GoodbyLenine, le 20/12/2020 a écrit :
Il y a quand même plusieurs millions de clients bancaires en situation fragile, et chaque année plus de 100 000 dossiers de surendettement (voir aussi ici) et des taux bas avec des prix de l’immobilier élevés et des durées d’emprunt très longues sont typiquement le genre de situation où une personne pourrait obtenir un emprunt pour financer un bien dont la valeur pourrait bien diminuer ensuite, et avec des échéances telles qu’au moindre accident de la vie il sera incapable de continuer à rembourser, et verra son patrimoine réduit à rien, voire négatif.
GoodbyLenine, le 20/12/2020 a écrit :
Je n’ai pas trouvé de statistiques illustrant une hausse des cas à problème,
D’après la Banque de France et en 2019 (sur l’ensemble des dossiers de surendettement traités cette année là) :
- Les trois quarts des ménages surendettés sont locataires.
- 35% des dettes sont de nature immobilière, 65% hors immobilier
- 14,3% des dossiers comportent une dette immobilière
- En 2019, il n’y a pas eu d’aggravation de la dette immobilière chez les ménages endettés
Par ailleurs, les dossiers de surendettement comportent 8,3 dettes différentes en moyenne (ce qui relative la dette immobilière).
S’ils passent par la case surendettement, la situation des 19000 ménages qui ont un crédit immobilier est évidemment dramatique. Je n’ai pas trouvé l’info mais je pense comme vous GBL : c’est sans doute souvent en cas d’accident de la vie qu’on va se mettre dedans. De là, je ne suis pas certain de comment ça pourrait être anticipé ? En prenant encore plus d’assurances? En ne prêtant qu’à ceux qui ont déjà un patrimoine significatif (je ne parle pas de revenus hein, mais de patrimoine) ?
Quoiqu’il en soit et dans la très grande majorité des cas (au moins 86%), le surendettement trouve sa source ailleurs que dans les crédits immobiliers.
EDIT : j’ai oublié de mettre la source! Avec toutes mes excuses, la voici : Typologie surendettement BDF, 2019
GoodbyLenine, le 20/12/2020 a écrit :
Même sur notre forum, on voit passer quelques dossiers de personnes qui semblent décidés à investir sur le plus de projets possibles (parfois même en choisissant de mentir aux banques de diverses manières), avec des financements à 110%, quasiment sans patrimoine propre et réserves suffisantes, et dont il est assez évident que le moindre accident de la vie (voire simple accident de bailleurs, en tombant sur un ou deux locataires indélicats, ou même juste "avec accident de la vie") les mettrait dans une situation financière difficile. Le banquier qui refuse de les financer, les forçant à ralentir, leur rend, à mon avis, la plupart du temps, un grand service.
Absolument (et je fais partie de ces gens à qui les banquier ont opposés un refus, pour autre chose que de l’immobilier ; je pense qu’ils avaient tord mais comme ce n’était pas mon argent mais le leur, je ne leur en tiens pas rigueur .
Et du coup on ne voit pas bien ce qu’un projet gouvernemental apporterait à ça. Il s’agit d’une activité de nature entrepreneuriale, donc d’une relation entre un entrepreneur (au sens large du terme, dans le cas d’espèce investisseur immobilier) et une banque. C’est à la banque de définir ses risques.
Dernière modification par carignan99 (31/01/2021 19h36)