Situation économique et avenir économique de la France

nik66, le 11/07/2022 a écrit :

@ RadioInvest

Je fais partie des simples classes moyennes supérieures et candidat au départ. RP payée depuis longtemps, les personnes payant encore un emprunt sur une RP ne sont effectivement pas riches et donc pas candidat au départ ou alors ils peuvent liquider très vite cette RP. de toute façon, emprunt ou pas, on peut liquider sans souci. Enfants dans un établissement de qualité ? En France ? Cela est très optimiste… Cela ne court plus les rues et on trouve mieux dans les établissements français ou européens à l’étranger, et je sais de quoi je parle en la matière.
En fait les gens qui pensent comme vous le dites n’envisageront jms de partir… Pour l’avoir déjà fait, je peux vous dire que s’expatrier est facile et n’a pas grand chose à voir avec la richesse mais bcp avec l’état d’esprit.

Facile, facile, cela dépend tout de même du pays visé…

Bonjour,

Ce matin sur CNEWS , vers 7h55, interview d’un responsable d’un refuge SPA.
Parmi les causes d’abandon cet été ( en hausse selon l’association), les français qui partent s’installer à l’étranger.

J’avoue avoir été un peu surpris de tels propos.
Assisterions nous à une vague de départ de notre cher pays?

Bon dimanche,
Mafo

Bof . J’aurais tendance à penser que c’est de la non information, qui colle bien à la ligne éditoriale de CNews.
Pour avoir travaillé 18 ans dans une SPA je dispose d’un florilège de motifs d’abandons, depuis l’allergie du petit jusqu’au york qui a bondi sur Mamie pour l’égorger…
Partir à l’étranger n’a jamais été un motif légitime d’abandon. A part peut être la Corée du Nord (à vérifier.. ) on peut emmener ses animaux domestiques moyennant quelques formalités administratives et sanitaires. C’est sûr que globalement dire "on part à l’étranger" paraît plus recevable que "on a adopté Kiki sur un gros caprice pendant le confinement, maintenant on vous le largue puisque , finalement, c’est votre boulot".
J’ai donc un peu de mal à croire qu’une responsable de refuge puisse considérer ce motif comme légitime et recevable.

12/08/2022 : Prochaine émission d’OAT indexées de l’AFT : jeudi 18 août 2022

L’État va émettre pour plusieurs milliards de dettes… indexées sur l’inflation. Interrogé dans l’hémicycle (par le député Tanguy), Bruno Lemaire indique « répondre à une demande très précise des assureurs vie […] pourquoi ? et bien parce qu’on veut que votre assurance vie pour qu’elle continue à rapporter, il faut bien qu’elle soit aussi indexée sur l’inflation donc ils demandent qu’une partie de la dette française soit indexée sur l’inflation ».

Je ne comprends pas : est-ce bien le moment d’emprunter à un taux indéxé (il est vrai que BLM déclarait l’inflation comme étant seulement transitoire) ? L’État emprunte-t-il pour se financer ou pour solvabiliser les assureurs ? D’ailleurs, qu’est-ce qui dit que ces titres ne seront achetés que par des assureurs européens ?

Le problème ne me semble en effet pas si simple. Ce pourrait même être un deal gagnant-gagnant.

Des fonds euros partiellement indexés sur l’inflation pourraient répondre à une forte demande des clients des assureurs : un risque faible, une garantie (ou quasi-garantie) en capital, et moins de chance d’avoir un rendement réel négatif lorsque l’inflation monte (bien sûr, le rendement reflètera cette faible prise de risque et cette couverture contre l’inflation).

De plus, l’un des grands problèmes des assureurs c’est la crainte d’une vague de rachats massifs : un grand nombre d’assurés souhaitant récupérer leurs encours en même temps. Il faut savoir qu’il existe même dorénavant une loi qui protège les assureurs contre une telle situation (qui pourrait conduire à un blocage partiel des rachats), mais en pratique je pense que l’état préfèrerait éviter que cela survienne… Une telle émission réduit donc ce risque de "pic de rachats" en cas de période inflationniste / hausse rapide des taux.

Historiquement les institutionnels et notamment les assureurs ont toujours été des importants financeurs de l’état. Avec la baisse des rendements ils ont cherché à diversifier les encours (e.g. en augmentant la part des obligations corporate dans les fonds euros, puis en encourageant l’investissement en UC). En réponse, l’état les encourage à investir dans la dette de plusieurs manières pour compenser la baisse des rendements (e.g. Solvency 2 qui annule le coût en capital des investissements dans la dette européenne). Cette indexation pourrait être une nouvelle forme d’encouragement.

Je ne suis pas certain de ce dernier constat donc je vais conclure avec cette question : si les assureurs ne financent plus la dette, qui va le faire ? Personnellement je ne vois personne à part la BCE elle-même. Mais dans la conjoncture actuelle, n’a-t-on pas vu les limites de la dépendance aux banques centrales pour renouveler la dette ?

Pour le moment oui, il faut relativiser. Mais il me semble que certains pays émettent régulièrement une partie de leur dette sous forme indexée (UK de mémoire), cela pourrait devenir plus fréquent en France.

Concernant le risque d’une vague de rachats, si je reprends l’exemple d’un scénario de "hausse rapide" des taux : il y a non seulement une incitation à racheter pour les assurés (car le rendement ~sans puiser dans la PPB~ ne peut pas être compétitif avec le rendement d’autres actifs au risque similaire/faible) mais il y a aussi un risque de moins-value pour l’assureur. En effet, lorsque les rachats sont supérieurs aux nouveaux encours l’assureur doit vendre des actifs (principalement des obligations) pour rembourser les assurés. Or en cas de hausse des taux, ces obligations peuvent être en forte moins-value : les fonds euros étant garantis en capital, l’assureur perd la différence.

Ainsi, même si je n’ai malheureusement pas de chiffre précis à donner (je travaille dans l’assurance mais je ne suis pas spécialisé en assurance-vie), je pense qu’il peut y avoir un risque matériel pour l’assureur sans que le pourcentage d’encours racheté ne soit si matériel. En tout cas, ce risque de rachat est très monitoré et suivi par les assureurs vie - et il a tout de même donné lieu à une partie de la loi Sapin 2.

Néanmoins je vous rejoins totalement GBL sur vos arguments. Actuellement même les assureurs ne semblent pas vraiment inquiets : l’inflation est considérée comme "transitoire", et ils disposent pour la plupart d’une importante PPB pour gérer la situation. Mais attention, il peut y avoir des développements inattendus ! :-)

Pour appuyer vos propos, il n’y a qu’a regarder de l’autre coté du Rhin pour se rendre compte de l’intérêt de maitriser son approvisionnement en électricité, c’est la panique là bas. J’ajoute qu’il faut à mon sens voir le nucléaire comme un investissement de long terme. Sans rentrer dans le détail, les réacteurs construits aujourd’hui et la recherche associée permettront d’envisager une meilleure efficience, plus de sécurité et surtout moins de déchets à l’avenir qui permettront de faire face à l’augmentation colossale des besoins. Cependant nous sommes en train de perdre ces filières industrielles d’avenir. Bien évidemment que les renouvelables ont leur place, les éoliennes en offshore, les panneaux solaires chez les particuliers, la biomasse ou encore les énergies marines, mais le nucléaire reste et va rester un atout très important de notre mix énergétique car c’est une énergie décarbonée, fiable et compétitive au potentiel immense. 5 000 milliards de dollars ont été dépensés dans le monde pour les ENR ces 20 dernières années, tout ca pour ne représenter que 12% du mix énergétique mondial avec un taux de charge très faible et je ne parle pas des fossiles, l’actualité le fait très bien. Le nucléaire n’est pas parfait, mais aucune source d’énergie ne l’est à l’heure actuelle et c’est à mon sens le meilleur compromis.
Vous avez raison Priority de souligner la pollution du quotidien, on nous parle constamment de CO2 et de réchauffement climatique, on ne parle pas assez de la déforestation, du plastique, de l’urbanisation, des métaux lourds, de la biodiversité…
Voilà l?efficacité énergétique que le monde aurait pu atteindre si les 5000 milliards investis dans les énergies renouvelables l’avaient été ailleurs | Atlantico.fr

Le risque du nucléaire est très très faible.
Les conséquences peuvent être très très importantes  et c’est cela que les assurances refusent
Nuclèaire = peu risqué, très dangereux

Fukushima c’est un tsunami qui tué plus de 15000 personnes

Le charbon en Europe tue beaucoup plus que le nucléaire, tous les jours sans bruit.

Le Canada et l’Australie sont des gros fournisseurs d’uranium (pas des pays pauvres)
Le nucléaire est le mode de production d’électricité qui utilise le moins de matériaux, minerais, artificialise le moins de surface et distribue le plus de masse salariale /kwh.

Pour ma part, à Lyon j’ai bien plus peur de la chimie au sud que du nucléaire à l’est (Bugey)

ps : J’aime beaucoup la baie de Vauville entre Flamanville et la Hague

Bah, ce sont des régimes par répartition (la majeure partie des prestations aux retraités est financée par les cotisations des actifs), dont les réserves (il en faut, mais pas trop non plus) sont en moyenne inférieures à 1 an de prestation, et constituées en majorité d’obligations (et pas de celles émises par l’industrie liée aux énergie fossiles).

Se focaliser sur la partie des réserves investie en actions (où d’ailleurs je ne retrouve pas vraiment que des investissements liés aux énergies fossiles,  ni même majoritairement) me semble être chercher la petite bête, et ne pas vraiment avoir compris ces régimes.

Pour en revenir à la situation de la France, sa dette a été maintenue par Fitch à AA « avec une perspective négative », cela signifie que la note pourrait être abaissée.

« Les perspectives négatives reflètent des risques budgétaires substantiels découlant de l’évolution des prix de l’énergie et d’un affaiblissement des perspectives macroéconomiques en Europe, qui accroissent l’incertitude entourant la trajectoire de la dette publique » explique Fitch.

Le cabinet prévoit une hausse du PIB de seulement 1,1% en 2023: « Nous tablons sur une croissance du PIB de 2,5 % pour l’ensemble de cette année. Depuis la dernière revue en août, nous avons considérablement réduit nos prévisions de croissance pour 2023 en raison de la crise énergétique européenne, de la forte inflation et de la forte accélération du rythme de resserrement de la politique monétaire mondiale.

Le mix énergétique de la France, avec une dépendance relativement faible au gaz comme source de consommation d’énergie, implique que l’économie française est confrontée à un ralentissement plus modéré que la zone euro dans son ensemble, les perspectives plus faibles et un effet de report modéré signifient que nous avons révisé notre croissance du PIB prévu pour l’année prochaine à 1,1 %, contre 2,1 % en août ».

Comme point positif Fitch note une inflation plus faible que dans les autres pays de l’UE.

Dernière modification par al2020 (16/11/2022 17h03)

En regardant les news je viens de tomber sur cet article: Vols intérieurs en France : une nouvelle limitation

J’avoue être étonné, le principal intérêt des vols Nantes-Paris ou Bordeaux-Paris, ou Lyon-Paris, ca n’est pas tant Paris comme destination que comme étape vers un vol international. Certes les escales ne sont pas sensées être concernées pour l’instant, mais avec cette limitation, combien de vol vous perdurer.

Pour le banlieusard, ou le provincial, se rendre à la gare, souvent en plein centre ville est encore plus pénible que se rendre à l’aéroport.

Je ne vois aucune provision pour augmenter la capacité du train en conséquence. Les trains sont déjà largement saturés sur pas mal de ligne en période de vacances par exemple. Je tente de privilégier les trains car je vais de centre ville à centre ville quand je suis de passage en France, mais même en 1ere j’ai plusieurs fois du voyager sur les strapontins ou dans la voiture bar.

Bref, vouloir concerver la planète c’est bien, mais il y a beaucoup à faire avant de commencer à rogner les libertés de circulation. C’est d’autant plus agacant que les moralisateurs qui prennent ces décisions donnent rarement l’exemple.

Quand la COP27 se déroule à Sharm el-Sheikh et la coupe du monde au Qatar, on voit de plus en plus que ce sont les petits qui doivent se plier aux contraintes… On aurait pu montrer l’exemple on interdisant à l’équipe de France de foot d’aller jouer dans des stades climatisés (aie la planète) construits par des pseudo-esclaves (aie les droits de l’Homme). Bref, c’est une fois de plus faites ce que je dis et pas ce que je fais de la part des politiques, mais bon tant que les gens en redemandent pourquoi se priveraient-ils.

TyrionLannister, le 05/12/2022 a écrit :

J’avoue être étonné, le principal intérêt des vols Nantes-Paris ou Bordeaux-Paris, ou Lyon-Paris, ca n’est pas tant Paris comme destination que comme étape vers un vol international. Certes les escales ne sont pas sensées être concernées pour l’instant, mais avec cette limitation, combien de vol vous perdurer.

Exactement, ça s’appelle une navette et ça permet aux "provinciaux" de décoller de chez eux, avoir leurs bagages déjà enregistrés et décoller directement de l’aéroport Parisien.

Désormais on aura le choix entre :
- prendre un train qui part du centre ville ( ZFE, difficile de se garer …), arriver 2 heures après au centre de Paris, prendre un métro, puis le RER jusqu’à l’aéroport Parisien, le tout avec des valises.
- prendre Lufthansa et faire son escale à Francfort, ça allonge le vol de 30 minutes, on produit plus de Co² et on enrichit une société Allemande.

TyrionLannister, le 05/12/2022 a écrit :

Quand la COP27 se déroule à Sharm el-Sheikh et la coupe du monde au Qatar, on voit de plus en plus que ce sont les petits qui doivent se plier aux contraintes… On aurait pu montrer l’exemple on interdisant à l’équipe de France de foot d’aller jouer dans des stades climatisés (aie la planète) construits par des pseudo-esclaves (aie les droits de l’Homme). Bref, c’est une fois de plus faites ce que je dis et pas ce que je fais de la part des politiques, mais bon tant que les gens en redemandent pourquoi se priveraient-ils.

Cop27 sponsorisée par Coca-Cola ( un des plus grands pollueurs au monde ), Egyptair ( émission de Co² ), Général Motors … et où les dirigeants sont venus en jet privés.