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#5576 18/11/2024 11h11
- al2020
- Membre (2021)
Top 50 Année 2023
Top 50 Année 2022 - Réputation : 38
Betcour a écrit :
@al2020 Votre article ne fait que reformuler ce que j’ai écrit : il n’y pas d’indexation sur le gaz, il y a juste un marché normal où le prix monte jusqu’au niveau de prix marginal.
Quand vous achetez un litre de jus d’orange, vous ne payez pas le prix moyen de production du jus. Vous payez le prix le plus élevé auquel l’offre et la demande s’équilibre. C’est un marché normal, pas une invention bizaroide de l’UE.
Faux pour le jus d’orange je paie le prix du jus ayant le meilleur rapport qualité prix ou le prix le plus bas. J’ai le choix.
Dans le cas de la France le meilleur rapport qualité-prix n’a rien à voir avec le gaz puisque nous produisons 67% de notre électricité avec le nucléaire, le reste avec de l’hydraulique et très marginalement les centrales à gaz.
Notre coût de production n’a rien à voir avec le prix du gaz.
D’ailleurs certains pays ont demandé temporairement des exceptions aux règles du marché de l’électricité UE dont l’Espagne et le Portugal avec succès. Notre système énergétique fonctionnait très bien avant que nous intégrions les règles du marché de l’électricité de l’UE avec des prix bien plus compétitifs pour notre industrie et les français.
Nous avions un prix pour le marché intérieur et un prix différent à l’export. Ce qui ne nous empêchait nullement d’exporter à des prix plus élevés. Je suis pragmatique quand un système marche moins bien que l’ancien il faut revenir à celui-ci. Vous aurez beau dire; rien ne justifie les prix actuels en France car le système n’a pas évolué hormis les nouvelles règles imposées par l’UE. Les règles actuelles sont totalement désavantageuses pour les français et les industriels français. Tout le monde est mécontent : les industriels comme les français et seuls quelques politiciens saluent ces règles stupides.
Et en économie comme en politique une seule règle compte: les résultats. Et ceux- ci sont catastrophiques pour les français et pour l’industrie.
Dernière modification par al2020 (18/11/2024 11h30)
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1 #5577 18/11/2024 13h32
- Jameslegaulois
- Membre (2023)
- Réputation : 2
Bonjour
N’ayant pas goût au débat sur le jus d’orange ou bien sur la loi de l’offre et de la demande, je vais soulever des points qui à mes yeux me semble problématique à l’heure ou l’on cherche de l’argent à tout va. N’y a t-il pas des réformes profondes à faire sur les sujets suivants pour espérer redresser (un peu) la France?
Aide Public au Développement
C’est plus de 15 Mrds d’euros en 2022 de dons. D’autant que certains pays bénéficiaires, sont plutôt véhément à l’égard de la France.
Aide Médicale d’Etat:
1,2Mrds - Attention pour les plus sensible je ne souhaite pas sa suppression mais sa reforme. Par exemple cette aide ne prend pas en charge les frais lié à un médecin traitant. Hors, nous savons évidemment que l’hôpital est surchargé en parallèle d’une baisse constante de moyen (lits, personnels…). J’ai pas d’élément à apporter hormis mon expérience professionnelle passée (4 ans au sein du Bataillon des Marins Pompiers ainsi que 10 de volontariat dans une grande ville du Var, croyez moi, les urgences sont blindés en partie pour cela). En tout état de cause je crois qu’une consultation chez un médecin traitant coute moins cher qu’un passage a l’hôpital.
Santé :
C’est 75 000 décès par an, soit 1 décès sur 8, 156 milliards d’euros en 2019 de coût social annuel du tabac. Ces personnes la doivent-elle être prises en charge par la sécurité sociale. N’en déplaise à certain mais personne n’a été forcé de fumer! Exemple analogue pour un accident de voiture, vous êtes d’une manière ou d’une autre responsable dés lors que le CT n’est pas a jour, ou bien que l’usage du téléphone est prouvé lors d’une enquête pour délit grave ou crime, (liste non exhaustive), vous n’êtes pas pris en charge par votre assurance par exemple.
On peut évidemment exporter le raisonnement aux drogues, à l’alcool…
Justice.
Je vais même pas chercher de chiffre car je risque d’en être terriblement écoeuré. L’automatisation de certaine réponse pénale me semble importante, que le parquet ne soit pas en capacité de choisir la peine. Je parle de peine pécuniaire naturellement, le but étant ici de parler d’argent.
D’expérience d’un Tribunal à un autre, d’un Parquetier à un autre, les réponses diffèrent et des classements sans suite sont demandés, qui n’ont absolument pas lieu d’être (présence d’éléments matériels, infractions annexes graves…). Les causes sont multiples mais j’imagine qu’une reforme profonde du fonctionnement de la justice est nécessaire.
Pour ne pas etre trop hors sujet, on constate dans le budget 2023 l’engagement de nombre de magistrat et de greffier par exemple… est ce utile alors que la priorité c’est d’aménager des peines (quid de l’utilité et de facto du coût des Juge d’Application des Peines…) ou bien de construire des places de prisons.
Audiovisuel Public
4 Mrds - La j’y vais de mon simple avis personnel car je ne regarde pas la télévision, qui d’ailleurs reste éteinte hormis des plate-formes payantes. Mais une telle somme pour quoi, alors que d’autres chaines fonctionne très bien sans. Au non de la protection du patrimoine audiovisuel français? Pour entendre (parfois) un ramassis de connerie?
--------------
Je vais pas écrire un roman mais à creuser:
- Retraite par capitalisation, on en parle suffisamment mais c’est bien de le rappeler.
- Le coût du travail.
- L’optimisation de nos agences gouvernementales. (Musk et son DOGE on aime ou on aime pas… mais ça à le mérite d’éveiller certaines consciences
- Quoi qu’en pense notre 1er Ministre actuel, "rendre numérique" bon nombre de démarches adminsitratives rendrait du temps à certain fonctionnaires pour d’autres taches.
- Reformer la fonction publique… sacré débat visiblement mais il suffit de marcher dans les rues ou d’entrer dans certain bâtiments publics pour comprendre.
- Coût du système carcéral.
- Coût des normes qui s’empilent
Dernière modification par Jameslegaulois (18/11/2024 13h49)
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#5578 18/11/2024 13h44
- Igorgonzola
- Membre (2013)
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Jameslegaulois a écrit :
C’est 75 000 décès par an, soit 1 décès sur 8, 156 milliards d’euros en 2019 de coût social annuel du tabac.
Comment arrivez-vous à ce chiffre ? Si 1 décès sur 8 représente 156 Mds €, ça veut dire que l’ensemble des décès pèsent 1200 Mds soit la totalité des dépenses publiques (ou de l’ordre de 55% du PIB).
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#5579 18/11/2024 13h47
- Jameslegaulois
- Membre (2023)
- Réputation : 2
Le ministère de la santé de mémoire s’appuie sur deux points:
Le coût des soins, et le manque à gagner au niveau fiscal des personnes décédés trop tôt.
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#5580 18/11/2024 14h13
- Igorgonzola
- Membre (2013)
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Et ce chiffre ne vous choque pas ?
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#5581 18/11/2024 14h24
- Jameslegaulois
- Membre (2023)
- Réputation : 2
Comité National Contre le Tabagisme a écrit :
Le tabac coûte à l’État plus de 1,6 milliard d’euros et représente un coût social annuel de 156 milliards d’euros, rapporté au nombre total d’habitants, cela équivaut à un coût de 2300e net/annuel par habitant, fumeur ou non.
Observatoire français des drogues et des tendances addictives a écrit :
Le coût social d’une ou d’un ensemble de drogues (tabac, alcool, drogue illicite) pour un pays donné et pour une année, est l’évaluation, en unité monétaire, de l’ensemble des coûts découlant des conséquences de sa consommation et de son marché/trafic pour la société.
Les études de coût social visent à donner aux pouvoirs publics une indication du poids que représente un problème social pour la collectivité. Ces études permettent de hiérarchiser les problèmes et contribuent à éclairer les choix, toujours difficiles, d’engagement de dépenses publiques pour l’État et les organismes de sécurité sociale.
Le coût social se compose :
du coût dit « externe », qui comptabilise la valeur des vies humaines perdues, la perte de la qualité de vie pour les malades et les pertes de production pour les entreprises… Ce sont les coûts des conséquences pour les tiers et les coûts des conséquences « non intentionnelles » pour les consommateurs ;
et du coût direct pour les finances publiques (État et organismes sociaux). Il s’agit d’un bilan des dépenses publiques effectives (soins, répression, prévention), de l’économie sur les retraites non versées aux personnes décédées prématurément et des recettes provenant de la taxation dans le cas des drogues licites (alcool, tabac).
Les coûts dit « privés » (dépenses pour acheter le produit, dépenses de santé non remboursées, par exemple) ne sont pas pris en compte dans l’estimation du coût social, car les coûts privés ne sont pas pris en charge par la collectivité.
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#5582 18/11/2024 14h28
- Attercap
- Membre (2016)
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En 2019 :
Soins liés au tabac : -16,4 milliards d’euros ;
Prévention : -778 millions ;
Taxes : +13,1 milliard d’euros ;
Retraites non versées : +2,8 milliard.
Coût comptable : -1,6 milliard d’euro.
Les 156 milliards sont un "coût social" :
CNCT a écrit :
Le coût social est composé du coût externe (valeur des vies humaines perdues, perte de la qualité de vie, pertes de production) et du coût pour les finances publiques (dépenses de prévention, répression et soins, économie de retraites non versées, et recettes des taxes prélevées sur le tabac).
Le tabac : un coût majeur pour les finances publiques
et surtout :
https://www.ofdt.fr/sites/ofdt/files/20 … 34082-.pdf
102 milliards pour l’alcool, et seulement 7,7 milliards pour les drogues illicites, ce qui me paraît très peu en comparaison.
Mais je vous rassure : le coût "social" du bruit est estimé à 147 milliards d’euros.
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#5583 18/11/2024 14h31
- Yumeria
- Membre (2020)
- Réputation : 64
Ha ba tiens, je pense ici qu’on a un bel exemple de comment on peut faire dire n’importe quoi à des chiffres.
Si demain tout le monde arrête de fumer il n’y plus de déficit en France c’est ça ?
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1 #5584 18/11/2024 15h23
- carignan99
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Le coût social vient du rapport Kopp. Pour le coût global, le gros des troupes vient du coût économique moyen d’une vie humaine, estimé à 115 000 Euros si j’ai bien compris.
Jameslegaulois a écrit :
C’est 75 000 décès par an, soit 1 décès sur 8, 156 milliards d’euros en 2019 de coût social annuel du tabac. Ces personnes la doivent-elle être prises en charge par la sécurité sociale. N’en déplaise à certain mais personne n’a été forcé de fumer!
Questionnement intéressant. Mais il faut le pousser un peu plus loin.
Dans la même veine on pourrait aussi estimer que les quelques centaines de milliers de passages aux urgences dus à des accidents de bricolage sont dus à des fautes d’inattention. Pareil pour les 1000 à 2000 intoxications annuelles dues à l’ingestion de champignons toxiques.
Si j’étais taquin : "Ces personnes la doivent-elle être prises en charge par la sécurité sociale? N’en déplaise à certain mais personne n’a été forcé de bricoler ou ramasser des champignons".
Raisonnement à plus grande échelle : la consommation d’alcool (même à faible dose) induit des risques à court, moyen et long terme. Des tonnes de publication existent à ce sujet.
"Ces personnes la doivent-elle être prises en charge par la sécurité sociale? N’en déplaise à certain mais personne n’a été forcé de boire de l’alcool".
Sachant que 81% de la population adulte française consomme de l’alcool, nul doute que ne pas prendre en charge les pathologies induites par cette consommation résoudrait le problème de la branche maladie de la sécurité sociale.
Je vous passe les accidents domestiques (hors bricolage), les 35% de piétons en zone urbaine qui adopte des comportements accidentogènes pour traverser la route et autres comportements à risque qui sont parfaitement évitables. Au final, il ne restera pas grand monde à couvrir. Pas certain cependant que les finances françaises s’en portent mieux (forcément, des effets de bord apparaitront).
J’espère simplement que l’on gardera gratuit le sauvetage des personnes en mer (même des marins d’eau douce qui y font n’importe quoi). Une belle tradition.
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#5585 18/11/2024 15h23
- Jameslegaulois
- Membre (2023)
- Réputation : 2
La on a un bel exemple de confondre "faire dire ce que l’on veut au chiffre" et "exposer des chiffres".
Je ne dis pas que si tout le monde arrête de fumer on économise 156Mrds, j’ai pas d’étude en économie mais il faut pas avoir fait de grande école pour le comprendre. Je dis juste que c’est un axe de travail qu’on devrait remettre a l’ordre du jour.
Quand au fait de consommer de l’alcool occasionnellement, ou de me tromper de champignon, ou de ne pas apercevoir le bonhomme rouge au passage piéton, je conçois et vous rejoins qu’il est compliqué de faire le tri. En revanche il me semble que médicalement parlant on peut faire du tri notamment avec des unité de temps. Je suis pas médecin mais l’Unité Paquet / temps est un exemple. Comme la consommation abusive.
Mea culpa s’il fallait s’arrêter à un ou deux mots supplémentaires j’aurai du écrire "CONSOMMATION ABUSIVE" ça aurait foncièrement changer le fond …
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#5586 18/11/2024 15h32
- Igorgonzola
- Membre (2013)
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Justement.
Désolé si je parais un peu accusatoire. Je ne suis pas fumeur donc n’y voyez pas une quelconque réticence à m’attaquer à ce problème.
Mais les chiffrages à l’emporte pièce de mankagagner, de coût social etc. c’est justement une façon de biaiser le raisonnement.
C’est une méthode de consultant (et je sais de quoi je parle). Vous êtes assis sur un marché de X myards ma bonne dame, donc vous pouvez bien investir y miyons. Tenez voici mon RIB.
Il n’y a aucune change que cela pèse 156 Mds. Même si c’était un dixième, l’ordre de grandeur serait étonnant.
Donc on sort un chiffre totalement farfelu, comme ça on peut dire engloutissez un petit milliard dans la prévention, le ROI est forcément là.
Et c’est comme ça qu’on dépense à tout va dans la prévention de tout et n’importe quoi, qu’on finit par avoir des subventions inutiles ou des taxes qui coûtent plus à collecter qu’elles ne rapportent.
Donc premier réflexe : calcul de coin de table => c’est pipeau => on oublie.
Il y a tellement de milliards mis à la poubelle qu’on a pas besoin d’en inventer de fictifs pour chercher des économies en plus.
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#5587 18/11/2024 15h49
- Attercap
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Ces chiffres en soit ne représentent peu être pas grand chose, ou sont "des méthodes de consultants", mais ils permettent tout de même de comparer divers maux entre-eux si la méthodologie est la même.
ça peut tout de même être intéressant, si ce n’est pertinent, pour orienter l’action publique. On peut y voir des ordres de grandeur… tabac, alcool, pollution de l’air, sédentarité, pollution liée au bruit.
Et puis ça fait des comités Théodule pour caser des copains.
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#5588 18/11/2024 15h50
- doubletrouble
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@Jameslegaulois : Bien d’accord avec vous, la solution c’est de faire passer à la caisse les « gars qui fument des clopes et roulent au diesel ». Mais ne nous arrêtons pas en si bon chemin.
Médecine Thermale.fr a écrit :
Les coûts sociaux et fiscaux des quelque 520 000 cures thermales prises en charge annuellement en France représentent au total 250 millions d’euros (honoraires médicaux, soins thermaux, subventions publiques).
Qui paie les cures thermales ? | Médecine thermale
Si la France "est à l’euro près", on devrait peut-être aussi songer à arrêter de payer les bains de boue de Chantal ?
L’air de rien, 250 millions c’est plus de 10 fois le budget du Conseil constitutionnel : https://www.budget.gouv.fr/budget-etat/ … amme=84104
et un peu moins que le budget des Opérations immobilières et entretien des bâtiments de l’État : https://www.budget.gouv.fr/budget-etat/ … amme=86144
Cette page sera sûrement utile aux autres participants :
https://www.budget.gouv.fr/budget-etat/ministere
✯ Mangia bene, caca forte, e non aver paura della morte.
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#5589 18/11/2024 18h02
- Jameslegaulois
- Membre (2023)
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Merci pour cette réponse, j’apprécie beaucoup lire votre ironie au travers de ces lignes.
N’en demeure pas moins vrai que la cigarette fait l’objet d’une problématique de santé publique, qui tenez vous bien, à un coût! Et si la petitesse de cette potentielle mesure vous chagrine, j’aime à rappeler que les petits ruisseaux font les grands fleuves (j’espère ne pas me tromper dans la citation, je voudrais pas froisser quelqu’un)
Maintenant je retourne aux cures thermales… grand Merci
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#5590 18/11/2024 18h08
- al2020
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Voilà de quoi économiser des milliards et réduire drastiquement le déficit budgétaire chaque année.
A quand une réforme de la retraite, mais uniquement celle du secteur public? "Pour la seule année 2023, le déficit réel des retraites du secteur public atteignait 56,5 milliards, soit un tiers du déficit de l’Etat. Dans le détail, analyse le Sénat, la dotation de complément de l’État et des subventions allouées (bonifications pour enfants, pensions de réversion, etc.), occasionnent un coût total de 72,5 milliards par an, dont 56,5 milliards pour les retraites publiques (4 millions de pensionnés) et de 16 milliards pour les retraites du privé (13 millions de pensionnés). En 2023, un retraité du secteur public aura donc coûté en moyenne 14 125 euros aux finances publiques, contre 1 230 euros pour un retraité du privé. Un rapport de 1 à 12 ! C’est profondément injuste, car nous payons tous les mêmes impôts ! ». Voirla note de Contribuables associés.
Ce site souligne maintes pistes d’économies: coût exorbitant des agences de l’Etat, réduction de la bureaucratie, économies sur les commandes publiques, pass culture, collectivités territoriales (rapport de la Cour des Comptes), politiques sociale et RSA, arrêt maladie des fonctionnaires…
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1 #5591 18/11/2024 18h24
- GoodbyLenine
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al2020 a écrit :
… Proglio a dit …
Comparativement, si la France était restée dans le système des tarifs réglementés qui existaient du temps de l’entreprise publique, le prix n’aurait pas évolué ou quasiment pas puisque les coûts n’ont pas évolué en globalité".
Ce mécanisme de formation des prix par les règles de l’UE est le suivant :"à chaque instant le prix de marché est égal au coût de production de la centrale la plus chère de tout le réseau interconnecté européen, et ce même si la part de production de cette centrale représente une part infime de la production totale, car ce mécanisme de formation des prix de gros est indépendant des quantités produites. Ce prix, qui dépend non pas du prix moyen de l’électricité produite mais du prix de la dernière centrale marginale appelée à fonctionner, est applicable à toutes les centrales en production à ce moment-là, quelle que soit leur part relative dans la production du parc installé. Il y a donc un alignement du marché sur le prix marginal de production de la dernière centrale appelée par le gestionnaire de réseau. Comme al dernière centrale appelée est souvent à gaz, le prix est fixé sur celui du gaz. Ainsi, si le prix du gaz flambe sur les marchés du gaz, par effet de ricochet : dès qu’une centrale à gaz sera appelée en production, son coût de production s’appliquera mécaniquement à l’ensemble de l’électricité produite sur le réseau interconnecté européen, même si cette électricité est globalement produite à partir de barrage hydraulique ou de centrales nucléaires dont les coûts sont bien plus faibles et quasiment stables".
Votre citation induit les lecteurs (et vous aussi) en erreurs, en faisant l’amalgame des prix de gros (ceux pour lesquels "prix de marché est égal au coût de production de la centrale la plus chère de tout le réseau interconnecté européen") et les prix de détails (ceux que paie le consommateur final, celui qui avait le "tarifs réglementés").
Même en maintenant un monopole sur le marché du détail, la réalité économique du marché aurait lié les prix de revient (de gros) du monopole au coût de production de la centrale la plus chère : c’est à ce prix qu’aurait été vendu ou acheté de la puissance par le monopole à d’autres acteurs (d’autres monopoles, ou d’autres acteurs produisant de l’électricité en Europe; et il est clairement économiquement plus avantageux d’échanger ses surplus que de s’isoler en investissant pour ne dépendre de personne). C’est ce prix qui aurait (économiquement) justifié de conserver (ou pas) des centrales qui ne servent que quelques jours par an. C’est ce prix, et son évolution anticipée, qui justifie les nouveaux investissements.
Même avec la concurrence sur le marché de détail, EDF pourrait faire le choix (s’il sont uniquement motivée par l’intérêt général, dans l’esprit des hussards d’il y a plusieurs décennies) de maintenir un tarif de détail situé à un niveau similaire à celui où aurait été le "tarif réglementaire" (c’est juste un arbitrage en relation avec les bénéfices qu’EDF aurait fait; si le prix du marché de gros a si peu d’impact sur le coût de production de l’énergie vendu au détail par EDF, comme la majeure partie de l’énergie vendue vient des centrales nucléaire et des barrages avec leur prix de revient supposés bas, l’impact aurait du être faible…).
En réalité, ce que dit Proglio dans ce texte (avec le logiciel du contexte dans lequel il a fait toute sa carrière), ce n’est rien d’autre que : il fallait laisser à EDF le monopole de vendre de l’électricité aux clients finaux, captifs
… sous prétexte que des fonctionnaires travaillant à EDF pour l’intérêt général seraient assurément le meilleur choix
… même s’il n’y guère de raison de penser que c’est ainsi qu’on aura éternellement la meilleure efficacité,
… même si la seule chose qu’il est clairement avantageux de maintenir sous monopole est le réseau de distribution (car le dupliquer serait couteux pour tous), et éventuellement le contrôle de certains très gros moyens de production d’électricité (centrales nucléaire, barrages, etc. : parce qu’ils nécessitent d’énormes investissements qu’aucun acteur ne fera sans être l’Etat ou son bras armé, qu’elles présentent des gros enjeux de sécurité, et que les équipes d’exploitation existent et que les remplacer par d’autres -ou les transférer à un autre exploitant- serait sans doute peu efficace et couteux pour tout le monde).
Il habille ce choix (politique), qu’il soutient, de divers arguments, qui tous ne tiennent pas forcément la route.
Par ailleurs il est instructif de lire ici les raisons qui ont conduit à établir ce monopole en France, au sortir de la 2è guerre mondiale, et dans un contexte précis qui n’est plus celui d’aujourd’hui.
Tout monopole en place a beau jeu d’expliquer que ses futurs concurrents ne vont pas investir autant que lui l’a fait (et pour cause : il était seul et c’était l’argent de l’Etat), et vont se concentrer sur les niches les plus rentables en délaissant les autres (donc en ne traitant pas tous les clients de manière homogène … alors que les régulateurs veillent à maintenir des incitations à servir aussi les segments de marché les moins rentables), ce qui conduirait à terme à des prix plus élevés ou un service plus dégradé que si le monopole était maintenu.
Ce discours d’EDF, et de ses anciens dirigeants, je l’ai entendu chez France Telecom quand son monopole a été dérégulé (en plus, il y a eu de nombreuses mutations technologiques dans les télécom, sans doute plus que dans le secteur de l’énergie), et depuis lors l’ex monopole a montré ses forces comme ses faiblesses (encore aujourd’hui, rien qu’avec toutes ses emprises physiques, ses fourreaux etc. et une partie de son personnel, Orange détient des atouts -hérités du monopole- qui lui confèrent une place envieuse sur le marché français !), et certaines innovations de ses concurrent (y compris au niveau des outils de productions : j’ai connu des cas de coûts 10x moindre pour des outils meilleurs…) l’ont aussi ringardisé sur certains aspects.
J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)
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#5592 18/11/2024 19h08
- doubletrouble
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Je ne peux plus donner de +1 mais le message de @GoodbyLenine en mérite un.
Notez que les appels à la sortie du marché européen de l’énergie ne sont apparus dans la zeitgeist que depuis l’Ukraine. Recherchez "sortir du marché européen de l’énergie" sur Google, vous ne trouverez des articles de presse sur ce thème que depuis 2022.
Il y a deux solutions plus pragmatiques : rouvrir le gazoduc NordStream 2 survivant, qui n’est fermé que pour des raisons politiques ; ou bien trouver une alternative moins coûteuse que le GNL américain. Il y a actuellement des développements intéressants dans ce sens en Asie Centrale.
Toutefois, l’administration Obama ne s’est pas amusée pour rien à investir des milliards pour construire l’infrastructure qui a fait passer les Etats-Unis de 0 à premier exportateur mondial de GNL en 10 ans…
L’Europe était le client captif désiré et NordStream aurait été coupé d’une façon ou d’une autre (rappelez-vous des sorties de M. Trump lors de son premier mandat : https://www.lesechos.fr/2018/07/derrier … gnl-975489 ). M. Obama nous avait également prévenu : https://www.reuters.com/article/world/o … BREA2P0W2/
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#5593 18/11/2024 19h27
- al2020
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GoodbyLenine a écrit :
Votre citation induit les lecteurs (et vous aussi) en erreurs, en faisant l’amalgame des prix de gros (ceux pour lesquels "prix de marché est égal au coût de production de la centrale la plus chère de tout le réseau interconnecté européen") et les prix de détails (ceux que paie le consommateur final, celui qui avait le "tarifs réglementés").
J’avais bien noté dans mon dernier message sur ce sujet "Nous avions un prix pour le marché intérieur (comprenez prix de détail) et un prix différent à l’export (prix de gros).
Je vous rappelle que ce modèle ne nous empêchait nullement d’EXPORTER à des prix plus élevés".
Vous êtes partisan du nouveau système je suis partisan de l’ancien et je pense que de nombreuses entreprises et particuliers pensent comme moi au regard de leurs factures. Dans les télécoms les particuliers ont gagné plus de pouvoir d’achat mais l’écosystème industriel français a été totalement détruit: est-ce vraiment un gain? Nous étions alors parmi les premiers exportateurs de technologies télécoms. Mais grâce à la concurrence dans ce secteur tout le monde a le nez collé à son portable et nos industriels ont disparu : est-ce un progrès? Ne plus avoir d’industrie mais des consommateurs collés à leurs portables? Un pays développé gagne avant tout par la maîtrise des technologies et la concurrence dans les télécoms a engendré une cassure totale du modèle qui avait fait le succès de l’industrie française des télécoms.
Certaines industries à forte teneur capitalistique ont peu d’intérêt à être mises en concurrence ce sont les utilities.
Je ne suis vraiment pas sûr que ce soit un gain que la France soit devenue un nain industriel dans les télécoms, ou que nos factures aient explosé dans l’électricité ou que le prix de l’eau ait considérablement augmenté via des délégations de service public dans de nombreuses villes (le débat est identique pour les autoroutes). Je suis pragmatique je compare à la situation précédente. Je constate que la France était bien mieux gérée et dynamique sous de Gaulle avec un poids du secteur public bien plus faible tout en ayant de grandes entreprises publiques sur des secteurs stratégiques avec des investissements publics sur des technologies clés.
Nous exportions alors bien plus et je ne crois que les gens se plaignaient à l’époque d’un problème de pouvoir d’achat. C’était le modèle français qui a été battu en brèche par l’UE. Vous êtes pro UE je parie que d’ici la fin 2025 vous le serez bien moins. On verra le sort de l’Euro suite à la débâcle économique allemande et française…Je parie de mon côté sur une forte baisse de sa valeur en 2025 par rapport au Dollar.
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#5594 18/11/2024 19h28
GoodbyLenine a écrit :
il est clairement économiquement plus avantageux d’échanger ses surplus que de s’isoler en investissant pour ne dépendre de personne).
Dans une autre contrée complètement déconnectée du reseau électrique de ses voisins, d’un population de 30.5M (France 68M) , un PIB de $2.6T (France $3T) et une croissance de 7.4% (France, on mesure encore la profondeur du trou..).
L’electricité dans ce pays coute $0.14/kwh contre 0.25€/kWh en France.
Ce pays qui est en train de doubler la France en PIB, dont l’électricité est ~2X moins chère et la croissance galopante .. c’est le Texas.
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#5595 18/11/2024 19h35
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Si on extrayait en France autant de pétrole et de gaz qu’au Texas, il est probable que le coût de l’énergie n’y serait pas au même niveau….
Au Texas, le coût pour interconnecter le réseau électrique à ceux des voisins est sans doute supérieur au coût d’investissement de nouvelles centrales avec des intrants peu cher disponibles sur place.
Au Texas, exporter le pétrole et le gaz produit localement est sans doute (économiquement) plus efficace qu’exporter un surplus d’électricité que leur combustion aurait généré. Et les distances, jusqu’au clients dans un autre Etat avec une population importante et une demande en électricité, est plus élevée que celle entre bien des pays d’Europe.
Au Texas, avec des intrants peu cher disponibles sur place (qu’on pompe quand on en besoin, et qu’on stocke facilement), optimiser finement la situation pour effacer les pics de consommation est sans doute moins nécessaire.
Ce n’est pas du tout la situation de la France….
(Rappel : selon Les plus grandes villes pétrolières du Texas - ThePressFree "le Texas reste largement tributaire des énergies fossiles, le gaz restant en tête de son mix électrique début 2023 (42%, selon le gestionnaire du réseau Ercot) aux côtés du charbon (11%). Il accorde de plus en plus de place au renouvelable cependant, en particulier l’éolien (29%) et le solaire (11%)."
Diantre : même au Texas ils développent les moulins à vent et le solaire tant critiqués par al2020 !)
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#5596 18/11/2024 19h40
On a des energies fossiles en France mais on a fait un moratoire pour refuser de faire davantage d’exploration ou de nouvelles productions.
Et même sans parler de fossile, on avait tout loisir d’être totalement autonome en electricité via le nucléaire et d’obtenir les mêmes tarifs.
Nos échecs ne sont pas une fatalité, c’est l’aboutissement de choix politiques.
EDIT vous avez vu, pour des méchants bruleurs de pétrole, ils ont limite davantage de renouvelables que la Californie. Pas de miracle, ils ont développé de fortes incentives sur les capacités d’effacement. Ce n’est pas pour rien que des fermes HPC (dont bitcoin) et autres industries type semi-conducteurs s’y installent
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#5597 18/11/2024 19h46
- al2020
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@Goodbylenine : la Slovaquie n’extrait pas de gaz et a des prix inférieurs à nous (similaires à ceux d’avant 2008 en France date de l’entrée en vigueur du 3ème paquet de libéralisation de l’énergie) en ayant également une forte dose de nucléaire.
La France n’avait pas de gaz (peu voir les gisements du sud-ouest) ni de pétrole (quelques forages de ci de là) d’où notre parc nucléaire qui permettait d’avoir de l’électricité à bas prix ce que le modèle UE a tué avec le troisième paquet visant à libéraliser l’énergie mis en place en 2008. Cela a tué également notre industrie. Mais vous allez bientôt comprendre les conséquences de devenir un pays avec une industrie moribonde Goodbylenine et elles ne sont pas réjouissantes : on passe en seconde division. Un prix bas de l’énergie est fondamental pour une économie développée. Les Etats-Unis et la Chine l’ont bien compris, la France sous De Gaulle l’avait compris. J’ai assisté à la vente de nombreuses entreprises industrielles et croyez moi cela fait bizarre de voir qu’alors qu’on était égaux des américains voir meilleurs (dans les télécoms par exemple) on est passé en 2ème division.
@Kingflan: je partage votre avis. Nos échecs sont l’aboutissement de mauvais choix politiques.
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#5598 18/11/2024 20h00
- GoodbyLenine
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@all2020: Vous continuez à ne pas comprendre ce qui a déjà été répété maintes fois : le prix de détail de l’électricité (qui est largement un choix POLITIQUE, orienté par les taxes, le mode de financement du réseau et des incitations à développer le renouvelable, etc.) n’est pas le prix de gros, le prix de revient de la production. Ainsi, en France, le coût de la matière première, de l’électricité, n’est qu’environ 1/3 de ce qui figure sur la facture de détail…
(Accessoirement : pour le prix de revient de l’électricité nucléaire, il varie beaucoup selon qu’on prenne ou pas trop en compte les coûts de démembrement des installations.)
La Slovaquie est dans l’UE : donc vous illustrez bien le fait que ce ne sont pas les mécanismes mis en place par l’UE qui génèrent des prix de détails de l’électricité "plus élevés qu’avant que l’UE ne sévisse". cqfd
PS: j’ai souri de lire "alors qu’on était égaux des américains voir meilleurs (dans les télécoms par exemple)". J’ai travaillé plus d’une décennie pour un de ces leaders francais des telecoms (du développement de produits, au pilotage d’une ligne de produits, en passant par les standards internationaux) (avant de passer ensuite un peu plus d’une décennie chez des clients de ces leaders, dans des postes de direction technologique), pendant cette période fantasmée où vous pensez qu’on était meilleurs… et ce n’est pas parce qu’on vendait nos produits dans beaucoup de pays (le réseau commercial était impressionnant; les aides au financement étaient souvent un fort argument) que les produits étaient meilleurs. Et je ne vous parle pas de notre positionnement quand le mobile est arrivé… plus souvent en retard qu’en avance sur les concurrents, notamment Ericsson et Nokia, qui s’appuyaient sur des réseaux mobiles déployés bien avant. Sans oublier que ces leaders fermaient déjà des usines en France dès les années 80…
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#5599 18/11/2024 21h42
- al2020
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@Goddbylenine: Je vous répète ce que j’ai souligné "Nos échecs sont l’aboutissement de mauvais choix politiques".
Rappelons la situation antérieure. "Avant l’ouverture des marchés au début des années 2000, il n’y avait qu’une seule grille tarifairepour tout le monde, basée sur le coût de production de l’électricité en France. Cette grille se déclinait en différents tarifs selon les niveaux de consommation, la répartition de la consommation dans la journée (notamment la part de consommation aux heures de forte tension, dites « heures pleines ») et la capacité de baisser la consommation certains jours (option Tempo). On se moquait totalement du prix du gaz des centrales allemandes ou des impératifs de l’UE en terme de pourcentage obligatoire d’éolien ou de solaire. C’était donc bien possible c’est un choix politique. Les prix étaient plus ou moins figés autour de 0,10 euro du kWh.
Si vous êtes plus malin que Proglio, Prigent ou Marcel Boiteux qui remettent en cause la politique de l’UE et la direction suivie par nos politiques sur le marché de l’énergie. Soit. Candidatez à la direction d’EDF pour apporter vos lumières. Malheureusement pour vous ces hommes ont des CV remarquables et leurs idées portent de plus en plus.
Seuls les résultats comptent: la politique menée par ceux que vous admirez est désastreuse à tout égard sur le marché de l’électricité tant pour les entreprises que pour les particuliers. Désastreuse et SCANDALEUSE dans ce domaine comme dans bien d’autres. L’Espagne et le Portugal (choix politiques ) ont demandé des exceptions au marché et s’en portent très bien.
Cela signifie un retour au tarif régulé pour les particuliers et les PME, ainsi qu’aux contrats long terme pour les ETI et les grands groupes avec des tarifs alignés sur les coûts de production français.
Je conseille à tous les lecteurs de lire cet excellent article : pourquoi la France peut et doit s’émanciper du marché européen de l’énergie ou celui-ci "Osons sortir du marché européen": "Le crime d’EDF d’avant 2007 est d’avoir été trop bon marché (2) ; circonstances aggravantes, avoir obtenu ce résultat sans la moindre subvention de l’État, malgré tout ce qu’on raconte pour sauver les apparences (3). Nationalisée certes, l’entreprise EDF n’en était pas moins une entreprise au sens plein du terme, avec ses comptes et ses résultats vérifiés par expert comptable. Et l’énorme programme nucléaire que ses concurrents lui envient encore (4), c’est par emprunt ou autofinancement qu’elle l’a financé, sans que l’État français – donc le contribuable – y ait mis un sou".
Quand on comprend le scandale européen sur l’énergie on comprend le problème massif que pose l’UE à la France. On ne résoudra pas le problème de la compétitivité de l’économie française sans remise en cause de ce modèle. C’est la réforme des réformes.
Quant aux Télécoms quand on gagne des parts de marché aux américains cela s’appelle être meilleur oui, largement sur certains produits. La technologie française était alors exemplaire je maintiens.
Ne réformez rien et restez dans votre monde parfait de l’UE mais permettez que tout le monde et sans doute bientôt la majorité, vu l’état de l’économie, ne pensent pas comme vous. Si l’Etat français était une entreprise cela ferait bien longtemps que ses dirigeants auraient été remerciés et peut-être poursuivis tant les intérêts qu’ils poursuivent semblent éloignés de ceux du peuple français dans de nombreux domaines. Le délit de haute trahison n’a pas été supprimé pour rien. Mais comme aux Etats-Unis, beaucoup comprennent désormais que le déclin du pays n’est pas inéluctable si l’on met les bonnes personnes au pouvoir. Les Etats-Unis vont montrer la voie tant dans le domaine de l’énergie (énergie abondante et peu chère, sans les règles stupides de l’UERSS) que dans celui du leadership politique. A noter d’ailleurs l’excellence de nos médias qui comme la Pravda à son époque annonçaient tous la défaite de Trump et l’excellence de son opposante…Avec quel succès! La France est aujourd’hui le pays de la pensée unique et ce n’est pas un gage de réussite. Je respecte vos idées: rester dans le marché UE de l’énergie, respectez les miennes: sortir, vite avant la faillite qui pointe!
Et méditez le slogan d’Apple: THINK DIFFERENT.
Dernière modification par al2020 (18/11/2024 22h32)
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#5600 18/11/2024 22h32
- Yumeria
- Membre (2020)
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En attendant, le gouvernement tout à sa tâche de trouver des économies, vient d’en trouver une nouvelle qui va faire plaisir :
Le taux de remboursement des médicaments «baissera de 5%», annonce la ministre de la Santé
Maintenant on sera moins remboursé pour les médicaments, c’est pas de bol.
Moi perso j’adore tout de même ce pays où les personnes cotisants pour recevoir des prestations sont moins bien indemnisés que les personnes ne cotisant pas. Pour paraphraser un blog que je lis régulièrement, je n’ai aucun doute que tout va bien se terminer.
D’ailleurs je suis tombé d’accord avec JLM récemment :
« Le gouvernement de Michel Barnier va tomber entre le 15 et le 21 décembre » : le pronostic de Jean-Luc Mélenchon - Valeurs actuelles
Je ne vois décemment pas comment le NFP et le RN pourraient faire pour ne pas voter la censure ( pour des raisons différentes mais voilà).
Pour un vieux roublard de la politique, je trouve surtout que Barnier a choisi de ne pas choisir ( comme beaucoup de gouvernement avant lui il n’est pas précurseur dans le domaine) mais sans vraiment prendre conscience totalement de la hausse du risque de faillite ( ça reste un risque pas une certitude) et de la baisse de la cohésion sociale et du consentement à l’impôt ( un cocktail détonnant).
A titre personnel, je suis devenu hyper sélectif sur mes titres en PEA, et je suis encore pas très serein.
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