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#1 03/02/2023 12h02
- gildah
- Membre (2021)
- Réputation : 11
Surpris de ne pas trouver cette discussion, je me permets de la créer.
Ayant perçu mon dernier revenu "d’activité" (fin de chômage…) il y a quelques jours, et espérant ne pas avoir besoin d’en percevoir d’autres dans le futur, je me demande comment accéder au logement en tant que locataire.
En effet les bailleurs exigent bien souvent des garanties de revenus d’activité futurs, et ne prennent pas en compte les revenus du patrimoine.
Quant aux agences c’est encore pire : elles ne jurent que par le bon vieux CDI, disent accepter les indépendants à condition qu’ils aient un… salaire.
Devant changer de région pour raisons personnelles, et arrivant dans une zone où la demande excède l’offre (côte bretonne), je me prends cette question un peu brutalement.
Je pensais naïvement qu’avec des avis d’imposition montrant de bons revenus passés (mélange d’activité, de foncier et de valeurs mobilières), et deux garants solides, ça allait passer : et bien non !
Le discours "je viens d’arriver, je cherche d’abord un logement et ensuite un travail, mais regardez mes avis d’imposition passés : quelle que soit la région j’ai toujours eu de bons revenus, et en attendant j’ai assez de côté pour payer le loyer pendant un sacré moment" ne passe pas, on me répond en substance "mais mon bon monsieur, vous faites les choses à l’envers : trouvez d’abord un travail et logez-vous ensuite" !
En mettant en valeur le patrimoine et les revenus passifs ça passe encore moins, surtout que je suis à environ 75% valeurs mobilières, là c’est plutôt "Ouille mon pauvre monsieur que de risques vous prenez ! La bourse ça s’effondre, un patrimoine ça se perd en un claquement de doigts, par contre un CDI ça dure toute la vie !".
C’est bizarre j’aurais plutôt pensé qu’un employeur ça s’effondre, un CDI ça se perd en un claquement de doigts, par contre un patrimoine ça dure toute la vie si on l’entretient avec prudence. Je dois manquer de sagesse populaire…
Alors bien sûr je pourrais acheter une résidence principale, mais je préfère rester mobile.
En l’absence de solution, reste celle de louer des meublés de courte durée en hors saison, d’octobre à mai ils ne savent pas quoi en faire, et là en payant les 8 mois d’un coup je ne vois pas pourquoi on exigerait un CDI. Mais déménager deux fois par an, ne jamais se sentir chez soi, et devoir se débarrasser des affaires qu’on aime pour ne garder que l’essentiel, ça nécessite de franchir une étape psychologique un peu rude vers le nomadisme.
Je suppose que tous les rentiers de ce forum n’ont pas forcément acheté leur résidence principale : quelle solution avez-vous trouvé pour accéder à la location ?
Mots-clés : activité, cdi, locataire, location, rentier, revenus, résidence, se loger
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#2 03/02/2023 13h30
- Granite
- Membre (2021)
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Quel côte ? Ce sera plus facile sur la côte nord, 22, 29.
Trouver un emploi salarié, quitte à ne le garder que le temps nécessaire ?
Regardez vous pouvez bénéficier de visale, c’est possible après 30 ans dans certaines conditions (mutation professionnelle ou salarié…)
En attendant, meublé hors saison, ou camping car, bateau
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#3 03/02/2023 13h31
- darkvadehors
- Membre (2015)
- Réputation : 43
Bonjour,
Je ne suis ni rentier ni locataire, mais bailleur meublé à l’année. A mon sens, les bailleurs en direct seront beaucoup plus ouverts à la lecture intelligente de votre déclaration d’impôt et de votre garants qu’une agence. Ce sera encore plus le cas pour un meublé à l’année car, par définition, le bailleur meublé à l’année traite des cas plus atypiques ( ruptures professionnelles, ruptures sentimentales…)
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#4 03/02/2023 14h18
- gildah
- Membre (2021)
- Réputation : 11
@Granite
Un emploi salarié temporaire me paraitrait la solution la plus efficace pour la plupart des gens. Pour mon cas personnel il me faudrait également trouver des justifications car je sors de 4 ans d’inactivité : maladie puis chômage sans chercher de travail (je préparais ma "retraite précoce").
Pour aller plus dans l’extrême, on me suggère souvent de faire des fausses fiches de paie, mais comme entrée en matière pour une relation avec un bailleur, je trouve ça [in]délicat.
Visale ça a l’air intéressant, mais pas pour moi : j’ai bien plus de 30 ans et ne travaille plus.
Meublé hors saison, camping car, bateau : ce sont les solutions de repli si je ne trouve pas de location à l’année.
On m’a parlé aussi de campings qui proposent des mobil-homes au mois en hors-saison.
@darkvadehors
Pour les bailleurs en direct j’ai le même ressenti (par ailleurs bailleur moi-même dans une autre région), je pense maintenant n’appeler que les annonces entre particuliers.
Pour les meublés à l’année habitués aux cas atypiques je n’y avais pas pensé, merci pour la suggestion.
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#5 03/02/2023 16h29
- Granite
- Membre (2021)
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Pour Visale une promesse d’embauche "suffit"
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#6 03/02/2023 16h50
- Ai73
- Membre (2018)
- Réputation : 0
Peut être une caution bancaire pourrait être utile dans votre cas.
Encore faut il que le bailleur connaisse ce système.
Le locataire verse sur un compte bloqué une somme correspondant à plusieurs mois/années de loyers. En cas d’impayés, le bailleur peut demander à la banque le déblocage de tout ou partie des fonds.
Souvent la somme bloquée correspond à une durée de bail (3 ans ou 6 ans).
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#7 03/02/2023 17h41
- Range19
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La vraie question est pourquoi vous et votre dossier n’inspirez pas confiance.
Ce qui vous est dit pour retoquer votre candidature est sans véritable intérêt pour ne pas dire une banalité, personne ne dit vraiment la vérité, il y a trop de risques de se perdre en discussions oiseuses et litigieuses.
Faiblesse principale : votre dossier et propos laissent imaginer une certaine instabilité (professionnelle et géographique) ; plusieurs années de chômage, qu’elle qu’en soit la motivation, les gens l’entendent mal.
Vous vous appuyez d’ailleurs sur une référence à une activité pro qui devient ancienne tout en étant en fin de droits.
C’est contradictoire donc pas très engageant (du moins pour le bailleur que je suis).
On pourrait aussi imaginer que vous souhaitez louer pour plus de flexibilité et bénéficier d’aides au logement.
Quel âge ont vos garants ?
Les bailleurs, notamment en location nue, privilégient la stabilité, comme le font les banquiers, les employeurs etc etc
Il vous appartient donc de réfléchir à ce qui met en confiance ou pas dans votre profil de candidat locataire et à l’améliorer ou pas
On touche là une fois de plus aux limites d’une règlementation extrêmement voire injustement favorable aux locataires.
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1 #8 03/02/2023 20h16
- Surin
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Je l’ai fait sans que cela ne pose problème, du moins lors de la prise des lieux : revenus du patrimoine, SCPI et AV, le bailleur était confiant, il s’est surtout dit voici un rentier que je pourrai plumer notamment quand il partira.
Ca n’a pas loupé, partis un été, notre caution a été subtilisée pour des motifs occultes.
Résultat, l’année suivante, je n’ai pas quitté les lieux avant l’été.
C’est votre force, vous louez un meublé saisonnier d’octobre à mai mais que peut faire le bailleur si vous ne quittez pas ?
Rien.
Néanmoins il n’y a pas de raison qu’aucun bailleur ne finisse par accepter votre situation, elle devrait au contraire inspirer confiance, vous montrez de l’épargne et revenus du patrimoine, c’est rassurant.
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#9 03/02/2023 20h25
Bonjour gildah,
Vous touchez un problème qui est assez peu répandu, et ce pour plusieurs raisons :
1) en France, comme l’a évoqué Range19, la législation est tellement favorable aux locataires que les bailleurs (à juste titre, me semble-t-il) sont terrorisés par les impayés. La question serait bien autrement étudiée dans un autre pays : vous êtres locataire, vous payez un loyer (+ 1 à 4 mois d’avance), peu importe votre situation financière, vous signez un contrat, et si vous n’honorez pas votre engagement, vous êtres viré manu militari, sans que quiconque y trouve rien à y redire. C’est le paradoxe de la législation française : la Loi protège les mauvais payeurs et pénalise les locataires solvables et sincères.
2) vous avez choisi (par contrainte, maladie ou décision délibérée, peu importe ) de vivre "hors-système". Dès que l’on passe ce pas, il ne faut s’attendre à rien de bon de la part de ceux qui vivent "dans le système". Ils ont leurs critères et leurs appréciations, liées en grande partie au fait qu’ils sont toujours "dans le système" , et que leurs étroitesse d’analyse vous écarte systématiquement de leur champ de vision.
Par incompréhension, mais souvent par pure jalousie de votre courage d’avoir réussi à vous affranchir de l’esclavagisme dans lequel ils restent, ils auront toujours ce petit plaisir malsain de vous refuser quoi que ce soit.
3) vous êtes le premier rentier locataire que je croise sur ce forum. Je ne ne sais d’où vient cette légende urbaine qui voudrait qu’il faille absolument être propriétaire de sa RP avant de vivre de son capital.
PS :
Je vis de mon patrimoine financier.
Je suis locataire (mais je sais très bien que ne pourrai jamais devenir locataire ailleurs)
Je suis locataire (mais je pourrais acheter 3 ou 4 fois la maison dont je suis locataire)
Je suis locataire, et je paye un loyer mensuel qui correspond à 1/(320-350) ème (selon moi) de la valeur de la maison que j’occupe et qui me convient bien.
Je "sors" 8 % par an net fiscal/social géométrique sur 14 ans de mon patrimoine financier, autant dire qu’abandonner cette performance financière avérée pour siphonner vers une RP qui aurait un rendement de 3.4 % (hors 6% droits d’entrée, TF, assurances et autres emmerdements illimités) me semble assez éloigné de l’optimum.
J’ai été propriétaire deux fois dans ma vie. Rien n’exclut que je le sois un jour de nouveau.
Dernière modification par Asinus (03/02/2023 23h19)
Asinus ad lapidem non bis offendit eundem
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#10 03/02/2023 21h29
- mafo
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Bonjour
C’est classique.
En 1994 j’ai repris une boîte après 9 mois de chômage dans une autre région. Les agences ne voulaient pas de moi. Je vivais chez mes beaux parents en attendant.
J’ai finalement trouvé un propriétaire bailleur entrepreneur comme moi ( et qui avait connu la même situation à ses débuts) qui m’a loué une chouette maison. Sans même me demander une caution (" gardez l’argent pour mettre dans votre boite")
Il vaut mieux passer par un PAP. On tombe plus facilement sur des gens plus compréhensifs et plus ouverts.
Mafo
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#11 03/02/2023 21h43
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Nous avons déjà abordé cette discussion dans le passé, mais effectivement, je ne la retrouve plus.
Je vous résume : sans revenu d’activité (mais avec des revenus patrimoniaux) ou indépendant avec moins de 3 ans d’activité, dans une zone en tension, c’est méga-galère !
Car le propriétaire n’arrivera pas à obtenir une assurance loyer impayée avec ce type de profil, donc vous êtes exclu d’office du marché.
Vous pouvez montrer votre patrimoine, que vous pourriez acheter cash le bien que vous souhaitez louer, tout le monde s’en fou !
Une solution possible est la caution bancaire, à condition que le propriétaire y soit sensible, mais la plupart du temps, il ne saura même pas ce que c’est : Caution bancaire pour une location immobilire : avantages et piges
L’autre solution est de faire du Airbnb le temps de trouver un bien immobilier à acheter et de l’acheter à crédit : acheter à crédit pour notre profil est souvent plus facile que de trouver un bien à louer [en zone tendue].
Mais si vous ne voulez pas acheter de pied à terre, et souhaitez absolument être locataire, dans une zone tendue, il va vous falloir de la patience ou un coup de bol !
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1 #12 03/02/2023 21h44
- emilienlar
- Membre (2020)
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“INTJ”
Il y aurait une solution si votre patrimoine le permet : apporter une caution bancaire à hauteur de 2 ans de loyer, peu ou prou la durée pour expulser un locataire indélicat. Pour ce faire, il faut nantir auprès de la banque un contrat d’assurance-vie, un portefeuille obligataire, voire un portefeuille d’actions.
J’ai un locataire non pas rentier mais chef d’entreprise n’employant que lui-même : la caution bancaire me sécurise et ne le bloque pas dans ses arbitrages sur son contrat multi-supports.
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#13 04/02/2023 10h08
- Range19
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Il y a certes des solutions mais lorsqu’on a l’embarras du choix du locataire et avec un peu d’expérience on va vers la simplicité ; ça s’appelle de l’efficacité et une saine gestion, pas de l’étroitesse d’esprit.
Bizarrement, j’ai eu des candidats sans activité pro dont le profil n’était pas complexe : dossier clair, pas de bidonnage des infos, sincérité, dossier facile à concrétiser.
À défaut de parfaire son profil, gildah une solution : orienter son choix vers des biens ou un secteur moins demandés.
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#14 04/02/2023 11h14
J’avais fait un petit sondage il y a quelques années sur le forum pour savoir si un propriétaire bailleur accepterai de louer son bien à un rentier possédant un bon patrimoine. Les retours étaient globalement positifs mais sur le forum, c’est plutôt logique puisque les intervenants sont sensibilisés à ce qu’est la vie de rentier de part les discussions s’y reportant.
Etant aussi rentier, propriétaire de sa résidence principale à Paris mais avec parfois l’idée de louer un petit pied à terre dans une région plus au Sud, je me suis posé la même question que vous et j’ai un peu expérimenté dans la Drôme, région tendue aussi au niveau locatif.
Résultat de sondages auprès d’une agence et trois propriétaires, aucune chance de louer sans un CDI, donc à être dans le cadre classique.
Seconde expérience, j’ai trafiqué mes fiches de paie pour les passer de 2020 à 2022, prétexté un passage en mode télétravail complet, et aussi "ajusté" les chiffres de ma fiche d’imposition en augmentant la partie revenu salarié et en diminuant la partie revenus mobiliers pour arriver au même total (indispensable car il est possible pour un bailleur sur le site impot.gouv de vérifier les chiffres globaux d’un contribuable). Et en plus, montré l’existence d’un bon patrimoine. Et là, on vous déroule le tapis rouge, j’aurai pu louer les deux biens que j’ai visité car super dossier.
C’est donc à mon avis la seule solution pour louer avec un bail classique de trois ans. Et pour moi, il n’y a pas à avoir de scrupules à faire ceci puisque vous êtes honnête et motivé pour payer votre loyer.
Le souci moral que ça me pose, c’est de prendre l’appartement dont aurai besoin un vrai travailleur, surtout en zone tendue donc je ne suis pas allé plus loin. Je me contente pour le moment de AirBnb ou bien je tenterai une location sur un ou deux mois comme c’est parfois proposé par un propriétaire ou locataire qui doit s’absenter plusieurs semaines.
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#15 04/02/2023 11h57
- Dav26
- Membre (2016)
- Réputation : 19
Bonjour,
Difficultés du travailleur indépendant dans ses projets personnels se rapproche de cette problématique pour les indépendants.
Caution bancaire pour une location immobilière : avantages et pièges… aborde en particulier l’aspect ’Caution bancaire pour une location immobilière : avantages et pièges…’ (déjà relayé par InvestisseurHeureux plus haut).
En synthèse:
InvestisseurHeureux a écrit :
la caution bancaire est idéale pour le propriétaire. C’est pour le locataire que cela cumule les inconvénients et ne doit être envisagé qu’en dernier recours.
Je suis pour ma part indépendant, locataire en province dans un village où les biens à louer sont rares, avec un bail meublé. Dans une optique d’indépendance financière, j’envisage malgré tout à terme d’acheter ma RP mais ne souhaite pas le faire dans l’urgence, donc suis également intéressé par cette discussion, si jamais mon propriétaire actuel décidait de mettre fin au bail (dans les limites légales), ou si je décidais de changer de location, avant achat de RP.
Pour ma part, j’aurais des scrupules à frauder sur les chiffres.
Bàv,
Errare humanum est, perseverare diabolicum
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#16 04/02/2023 12h19
Il faut se poser la question : dans l’autre sens, est-ce que les bailleurs ici présents prendraient un locataire sans travail même s’il a par ailleurs un patrimoine important, et de forts revenus tirés de celui-ci ?
Dans une zone non tendue, peut-être. Dans une zone tendue, les dossiers avec CDI ou les fonctionnaires passeront avant. Parmi les craintes des propriétaires :
- que les éventuelles difficultés financières de vos locataires retombent sur eux (si vos locataires ne vous payent plus leurs loyers, vous ne paierez plus le votre) ;
- qu’en cas de non-paiement, demander une saisie sur salaire au juge reste certes un parcours judiciaire compliqué, mais toujours plus simple qu’une saisie de votre patrimoine surtout si celui-ci est peu liquide (assurance-vie, appartements…).
- que vous êtes quelqu’un qui bouge beaucoup et ne restera pas longtemps en place : indépendamment de la qualité des dossiers, les bailleurs aiment avoir quelqu’un qui reste longtemps ;
- enfin, qu’en étant sans doute plus au courant que le locataire moyen des différetes règles et lois sur le sujet, vous serez potentiellement un locataire pénible voire procédurier - même souci que celui rencontré par les avocats par exemple.
Pas de solution miracle si ce n’est de profiter de votre liberté de mouvement pour s’installer dans les zones un peu moins tendues, ou d’investir dans une RP tout en cherchant à la rentabiliser (chambre d’hôtes par exemple).
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#17 04/02/2023 13h32
- JMeuret
- Membre (2015)
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Je pense que la réponse est assez simple. La seule chance est de tomber sur un propriétaire particulier qui accepte votre situation.
A mon avis toutes les garanties c’est pas super utile, car franchement le propriétaire se dire toujours que pour passer par là il y un loup quelque part, sauf à la rigueur pour des logements étudiants.
Il y a deux 2 types de prévisionnistes : ceux qui ne savent pas et ceux qui ne savent pas qu’ils ne savent pas
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#18 05/02/2023 00h09
- gildah
- Membre (2021)
- Réputation : 11
Merci pour vos réponses instructives et vos réflexions intéressantes
La caution bancaire, que je ne connaissais pas, peut probablement être un grand plus dans mon dossier.
C’est plus rassurant pour le locataire qu’un dépôt de garantie de plusieurs années.
Par contre il faut ouvrir un compte dans une banque qui propose ce service, et au vu des délais probables peut-être faut-il s’y prendre en avance… au risque que ce ne soit pas utilisé.
@Range19
En effet je suis assez instable géographiquement (et j’étais également instable professionnellement), ce qui se voit sur mes avis d’imposition, presque tous à une adresse différente… je suis bien conscient que ce n’est pas idéal !
Pour compléter le tableau : je suis célibataire sans enfants, et je roule en fourgon aménagé (discret heureusement).
Pour tenter d’améliorer cette image peu rassurante, je précise dès le premier contact la raison de ma recherche dans ce secteur : je reviens où j’ai grandi, pour aider mes parents âgés. Je ne quitterai donc pas la région sur un coup de tête, je resterai jusqu’à la "fin" qui ne semble pas proche.
Concernant mon activité pro, mon discours n’est pas clair en effet : la réalité c’est que je n’ai pas l’intention de travailler (ou peu, dans une activité qui me plaira), je vais essayer de vivre uniquement de mon patrimoine, mais bien sûr ce n’est pas rassurant, donc pour être accepté je dis que je vais chercher du travail. Cela ne me parait pas bien méchant comme mensonge puisque j’ai bien l’intention de payer mes loyers. Etant un très mauvais menteur, il est possible que mes hésitations activent des alarmes de méfiance chez mes interlocuteurs.
Je souhaite louer pour :
- garder une liberté de mouvement, car on ne sait jamais quels événements vont survenir
- garder une tranquillité d’esprit, éviter les soucis du propriétaire
- laisser mes fonds dans des actifs liquides et, j’espère, plus performants : j’ai environ 25% d’immobilier et je trouve que c’est bien assez
Les aides au logement je n’y pense pas : RFR passé dans les 40K, et futur dans les 30K je pense.
Mes garants sont mes parents : octogénaires.
Asinus a écrit :
vous êtes le premier rentier locataire que je croise sur ce forum
J’en suis très surpris, d’ailleurs à l’origine je ne pensais pas créer de discussion, persuadé que j’étais qu’il s’agissait d’un cas courant donc abondamment discuté sur ce forum.
Tel que je le conçois, mon objectif d’une vie de rentier est une recherche de liberté. Je me sens plus libre en tant que locataire que lorsque j’étais propriétaire de ma RP, mais je comprends que d’autres se sentent plus libres en habitant "chez eux" plutôt que chez un bailleur.
aloisio a écrit :
en étant sans doute plus au courant que le locataire moyen des différentes règles et lois sur le sujet, vous serez potentiellement un locataire pénible voire procédurier
D’un autre côté, un locataire qui comprend les problèmes d’un bailleur, le rôle et les responsabilités de chacun, avec qui on peut parler clairement et être compris, peut être agréable comparé à un locataire qui vous engueule quand le chien du voisin s’est soulagé sur son paillasson, et qui ne comprend pas que ce n’est pas au bailleur de payer la réparation de la cloison en placo dans laquelle il a fait un trou lors d’une soirée arrosée.
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#19 05/02/2023 09h37
- Range19
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Perso, je suis sensible à la sincérité des locataires. Essayez en gommant tout ce qui peut vous faire prendre les pieds dans le tapis.
J’ai eu un candidat locataire avec un profil assez similaire au vôtre mais avec l’AAH, parents garants octogénaires propriétaires à bons revenus.
ça aurait pu s’il n’était pas surexcité et n’avait pas enjolivé au max une situation qui, présentée sereinement et honnêtement, ne m’aurait pas posé de problème.
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#20 17/02/2023 17h43
- gildah
- Membre (2021)
- Réputation : 11
@Range19 : Je vais prendre en compte votre conseil.
Il me parait dangereux toutefois d’affirmer, comme je le fais clairement ici, qu’on ne souhaite pas travailler : c’est, je pense, difficile à entendre pour beaucoup de personnes, et cela risquerait de laisser une impression négative au bailleur potentiel.
Je vais donc tenter une version intermédiaire : que ce n’est pas ma priorité car je cherche en premier lieu un logement, et qu’ensuite je verrai comment concilier une activité professionnelle et une aide efficace pour mes parents… et que de toute façon rien ne presse puisque voyez mes relevés de compte, j’ai de quoi voir venir etc.
Je m’interroge sur la meilleure manière de présenter un patrimoine, concernant deux aspects :
1) le montant : il faut que ce soit suffisant pour inspirer confiance en les capacités financières du locataire à régler un loyer dans la durée, mais n’est-il pas néfaste d’en montrer trop ?
Le bailleur pourrait se sentir gêné s’il a trimé et économisé des décennies pour avoir ce petit logement à mettre en location, de voir que son candidat locataire pourrait en acheter trois comme ça cash (et en plus ne semble pas motivé pour travailler).
De plus il pourrait penser que son candidat locataire cherche juste une location temporaire le temps de trouver un bien à acheter, et ne restera donc pas longtemps.
2) la simplicité : un dossier clair et rassurant composé de trois lettres (CDI) sera certainement préféré à un dossier complexe composé de termes et acronymes abscons (SCPI, LMNP avec amortissement comptable, PEA, PEA-PME, CTO, retenue à la source de revenus étrangers, métaux précieux dans des coffres à l’étranger, ETF, loi Pinel, …).
Si en plus le patrimoine est majoritairement investi dans des actions en direct, il peut sembler fragile pour un bailleur qui ne connait de l’investissement que l’immobilier en nu, ce qui me semble être assez courant dans des zones rurales, dans lesquelles le foncier provient souvent de terres paysannes héritées avec le fameux "bon sens" qui va de pair.
Alors le candidat qui arrive avec des bilans comptables et 10 relevés de comptes de toutes sortes dont la moitié en anglais, et dont les explications ressemblent à celles d’un garagiste qui tente de remplacer votre transmission lorsque vous arrivez avec un amortisseur fatigué, ça risque de mal passer…
J’envisage de présenter des relevés d’assurance-vie, livrets, et de compte-titres français (PEA, PEA-PME, CTO) ce qui me ferait arriver dans les 450 k€, en omettant tout ce qui est à l’étranger (CTO, métaux).
De présenter mon appartement loué en nu, et peut-être des SCPI, en omettant le LMNP.
Je me prépare car le baptême du feu c’est demain : je vais visiter une maison, la première visite à laquelle je suis accepté depuis bientôt trois semaines que je cherche !
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#21 17/02/2023 18h05
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gildah a écrit :
Je m’interroge sur la meilleure manière de présenter …
A mon avis, il faut faire simple, en se mettant à la place de votre interlocuteur, donc quelque chose comme : Je dois arrêter de travailler pour pouvoir m’occuper de mes parents. Je conserve juste une partie de mon activité (en mettant ce qui est chronophages entre parenthèse), en restant "gérant de société" pour la (les?) société qui gère mes biens immobiliers et autres, et me procure de toute manière déjà un flux de revenu suffisant pour en vivre correctement. Je peux vous payer une année de loyer d’avance, par ex sous forme de dépôt de garantie.
J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)
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#22 17/02/2023 18h48
- Range19
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Je ne sais pas s’il est aussi inaudible que ça de dire que vous vivez de la gestion de votre patrimoine, revenus financiers ou autres.
Je n’en dirai pas trop sur les détails.
Je préfère un candidat avec un projet de vie cohérent qui ne se répand pas trop plutôt qu’un qui pipeaute ou me noie sous les détails croyant me rassurer. Je m’en rends toujours compte.
(oups, je vois seulement le message de GBL qui va dans le même sens).
Lors de la visite : vous exposerez simplement votre projet de vie (cf GBL) vous préciserez que vous avez les revenus suffisants issus de la gestion de votre patrimoine, que si nécessaire vous pouvez amener un garant familial disposant lui même de tel revenus/patrimoine et stable (au sens habite le secteur depuis x années).
Contentez vous pour le reste de répondre aux questions sans en faire trop. Les détails seront dans un dossier revenus/justificatifs de ces revenus, pour vous et votre garant).
Bonne visite.
Hors ligne
#23 24/02/2023 23h54
- gildah
- Membre (2021)
- Réputation : 11
Deux visites plus tard, pas encore de logement… mais un peu plus d’entraînement
Le sujet de réflexion du jour : le prête-nom.
C’est-à dire trouver une personne qui signe le bail de location à la place du véritable occupant.
Une personne proche bien sûr, parent si possible, car celle-ci doit avoir une sacré confiance, elle prend la responsabilité de tous les défauts, les erreurs, volontaires ou non, de la personne à laquelle elle se substitue.
Cela peut être fait en accord avec un bailleur qui préfère que le garant se transforme en locataire, mais plus probablement sans qu’il soit au courant ; ou peut-être peut-il, sans être dupe, le laisser paraitre ?
Je précise que je ne connais personne dans cette situation, et ne l’ai jamais vécue : mon père m’a proposé cette solution, que j’ai refusée.
J’évoque le sujet car il me semble avoir sa place dans cette file.
Avantage évident : inspirer confiance au bailleur et/ou à l’agence en présentant la situation et les revenus stables du prête-nom, et ainsi accéder à la location d’un logement qui ne serait pas attribué au véritable occupant.
J’essaie de lister ci-dessous des inconvénients potentiels et des interrogations, en partant du principe que l’occupant et son prête-nom sont honnêtes entre eux, et bons locataires envers le bailleur (pas de problème de paiement, de dégradations ou autre).
Si c’est fait sans l’accord préalable du bailleur :
- lorsqu’il s’en rendra compte, les relations risquent d’en pâtir
- cela peut être considéré comme de la sous-location clandestine, ce qui est interdit
Obligation de flux monétaires du prête-nom vers le bailleur et de l’occupant vers le prête-nom ; cela risque-t-il d’intriguer le fisc ?
J’ai lu que le prête-nom devra déclarer les remboursements de l’occupant en tant que revenus ; j’imagine qu’il en déduirait le loyer versé par lui-même, annulant ainsi le revenu, mais faire une 2044 pour ça c’est tout de même dommage.
Attention à ce que l’occupant déclare bien habiter le logement lors de sa déclaration de revenus, pour que le prête-nom n’ait pas à payer la taxe d’habitation sur résidence secondaire.
Si le bailleur n’est pas au courant de la situation, le prête-nom devra faire (en partie) intermédiaire pour la communication locataire-bailleur.
Obligé d’indiquer les deux noms sur la boite aux lettres, sinon l’occupant doit indiquer dans son adresse "M./Mme Occupant, chez M./Mme Pretenom".
Pour éviter les difficultés de communication liées à une indisponibilité du prête-nom, prévoir une adresse e-mail dédiée à la location, au nom du prête-nom mais gérée par l’occupant.
L’occupant ne peut demander aucune aide du type allocation logement.
Il ne me semble pas qu’on demande une copie du bail lors de la mise en place d’un abonnement ou assurance (?), l’occupant devrait pouvoir souscrire directement, ce qui lui fournit des justificatifs de domicile.
Par contre impossible d’obtenir une attestation de loyer ou des quittances à son nom, ce qui pénalise pour la recherche de la location suivante.
Peut-être une meilleure solution serait de tenter une colocation : l’occupant devient ici légitime et on évite les inconvénients potentiels ci-dessus.
Cela revient à transformer le garant en colocataire, est-ce plus rassurant pour le bailleur en raison des obligations solidaires, communes, partagées, "de même niveau" du "faux" colocataire ?
La situation (un seul locataire est réellement occupant) pourrait être présentée plus facilement à l’agence et/ou bailleur.
Mais quid des assureurs dans le cas de garantie loyer impayé, acceptent-ils qu’un seul des deux colocataires correspondent à leurs exigences ?
Autre sujet du jour, j’ai lu sur un forum la solution suivante pour rassurer un bailleur : lui proposer une lettre de résiliation de bail sans date signée du locataire. En cas de non paiement, le bailleur la complète et se l’envoie en recommandé. Evidemment, c’est la porte ouverte à une éviction sans motif, voire à des pressions, augmentations de loyer, etc.
Hors ligne
#24 03/03/2023 00h46
- gildah
- Membre (2021)
- Réputation : 11
Épilogue pour ma recherche : au bout d’un mois j’ai fini par trouver un logement qui me convient tout à fait, en location nue à l’année, j’emménage mi-mars.
Je n’y croyais plus, et en étais arrivé à me résigner à une acquisition.
Alors qu’est-ce qui a fonctionné ?
Pas de réseaux / relations, piston ou autre, pas non plus de tricherie / falsification ni même de mensonge, pas même de promesse de garantie extravagante.
Simplement une histoire de personne, je suis tombé sur un bailleur prêt à entendre mon histoire, qui accorde visiblement une grande importance au relationnel, et avec qui je me suis tout de suite entendu.
Le bailleur est une octogénaire de milieu paysan qui a visiblement compris jeune les vertus de l’investissement.
Haute comme trois choux-fleurs, l’oeil vif et le caractère bien trempé, elle m’a cuisiné dès mon arrivée, choisissant la pièce la plus adaptée : la cuisine !
Tandis que j’essayais de simplifier les explications de revenus passifs notamment boursiers, préjugeant qu’elle ne comprendrait pas trop le vocabulaire, elle a donné un coup de canne sur le sol, a relevé la tête fièrement, et a dit de son fort accent breton : "je boulsicote depuis qualante ans jeune homme !".
A suivi une discussion détendue sur les différents types d’investissement, la fiscalité, les ordres boursier avant internet etc. : 1/4h plus tard je n’avais toujours visité que la cuisine !
Il a tout de même fallu que mes deux parents soient garants, elle m’a dit que je n’aurais pas été accepté sinon.
Et j’y suis allé avec mon père, qui se trouve avoir le même âge qu’elle, et a un relationnel bien plus facile que moi.
J’en garde comme synthèse :
- éviter les agences, ne traiter qu’avec des particuliers, peut-être privilégier les meublés
- ne pas trop en dire à distance sur la source des revenus, expliquer ça en face une fois dans le logement, pour au minimum passer le premier filtre et accéder à la visite
- simplifier en première présentation, éventuellement entrer dans les détails ensuite en fonction de l’interlocuteur
- de même, apporter différents niveaux de documentations : une synthèse simple des sources de revenus, une plus complexe selon les compétences du bailleur, une liste des justificatifs disponibles, sans tous les sortir et s’empêtrer dans sa pile de papiers, mais en les apportant quand même au cas où
- avoir un discours clair, simple, vrai, non hésitant (travaillé avant ?), calme, ne pas fournir trop d’explications ou de justificatifs spontanément comme quelqu’un qui n’a pas l’esprit tranquille, laisser le bailleur demander ce qu’il attend
- mettre en avant les raisons qui feront rester longtemps dans le logement, afficher tout ce qui est (ou parait) stable
- être patient, persévérer… attendre le coup de bol !
Merci à tous pour votre aide
Hors ligne
#25 03/03/2023 07h09
- mafo
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Bonjour,
C’est exactement ce que j’expliquais dans mon message de cette file #10.
Toujours privilégier les relations humaines…
Mafo
Hors ligne
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