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#201 16/10/2021 20h25
- toufou
- Membre (2017)
- Réputation : 115
La valeur des forêts, je ne sais pas mais celle du bois c’est certain. L’enquête CEEB du T2 2021 montre que, pour la production française, les prix de tous les sciages sont en hausse. La progression annuelle est en moyenne de 10% sur les produits feuillus et de 20% sur les produits résineux à l’exception du douglas (+32%). Et donc, il serait logique que cela soit favorable au prix des forêts.
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#202 16/10/2021 20h59
- jmborg
- Membre (2017)
- Réputation : 29
Bonsoir,
Les parts de Gffs sont estimées sur la base d’estimations annuelles d’experts indépendants et leur valeur n’évolue donc pas en fonction de l’offre et de la demande.
Les experts adoptent une approche prudente dans leur réévaluation en essayant de faire abstraction de la conjoncture.
Dans les faits, malgré une faible rentabilité apparente (1% de rendement moyen mais il faut rajouter la revalorisation des parts), il me semble qu’il y a depuis plusieurs années beaucoup plus d’acheteurs que de vendeurs pour les Gffs de la société forestière. Les demandes ne sont pas toutes servies et souvent avec un délai de plusieurs mois.
Sinon comme expliqué dans un message plus haut il existe des sociétés à dominance forestière cotées en bourse et même des sociétés purement forestières sur d’autres continents (qui sont donc des équivalents de siic forestières).
Pour rester en Europe, l’essentiel de la capitalisation de Svenska Cellullosa et de Holmen en Suède, et plus de la moitié de Stora Enso est l’actif forestier sous-jacent (des millions d’hectares pour les dites sociétés).
déontologie : actionnaire de certaines sociétés citées dans ce message
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#203 12/05/2022 14h57
- Alpins
- Membre (2013)
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Le Moniteur a écrit :
France Bois Forêt, l’interprofession nationale de la filière Forêt-Bois, vient de publier son indicateur des ventes de bois en forêt privée pour l’année 2021. Et la hausse des prix d’achat aux propriétaires est forte: +34 % contre +2 % de 2020 et à la baisse enregistré en 2019 de 10 %. Le prix, toutes essences, s’élève à 81€/m3, contre 61€/m3 en 2020, soit une augmentation de 20 € le m3 de bois sur pied. D’après le rapport de France Bois Forêt, « il s’agit du plus haut niveau jamais atteint depuis la création de l’indice en 2001. »
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1 #204 25/05/2022 10h25
- Lavoiedesfinances
- Membre (2022)
- Réputation : 7
Bonjour à tous,
L’an dernier nous avons investi 2k€ dans un GFI chez France Valley.
Le crédit d’impôt de 25%, validé en milieu d’année 2021, était un très bon argument couplé au fait que le prix de vente est en croissance quasi constante ainsi que la revalorisation des forêts.
Le crédit d’impôt "classique" est de 18% soit 3,5% lissé sur 5 ans auquel on peut ajouter entre 1 et 2% de rente suite à la vente des coupes et une éventuelle revalorisation des forêts. Ce qui permet de viser une rentabilité d’environ 5% sur 5 ans. La stabilité assez fiable de part le fait qu’une grosse partie de ce rendement est un crédit d’impôt et l’écologie étant un enjeu majeur des années à venir, je pense que cela va perdurer un moment.
De plus, nous avons une affinité particulière sur cette thématique, ayant à titre personnel exploité des forêts pendant quelques années avec mon père.
Nous prévoyons initialement de faire un virement annuel de 2k€ tous les ans et la 6ème année de racheter nos parts pour les ré injecter et donc bénéficier de nouveau du crédit d’impôt. Pour ensuite faire cela tous les ans tout en continuant d’injecter la même somme.
La réduction de l’assiette imposable de 75% sur les droits de succession est également un argument en faveur de ce support si l’on vise à long terme la restitution de notre patrimoine à notre fils.
Nous visons environ 5% de notre capital sur ce support (montant non figé) car nous aimons le fait qu’il soit décorrélé des marchés boursiers et immobiliers.
Cette année, les 25% de crédit d’impôt viennent également d’être validé et le prix du bois s’envole.
Ainsi, nous hésitons à augmenter nos investissements sur ce support en raison des points évoqués ci-dessus sans dépasser 10% de notre patrimoine à ce jour.
Pensez-vous que cette démarche soit cohérente?
Pour compléter, nous avons un profil relativement prudent à ce jour car nous débutons en investissement et nous sommes en cours de formation.
Ainsi, ce type de rendement et les perspectives associées nous semblent très corrects au vu des risques.
Cordialement, Blog de la voie des finances
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#205 25/05/2022 11h00
- kiwijuice
- Membre (2014)
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Vous avez des revenus faibles et vous investissez toute votre épargne sur des supports illiquides (SCPI ou GFI).
A mon avis, vous avez un risque en cas de pépin de devoir solder à perte des investissements.
Sur les forêts, pourquoi ne pas acheter vous-même des forêts si vous en avez les connaissances? Certes, vous perdez la carotte fiscale mais vous aurez un prix d’achat meilleur ainsi que des frais probablement inférieurs?
La hausse du prix du bois va voir les coupes augmenter - attention car ensuite il faut attendre que ça repousse! Et en France, ça prend des décennies.
Dirige un cabinet de CGP - triple compétence France / Suisse / UK
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#206 25/05/2022 11h06
- nexus
- Membre (2021)
- Réputation : 39
Merci pour cette description LaVoieDesFinances. Je ne trouve pas pour ma part que vos revenus soient faibles, n’oublions pas le salaire médian français. Mais la remarque sur la liquidité est effectivement à prendre en compte.
Je pense que votre idée de diversification est intéressante, j’y ai déjà réfléchi. D’autant que vous vous limitez à un petit pourcentage de votre patrimoine. Car bien entendu, il ne faut pas minorer le risque des forêts : les cycles sont très longs et le gain fiscal ne doit pas le faire oublier. 5% du patrimoine total est à mon sens un maximum.
Cependant, dans une optique de long terme et de diminution de la fiscalité, je développerai à votre place une stratégie passive dans un PEA en premier chef voire en parallèle : n’oubliez pas de prendre date !
N’hésitez pas à revenir vers cette discussion pour nous faire le suivi de votre investissement forestier.
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#207 25/05/2022 18h42
- Lavoiedesfinances
- Membre (2022)
- Réputation : 7
Merci à Nexus et kiwijuice
Ci-dessous un complément suite à vos retours.
kiwijuice a écrit :
Vous avez des revenus faibles et vous investissez toute votre épargne sur des supports illiquides (SCPI ou GFI). A mon avis, vous avez un risque en cas de pépin de devoir solder à perte des investissements.
En effet, nous sommes partis de très bas en salaire. Nous investissons donc prioritairement en SCPI pour augmenter ces revenus justement pour les avoir en cas de pépin. Nous ne maitrisons pas trop la partie liquide des investissements, nous nous renseignons actuellement sur les options en bourse avec action à rendement ou ETF à rendement. Mais au global, en cas de problème il faudra également revendre. Donc cela revient à peu près au même si ce n’est la durée de traitement, non ? Et pour cette durée, nous avons notre épargne de précaution qui devrait suffire le temps de vendre des parts de SCPI si besoin. Les GFI sont bloqués 5 ans eux par contre donc en effet cela peut être dangereux de trop miser dessus.
kiwijuice a écrit :
pourquoi ne pas acheter vous-même des forêts.
Nous louons les droits d’exploitation, nous n’avons jamais eu de forêt en nom propre. Dans la région où j’habite les forêts ne valent rien et je ne veux pas avoir en gestion un bien trop éloigné de chez moi. De plus, en France les forêts sont surcotées. Nous investissons dans la section européenne de France Valley à savoir "France Valley Revenu Europe II". Maintenant que je travaille, je n’ai malheureusement plus le temps d’exploiter le bois et je devrais donc sous-traiter cette partie ou alors mettre en location les droits d’exploitations. Or nous souhaitons un patrimoine le plus passif possible.
Nexus a écrit :
Mais la remarque sur la liquidité est effectivement à prendre en compte.
C’est effectivement noté, 2 rappels en moins de 10 minutes, cela a le mérite d’être clair. C’est un élément que nous connaissons, mais nous avons dû mal à le contrer en raison de notre manque de connaissances des marchés boursiers.
Nexus a écrit :
je développerai à votre place une stratégie passive dans un PEA en premier chef.
Nous maitrisons mal cet outil et l’idée initiale était de se décorréler des marchés boursiers. Nous avons donc regardé quelques supports et nous avons écarté le marché de l’art. Il reste l’exploitation viticole qui nous tente pas mal et France Valley le propose également . Nous n’avons pas creusé les autres supports existants à ce jour.
Mais le PEA est prévu. Nous pourrions effectivement prendre date et faire un versement minimum dessus juste pour démarrer.
Encore merci pour vos retours qui seront pris en compte. Nous prévoyons d’investir en décembre donc je vais continuer de lire ce topic et ceux associés pour affiner notre stratégie.
Cordialement, Blog de la voie des finances
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1 #208 25/05/2022 19h14
- Alpins
- Membre (2013)
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Bonjour,
Puisque ce fil de discussion s’anime, voici le dernier point de conjoncture de France Bois Forêt.
Quelque soit le domaine considéré (types de bois; import/export/, …) la demande est en hausse, les carnets de commandes pleins, les prix augmentent, la pénurie n’est pas loin. Les marges ne sont pour autant pas bonnes car tous les postes de charges augmentent.
Cdt
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1 #209 26/05/2022 07h49
- Bernard2K
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Lavoiedesfinances, le 25/05/2022 a écrit :
kiwijuice a écrit :
pourquoi ne pas acheter vous-même des forêts.
Nous louons les droits d’exploitation, nous n’avons jamais eu de forêt en nom propre. Dans la région où j’habite les forêts ne valent rien et je ne veux pas avoir en gestion un bien trop éloigné de chez moi. De plus, en France les forêts sont surcotées. Nous investissons dans la section européenne de France Valley à savoir "France Valley Revenu Europe II". Maintenant que je travaille, je n’ai malheureusement plus le temps d’exploiter le bois et je devrais donc sous-traiter cette partie ou alors mettre en location les droits d’exploitations. Or nous souhaitons un patrimoine le plus passif possible.
Il y a de nombreuses bonnes raisons de préférer acheter des parts d’un gros groupement plutôt qu’une forêt en nom propre :
- pas de temps passé à chercher la forêt, la visiter, discuter avec le vendeur potentiel, etc.
- pas besoin de compétences de gestion
- pas besoin de temps de gestion
Mais la principale raison est la suivante : dilution du risque. Plus le groupement est gros et diversifié, plus vous diluez le risque. En effet, la forêt est exposée à des risques de perte de valeur partielle ou totale, qui augmentent encore avec le changement climatique. Risque d’endommagement ou de destruction par le feu, la tempête, les maladies et ravageurs… Les changements du marché du bois sont également difficiles à anticiper. Or, les risques peuvent s’assurer mais le revenu d’une forêt est tellement faible qu’on considère généralement que tout le revenu va être bouffé par l’assurance. Alors, avoir une assurance contre la perte totale de valeur et zéro revenu, ou bien un revenu positif mais au risque de tout perdre, ce n’est pas une perspective réjouissante. J’insiste car on est tellement habitué à être assuré sur tout : attention, avec une forêt non assurée, vous risquez de tout perdre. Tempête, incendie, ravageur… Du jour au lendemain, votre forêt peut passer d’une valeur élevée à une valeur nulle ou négative.
Il faut que tout change pour que rien ne change
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#210 26/05/2022 08h10
- toufou
- Membre (2017)
- Réputation : 115
kiwijuice a écrit :
Sur les forêts, pourquoi ne pas acheter vous-même des forêts si vous en avez les connaissances? Certes, vous perdez la carotte fiscale mais vous aurez un prix d’achat meilleur ainsi que des frais probablement inférieurs?
La carotte fiscale existe aussi pour l’achat en direct.
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1 2 #211 26/05/2022 20h51
- rasmussen
- Membre (2021)
Top 50 Année 2022 - Réputation : 123
Bernard2K a écrit :
En effet, la forêt est exposée à des risques de perte de valeur partielle ou totale, qui augmentent encore avec le changement climatique. Risque d’endommagement ou de destruction par le feu, la tempête, les maladies et ravageurs…
J’habite dans une commune forestière (2 700 ha, dont 220 propriété de la commune elle-même), et la situation est pour le moins inquiétante.
La majorité du bois coupé ces 2 dernières années l’a été par contrainte, et non en suivant le plan de coupe initialement prévu : les arbres sont malades. Les sécheresses, chaleurs à répétition les ont affaiblis et ils n’arrivent plus à se défendre correctement contre les parasites. C’est nouveau dans la région, une des plus rentables jusque-là (massif vosgien).
Les revenus de la commune ont augmenté en raison de la hausse des prix du bois, mais ce n’est évidemment pas durable : les arbres malades abattus avant la date prévue manqueront dans les revenus futurs.
Il est certain que les forêts ne pourront pas s’adapter au changement climatique à l’échelle d’une vie de rentier. Le rythme de migration des espèces se compte en hectomètres/an, là où celui du déplacement du climat se compte en kilomètres (500 km en 100 ans selon l’hypothèse optimiste de limitation du réchauffement à 2,5 degrés).
Il sera donc nécessaire de repeupler avec des espèces plus méridionales, avec une longue période à faible (voire 0) rentabilité dans l’intervalle : plusieurs décennies d’expérimentations, déjà en cours, pour sélectionner les espèces (une forêt est un écosystème complexe, qui sera impacté différemment selon l’âge des arbres) ; puis plusieurs dizaines d’années pour la période de croissance lorsque les espèces sélectionnées seront plantées à grande échelle.
La valeur des parcelles, actuellement élevée, risque aussi d’être dépréciée par l’apparition du risque incendie dans une région où il n’existait quasiment pas.
Il semblerait que le changement puisse être plus favorable dans les pays nordiques, où les grands bois pourraient gagner sur les steppes. Pour l’investisseur, c’est probablement par là-bas qu’il faut regarder. En France, Grand Est en particulier, on peut gagner beaucoup en possédant de la forêt : plaisir d’expérimenter, de s’engager pour l’avenir, de faire perdurer un patrimoine… mais probablement pas beaucoup d’argent si l’on achète maintenant.
Une autre piste peut-être, est de voir la forêt valorisée non pas pour sa production de bois, mais pour sa fonction de puits de carbone. Des travaux scientifiques montrent que sous nos latitudes une forêt "naturelle" stocke davantage de carbone qu’une forêt exploitée : arbres plus gros, en meilleure santé, solidaires via le réseau racinaire et mycélien qui se développe sur des siècles, humus et liaisons du sous-sol non tassés par des engins de 10 tonnes… Dans certaines communes allemandes, la forêt n’est plus exploitée : elle est seulement entretenue pour permettre le passage, et apporte des revenus via des "concessions tombales" louées par les habitants pour rejoindre l’humus dans l’au-delà.
En certains endroits, une forêt "primaire" serait aussi plus favorable à la formation de truffes (autre revenu potentiel). Des taxes, locales ou nationales, à payer par tous les randonneurs potentielles pourraient aussi servir à accorder des subventions aux propriétaires qui entretiennent les forêts traversées par des sentiers.
Toutefois, le bois restant la première énergie "renouvelable" consommée actuellement dans le monde, il sera difficile à remplacer, et il y aura un arbitrage complexe entre exploitation (de moins en moins productive mais de plus en plus demandée) et stockage de CO2 (de plus en plus nécessaire…) Bref le sujet m’intéresse et je compte y mettre quelques deniers, mais sans aucun objectif financier.
Dernière modification par rasmussen (26/05/2022 23h28)
« Celui qui croit en une croissance exponentielle dans un monde fini est fou, ou économiste. »
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1 #212 28/05/2022 16h08
Il existe aussi des GFF Indépendants qui privilégient la pousse de bois multi- essences et ne pratiquent pas les coupes rases. C’est 2 pratiques ont un rendement moindre que la monoculture mais pourraient être gagnant sur le long terme avec des bois plus résistants aux nuisibles et à la sécheresse.
J’ai trouvé 2 GFF non conventionnel:
- Forets-chatsauvage avec des parcelles en Brassy, France
- Avenir Foret avec des parcelles en Sainte-Féréole (Corrèze), Aurillac (Cantal), Gourdon (Lot), Villefranche-de-Rouergue (Aveyron), Nontron (Dordogne) et Limoges (Haute-Vienne);
Je n’ai pas cherché à calculer le rendement car ça relève plus du militantisme.
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#213 28/05/2022 16h33
- Geronimo
- Membre (2012)
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Je suis quand même très dubitatif sur l’idée de rejoindre un groupement forestier (une Société Civile à l’objet social très ciblé qui nécessite des compétences particulières et un suivi de très long terme) géré par des personnes physiques que je ne connais ni d’Eve ni d’Adam…
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1 #214 01/06/2022 08h31
- Lavoiedesfinances
- Membre (2022)
- Réputation : 7
Bonjour à tous,
Petit retour d’expérience de France Valley.
Hier soir, j’ai décidé de me connecté dans mon espace client (oui, 6 mois après l’investissement, mais toutes les semaines je devais le faire et…)
Après la bataille habituelle du mot de passe, j’arrive sur un site très épurée et assez agréable.
Je vais directement dans l’onglet mes souscription pour voir l’investissement fait en décembre dernier et rien du tout.
J’envoi donc un email à 22h à ce sujet en m’étant en PJ le titre de propriété.
Réponse à 22h45, problème lié à l’extra net (bon moi je n’y connais rien la dedans), mais en tout cas notre investissement est apparu.
Il y a un onglet actualité avec des articles liés au monde du bois, de la vigne, etc
Un onglet mes reportings ou l’on peut extraire les PV d’AG, les bulletins semestriels et le communiqué de chaque forêt.
L’onglet mes souscriptions avec la liste des souscriptions, la possibilité de faire un export Excel, etc
Un onglet dédié fiscalité
Et pour finir, l’onglet sur les informations personnelles.
Pour terminer sur cette petite présentation, France Valley bénéficie du crédit d’impôts sur les PME qui repasse à 25% à compter du 18 Mars 2022 jusqu’au 31 Décembre.
J’essaie maintenant de comprendre comment sont versées les dividendes et comment est estimée la revalorisation mais je ne trouve pas mon fond dans la liste des fonds disponibles.
Nous sommes sur le fond France Valley Revenu Europe II.
Je vais continuer de tester le service client pour comprendre tout cela.
Bonne journée,
Cordialement, Blog de la voie des finances
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#215 30/06/2022 09h56
- skywalker31
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Bonjour
à titre de simple information, j’ai reçu récemment le rapport annuel d’un groupement forestier a priori banal ou moyen dont j’ai des parts à la Société forestière de la CDC. Augmentation de la part en 2021 : +12,4 % (contre du surplace en cumulé sur les 3 années précédentes) suite à la revalorisation du sol et des peuplements.
la diversification joue son rôle.
bonne journée.
"La bourse est le seul magasin où la plupart des clients fuient quand les prix baissent. W Buffet". Portefeuille, Blog
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1 #216 30/06/2022 10h33
- nik66
- Membre (2015)
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@Rasmussen
Tout à fait de votre avis. Je suis investi en forêt mais je commence à en sortir car les périls à moyen terme sont bien trop grands. Actuellement, de gros fonds sont encore à l’achat et la conjoncture est favorable pour vendre, les cours des bois étant soutenus. A moyen terme, la forêt va énormément souffrir du réchauffement climatique et de la montée des risques. Adapter avec de nouvelles espèces dans un environnement de plus en plus contraignant va faire chuter la rentabilité qui est déjà faible. Je crois qu’il faut trouver autre chose, si possible…
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#217 30/06/2022 14h45
- Aigri
- Membre (2018)
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A ce sujet, je vous conseille le message de salaze qui fournit un lien, précédé du message de bibike
Je complète avec un graphique des cours du bois de charpente
Mettre l’intervalle de temps sur année est assez parlant.
Donne un cheval à celui qui dit la vérité, il en aura besoin pour s'enfuir.
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#218 30/06/2022 14h55
- Louis Pirson
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C’est assez normal que les prix du bois de charpente baissent : il y a des anticipations de récession et le secteur de la construction aux USA ralentit. Vous remarquerez cependant que les prix du lumber sont toujours supérieurs à leur plus haut historique pré-covid. Pour le moment, on est juste dans la correc3tion de l’exubérance irrationnelle 2021.
Les anticipations de récession semblent d’ailleurs se marquer sur un grand nombre de matières premières notamment le cuivre, très lié au secteur de la construction ainsi que les énergies.
D’ailleurs, en toute logique, si vous envisagez des conséquences dévastatrices suite aux réchauffement climatique, les prix devraient au contraire monter.
"Il faut être cupide quand les autres sont craintifs, et craintif quand les autres sont cupides." W. Buffett
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1 #219 30/06/2022 15h24
- toufou
- Membre (2017)
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Le forestier ne voit pas encore le prix du bois baisser.
Lors des dernières ventes ( début juin) les prix étaient encore en hausse car il y a des stocks à reconstituer surtout en résineux (douglas, épicéa )
Le bois de charpente baisse mais c’est un produit transformé.
C’est d’ailleurs un des intérêts de l’investissement forestier : il est partiellement décorrélé des autres marchés. C’est un marché de matière première, cyclique et avec un temps de latence par rapport à l’activité économique.
Par contre, en cas de reprise, le prix du bois met plus de temps à augmenter.
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#220 30/06/2022 15h59
- Louis Pirson
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“ESTP”
C’est surtout parce que le cycle de production du bois est très long. Pour la plupart des matières premières, on ferme mines qui ne sont pas rentables en période de prix bas et on les ouvre en période de haute conjoncture.
Pour le bois, l’offre est plus inelastique : on peut certes conserver du bois sur pied plusieurs années mais les scolytes ont changé la donne en forçant des abattages à des moments pas necessairement propices en termes de demande.
Bref, si l’horizon d’investissement est de 20 ans pour les actions, il est de 40 ans pour les parcelles forestières.
"Il faut être cupide quand les autres sont craintifs, et craintif quand les autres sont cupides." W. Buffett
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#221 30/06/2022 19h35
- toufou
- Membre (2017)
- Réputation : 115
Non, les scolytes sont un accident de parcours au même titre qu’une tempête par exemple.
L’investissement forestier est soumis à de nombreux aléas. Par contre, il est largement pilotable : que représentent 2 ou 3 ans (ou même plus) sur une révolution de plusieurs dizaines d’années ?
Si la demande est faible, vous reportez les coupes, si elle est forte vous pouvez les accélérer.
De plus, il y a plein de catégories différentes : charpente, pâte à papier, palette, bois de chauffage, merrain, menuiserie etc…Tout n’est pas impacté de la même façon.
Dernière modification par toufou (01/07/2022 08h22)
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#222 30/06/2022 20h20
- Lavoiedesfinances
- Membre (2022)
- Réputation : 7
Bonjour à tous,
Je me permets de demander votre aide car sur le conseil de notre cabinet de conseil, nous avons investi chez France-valley sur le fonds France Valley Revenu Europe II.
Cependant, j’ai quelques questions sur ce type d’investissement :
- Comment est valorisé le prix des parts? Comme une SCPI? Car dans la dernière newsletter ils indiquent que les forêts ont pris 2.1% en 2021 mais sur le site cela n’a rien changé sur la valeur de mes parts
- Comment sont générées les rentes des ventes du bois? Je pensais que c’était régulier mais toujours dans la dernière newsletter, ils indiquent qu’ils viennent de finaliser une vente de bois. Cela implique-il qu’ils ne font que quelques ventes par an? Comment sait-on si le fond dans lequel on a investi est concerné par cette vente?
Désolé pour toutes ces questions, je n’ai pas trouvé de réponse clair à ce jour. J’ai contacté le service support, je ferais un retour s’ils me répondent.
Bonne fin de journée
Cordialement, Blog de la voie des finances
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1 #223 30/06/2022 20h47
- jmborg
- Membre (2017)
- Réputation : 29
Bonsoir,
Le prix des parts est censé être evalué par un expert indépendant. Cest le principe retenu à la société forestière en tout cas. Je possède des parts dans 3 groupements forestiers qui ont pris en moyenne 5% en 2021 mais de manière disparate (2, 5 et 8%).
L’exploitation des bois rapporte très peu entre 0 et 1%. France Valley ne devrait pas faire exception.
Si vous voulez investir dans des forêts peu chères qui rapportent, il vous reste l’option bourse avec Acadian Timber en Amerique du Nord. 400000 hectares de forêts à 500 €/hectare qui rapportent 7% par an (achetable chez saxobank). C’est la dernière société purement forestière cotée en bourse aux Amériques après le rachat de Catch Mark par Potlatch le mois dernier. Sinon vous avez des sociétés intégrées comme Potlatch Deltic ou Weyerhauser avec des rendements de 5% en moyenne.
Si vous voulez rester en Europe une société presque purement forestière comme Svenska Cellulosa en Europe rapporte 1.5% par an.
Les valorisations de ces sociétés sont soumises aux fluctuations boursières mais sur du moyen terme suivent l’évolution du prix des forêts qui constituent leur principal actif.
Dernière modification par jmborg (01/07/2022 05h45)
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1 #224 20/07/2022 17h59
- toufou
- Membre (2017)
- Réputation : 115
Je ne résiste pas à la tentation de partager cet article d’un grand Monsieur de la sylviculture Française.
Même si cela peut paraitre pessimiste, c’est exactement ce que je pense (mais je ne l’aurais pas si bien écrit) :Riou Nivert
Pour mémoire, j’ai 180 ha de forêt, je ne veux plus mettre un rond là-dedans.
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1 #225 01/10/2022 11h25
- Louis Pirson
- Membre (2010)
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“ESTP”
Pour changer un peu de la bourse, un petit zoom sur mes investissements forestiers
Il s’agit de 5 parcelles achetées en indivision 50/50 avec mon frère, une diversification entamée il y a 3 ans quand j’ai constaté que, si l’Etat aimait "taper sur la tête" de ces "salauds de proprios qui exploitent les locataires" alors que les propriétaires forestiers bénéficiaient d’une certaine sympathie (du moins en Belgique, je ne sais pas comment ça se passe en France) : que ce soit au niveau fiscalité que des subsides et primes octroyées.
Pour le moment, nous détenons donc :
2,2 hectares de fonds de bois (auparavant, épicéas vendus l’année dernière)
68 ares d’épicéas de +/- 30 ans jouxtant la parcelle ci-dessus
1,5 ha d’épicéas de 45 ans destinés à être vendus d’ici un an ou deux
2,4 ha d’abies de +/- 30 (sur un terrain agricole et non forestier)
2,7 ha en régénération naturelle (bouleau, charme, chêne et épicéas) : destiné à servir de "réserve de bois de chauffage" même si le bouleau, majoritaire, n’est pas idéal
Avec l’aide de la "Cellule d’Appui à la Petite Forêt Privée", nous avons établi le plan de plantation pour le fonds de bois. Le but est d’optimaliser l’efficience économique du repeuplement, l’adaptation aux changements climatiques et l’encaissement de subsides.
Ce qui est proposé, c’est d’alterner
-6 lignes de mélange pied par pied d’épicéas commun - douglas (1/2 - 1/2) en 2x2 m
-1 ligne d’épicéa commun en 2x2 m (lignes destinées à être coupées lors de la première éclaircie pour créer des layons d’exploitation).
-6 lignes de mélèze d’Europe 2x2
-1 ligne d’épicéa commun en 2x2 m (lignes destinées à être coupées lors de la première éclaircie pour créer des layons d’exploitation)
L’épicéa est utilisé ici dans un rôle de bourrage. Il sera épargné par les gibiers (chevreuils et cerfs) et on pourra concentrer les protections (normalement un latex) sur les autres espèces. Il permettra aussi de gainer les douglas. Lors des différentes éclaircies, les épicéas (moins adaptés aux changements climatiques) seront abattus pour permettre aux douglas de se développer et permettre aux "petits Pirsons" à venir de les vendre en bois de scierie.
La plantation se fera dans un an (il paraît qu’il faut laisser "reposer" après une mise à blanc pour éviter un parasite dont j’ai oublié le nom).
Le budget prévu :
1. gyrobroyage : 2 350 euros
2. plantation : 7 500 euros
3. protections gibiers pendant 5 ans (uniquement sur douglas et mélèze) : 3 600 euros
4. 2 dégagements dans les 5 ans : 10 000 euros
Ce plan devrait nous permettre, en outre, d’obtenir 3 300 euros de primes "forêt résiliente" et 1 650 euros de prime au reboisement de la Province de Luxembourg.
Au total l’investissement s’élèvera donc à :
coût d’achat du terrain - recette sur les bois vendus : 8 600 euros
coût de plantation et entretien : 23 450 euros
subsides : - 4 950 euros
soit 27 300 euros.
Les épicéas d’environ 45 ans que nous avions vendus sur la parcelle nous avaient rapporté 51 000 euros.
En escomptant une recette similaire dans 45 ans, on ne peut pas dire que nos héritiers seront riches avec un rendement (si tout va bien, qu’on évite les tempêtes et les parasites) de +/- 1,5 % par an hors inflation potentiel des prix du bois.
"Il faut être cupide quand les autres sont craintifs, et craintif quand les autres sont cupides." W. Buffett
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