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#51 20/02/2020 08h38
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Il est encore possible de voir pour quelque jour, en replay, ce documentaire, une émission spéciale de "C’est dans l’air" : Chine : OPA sur le monde
Pour le résumer, en moins de quinze ans, la Chine a fait des progrès technologiques énormes, continue à progresser très vite, et deviendra très probablement la première puissance économique mondiale devant les USA dans les quelques décennies à venir. L’objectif est 2049, mais on ne serait pas surpris que cela se produise avant.
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#52 20/02/2020 10h02
J’ai vu un documentaire récemment (oubli de la chaine et de son titre..) intitulé "les routes de la soie" qui expliquait la politique d’expansion commerciale traitée d’état à état : investissement contre infrastructures en délégation de gestion.
la Grèce a conclu un accord incluant la gestion par les Chinois du Port du Pyrée : pour y être passé plusieurs fois, j’avais été surpris par le "coup de boost" d’activité la dernière fois, je comprends mieux désormais…
l’Ethiopie (textile sous coaching en quelque sorte..) ainsi que Djibouti (rénovation de la principale ligne ferroviaire de marchandises datant de la colonisation française ) qui donne l’impression d’un nouvel épisode de colonisation tant la mainmise semble frappante dans le partenariat.
Le doc ne parlait pas par contre du maillage économique chinois au Maghreb, dommage car là aussi leur présence et leurs résultats sont impressionnants.
Mis bout à bout, on a un grand actuellement qui devrait vite devenir un très grand tant sa machine de guerre commerciale est impressionnante.
Profiter de ne rien foutre….
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1 #54 30/12/2020 12h59
- wincentheureux
- Membre (2018)
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Bonjour,
Comme beaucoup ont lu l’article de médiapart sur la City, j’en mets un autre sur la Chine :
mediapart.fr
La croissance ne résout pas les problèmes structurels de l’économie chinoise
Romaric Godin
7-9 minutes
L’année 2020 marquera sans doute un nouveau pas dans l’ascension économique de la Chine. Selon les dernières perspectives annuelles de l’OCDE, publiées début décembre, la Chine populaire devrait être la seule grande économie en croissance cette année avec une progression de son PIB de 1,8 % tandis que celui du monde se contracterait de 4,2 % et celui du G20 de 3,8 %. Pour ne rien dire de celui de la zone euro qui se contractera de 7,5 %.
Le port de Lianyungang, province de Jiangsu. © AFP Le port de Lianyungang, province de Jiangsu. © AFP
Cette résistance trouve évidemment sa source principale dans la gestion de l’épidémie de Covid-19 par Pékin. Le pays a maîtrisé la maladie, qui est restée assez localisée, à la fin du premier trimestre et n’a pas connu de deuxième vague. La stratégie de confinements localisés mais très stricts mis en place autour de Wuhan et dans certains quartiers de Pékin s’est donc révélée payante, à la différence des confinements occidentaux. La première source de résistance de la Chine a donc été une reprise de l’activité normale plus rapide et plus durable que celle de la plupart des autres économies.
La deuxième source de succès a été la réponse des autorités. En Chine, le contrôle de l’économie par l’État et le Parti communiste reste très étroit, notamment sur le plan financier (un article de l’économiste Nathan Sperber, publié par l’Institut Rousseau le 6 décembre, décrit parfaitement cette situation de dépendance). Une fois la crise sanitaire passée, le gouvernement chinois a pris des mesures massives de relance, notamment financières, en encourageant les crédits et les dépenses budgétaires de l’État central et des collectivités locales.
Les investissements d’infrastructure et dans la construction se sont ainsi révélés comme étant des secteurs clés de la reprise chinoise. En octobre, selon les chiffres donnés par la banque japonaise Nomura, les investissements d’infrastructure ont progressé de 7,3 % sur un an et ceux dans la construction de 12,7 % contre 3,7 % pour les investissements productifs.
PIB en Chine. © OCDE PIB en Chine. © OCDE
Enfin, la croissance chinoise a encore une fois pleinement profité de la demande mondiale. « L’industrie chinoise a pleinement su adapter sa production à la demande mondiale de matériel médical, notamment », explique Christopher Dembik, chef économiste chez Saxo Bank. Elle a donc su réorienter son appareil de production, ce que l’Europe n’a pas pu ou n’a pas su faire. Et s’en est donc remise à l’offre de l’ancien empire du Milieu. Ainsi, en novembre, les exportations ont progressé de 21 % sur un an contre 11 % en octobre. La hausse s’explique principalement par les exportations de masques (+ 22 % sur un an) et de matériel médical, principalement des respirateurs artificiels (+ 38 % sur un an). Préservée de la deuxième vague, l’industrie chinoise profite donc pleinement de la reprise de la pandémie en Europe et aux États-Unis. Mais « l’atelier du monde » a également profité de l’équipement de millions de ménages pour le télétravail. Les exportations de produits d’électroménagers et d’équipements électriques ont progressé sur un an de 62 % en novembre, celles de produits électroniques de 19 %.
La Chine aurait donc été la seule économie à connaître la fameuse « croissance en V » que l’on nous promettait lors du premier confinement et qui s’est transformée en chimère dans le monde occidental. Mais l’OCDE met en garde contre l’illusion d’une économie chinoise en pleine santé. « La croissance ne sera sans doute pas durable », indique l’organisation internationale qui prévoit certes un rebond du PIB de 8 % l’an prochain, mais un affaiblissement à 4,3 % en 2022, un niveau très faible pour un pays comme la Chine.
C’est que la Chine profite d’abord de la faiblesse du reste de l’économie mondiale plutôt que de ses forces propres. De façon très significative, ce sont les « vieux moteurs » de la Chine, l’industrie et la construction, qui ont tiré cette croissance, alors même que depuis plus de dix ans, on évoque un « grand rééquilibrage » vers la demande intérieure et la consommation.
Or, précisément, cette dernière prend, en Chine comme ailleurs, beaucoup plus de temps que l’industrie à se redresser. Certes, les ventes au détail ont accéléré en octobre à + 4,6 % contre + 2,5 % en septembre sur un an, mais c’est un effet du rattrapage et du soutien massif aux crédits. Mais l’OCDE prévient : « La consommation est à la traîne en raison de la lenteur du redressement de l’emploi et de la baisse des revenus observées dans les régions urbaines au cours des trois premiers trimestres de 2020. »
Contrairement à ce que les chiffres du PIB et du commerce extérieur pourraient laisser croire, le confinement très strict décidé au premier trimestre a donc laissé des traces sur l’emploi et les revenus. Sur la question centrale de l’emploi, les chiffres officiels du chômage sont très peu fiables, car ils sont hautement inflammables politiquement. Le taux de chômage urbain publié par le bureau officiel des statistiques a fait état d’une augmentation de 5,3 % à 6,2 % en avril, puis d’une redescente à 5,3 % en octobre.
Mais beaucoup d’économistes n’y croient guère et avancent des chiffres beaucoup plus inquiétants (lire ici l’article d’Éric Sautedé). Christopher Dembik pense que ce taux de chômage urbain pourrait atteindre les 20 %. Dans ces conditions, la consommation ne peut rester que durablement affaiblie, d’autant que la protection sociale est quasiment inexistante.
On se retrouve ici face à une des plus vives impasses de l’économie chinoise : pour réaliser cette grande transition vers une économie mature de service et de consommation de masse, il faut, comme l’ont fait les pays industrialisés dans les années 1950-60, redistribuer massivement une grande partie des profits et organiser un État-providence qui donne de la sécurité au plus grand nombre. Le crédit seul ne saurait suffire et c’est précisément la leçon de l’échec des Roaring Twenties des années 1920 aux États-Unis.
Mais le pouvoir chinois est, ici, confronté à une difficulté majeure : la Chine reste l’atelier du monde et dépend très fortement de la demande mondiale de biens à faible valeur ajoutée. Son modèle économique reste fondé sur une main-d’œuvre relativement bon marché et la transition vers un modèle industriel haut de gamme qui irriguerait une économie de services est encore loin d’être achevée.
La part des rémunérations salariales dans le PIB a certes beaucoup augmenté depuis 2010, mais à 58 %, ce qui est un peu inférieur au niveau des États-Unis (61 %), mais qui est encore sans doute insuffisant pour construire une économie de service, surtout si, en cas de crise, ces salaires servent de variables d’ajustement. On sait d’ailleurs combien la part des salaires aux États-Unis a baissé, ce qui a engendré des inégalités. Le problème est le même en Chine : les inégalités sont criantes et se reflètent dans le faible niveau de consommation (40 % du PIB contre 55 % en France, par exemple).
La stratégie chinoise a été d’accompagner ce mouvement de hausse du coût du travail, qui a déjà conduit à des délocalisations, par les entreprises chinoises elles-mêmes, de nombreux sites de production au Vietnam, par des investissements publics massifs et par une politique d’expansion du crédit. Ce choix a été préféré au développement d’un État-providence classique pour permettre de tenir cet équilibre précaire entre compétitivité et développement de la demande des ménages.
Une des raisons de ce choix a été que la relance de 2008, qui a sauvé l’économie mondiale, a provoqué des surcapacités immenses et Pékin a jugé plus sûr « d’éponger » ces surcapacités par des activités productives que par la protection sociale.
Une stratégie sur le fil
Le choix a donc été de cibler les investissements sur la haute technologie, tant avec le 13e plan (2016-2020) qu’avec le programme Made in China 2025 lancé en 2015, mais aussi sur les infrastructures et la construction. Ces choix illustrent la vision du pouvoir chinois du futur de leur économie : une production haut de gamme capable de concentrer des revenus des exportations et qui favoriserait une classe moyenne bien payée, mobile (utilisant les infrastructures) et « propriétaire » de son logement (on ne l’est jamais entièrement en Chine où le sol appartient à l’État). Cette élite économique viendrait irriguer une économie de services urbains qui permettrait d’occuper les travailleurs de l’industrie traditionnelle, désormais peu ou plus rentable.
Ce basculement n’est pas très éloigné de ce qu’a réalisé l’Allemagne de la fin du XIXe siècle, lorsque le Made in Germany, longtemps synonyme de pacotille, est devenu une marque de fierté pour l’industrie allemande qui a dépassé en modernité et en qualité son rival britannique. Mais dans le cas chinois, il demeure actuellement très incertain.
Certes, les progrès chinois en matière technologique sont remarquables. Les avancées du pays dans des domaines comme l’intelligence artificielle, la robotique, l’aérospatial, les voitures électriques menacent même la domination étasunienne et ne sont certainement pas pour rien dans les tensions commerciales entre les deux.
Le cas de la bataille autour de Huawei a été symptomatique de cette montée en puissance chinoise. Mais dans ce domaine, la Chine n’est pas dominante au niveau mondial et n’a pas gagné la guerre contre les États-Unis. Au reste, la vraie question est de savoir si ces secteurs sont davantage que des niches et sont réellement capables d’irriguer une économie de 1,3 milliard d’habitants.
La question mérite d’autant plus d’être posée que ce que l’on constate partout, c’est que le lien positif entre ces technologies et la productivité générale de l’économie n’est pas évident. Et c’est ce que l’on constate non seulement aux États-Unis, mais aussi en Chine où, en raison des surcapacités, l’investissement des entreprises reste très faible.
Pour l’instant, en tout cas, l’économie chinoise ne peut guère compter sur ces hautes technologies. Il lui faut donc encore compter sur la « vieille » industrie, même si elle perd de la vitesse et, surtout, sur d’autres relais de croissance. La finance chinoise a donc construit, selon l’estimation de l’Institut financier international (IIF), une montagne de dette de près de 335 % du PIB chinois, le deuxième du monde, pour venir alimenter les dépenses d’infrastructures et, surtout, d’immobilier.
Le problème de ces dépenses est qu’elles ne sont pas productives. Il faut donc que les revenus augmentent pour permettre les remboursements. Cela même au moment où la croissance de la Chine ralentit de manière structurelle.
Le nœud coulant se resserre alors. Faute de croissance suffisante de la productivité et de marchés tout aussi suffisants pour son haut de gamme, la Chine ne peut pas en passer par une hausse des salaires qui viendrait permettre de rembourser les dettes immobilières. On est donc sur une corde raide qui prend des allures de schémas de Ponzi : on rembourse avec de nouvelles dettes pour laisser le système tenir.
En réalité, les premiers inquiets semblent être les responsables de l’État et du parti. En novembre, Guo Shuqing, le président de la Commission de régulation de la banque et de l’assurance (CRBA), a prévenu que le marché immobilier, qui représente désormais pas moins de 39 % de l’ensemble de la dette domestique chinoise, « pourrait être le plus grand rhinocéros gris », reprenant une image des milieux financiers utilisée pour décrire des risques immenses évidents mais ignorés.
Il a appelé, dans un article publié par le gouvernement, les institutions financières à désormais prendre des mesures pour éviter les « bulles ». La bulle est évidente depuis longtemps, mais désormais l’État chinois semble déterminé à stopper la machine infernale de la dette. Et non sans raison, car la baisse des revenus des ménages à cause de la pandémie de Covid-19 affaiblit leur capacité de remboursement.
Plusieurs mesures pour réduire les crédits immobiliers ont déjà été prises, mais l’opération est délicate parce que, comme on l’a vu, c’est un moteur clé de la croissance chinoise. On avance donc sur la corde raide. Il faut freiner la dépendance à la dette tout en préservant la croissance. Ce pari très délicat sera celui de l’après-Covid en Chine et il sera considérable.
Déjà, la banque centrale chinoise, la Banque populaire de Chine (BPC), laisse entendre qu’elle pourrait profiter de la forte reprise actuelle de l’économie pour commencer à resserrer la distribution de crédits. Fin novembre, la BPC a fait part de son souhait de « maintenir une politique monétaire normale le plus longtemps possible », ce qui a été compris comme une volonté de freiner la distribution de crédit. Pour le moment, cette volonté ne se voit cependant pas : selon les calculs de Saxo Bank, le taux de croissance du crédit en Chine représentait 6,2 % du PIB au deuxième trimestre, soit un niveau inédit depuis 2013. La politique chinoise pourra donc se résumer ainsi : ouvrir les vannes autant que nécessaire et les refermer dès que possible.
L’équilibre sera très difficile à trouver dans un contexte où l’économie mondiale va rester déprimée et où le rattrapage du revenu des ménages va demeurer en retrait. Pour autant, un effondrement du type de celui de 2008 est-il possible ? Régulièrement, les commentateurs occidentaux prédisent pourtant une grande crise financière en Chine. Encore récemment, la faillite de deux grandes entreprises détenues par des collectivités locales a relancé ces rumeurs.
Huachen Automotive Group, un groupe de construction automobile détenu par la province de Liaoning, à la frontière nord-coréenne, et la mine de charbon Yongcheng détenue par la province du Henan (centre) ont cessé de payer leurs dettes, laissant plusieurs institutions financières avec des ardoises considérables. Huachen devait ainsi faire défaut pour 2 000 milliards de yuans (environ 252 milliards d’euros) auprès de ICBC, la première banque chinoise, mais encore davantage à de petites institutions bancaires.
Certains ont pu y voir le risque d’un « effet domino », emportant la montagne de dette chinoise. Mais la particularité de la finance chinoise étant sa politisation, un scénario « à la Lehman » en Chine semble peu probable. « Une accumulation de créances douteuses dans une grande banque commerciale entraînerait en toute probabilité une recapitalisation par la BPC », souligne Nathan Sperber dans la note déjà citée.
Cela ne signifie pas, pour autant, que la dette accumulée en Chine n’est pas problématique. Tout mouvement de réduction du crédit et d’apurement des créances douteuses se fera au prix d’un ralentissement de l’économie, d’autant plus que cette économie dépend désormais très fortement de cette dette. Christopher Dembik ne croit pas non plus au cataclysme financier à venir, mais il redoute néanmoins un long ralentissement lié à la gestion de cette dette devenue très encombrante.
Les faillites de Yongcheng et Huachen et le fait que le gouvernement central laisse les provinces assumer certaines pertes peuvent alors se comprendre comme la volonté de rétablir une certaine discipline au niveau régional tout en se débarrassant des entreprises les moins rentables du secteur manufacturier. Mais les conséquences en seront néanmoins une moindre dynamique de certaines régions, une croissance du chômage et le creusement d’inégalités déjà problématiques.
Le pouvoir chinois, en pleine préparation du 14e plan quinquennal (2021-2025), est donc confronté à une série d’injonctions contradictoires : développer la consommation des ménages en maîtrisant la dette ; apurer l’outil industriel en maintenant les revenus des ouvriers ; maintenir la croissance tout en réduisant les moteurs actuels de cette croissance ; être plus productif mais investir moins dans l’outil industriel. C’est sans doute dans ce contexte qu’il faut comprendre le grand « tournant vert » annoncé par Xi Jinping. Le 22 septembre, ce dernier a annoncé que la Chine visait désormais la neutralité carbone d’ici à 2060.
Cette annonce souligne plus que la volonté de modernisation de l’économie chinoise ou la réalité de l’urgence climatique pour un pays étranglé par la pollution. C’est aussi un moyen d’ouvrir de nouveaux marchés et de nouvelles perspectives de transformation pour l’économie chinoise. Les Chinois sont, en réalité, comme les autres : ils sont confrontés aux limites du capitalisme contemporain. Si les gains de productivité pouvaient monter au ciel, la Chine pourrait construire un État-providence et s’appuyer sur une montée en gamme vertueuse.
Mais l’épuisement de ces gains la touche aussi, l’oblige à avoir un recours rapide à la dette et bouche ses perspectives extérieures. La Chine est passée en trente ans du sous-développement à une situation d’économie mature. Elle est donc confrontée aux mêmes problèmes que les autres. Ses dirigeants en sont réduits aux mêmes espoirs que les autres, dont fait partie la « transition écologique », mais aussi aux mêmes limites.
Ouf ça y est vacciné à l'Astrazeneca ( première fois que je trouve un avantage d'être plus ou moins gros ).
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#55 30/12/2020 13h34
- doubletrouble
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Comme beaucoup d’articles sur le sujet, il occulte complètement trois soupapes importantes de l’économie Chinoise : la migration interne, la diaspora / émigration et les projets OBOR.
Un chômeur chinois ne reste pas à se morfondre ou suivre vaguement des formations pôle emploi, s’il ne trouve pas de travail là où il est, il bouge. Parfois jusqu’en Angola, grassement payé par CNOOC.
Le problème structurel qui commence à apparaître en revanche, c’est un excédent de jeunes mâles "inutiles" (屌丝) et surtout incapables de trouver une épouse, au point qu’en ce moment il est courant "d’importer" des femmes pakistanaises, voire russes pour "résoudre" ce problème grave dans une société encore solidement basée sur la famille nucléaire.
Récemment ce problème commence toutefois à se traduire par des faits divers (heureusement encore assez rares) jusque là impensable en Chine : attaques à l’acide sur des jeunes femmes, ou agressions gratuites dans la rue.
Si le gouvernement n’arrive pas à envoyer suffisamment de jeunes hommes en Afrique ou en Asie Centrale sur le trajet du projet OBOR, je crains qu’il ne soit contraint de se lancer dans des aventures militaires. Ce levier a déjà été utilisé avec prudence avec la militarisation des îlots contestés de la Mer de Chine, je ne serais pas surpris que dans les années qui viennent on voit une présence militaire chinoise apparaître au Pakistan (à la place des américains !), en Afrique de l’Est (pareil, les USA partent de Somalie…), au Sri Lanka et peut-être même en Asie Centrale/MENA…
Par ailleurs, tous ces grands projets menés à l’étranger et financés par des emprunts en RMB contribuent à créer une demande internationale pour cette devise (et donc une demande pour des obligations en Yuan…) et pavent la voie de son internationalisation. Comme la Chine ne demande pas de politiques particulières en contrepartie de ces lignes de crédits, elles sont souvent une alternative appréciée aux organisations occidentales pontifiantes comme l’IMF - même si elles conduiront évidemment à une inféodation des pays débiteurs au gouvernement Chinois sur le moyen terme.
A court terme, cet effet a été exagéré :
Is Sri Lanka Really a Victim of China?s ?Debt Trap? – The Diplomat
On est donc loin d’un Ponzi.
Dernière modification par doubletrouble (30/12/2020 13h56)
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#56 30/12/2020 14h15
- mimizoe1
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Bonjour DoubleTrouble
"Le problème structurel qui commence à apparaître en revanche, c’est un excédent de jeunes mâles "inutiles" (屌丝) et surtout incapables de trouver une épouse, au point qu’en ce moment il est courant "d’importer" des femmes pakistanaises, voire russes pour "résoudre" ce problème grave dans une société encore solidement basée sur la famille nucléaire."
HOUUUU ! Comment avez vous pu oser "voler" à ces "jeunes mâles", votre épouse, chinoise, élément rare dans ce pays ?
Vilain monsieur ! ….
Ou alors la dame est franchement une perle, vous qui aimez les "affaires" de qualité
Un bonjour à votre épouse …
Mimizoé1
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#57 30/12/2020 14h33
- doubletrouble
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@mimizoé1 : Vous rigolez, mais une fois quand on était allé faire les courses au supermarché chinois à Belleville peu après notre retour en France (2016-2017), un poissonnier m’avait dit peu ou prou que j’étais un "voleur de chinoise" et pas vraiment sur le 𝐭on de la plaisanterie x) Ca m’avait surpris, il faut croire que la gouaille parisienne déteint sur la diaspora !
Et pour le coup, j’ai bien volé une perle
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#58 30/12/2020 14h56
- mimizoe1
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Rebonjour
Peut-être que le poissonnier avait un ou plusieurs membres 屌丝 (loser, d’après Deepl Traduction) dans sa famille, "qui ne trouvaient pas d’ épouse" et donc, effectivement, il vous voyait d’ un mauvais oeil ?
Fin du Hors sujet
Bonne soirée à tout le monde, et toutes mes excuses pour cet aparté ..
Mimizoé1
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#59 26/07/2021 14h29
- mimizoe1
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Bonjour à tout le monde
Vu cet article ce jour, d’ une nouvelle règlement chinoise, concernant le soutien scolaire ", une initiative qui ambitionne de réduire la pression financière sur les familles et stimuler le taux de natalité du pays."
Les marchés chinois ébranlés par la nouvelle réglementation sur le soutien scolaire Par Reuters
Une pensée pour Mr Dividende, et Liberty84, (entre autres investisseurs "sur un marché de 101,7 milliards d’euros"), qui avaient évoqué le soutien scolaire en Chine, comme piste d’ investissement
Portefeuille d’actions de MrDividende p.25
Dur dur , la nouvelle ! Compassion ..
Mimizoé1
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#60 26/07/2021 16h05
- Liberty84
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Bonjour Mimizoe,
Effectivement, on en parle ici, les nouvelles sur la nouvelle réglementation sur l’éducation sont sorties début mars, sans compter le tour de vis général sur les techs depuis plusieurs mois, laissant le temps de sortir de ce marché et de sauver les meubles. On voit là la difficulté (impossibilité?) d’être buy & hold quand on fait face à un "cygne noir sectoriel".
Il me semble que MrDividende est sorti de plusieurs de ses actions chinoises il y a plusieurs semaines (en tout cas au moins de la partie etf d’après les posts de mai). Et il y a des actions chinoises qui se portent bien malgré tout (Anta, Li Ning, etc).
En Chine continentale, il me reste quelques foncières et une ou deux autoroutes dans le portefeuille revenus.
Dernière modification par Liberty84 (26/07/2021 16h33)
“It ain’t what you don’t know that gets you into trouble. It’s what you know for sure that just ain’t so.” M.Twain
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#61 14/09/2021 08h35
- Bernard2K
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Le deuxième promoteur chinois, Evergrande, a une dette énorme de 260 milliards de dollars et est quasiment en situation de cessation de paiement. Sa faillite pourrait être un Lehman Brothers chinois et provoquer une crise économique, nous alerte Marianne :
Ce qu’impliquerait la faillite du géant immobilier Evergrande, le "Lehman Brothers chinois"
Il faut que tout change pour que rien ne change
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#62 14/09/2021 08h50
- doubletrouble
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@Bernard2k : Voici un article un peu plus complet et à jour sur le sujet, je n’avais pas pensé à le faire circuler ici.
How Evergrande’s debt delinquency could play out: Best and worst-case scenarios, Companies & Markets News & Top Stories - The Straits Times
Personnellement, je pense que l’équipe dirigeante va prendre cher, les meilleurs assets de la boîte être nationalisés soit directement soit via les SOE créditrices, et le reste renfloué/repris en main par des entreprises privées/milliardaires proches du pouvoir.
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#63 14/09/2021 10h08
- Caratheodory
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Bien sûr que les dirigeants vont prendre cher. J’ai envie de faire deux autres pronostics:
1) Les investisseurs internationaux en obligations d’Evergrande vont être invités à prendre leurs pertes. Je crois que les obligations Evergrande cotent à 25% du pair à Hong-Kong. Quant aux investisseurs en actions……
2) Un des problèmes que le pouvoir chinois essaiera de régler en priorité sera de livrer (avec quelques trimestres de retard mais c’est inévitable) les appartements commandés et partiellement payés.
Pour les effets macroéconomiques de cette faillite annoncée aka les phénomènes de transmission de crise, comme tout dépend du système bancaire/monétaire chinois et que je n’ai aucune idée de comment il fonctionne, je me garderai bien de faire un quelconque pronostic.
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#64 14/09/2021 10h19
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Il y aura sans doute une restructuration de la dette : les actionnaires seront rincés et les détenteurs des obligations auront des actions de la nouvelle structure.
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#65 14/09/2021 11h12
- DDtee
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Actualité à chaud :
fil d’actualité Les Echos de ce jour a écrit :
Le groupe Evergrande, fleuron chinois de l’immobilier en proie à une dette abyssale, a admis mardi faire face à une « pression énorme » sur le plan financier et prévenu qu’il pourrait ne pas honorer ses obligations envers ses créanciers.
Par vent fort, même les pintades arrivent à voler
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1 #66 14/09/2021 11h19
- BulleBier
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C’est inquietant pour la Chine a court terme, enfin surtout dans le secteur immobilier et financier, ou il y avait surement trop d’exces. Bientot de bonnes opportunites pour nous peut etre, je pense a Hong Kong Land, ou Emperor International Holdings. Mais on a le temps.
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#67 14/09/2021 20h26
- zurk
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Bonsoir les Rentiers Heureux, que pensez-vous des éventuelles conséquences de la situation d’Evergrande sur le reste de l’économie chinoise? Une des principales causes de la situation étant l’hyper-endettement de sociétés, la prochaine étape ne pourrait-elle pas être l’augmentation des taux directeurs en Chine, et in fine une contagion au reste du monde?
Je suis investi en Chine via le MSCI Emerging Markets d’Amundi, et je songe à réduire mon exposition, du moins à diminuer le pourcentage détenu en portefeuille…
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#68 15/09/2021 12h14
- DDtee
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Cette fois c’est annoncé clairement Evergrande ne sera pas en capacité de rembourser ses prêts le 20/09 La Chine informe les banques qu’Evergrande ne remboursera pas des intérêts de prêts le 20/9 - Bloomberg, Actualité des sociétés - Investir-Les Echos Bourse
Cela risque @zurk de secouer le système financier Chinois Evergrande, Dette : Sur les lignes rouges | Les Echos
Des particuliers manifestent en Chine dans tout le pays (ce qui n’est pas fréquent)
1.5 million de personnes ont versés des acomptes pour des logements qui restent à livrer
70 000 chinois ont investi dans le groupe, certains se sont endettés à mort devant les rendements annoncés de 13% dont beaucoup d’employés du groupe qui vont aussi perdre leur emploi
260 milliards € de passif (pour donner une échelle le PIB du Portugal en 2019 est de 221 milliards €)
C’est le changement des règles par l’état dans le but de limiter le développement de la bulle immobilière qui est à l’origine des difficultés du groupe. Il y avait aussi une lourde dette bien evidemment.
D’après Bank of America "l’offensive réglementaire n’avait pas besoin d’être aussi agressive, et menace désormais la demande industrielle et la consommation."
Par vent fort, même les pintades arrivent à voler
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#69 15/09/2021 13h03
- Liberty84
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Et ça continue, encore et encore…
Prochain coup de massue possible, la chirurgie esthétique et autres secteurs liés à l’apparence.
A priori moins d’investisseurs étrangers dans les actions sous le collimateur, mais peut être quelques victimes collatérales à venir..
“It ain’t what you don’t know that gets you into trouble. It’s what you know for sure that just ain’t so.” M.Twain
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1 #70 15/09/2021 18h45
- doubletrouble
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Je m’avance peut-être trop mais je ne crois pas que les comparaisons entre Evergrande et Lehman qu’on voit fleurir un peu partout soient judicieuses.
Il y a certes un risque de voir dans les jours qui viennent des liquidations forcées type Archegos, mais contrairement à Lehman je ne crois pas que ce défaut donne lieu à une crise de confiance et donc de liquidités qui avaient donné lieu au krach de 2008 - les grandes banques chinoises ne sont pas des entités privées, au final c’est l’état derrière, et il fera en sorte que cet incident n’impacte pas la stabilité domestique.
En revanche, cela renforce ma thèse de préparation à une économie de guerre : expropriation/spoliation des investisseurs étrangers (une boîte qui fait faillite ne disparaît pas : au final c’est l’état qui va récupérer ces assets pour pennies on the dollar) et une sorte d’abattis-brûlis préventif de leur économie.
Taiwan ne devrait pas rester une province renégate très longtemps.
✯ Mangia bene, caca forte, e non aver paura della morte.
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3 #71 15/09/2021 19h39
- CroissanceVerte
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@doubletrouble, je suis assez d’accord avec vos doutes sur la possibilité d’un krach systémique en Chine déclenché par le défaut d’Evergrande :
Si on prend un peu de recul, ce défaut n’est probablement pas une surprise pour les autorités chinoises, qui ont imposé dès aout 2020 aux 12 plus gros promoteurs, en guise de test, de devoir respecter « Les trois lignes rouges » :
* Ratio passif/actif inférieur à 70 % ;
* Taux d’endettement net inférieur à 100 % ;
* Ratio trésorerie/dette à court terme supérieur à 1x.
Les objectifs étaient probablement multiples et, au-delà de l’importance systémique des promoteurs immobiliers (plus de 29 % de l’économie), et des industries en amont et en aval (souvent intégrées), la relance de l’économie chinoise profiterait d’une redirection d’un peu de la masse de prêts sur lesquels vit le secteur vers d’autres secteurs plus productifs ou prioritaires.
S’ajoutait sans doute la volonté, vue depuis sur la Tech, de limiter les monopoles économiques.
A la suite de cette mesure, qui s’étend depuis progressivement à tous le secteur, de nombreux défauts ont eu lieu dès le début 2021. Il était alors clair que Evergrande (de même que Guangzhou R&F Properties) n’était en position de respecter aucune des 3 lignes…
Cependant, 70% de la richesse des ménages chinois est immobilisée dans l’immobilier. La nouvelle campagne de redistribution des richesses « prospérité commune » pourrait passer par un impôt foncier, mais la plupart des fonctionnaires du PCC ayant caché leurs richesses dans l’immobilier…
Au lieu de cela, ils se sont donc contentés de plafonner le mois dernier l’augmentation du coût de location en ville à 5% par an. China moves to cap the cost of renting a home in cities | Reuters
Le mécontentement d’une large frange de la population productive face à la baisse de leur patrimoine sous prétexte de « prospérité commune » ne mettra certes pas ce régime policier en danger, mais pourrait rendre le règne (contesté par ailleurs) de Xi Jinping moins confortable avec des frictions croissantes entre différentes couches de la population…
Quoi qu’il en soit, les droits des investisseurs étrangers sont effectivement le dernier de ses soucis.
La situation Taiwanaise n’a aucun rapport.
Xi n’a surement pas la folie de croire qu’une annexion de Taiwan ne serait pas un casus belli pour les USA (et plus généralement les autres pays développés) qui se moquent de la population Taiwanaise autant que des Afghans… mais pas de TSMC et consorts pour l’instant.
Dernière modification par CroissanceVerte (15/09/2021 20h59)
Ceci n'est en aucun cas un conseil achat ou vente… Mais un conseil de verdissement, oui !
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#72 20/09/2021 21h15
- Geoges
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Pour information :
La stratégie d?influence chinoise?: un réseau tentaculaire qui veut désormais s?imposer au reste du monde
Ce rapport indique, par exemple, que 2 millions de citoyens chinois seraient payés à temps plein pour relayer la propagande de Pékin et 20 millions agiraient à temps partiel, à la demande, pour participer notamment à des actions d’astroturfing
Portefeuille : >12% de TRI sur 10ans | "Je peux être rentier à vie, à condition de mourir l'année prochaine :)"
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1 #73 21/09/2021 06h51
- Caratheodory
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L’objectif long terme de la récupération de Taïwan est de toute façon annoncé depuis 1948.
Jusqu’à présent, la stratégie était d’attendre que les USA, seul et unique obstacle à la chose, soient suffisamment affaiblis pour ne pas pouvoir agir.
Ou que la Chine soit suffisamment forte - c’est pareil. La question qui se pose est "La Chine est elle suffisamment forte?". N’oublions pas que la richesse des nations est la base de leur puissance, mais que ça peut couter vraiment très cher la projection de puissance et que n’est pas facile. Mais ça peut rapporter gros aussi, sur le long terme.
Une fois l’objectif atteint, il y aura ou non projection de puissance à l’Est.
Taïwan ressemble un peu d’un point de vue stratégique à un gigantesque porte avions immobile faisant le blocus de la mer de Chine.
Les taïwanais peuvent avoir peur.
Le problème pour la Chine est que il va falloir choisir entre le beurre et les canons, la consommation intérieure et le secteur militaire.
Or la légitimité du PCC repose sur la satisfaction des chinois quant aux progrès fulgurants de leur prospérité depuis la mort de Mao. Les chinois se laissent gouverner benoîtement sans râler tant que ça les arrange, tout en restant assez tolérants à la persécution des dissidents. Mais ils ne sont dupes de rien. En tous cas mes copains ne sont dupes de rien.
Ce qui se passera en cas de fort ralentissement du regime de croissance m’est encore plus inconnu que le comportement du système bancaire suite à la faillite de promoteurs.
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#74 22/09/2021 10h15
- doubletrouble
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J’ai a écrit :
En revanche, cela renforce ma thèse de préparation à une économie de guerre : expropriation/spoliation des investisseurs étrangers (une boîte qui fait faillite ne disparaît pas : au final c’est l’état qui va récupérer ces assets pour pennies on the dollar)
Relief for markets as China?s Evergrande agrees payment to avoid default on key domestic bond
Le scénario continue de se dérouler comme j’imaginais : Evergrande va payer ses créditeurs chinois mais pour l’instant semble laisser tomber les étrangers qui détiennent des obligations en dollar.
✯ Mangia bene, caca forte, e non aver paura della morte.
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#75 22/09/2021 10h25
Bonjour,
Je partage pour info l’analyse de Citron Research qui avait vendu à découvert.
Leur étude, publiée en 2012 et dont je recommande la lecture, avait soupçonné un krach à venir.
Le plus "drôle" c’est que Citron Research avait été condamné par la justice de Hong Kong en 2019 pour diffusion de fausses informations.
AaronBen
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