j’imagine que tout le monde le fait…
Cela étant, trois réflexions sur votre commentaire p/ aux études :
1. Une formation "élitiste" n’implique pas nécessairement des coûts élevés. En fait, ce sera parfois (souvent?) l’inverse. Exemples : le compagnonnage, la faculté de Droit, L’École Nationale des Arts et métiers ou Polytechnique (note : liste non exhaustive, donnée à de simples fins illustratives, il y a plein de bonnes écoles d’ingénieurs, de très bonnes Facultés etc.). Autant de formations élitistes qui n’impliquent pas des coûts de scolarité délirants.
2. Il existe des formations de très belle facture qui (peu ou prou) s’autofinancent. Ça s’appelle l’apprentissage (y compris à l’Université ou dans des Écoles de commerce etc.) ou (plus rare) les Écoles d’instruction des Armées (je pense notamment à Médecine).
3. Des enfants qui choisissent une formation à coût élevé alors qu’il y a l’équivalent à l’Université (ou moins cher dans d’autres écoles de belle facture)…et bien, ils peuvent se la payer s’ils pensent que c’est mieux ainsi (il existe des très bons systèmes d’emprunt pour cela).
La seule variable que personnellement je trouve quasi-impossible à évaluer est le logement étudiant. Ça peux varier de 0€ (solidarité intra-familiale) à … beaucoup (pas d’idée précise mais j’imagine entre 500 et 1k€ p/mois dans certains coins).
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1 #211 01/03/2021 12h41
- doubletrouble
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“INTJ”
@Caratheodory : vous soulignez des points très importants rarements pris en compte par les disciples FIRE.
J’avais fait un petit post il y a quelques temps qui cherchait à tester la validité d’un montage douteux à base de démembrement (Démembrement d’un bien immobilier et régime des monuments historiques ?), l’objectif n’était pas réellement la transmission mais de voir s’il était possible pour un individu lambda de monter une structure ressemblant à un trust afin de blinder un peu les garanties au niveau du droit de la propriété.
Vous parlez de changements au niveau du droit, voire de nationalisations/socialisations, mais au final il y a toujours une classe d’apparatchiks qui a besoin d’un droit à la propriété et/ou répugnent à avoir une trop mauvaise image à l’étranger (n’est pas Kim Jong Un qui veut) et donc prennent soin de respecter les droits des sociétés/personnes étrangères.
La tendance actuelle n’est pas au vrai communisme (où tout appartient à l’Etat) mais à une sorte de néo-fascisme où l’Etat en collusion avec les entreprises réduit le citoyen au statut de consommateur (le fameux "You will own nothing and be happy") qui loue ou doit partager tout ce qu’il utilise. Dans cette optique, les biens loués ou "partagés" appartiennent évidemment toujours à quelqu’un, ici des personnes (im)morales. Quelque part, Citizen United annonçait déjà la donne en 2010.
J’espère donc que le droit de propriété reste très solide, voire renforcé, pour les sociétés, même s’il est érodé voire rendu trop coûteux pour rester à la portée des personnes physiques.
Les moyens de pressions qui me semblent considérés :
- l’énergie - on a vu ces texans avec des factures d’électricité monstrueuses lors de la tempête de neige, et c’était les chanceux qui avaient encore de l’électricité avec un réseau rendu totalement inopérant grâce aux éoliennes gelées et une centrale nucléaire qui n’était pas prévue pour fonctionner à ces températures.
- les taxes foncières - on sait qu’il y a un grand recalcul dans les tuyaux
- le fameux "loyer virtuel" des infâmes propriétaires habitants que Terra Nova aimerait taxer depuis des années
- les obligations de travaux "écolo" de la même façon qu’on va réduire le nombre d’automobilistes en augmentant le poids des réglementations
Pour lutter contre ça du point de vue de l’individu :
- chercher des habitations avec un puits et/ou la possibilité de générer sa propre électricité
- les monuments historiques permettent de défalquer la plupart des taxes stupides de son impôt sur le revenu - et a priori c’est une niche qu’il est difficile de toucher politiquement
- détenir ses biens et ses véhicules avec une entreprise - même si les obligations sont généralement les mêmes, les pénalités sont souvent moins sévères (et uniquement pécuniaires) pour une entreprise.
- ne pas oublier ce que disait Mao : 须知政权是由枪杆子中取得的 - la Loi reste une piêtre alliée face à un pouvoir devenu tyrannique.
Bon, je vais passer pour un grand paranoiaque, mais avouez que si vous extrapolez les tendances actuelles …
Dernière modification par doubletrouble (01/03/2021 12h59)
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#212 01/03/2021 15h19
- Ares
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RadioInvest, le 28/02/2021 a écrit :
Il n’y a pas de guerre entre le FIRE et la rat race.
Si cela peut vous rassurer, il y a des gens en France qui aiment leur métier sans être aliénés et qui ne souhaitent pas le quitter à 35 ans.
Bientôt, il va falloir avoir honte lors des dîners en ville, de dire que l’on s’épanouit dans son travail et que cela ne nous dérange pas de le pratiquer jusqu’à 65 ans.
haha :p
J’ai même envie d’aller plus loin que vous.
Là ça fait quelques mois que je ne travaille pas, j’en peux plus ^^.
Finalement je ne me vois pas arrêter de travailler quand je serais financièrement indépendant.
Je pourrais être actif sur des activités rémunérés/ou pas, mais je n’aurais pas ce problème avec l’argent mis de côté avant.
Croire qu’on arrête complètement de travailler quand on est retraité de type FIRE, c’est une illusion j’ai l’impression. Et même quand on est retraité après 60 ans en France, je pense qu’il faut garder une activité. Sinon pour notre santé intellectuelle et physique ça peut vite mal tourné, se dégrader.
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1 #213 01/03/2021 19h18
- gunday
- Membre (2011)
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Ares a écrit :
Croire qu’on arrête complètement de travailler quand on est retraité de type FIRE, c’est une illusion j’ai l’impression. Et même quand on est retraité après 60 ans en France, je pense qu’il faut garder une activité. Sinon pour notre santé intellectuelle et physique ça peut vite mal tourné, se dégrader.
Après, ça dépend de ce qu’on appelle travail.
Perso, je ne travaille plus depuis un moment, et je ne me vois pas reprendre mon travail.
Par contre, j’ai de quoi m’occuper pendant encore quelques années!
Et de toute façon, je me trouve toujours plein de choses à faire… (d’ailleurs, va falloir que je m’inquiète, reste 3/4 jours de chauffage en stock!)
En fait, la difficulté de l’approche FIRE est de voir ce qui est travail et ce qui est ne l’est pas.
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#214 01/03/2021 19h51
- doubletrouble
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“INTJ”
Pour le côté travail, récemment j’ai vu un épisode d’une série américaine assez médiocre intitulée Firefly Lane. Une femme approchant la cinquantaine, avec une superbe baraque en bord de mer et qui a quitté la "vie active" depuis une quinzaine d’année pour élever son enfant est si désespérée de "retravailler" qu’elle s’avilit à la flagornerie lors de l’entretien d’embauche, et dans les premiers jours de son travail d’assistante de direction, se retrouve à devoir presser les glandes anales du chien de sa boss, qui est une peste caricaturale.
C’est une fiction, mais franchement, à 45 ans passés, avec un train de vie confortable et une baraque superbe, je ne comprend pas qu’on accepte de ramper et prendre des ordres d’une grosse conne de 30 ans. Pourtant la série a l’air de traiter cela non ironiquement, en mode mère courage qui paie son dû : "haha, bah ouais il faut galérer pour remettre le pied à l’étrier ma vieille". Cette façon de penser me paraît vraiment étrange : je peux comprendre un retraité desespéré qui n’a pas d’autre choix qu’un travail toxique pour survivre, mais pas ce genre de sado-masochisme social.
Quand finalement cette femme démissionne, elle se désole d’être "unemployed" comme si c’était un échec de finalement se faire respecter, ou que de ne pas avoir de patron remettait en cause sa valeur en tant qu’être humain.
Je ne reconnais aucun mérite aux personnes qui dédient leurs vie à une carrière, c’est juste leur choix de vie. Ils méritent en fait exactement le même dédain* qu’ils réservent eux-même aux femmes ou hommes au foyer.
* il y a évidemment l’option d’avoir 0 dédain, qui gagnerait à être choisie plus souvent…
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#215 01/03/2021 20h55
- Double6
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Ne pas vouloir dépendre d’une activité rémunérée (= travail) ne veut pas dire ne pas avoir d’activité rémunérée. La retraite précoce concerne la retraite du monde du travail pas l’absence d’activité rémunérée.
J’aime mon travail (et on l’aime à 35 ans mais à 50 c’est autre chose et 60 encore différent) mais je n’en suis pas dépendant car je peux avoir une activité rémunérée qui n’est pas un travail.
Pour ça il faut faire des choix car il n’est pas possible pour le commun des mortels d’avoir un travail qui est uniquement une activité rémunérée dont on est pas dépendant : c’est cela la philosophie de base.
Enlever ce qui n’est pas nécessaire et travailler jusqu’à être libre de cette condition d’esclavage (car non libre), ensuite cela ne veut pas dire cesser toute activité rémunérée mais pouvoir moduler cette activité comme il semble bon.
C’est est un avatar de la Grèce des comptoirs ioniens pas un dérivatif d’un marxisme impossible.
Elle permet de s’affranchir des trajets quotidiens, du faire semblant pour rentrer dans la catégorie sociale qui va bien, de la bonne école pour les enfants, de fermer les yeux sur tout parce que bon il faut bien ne pas faire de vague etc. Elle dit que c’est possible chiffres à l’appui et refuser de le voir c’est déjà accepter de courber l’échine et pour cela toutes les raisons peuvent sembler bonnes.
Oui mais non les parents n’auraient plus rien, oui mais non les enfants, oui mais non la société périrait, oui mais non mon mode vie s’effondrerait, attention les actifs bougent et pas dans le bon sens: il vaut mieux tenter de faire avec et voir après.
Dernière modification par Double6 (01/03/2021 21h16)
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#216 01/03/2021 22h11
- gunday
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Double6 a écrit :
Ne pas vouloir dépendre d’une activité rémunérée (= travail) ne veut pas dire ne pas avoir d’activité rémunérée. La retraite précoce concerne la retraite du monde du travail pas l’absence d’activité rémunérée.
J’avoue avoir du mal à bien comprendre votre distinction activité rémunéré travaillé et activité rémunéré tout court.
@doubletrouble, votre billet humoristique montre que le terme "mère au foyer" est connoté négativement.
C’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle on voit surement beaucoup de mumpreneur ou autre néologisme signifiant la même chose mais de manière plus tendance.
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1 #217 01/03/2021 23h31
- Double6
- Membre (2019)
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Le travail c’est à la fois aliénant car contraignant, et à la fois libérateur car structurateur de son moi.
Il y a l’activité rémunérée contraignante (que l’on s’en aperçoive ou non) : le travail; et l’activité rémunérée dont on n’est pas dépendant : la vie active.
Il y a à peu près toujours dans la vie un juge de paix cad un moment où la survenue d’une étape, d’une fracture par un événement (intérieur type crise de la quarantaine… ou extérieur deuil…) remet en question la balance permanente entre ces deux types d’activité, plutôt pour l’une ou plutôt pour l’autre.
En anticipant la libération de la contrainte ou la volonté d’une activité réellement voulue ( elle peut être voulue à un moment mais pas à un autre et il faut s’y préparer) on œuvre pour soi même.
Avant ses parents ou ses enfants il faut œuvrer pour soi même car c’est à partir de ce point là que l’on aide vraiment les autres.
Dans le FIRE le retirement ce n’est pas l’arrêt de toute activité rémunérée c’est l’arrêt de la contrainte aliénante répétitive du travail forcé par la rémunération.
Dernière modification par Double6 (01/03/2021 23h47)
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#218 02/03/2021 00h57
- gunday
- Membre (2011)
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Double6, le 01/03/2021 a écrit :
la contrainte aliénante répétitive du travail forcé par la rémunération.
Effectivement, je comprends mieux.
J’ai donc une définition différente du travail;
Pour moi le travail, c’est échanger son temps ou ses réalisations contre de l’argent.
Que le travail soit aliénant ou épanouissant est pour moi une autre problématique totalement indépendante de ma définition du travail.
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#219 02/03/2021 09h28
- Ares
- Membre (2019)
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Double6 a écrit :
C’est est un avatar de la Grèce des comptoirs ioniens pas un dérivatif d’un marxisme impossible.
Qu’est-ce que a signifie pour vous ? Ou embarquez moi sur un lien pour que j’aille lire, ça m’intrigue.
Sinon vous résumé bien la pensée FIRE.
Ou le fait d’être indépendant financièrement tout simplement.
Le travail c’est à la fois aliénant car contraignant, et à la fois libérateur car structurateur de son moi.
Je suis d’accord avec vous. Il y a quelque chose dans le fait de "faire", de "travailler", qui est structurant, rien que temporellement, mais aussi intellectuellement, physiquement.
Finalement, j’aime bien le côté entrepreneur d’un ami, qui travaille à sa guise, en fonction de ses envies et de ses besoins financier. Je discutais avec lui de la possibilité d’un travail à mi-temps.
C’est compliqué de vivre dans une société où tous les gens de notre âge travail, et nous non. Il y a une sorte d’exclusion sociale de fait.
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#220 02/03/2021 09h49
- gunday
- Membre (2011)
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Ares a écrit :
C’est compliqué de vivre dans une société où tous les gens de notre âge travail, et nous non. Il y a une sorte d’exclusion sociale de fait.
N’est ce pas aussi une question de réseau de proche/ami/connaissance ?
Faisant de l’ief, il est assez ordinaire d’avoir un adulte ne travaillant pas (ou en alternance avec le conjoint) dans les familles concernées.
Donc comme pour beaucoup de domaine, là on rejoint la notion de réseau et de connaitre les personnes qui ne sont pas dans la situation travail 5j/7
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#221 02/03/2021 09h50
- dangarcia
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gunday, le 01/03/2021 a écrit :
J’avoue avoir du mal à bien comprendre votre distinction activité rémunéré travaillé et activité rémunéré tout court.
C’est la différence entre une activité rémunérée contrainte (vous avez besoin de revenus pour financier vos dépenses courantes) ou pas (vos dépenses sont déjà couvertes, la rémunération de cette activité est un "plus" qui financera des extras par exemple).
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#222 02/03/2021 12h54
- gunday
- Membre (2011)
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dangarcia a écrit :
C’est la différence entre une activité rémunérée contrainte (vous avez besoin de revenus pour financier vos dépenses courantes) ou pas (vos dépenses sont déjà couvertes, la rémunération de cette activité est un "plus" qui financera des extras par exemple).
Et dans le cas de rentier, qui ne peuvent pas s’arrêter (pour des raisons philosophiques ou psychologiques), alors qu’ils ont déjà assez pour couvrir leurs dépenses ?
Et ceux qui travaillent pour avoir un statut social, pour voir leurs collègues ou une couverture maladie ?
On considère qu’ils ne travaillent plus ?
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#223 02/03/2021 13h39
Une activité rémunérée contre la production d’un bien ou service est un travail, je ne comprends pas bien le débat… ensuite que ce travail serve à payer les factures et/ou avoir un statut/couverture sociale/etc. ou non est un autre sujet.
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#224 02/03/2021 13h41
- doubletrouble
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Ares a écrit :
C’est compliqué de vivre dans une société où tous les gens de notre âge travail, et nous non. Il y a une sorte d’exclusion sociale de fait.
C’est vrai que la plupart de mes amis sont plus âgés que moi (j’ai bientôt 35 ans). Cela ne me dérange pas plus que ça, au contraire : ils ont globalement plus d’expérience et bien souvent la sagesse qui va avec - tandis qu’entres personnes de la même génération, on vit souvent les mêmes choses à peu près au même moment et avec la même absence de recul. Pourquoi se limiter à fréquenter des personnes de sa génération (ou en filigrane de votre phrase, des collègues), surtout si elles ne sont pas disponibles ?
Je suis redevenu salarié il y a un an principalement pour préparer un nouvel investissement immo et le seul côté rafraîchissant, c’est de connaître des collègues plus jeunes. Autant je rencontre facilement des connaissances plus âgés, autant je n’avais aucun contact avec des vingtenaires actuel.
Pour le coup, mon ami âgé de 25 ans qui fait all-in Tesla et a décuplé sa mise songe à Retire Early
✯ Mangia bene, caca forte, e non aver paura della morte.
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#225 02/03/2021 13h49
- dangarcia
- Membre (2015)
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gunday a écrit :
On considère qu’ils ne travaillent plus ?
Ah, vous vous placez du point de vue de "on" i.e. la société c’est ça ?
Je me place du point de vue du rentier actif par choix (autre que financier).
Il peut très bien exercer, par choix, une activité rémunérée ou non, activité que la société considèrera peut être comme du travail alors que le rentier pas du tout, dans le sens où il n’est pas contraint par des obligations financières.
À titre d’exemple, mon activité principale actuelle est vue de l’extérieur comme un travail, mais pour moi ça n’en est pas je le fais par plaisir (et bien souvent, bénévolement).
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