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#1 20/01/2013 18h49
- fnoki
- Membre (2013)
- Réputation : 2
Bonjour,
Je suis propriétaire d’un appartement de 3 pièces sur Paris intramuros depuis 5 ans, que j’ai pu financer grâce à un emprunt immobilier (il me reste 20 ans de crédit) et un coup de pouce de ma famille.
J’ai obtenu cette année pour ma famille le visa de résident permanent pour pouvoir s’installer au Canada dans la partie anglophone. Je n’ai pas de job qui m’attend là-bas.
Je n’ai quasiment pas d’épargne, et sachant que m’implanter au Canada coûte beaucoup d’argent, je m’interroge si ill vaut mieux vendre ou louer cet appartement.
Le projet de s’implanter au Canada est un choix de vie, et occupant actuellement un poste à Paris qui ne me plait pas du tout, je rêve de faire une vie plus en adéquation avec mes valeurs / désirs : vivre de façon indépendante et sortir du salariat; en tout cas occuper une activité plus stimulante qu’un emploi de bureau 9/18.
J’ai rencontré beaucoup de Français au Canada qui ont monté leur boîte avec plus ou moins de succès, mais ils l’ont fait.
Maintenant, je m’interroge si l’investissement immobilier Canada peut être une opportunité si je revends cet appartement parisien….certains de mes proches me disent qu’il faut attendre, d’autres qu’il faut vendre.
Qu’en pensez vous ?
Merci par avance pour votre accueil.
Dernière modification par fnoki (10/07/2014 14h31)
Mots-clés : canada
« Le succès, c’est la capacité à aller d’un échec à un autre sans perdre son enthousiasme »
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#2 20/01/2013 19h46
- ZeBonder
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Il vous reste 20 ans de crédit donc il faut voir ce qu’il vous resterait en case de vente.
Pour la location, il faut déjà comparer le loyer estimé et le remboursement de l’appartement tout en sachant qu’il faudra déclarer vos revenus locatifs qui seront imposés… la taxe foncière qui restera aussi à votre charge et surtout voir comment vous pourriez le gérer à distance.
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#3 20/01/2013 20h01
- Sinclair
- Membre (2011)
- Réputation : 39
Bonjour fnoki et bienvenu,
1) La bulle immobilière parisienne. Vous trouverez des avis nombreux et enflammés sur le sujet, mais nul ne peut nier que les prix sont historiquement très élevés. Et si la bulle est bien en train de péter, le plus vite vous vendrez, le mieux ce sera. A vous de vous forger une opinion sur la tendance.
2) Gérer depuis le Canada, ce sera sûrement compliqué.
3) Couper un maximum d’attachements émotionnels lorsque l’on change de vie est une bonne chose. On se sent plus libre. Le passé, les objets, cet appartement peuvent être des "boulets cognitifs".
Bonne chance pour vos projets en tout cas, et bravo, c’est courageux de votre part !
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#4 20/01/2013 20h13
- GoodbyLenine
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Bienvenue fnoki !
Pensez-vous vraiment qu’à une telle question il y a une réponse toute faite ?
Pour savoir s’il faut privilégier une vente ou une location de votre appart actuel, il faudrait en savoir un peu plus, sur vous et sur l’appartement, par exemple :
- à quel prix pourriez-vous vendre l’appartement (prix net vendeur), à combien pourriez-vous le louer, quelles charges resteraient à votre charge en louant, quelles sont les caractéristiques de votre emprunt (montant restant à rembourser, taux, mensualité, IRA si vous vendez pour aller au Canada) ?
- est-il envisageable que vous ayez à revenir habiter sur Paris dans quelques années ?
- quelle évolution des prix de l’immobilier dans le 75014 anticipez-vous ?
- avez-vous autre chose dans votre patrimoine (épargne de précaution, assurance-vie, autres ?), pour combien, et aurez-vous besoin de cash pour vous installer au Canada (et combien), ou pour d’autres projets que vous pourriez avoir à financer un jour (lesquels, et pour combien) ?
- si vous louiez, qui s’occuperait du suivi au quotidien (du bien, du locataire) et à quel prix ?
- une fois au Canada, quelles seraient vos ressources (votre travail, celui de Mme) et vos besoins ?
Vous poser les bonnes questions, et y répondre, vous permettra d’avancer dans votre réflexion…
Ceci vous permettra par exemple de comparer le scénario A ["je garde l’appart, je le loue, je le vend dans 10 ans"] et le scénario B ["je vend tout de suite, rembourse le prêt, et place le cash qui me restera"], ou encore le scénario C ["je garde l’appart, je le loue, je l’habite dans 3-6-9-12 ans quand je reviens (si j’arrive à virer le locataire)"], le scénario D ["je vend, je rembourse le prêt, je place le cash qui restera, et je deviens d’abord locataire en revenant dans 3-6-9-12 ans"] et le scénario E ["idem scénario D mais je rachète un appartement dès que je reviens sur Paris"], ou d’autres encore que vous aurez pu élaborer.
Dans votre cas, la plupart du temps, vous devriez constater que les scénarios préférables sont B et D. Vendre tout de suite vous permettra d’encaisser la plus-value sur l’appartement sans payer d’impôt (et d’IRA : vous remboursez pour vendre car votre travail vous fait déménager), vous évitera de conserver un bien locatif avec une très faible rentabilité (surtout après tous les frais, et avec les difficultés de louer à distance), vous évitera de conserver un bien dont la valeur a triplé en 10 ans et a fort peu de chance de continuer d’augmenter ainsi, vous laissera une plus grande flexibilité financière (mieux vaut avoir du cash qu’immobiliser son cash sur un bien peu rentable, avec des charges), vous permettra d’occuper (louer tant que ce n’est pas le bon logement pour pas mal d’années) un logement adapté à vos besoin du moment au Canada, comme lors de votre éventuel futur retour en France, etc.
En ce qui concerne un "investissement immobilier au Canada", commencer donc comme locataire, et une fois que vous serez depuis un bon moment sur place (donc que vous connaitrez mieux un peu tout, y compris le marché immobilier local, les possibilités de financement et les impacts fiscaux, et surtout que vous saurez si vous compter y rester 10 ans ou plus) il sera toujours temps d’envisager un "investissement".
J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)
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#5 21/01/2013 00h44
- fnoki
- Membre (2013)
- Réputation : 2
Bonsoir,
Génial vos premiers retours ! cela permet d’affiner mon projet canadien. Je suis actuellement en train de commencer à vider l’appartement, car nous comptons être au Canada au plus tard pour la rentrée scolaire 2013.
3) Couper un maximum d’attachements émotionnels lorsque l’on change de vie est une bonne chose. On se sent plus libre. Le passé, les objets, cet appartement peuvent être des "boulets cognitifs".
excellente remarque ! le côté attachement affectif par rapport à l’appartement c’est vrai que chez certaines personnes est important, chez moi ce n’est pas le cas.
Pour la location, il faut déjà comparer le loyer estimé et le remboursement de l’appartement tout en sachant qu’il faudra déclarer vos revenus locatifs qui seront imposés..
=> Donc le Loyer estimé est = 1470 €
=> Remboursement de l’appart (estimation ) : 750 € (remboursement mensuel pret) + 400 e(charges mensuelles immo) + 75 € (taxes foncières mensuelles) = 1325 €
scénario B ["je vend tout de suite, rembourse le prêt, et place le cash qui me restera"]
Je reviens plus tard pour répondre aux différentes questions de GoodbyLenine…mais le scénario B est le plus plausible, si je reviens en Europe ça ne sera sûrement plus sur Paris, peut être la Suisse ou l’Allemagne, pour des raisons personnelles…..
Le scénario envisagé est de garder l’appartement 1 an supplémentaire et de le mettre en location, et de le mettre en vente courant 2014..Je n’ai vraiment pas tranché :-))))
Merci mille fois pour votre accueil !
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#6 21/01/2013 02h16
- GoodbyLenine
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Avec votre "scénario envisagé" qui "est de garder l’appartement 1 an supplémentaire et de le mettre en location, et de le mettre en vente courant 2014", vous risquez juste de de payer au fisc sur la plus-value que vous ne manquerait pas de faire sur cet appartement (qui ne sera alors plus considéré comme une résidence principale) BEAUCOUP plus que ce que les loyers vous auront rapporté. C’est donc sans doute une très mauvaise idée.
Je ne peux que vous féliciter pour cet élan de patriotisme. Si ce n’est pas du patriotisme (ou du masochisme), ne venez pas pleurer ici le jour où le notaire retirera d’office l’impôt sur la plus-value du montant du chèque qu’il vous remettra.
J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)
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#7 21/01/2013 09h57
- salaze
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Bonjour,
Bonne installation au Canada. J’y ai vécu 5 ans avant de faire le choix, familial, de revenir en France. Mais l’avenir pourrait me faire reprendre à nouveau le chemin dans l’autre sens.
Quoiqu’il en soit, de mon point de vue, il faut aussi voir si vous aurez besoin de cet argent que vous procure votre appartement parisien, pour vivre au Canada. Car si c’est le cas, prenez aussi en compte les frais de transfert et commission de change qui grèveront aussi la rentabilité.
Ensuite, voudrez vous acheter au Canada ou pas? Le système bancaire de prêt canadien fonctionne de manière différente qu’en France. Vous ne pouvez pas faire un prêt à taux fixe pendant 20 ou 25 ans avec les mêmes mensualités. Il s’agit d’hypothèques dont le taux est révisé en général tous les 5 ans. Comme ici, les taux sont bas et quand ils remonteront au Canada, vous serez concerné si vous voulez emprunter. Par conséquent, un apport plus important qu’en France serait préférable pour éviter d’être pris au dépourvu pour une augmentation de votre emprunt.
Pour l’immobilier, le Canada, anglophone comme francophone, connait depuis quelques années une augmentation des prix importante qui pourrait être assimilé à une bulle. Bien que le système bancaire fonctionne très différemment des USA et que les subprimes n’existent pas au Canada, il n’empêche qu’une augmentation des taux, comme précité, pourrait obliger beaucoup de propriétaires à vendre. Les canadiens ont des taux d’endettement parmi les plus élevés en Occident et cette augmentation des taux pourrait entrainer une chute des prix. D’autant plus que beaucoup de logements ont été construits ces dernières années, notamment des condominiums, qui sont des copropriétés, et que le marché commence à en être saturé.
Comme le suggérait GBL, si vous voulez acheter au Canada, il serait préférable de commencer par louer, ce qui vous permettrait d’attendre une décrue des prix. Apparemment, les prix ont commencé à stagner et les analystes pensent que la hausse s’est essouflée et qu’une baisse est à prévoir dans les deux prochaines années.
En ce qui concerne l’imposition de vos biens immobiliers et revenus, à moins que vous ne soyez concerné par l’ISF en France ou les plus values, les taxes sont assez similaires quand on compare les choses dans leur ensemble, à savoir les services publics, l’éducation, la santé, les transports… Ce que vous ne payez pas en impôt, vous le paierez un peu plus cher pour d’autres services que vous auriez eu gratuitement ou moins cher en France. Donc investir pour louer en France ou au Canada dépendra surtout de là où vous pensez rester plus tard. D’autant que les banques canadiennes ne prêtent pas aussi facilement si vous n’avez pas d’historique chez eux.
Apprenez comme si vous deviez vivre toujours, vivez comme si vous deviez mourir demain.
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#8 21/01/2013 10h58
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Une amie a passé aussi 4 ans au Canada mais est de retour en France…
Les français de métropole n’y sont pas tjs bien vu et il faut se faire au climat (actuellement il fait -16° à Montréal, demain -29°)…
Avez-vous déjà vécu quelques semaines au Canada avant de songer à une expatriation ?
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#9 21/01/2013 11h08
- Garfield
- Membre (2012)
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Avec votre "scénario envisagé" qui "est de garder l’appartement 1 an supplémentaire et de le mettre en location, et de le mettre en vente courant 2014", vous risquez juste de de payer au fisc sur la plus-value que vous ne manquerait pas de faire sur cet appartement (qui ne sera alors plus considéré comme une résidence principale) BEAUCOUP plus que ce que les loyers vous auront rapporté. C’est donc sans doute une très mauvaise idée.
De plus au niveau du risque, vous devez vous assurer que vos aurez suffisamment de « cash » en cas de perte de votre locataire (ou tout autre soucis qui peuvent se produire) surtout si vous n’avez pas de « buffer »par ailleurs ou une garantie d’avoir un boulot / activité qui rapporte suffisamment de cash tous les mois dans le cas de soucis…(comme devoir vendre en urgence…)
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1 #10 21/01/2013 11h40
Etant parfaitement concernée par le sujet, vu que je m’expatrie moi-même à Montréal certainement vers juin (j’ai le visa pour partir en date du 4 mars), je pense personnellement que ce serait un suicide financier de ne pas vendre son appartement :
- probabilité très élevée que l’immobilier baisse à Paris, elle a déjà commencé en petite et grande couronne
- taxe sur la plus-value lorsque le bien n’est plus la résidence principale
- louer n’est pas rentable à Paris, la taxe sur le foncier des non-résidents prohibitive (20 % + CSG 15,5 %)
De mon côté, le projet s’étant fait un peu dans l’urgence (offre d’emploi à Montréal en août 2012), je ne me suis pas posée la question plus de quelques secondes et j’ai mis ma maison en vente le 28 novembre, offre d’achat le 13 janvier).
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3 #11 21/01/2013 12h35
- thomz
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Le parcours classique du Gaulois qui s’expatrie au Canada:
Année 1: Les gens sont tellement sympas, la nature est magnifique, et puis quel dynamisme! les opportunités abondent, aucun doute, c’est le nouveau monde, la France est foutue, d’ailleurs les Français sont tous des cons aigris et rétrogrades.
Année 2: Le Canada, ce serait franchement mieux sans l’hiver! Et pourquoi les gens d’ici sont-ils si superficiels? A part ça, j’ai été dégagé de mon boulot comme un malpropre, mais pas de problème - après tout, au Canada les oppportunités abondent.
Année 3: Quel intérêt de vivre dans un pays où il fait - 20 un tiers de l’année? Ras la casquette de me lever une heure à l’avance chaque matin pour déblayer ma porte des deux mètres de neige qui s’y sont accumulés pendant la nuit. Et puis c’est le sixième boulot que j’occupe en trois ans, et je suis toujours payé 8 dollars de l’heure…. J’avais bien un peu d’économie, mais j’ai eu une rage de dent et ici, pas de sécurité sociale… Me voilà sur la paille.
Année 4: Les Canadiens, je ne peux plus les voir en photo… Une bande de ploucs hypocrites sans aucune notion du bon goût et du raffinement… Ah, ça, pour glosser sur la taille de leur barbecue ou le nombre de soupapes de leur pick-up *insérer la marque américaine ici*, ce sont les meilleurs! Et puis leur bouffe est dégueulasse! Quelle idée de tremper des frites dans du sirop d’érable… Tu m’étonnes que la moitié d’entre eux soit obèse!
Année 5: Je déteste le hockey. Je déteste la Molson. Je déteste la Poutine. Je déteste le conformisme, la bien-pensance, le "bien-être social" et autres fadaises. Je deteste la malbouffe. Je déteste ces successions de suburbs uniformes et sans vie; je déteste la seule sortie dominicale possible - les centres commerciaux; je déteste ces villes mornes et immenses, sans piétons - à part les indigents, les drogués et les clochards.
La vieille Europe, finalement, c’était pas si mal.
Allez, je rentre.
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#12 21/01/2013 14h13
- salaze
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@ Thomz
Votre tableau en 5 étapes est un bon résumé de la réalité pour ce qui est des immigrants français au Canada.
Il y a toujours des exceptions… heureusement. Peut-être que le retour est souvent du aux motivations initiales de l’immigrant. Qu’est-il venu y chercher? Le Canada, comme d’autres pays n’attend pas l’immigrant, d’où qu’il soit comme un sauveur, mais comme un apport de main d’oeuvre, qui doit faire ses preuves et contribuer à la société, s’investir dans un travail et être patient.
A la différence de la France où tout est souvent question de diplômes pour obtenir un poste à responsabilités, au Canada et plus généralement dans les pays Anglo Saxons, tout est question de personne, motivation et investissement personnel dans l’emploi. Ce n’est pas pour rien, que dans la plupart de ces pays, il n’y a que deux à trois semaines de congés payés annuels. lesquels ne sont des fois même pas pris par certains managers.
Tout est orienté pour le boulot. L’école est dans la même optique. Son but n’est pas particulièrement d’étendre les connaissances générales sur diverses matières, mais former quelqu’un à occuper un emploi précis. D’où, avec un brin d’humour de votre année 4, les sujets de conversation qui tournent souvent vers la voiture, le hockey, la bière et les femmes ou les hommes (avec plus de retenue qu’en France néanmoins, n’en déplaise à DSK qui en a fait les frais). Ce serait pour autant une offense de les croire sans aucune culture ou centre d’intérêts autre que ceux cités. Ils ont d’ailleurs une production artistique, scientifique, intellectuelle importante. Et pour la cuisine, les principales villes sont cosmopolites et l’on y trouve pour tous les goûts.
Beaucoup d’immigrants venus d’autres horizons que la France restent au Canada. Pour beaucoup, c’est un eldorado vu les conditions de vie, de sécurité et d’emploi dans leurs pays d’origine qui sont l’Afrique du Nord, le Pakistan, l’Inde, l’Amérique Centrale.
Pour ce qui est du relationnel des canadiens envers les autres, un sociologue m’avait expliqué que c’était du à la géographie du pays et avait fait un parallèle entre les distances géographiques et humaines.
Apprenez comme si vous deviez vivre toujours, vivez comme si vous deviez mourir demain.
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#13 21/01/2013 14h16
- sergio8000
- Invité
Possible dans beaucoup de cas Thomz.
Je connais cependant deux exceptions à cette règle qui méritent d’être cités : deux camarades ingénieurs qui ne veulent plus du tout rentrer en France, malgré le sale temps canadien et la bouffe.
En même temps, on peut aussi les comprendre : salaire en France à peine plus 2K€ net après taxes, salaire au Canada, plus de x5 (sans bosser plus car ils sont développeurs et ne dormaient pas beaucoup la nuit en France déjà)… Je pense que tout dépend des priorités de chacun et de ce à quoi il aspire: il y a tellement d’endroits au monde où l’on peut trouver son bonheur, aussi bien chez soi qu’ailleurs !
#15 21/01/2013 14h38
- thomz
- Membre (2011)
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D’accord avec vous Salaze - et avec vous aussi Sergio. Ma petite chronique ci-dessus se voulait bien entendu caricaturale.
J’ai vécu deux ans au Canada, et j’en conserve un souvenir inoubliable. Dans leur majorité, les Canadiens sont des gens absolument remarquables - tolérants, créatifs, progressistes, entreprenants.
Le pays est un immense espace en friche, et l’étranger aventureux qui arrive avec l’esprit pionnier et la soif de réaliser trouvera à coup sûr des opportunités à la hauteur de ses ambitions.
Sinon, une petite anecdote "personelle"…. Cela fait quatre mois que je cherche du boulot en France, sans succès. J’ai 28 ans, une expérience professionelle comme peu à mon âge, un portfolio de réalisations maintes fois primé sur trois continents différents; je suis complètement bilingue, publie souvent en anglais, etc.
Mais en France, tout le monde s’en fout - je le sais, Google Analytics ne ment pas - et ma boite mail déborde de "nous avons étudié avec intérêt votre candidature, mais…"
Il y a deux semaines, pour le test, j’envoie quelques candidatures spontanées au Canada - et tout de suite, plein de réponses; on vient visiter mes sites, on me félicite, on me demande de recontacter une fois arrivé sur le sol canadien… Même ceux qui ne recrutent pas m’adressent des petites notes encourageantes!
Si ma situation ne se débloque pas en Mars, je repars - soit au Canada, soit en Australie.
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#16 21/01/2013 14h49
- andreiev
- Membre (2012)
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Thomz,
La France est peu reconnaissante, vu l’ardeur que vous mettez à la défendre dans certains topics. C’en est presque triste !
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#17 21/01/2013 14h59
- thomz
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Comme vous dites Andreiev - et d’ailleurs, je réserve un îlot entier des Kerguelen aux "reponsables RH" et autres petits bureaucrates frileux qui discriminent l’initiative et la différence.
Toutefois, la pensée victimaire ne mène nulle part, et je m’en débarasse chaque fois qu’elle m’assaille. Comme beaucoup de Français qui partent, j’aime mon pays - mais nécessité fait loi.
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#18 21/01/2013 15h04
- sergio8000
- Invité
Cela me rappelle ma recherche d’emploi lorsque je suis rentré en France d’une aventure freelance en Biélorussie. C’est effectivement distrayant et, si vous n’avez pas une "inner scorecard" qui vous permette d’avoir au moins une certaine estime de vous même (ou, à défaut, de vous abstenir de chercher en permanence la reconnaissance des recruteurs), cela doit être particulièrement difficile à vivre. Pourtant, je vous assure que mon expérience en Biélorussie a été pour moi une des plus enrichissantes de ma brève existence : c’était même de loin la plus intéressante sur le plan professionnel (étude d’une opportunité M&A pour un grand groupe US).
Je ne suis surement pas la bonne personne pour juger si votre expérience est commune ou non (qui le serait d’ailleurs ?), mais il est clair que s’il fallait être un génie pour travailler, nous serions presque tous au chomage !
En tout cas, je suis pour favoriser ici l’état d’esprit nord-américain : "tu prends le poste, t’essaies, si t’es bon pour le poste, tu restes, sinon tu pars" (à peine caricaturé). Cela permet de voir si la personne se sent bien dans l’entreprise et si elle convient pour le job très rapidement. Je pense que c’est vraiment la bonne mentalité pour le marché de l’emploi : rechercher une personne plutôt qu’une liste de mots clés sur un CV. En effet, ce n’est pas parce que quelqu’un a un mot clé qu’il est forcément plus motivé, meilleur, etc…
D’ailleurs, plusieurs personnes me demandent pour quelle raison j’ai une partie d’entreprise en France : je vous avoue que plus on me pose la question, moins je comprends… Nécessité fait loi ? :-)
Bon courage dans vos recherches en tout cas, et j’espère que votre prochain poste sera du style "tap dancing to work" (encore Buffett).
#19 21/01/2013 15h09
- ZeBonder
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je ne me lasserai jamais de l’anecdote racontée par un ami concernant la grille salariale ( rigide ) chez EDF, en gros en fonction de votre diplôme vous rentrez dans une case et il y a le salaire qui y correspond, il n’y a évidemment que des diplômes français, donc si vous avez fait Harvard vous allez tomber dans la case "Autre diplome" c’est à dire le salaire le plus bas de l’échelle !
Ah oui j’ai oublié, l’expérience professionnelle n’est bien sur par prise en compte dans cette grille.
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1 #20 21/01/2013 15h10
- Derival
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Thomz, vous arrivez jusqu’à l’étape où l’on vous demande la rémunération que vous attendez dans vos échanges ?
Au vu de votre profil, cela ne m’étonnerait pas que les recruteurs prennent peur devant le chèque que vous allez demander. Travers bien français : on préfère des petits jeunes malléables qui sortent de l’école aux ambitieux qui en sauront souvent plus que leurs responsables, eux-mêmes issus du "système".
Ce n’est pas le problème de la France, mais bien des français. La France a un potentiel fort, cruellement sous-exploité par manque de volonté et d’ambition.
Mais je fais aussi partie des optimistes qui pensent que lorsque nécessité fera loi, le pays sortira de sa léthargie. Alors on osera exploiter nos ressources naturelles et on invitera fortement la population à participer à l’effort productif du pays plutôt que de l’abreuver de RSA.
Mais ce n’est pas pour demain. Patience se doit d’être le maître mot.
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#21 21/01/2013 15h16
- sergio8000
- Invité
Derival, je ne peux vous contredire : Le potentiel de la France est immense. je le qualifierais de plus beau gâchis du monde (à ma modeste connaissance du moins).
Espérons qu’il ne sera pas étouffé sur le long terme : vivement le réveil !
#22 21/01/2013 15h20
- thomz
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Derival a écrit :
Thomz, vous arrivez jusqu’à l’étape où l’on vous demande la rémunération que vous attendez dans vos échanges ?
Non, même pas. Je ne récolte que mépris et indifférence.
J’ai même eu droit à une DRH m’indiquant que l’affabulation pouvait potentiellement m’amener devant un tribunal - pensez-vous, directeur de création d’une grosse agence américaine à 25 ans, pour un bureaucrate gaulois jamais sorti de son trou, c’est de la science fiction!
Cette dame n’avait qu’à taper mon nom dans Google…. Mais elle n’a pas pris la peine de le faire, toute assise sur ses certitudes qu’elle était - le mal typiquement français.
Il y avait aussi cette offre de job (très bien payé) à Paris… Ils cherchaient quelqu’un pour écrire des chroniques financières en anglais… Pile poil mon cercle de compétence, d’autant que j’en ai publié plusieurs dans la langue de Shakespeare et qu’elles ont reçu un excellent accueil!
Avec mon CV, je leur avais soigneusement glissé un lien vers chacun des articles en question… Mais la boite m’a répondu que "[..] le poste requiert des qualités rédactionnelles en anglais que votre expérience ne nous permettent pas d’apprécier."
Bien sûr - Analytics me l’a confirmé - ces gens là n’ont jamais cliqué sur les liens….
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1 #23 21/01/2013 16h21
- Pacyfiq
- Membre (2012)
- Réputation : 5
Thomz, après avoir lu beaucoup de vos posts ces derniers mois j’ai souvent eu envie de vous écrire pour essayer de vous prouvez a quel point vous aviez tort de revenir en France avec votre esprit et votre expérience.
Je doit dire que la lecture aujourd’hui de vos posts me réconcilie avec vous. La France est dans notre coeur mais pour quelqu’un comme vous il faut partir, dans quelque mois cela deviendra une évidence, il y a beaucoup d’opportunités pour vous dans ce monde, ne perdez pas de temps.
Bien amicalement,
Pacyfiq
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#24 21/01/2013 16h26
- GoodbyLenine
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Thomz,
J’ai l’impression que vous n’aurez de bonnes chances de décrocher un job que dans certains types d’entreprises (surtout les petites start-up, celles où il n’y a pas de responsable des RH), ou sur des postes où vous pourrez apporter (par votre expérience) un réel "plus" et où vous arriverez à avoir un contact direct (via votre "réseau") avec le responsable opérationnel (qui reconnaitra ce "plus") et pas la RH.
N’oubliez pas non plus que le marché du travail n’est pas vraiment dans une situation des plus favorable : pas mal de ceux qui répondent "nous avons étudié avec intérêt votre candidature, mais…" n’ont en fait réellement aucun poste à pourvoir.
J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)
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#25 21/01/2013 16h38
- Range19
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Thomz,
Je lis aussi avec intérêt vos interventions et ce que vous décrivez dans le cadre d’une recherche d’emploi ne m’étonne guère.
Il y a une spécificité à ne pas négliger : l’utilisation de(s) son (ses)réseau(x)
Le plus petit stage d’un jeune étudiant nécessite bien souvent un piston ou l’activation de réseaux plus ou moins obscurs. Pour un job, avec un profil atypique, il vaut mieux avoir les bons relais, surtout dans ce contexte ou tout le monde a peur de son ombre.
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