En rèponse à M. Lannister, avez-vous déjà été embetté par un déchet nucléaire ? Connaissez-vous quelqu’un dans votre entourage que cela gène ?
Les déchets nucléaires à vie longue par Français et par an, c’est plutôt un dé à coudre et ils sont gérés, stockés prorement et sans impact. Si l’humanité a un problème de déchets énorme, franchement, les déchets nucléaires sont un épiphénomène et il faut choisir ses combats de manière un peu plus pragmatique.
Pendant des décénies, l’essence plombée a fait qu’on retrouve du plomb sur toute la surface du globe jusqu’aux pôles, avec comme conséquence le saturnisme des enfants, ça c’est un problème.
Les rivières de Chine coulent rouge à cause des rejets des usines, plus de vie dedans, plus d’eau potable, ça c’est un problème.
Les centaines de millions de tonnes de plastiques usagés qu’on est incapable de gérer correctement et qui se retrouvent eux aussi partout dans la nature et menacent sérieusement la biodiversité, ça c’est un problème.
La disparition progressive des abeilles à cause des pesticides, ça c’est un problème.
La pollution au mercure des sols par les centaines de milliers de tonnes de piles usagées mal jetées chaque année, ça c’est un problème.
Pareil pour les huiles de vidange qui finissent par polluer la nature en métaux lourds.
Au final, quand on voit les économies de gaz à effet de serre générées par notre dé à coudre de déchets nucléaires, je signe sans hésiter. Du fait de leur vie longue et de leurs petits volume, les déchets nucléaires sont sans doutes les seules que l’humanité soit encore en capacité de gérer sur le long terme, alors je trouve que les pointer du doigt alors même que nos déchets sont en train de détruire la planète dans l’indifférence la plus totale c’est un comble.
Sinon oui, les centrales nucléaires construites pendant les 30 glorieuses vieillissent, et les générations de bobos qui les ont reçues en héritage ces 20 dernières années n’ont fait que penser à leurs RTT et à comment complexifier la machine, durcir les normes, mettre du principe de précaution à toutes les sauces, au point d’en arriver aujourd’hui à arréter des centrales pour des broutilles, au risque de mettre l’économie du pays à genoux. Le mur est devant nous, on disait déjà il y a vingt ans que les décisions de nouvelles construction étaient à prendre sans attente. Aujourd’hui rassurez vous, on ne saura plus rien construire ni exploiter, sauf à tout sous-traiter à un pays qui est encore en marche comme la Chine. On est tout juste bons à arrêter la centrale de Fessenheim après avoir passé une décénie à la rénover entièrement à coup de dizaines de millions et à l’upgrader. Sans un réveil collectif qui tarde sérieusement à venir, c’est la bougie assurée.