CFE et LMNP : analyse d'une discussion sur les difficultés d'interprétation et d'application de la cotisation foncière des entreprises
Cette discussion porte sur les difficultés rencontrées par les membres concernant la cotisation foncière des entreprises (CFE) dans le cadre de locations meublées non professionnelles (LMNP). Les participants partagent leurs expériences, souvent contradictoires, avec l'administration fiscale, soulignant un manque de clarté et de cohérence dans l'application de la législation. L'interprétation de la notion de « disposition des locaux », notamment, est au cœur des débats. Certains membres indiquent que leurs biens loués en longue durée ne devraient pas être pris en compte pour le calcul de la CFE, car ils n'en ont pas la disposition effective, mais l'administration fiscale applique souvent la valeur locative.
Un point important de la discussion concerne le calcul de la CFE. Des divergences apparaissent entre les informations données par les centres des impôts, certains utilisant la valeur locative, d'autres une base minimum en fonction du chiffre d'affaires (CA). La question du plafonnement à 3% puis 2% de la valeur ajoutée (VA) est abordée, avec des difficultés d'interprétation quant à son application concrète et à la méthode de calcul de la VA. Les membres débattent du calcul de la VA, notamment sur la prise en compte des amortissements et des frais financiers.
Plusieurs problèmes récurrents émergent : des avis d'imposition incohérents ou erronés, une application inégale de la législation selon les centres des impôts, un manque d'information et de soutien de la part de l'administration fiscale. La difficulté de contacter les services compétents et l'absence de réponses claires sont fréquemment mentionnées. L'évolution vers un système de télédéclaration et de paiement en ligne complexifie la situation pour certains membres.
La discussion aborde également la question de la cotisation minimum et son lien avec le plafonnement en fonction de la VA. Les membres tentent de clarifier les conditions d'application de la cotisation minimum, notamment en fonction du CA et de la possession de plusieurs biens. Il est question des formulaires à utiliser (notamment le 1327-CET-SD) pour demander un dégrèvement ou un plafonnement et des difficultés à les remplir correctement.
Enfin, la discussion soulève la question de l'exonération de CFE pour les entreprises avec un CA inférieur à 5 000 €, mettant en lumière les difficultés d'application de cette exonération en raison du calcul du CA annualisé et des divergences d'interprétation entre les membres et l'administration.