Comment boire une eau saine et économique ?

Mis à part le gout, pensez-vous réellement qu’il peut y avoir des GRANDES différences de qualité selon les régions ?

Il semble qu’il y  ait des différences ponctuelles oui, en fonction du niveau des nappes et des accidents de pollutions spécifiques qui peuvent faire varier la qualité. Au delà de ça, la roche mère est sans conteste un élément important par rapport à la dureté et la composition chimique de l’eau.

Ma compagne vient de se faire offrir à Noël un "nouveau" type de carafe lowtech, me disant que le projet est top etc

Ecofiltro Europe: Des filtres à eau de qualité, sans plastique, pour un développement durable - Ecofiltro Europe SL

Ce n’est pas donné, le filtre est censé faire deux ans (je trouve étrange de parler en temps et non en litres… a minima de donner un temps pour un volume quotidien)

J’ai fait quelques recherches et pas grand chose à dire, j’ai juste du mal à savoir si les analyses réalisées en laboratoire sont réellement indépendantes. A priori elles le sont…

L’eau en tout cas n’a pas de goût.

C’est un sujet terriblement polémique que vous abordez. Heureusement, vous vous situez du "bon" côté. Je vais donc me charger du mauvais

Balance a écrit :

- ne plus consommer d’eau en contact avec du plastique (perturbateur endocrinien etc…)

C’est votre argument le plus cocasse.

Rhône : des pesticides et des perturbateurs endocriniens ignorés dans l’eau du robinet, selon UFC Que choisir

Vous remplacez les microparticules plastiques par toutes sortes de substances pharmaceutiques ou industrielles. Les français sont gros consommateurs d’antidépresseurs et de pilules contraceptives. Par ailleurs, j’espère que vous ne portez pas de vêtements en matières synthétiques :

Ces vêtements qui tuent…

Balance a écrit :

- corvée d’aller au supermarché
- corvée de devoir les porter, surtout en immeuble
- réduction des déchets, donc des aller-retour en moins pour aller jeter ses déchets

Ce sont des arguments beaucoup plus recevables, toutefois ils portent plus sur une logistique objectivement stupide que sur la consommation en elle-même. On pourrait développer le même argument sur le gaz russe qui fait le tour du monde avant d’être importé en Europe sous forme de GNL au lieu de passer par le gazoduc prévu à cet effet. Plus sérieusement, il est tout à fait possible d’acheter son eau de table en gros et en bouteilles de verre consignées - c’est ce que je fais. Cela fait un peu de manutention à chaque livraison, mais comme le dit le site Manger Bouger, "L’activité physique est une composante essentielle du maintien de la santé. Elle participe à notre bien-être au quotidien, nous aide à garder le moral et améliore la qualité de notre sommeil." - et c’est moins cher, et plus efficace.

Balance a écrit :

- écologique

Je bois de la Plancoët en bouteille de verre consignée, c’est du "circuit court".

Balance a écrit :

- économiser la dépense

C’est bien là votre argument le plus probant, il est absolument indiscutable : l’eau du robinet est gratuite. C’est en cela que je rejoins les fanatiques de l’eau du robinet, c’est une vraie avancée sanitaire pour les classes populaires.

EDIT:

Balance a écrit :

En revanche la croyance dans l’eau minérale qui fait du bien

Une eau trop minéralisée fait inutilement travailler les reins, c’est contre-productif. Si vous consommez de l’eau en bouteille, choisissez-en une qui ne dépasse pas 200mg de résidu sec, idéalement légèrement acide.

@Balance : C’est 95 centimes TTC la bouteille de 1L avec la consigne (0,35€), par caisses de 12. J’ai en effet une grande cave, et dans ma nouvelle RP un bon espace de stockage. Toutefois, un particulier dans un petit espace peut malgré tout optimiser sa logistique, achetez par exemple une douzaine de packs d’eau classiques sur le site d’Intermarché avec livraison gratuite. Il n’y a pas de raison d’acheter des consommables non-périssables en petite quantité chaque semaine au supermarché du coin, achetez en gros en utilisant des promotions ou des coupons et stockez. Si vous avez des commerces de bouche de qualité accessibles à pied ou un bon marché, vous pouvez ainsi acheter le frais à pied et faire livrer les consommables encombrants (détergents, produits d’hygiène, etc …) en payant moins cher au final.

A ma connaissance et en France, l’eau du robinet et les eaux embouteillées (minérales comme de source) partagent un point commun (et essentiel) : il s’agit d’eaux potables, c’est à dire adaptées à la consommation humaine.

Sur le prix et l’empreinte carbone, la supériorité des unes sur les autres est évidente.

Sur le confort psychologique : sans doute avantage aux bouteilles (certains se sentent mieux ainsi, ce qui ne se discute pas).

Sur le goût, pas d’avis.

Sur le reste on peut lire et relire ce billet (qui sur le fond est parfaitement adaptée au sujet de la file, comme à d’autres) : la peur de tout.

Dernière modification par carignan99 (04/01/2025 20h16)

Pour ceux qui ironisent sur le danger du plastique, de plus en plus d’études montrent une contamination significative de l’eau par les bouteilles ou des aliments par les contenants en plastique (Tupperware, etc..).
Ci-joint un article d’UFC que choisir Eaux en bouteilles aux arômes de micro plastiques
Il n’est pas sûr que les filtres en plastique soient la panacée par conséquent.
Pour ceux dont l’eau du robinet n’est pas d’excellente qualité la solution de Doubletrouble semble à la fois safe et peu onéreuse (même si l’argument de la contamination par le plastique lui semblait cocasse).

@Alaric13 : Non, je suis bien au fait des études relatives aux microplastiques (certaines particules peuvent même passer la barrière hémato-encéphalique et pourraient avoir un lien avec certaines formes de démences : Démence et micro-pollution plastique sont peut-être liées | France Culture ), mais l’argument formulé tel quel revient à aller de Charybde en Scylla : vous n’êtes absolument pas certain de la teneur en microplastique de votre eau du robinet, et vous ajoutez la possibilité d’autres pollutions. Par ailleurs, si vous vous souciez des microplastiques, l’eau n’en est qu’une source parmi d’autres, ils sont présents dans l’air, dans votre alimentation si vous consommez des plats préparés (y compris type Deliveroo), vous en absorbez par la peau si vous portez des vêtements en fibres synthétiques, etc …

D’où la cocasserie. Si vous désirez minimiser votre exposition aux microplastiques, il ne suffit pas de boire de l’eau du robinet à la place d’eau en bouteille, loin s’en faut.

Au passage, pour ceux qui veulent tenter le verre consigné, personnellement je passe actuellement par la société Cozigou en m’arrangeant avec le propriétaire de la brasserie au pied de mon immeuble, mais le service Drink Dong - La consigne sonne à votre porte ! est accessible aux particuliers et je pense l’utiliser lorsque j’aurais emménagé dans ma nouvelle RP.’

@carignan99 : Nous avions déjà évoqué le sujet brûlant de l’eau du robinet vs l’eau en bouteille dans ma file de présentation, et vous aviez la même approche "ce n’est pas la petite bête qui va manger la grosse". Je tiens à préciser que je ne vise pas une pureté innatteignable, mais simplement minimiser l’incertitude. Ce n’est pas non plus une obsession, nous utilisons l’eau du robinet pour faire cuire du riz ou des pâtes. Grossièrement, si l’on a la possibilité de consommer une eau qui n’est pas polluée par des molécules pharmaceutiques et de s’habiller avec des fibres naturelles (ce n’est pas non plus suffisant, les procédés industriels peuvent l’imprégner de toutes sortes de cochonneries), on minimise peut-être l’exposition à des substances nocives tout en améliorant son confort. C’est gagnant/gagnant.

Dernière modification par doubletrouble (05/01/2025 09h51)

@Balance : Nos ancêtres prenaient l’eau au puits ou à la fontaine du village (ou bien se faisaient livrer par le porteur d’eau, un de ces métiers qui ont disparu, comme laitier), et buvaient du vin (« le vin est la plus saine et la plus hygiénique des boissons » dixit Louis Pasteur - surtout en ville*). L’eau potable directement au robinet n’est devenue vraiment généralisée que dans les années 1950 en France.

* Les égouts de Paris au XIXe siècle : l’enfer vaincu et l’utopie dépassée - Persée

doubletrouble a écrit :

@Balance : Nos ancêtres prenaient l’eau au puits ou à la fontaine du village (ou bien se faisaient livrer par le porteur d’eau, un de ces métiers qui ont disparu, comme laitier), et buvaient du vin (« le vin est la plus saine et la plus hygiénique des boissons » dixit Louis Pasteur - surtout en ville*). L’eau potable directement au robinet n’est devenue vraiment généralisée que dans les années 1950 en France.

* Les égouts de Paris au XIXe siècle : l’enfer vaincu et l’utopie dépassée - Persée

En complément, voir notamment
? Un verre de vin pour les écoliers ? - YouTube
La consommation de vin, de bière, d’hydromel ou de cidre (à compléter) à permis d’éviter durant plusieurs siècles les nombreuses maladies liées à l’absorption d’eau contaminée.

Pour le moment, j’en reste à l’eau directement du robinet, que je laisse reposer dans une bouteille en verre au frigo.

Depuis notre déménagement en Bretagne, et après étude (assez) attentive des relevés de la qualité de l’eau dans le secteur (hauts niveau de chlore dû à la présence d’E-coli et autres bactéries + hauts niveaux de nitrates ~25mg/L), j’ai regardé ce qu’il se trouvait de mieux en qualité de filtres.

Après avoir regardé du côté des osmoseurs (qui retirent l’ensemble des minéraux et ont un coût élevé), j’ai contacté cette asso (https://www.facebook.com/ozonleausaine/) qui m’a aiguillé vers les filtres Berkey et Doulton.

Berkey semble ne plus commercialiser et après moulte recherche pour trouver les filtres par gravité les plus efficaces pour les nitrates, j’ai acheté et utilise depuis décembre les filtres FTO+ de coldstream (UK):
https://www.coldstreamfilters.fr/qui-y- … votre-eau/
MP si vous êtes intéressés par l’achat chez PureFilters (5% de parrainage)

Si quelqu’un connait un labo pas cher qui pourrait me faire une étude détaillée de la qualité de l’eau avant et après filtrage (dans 5 mois juste avant de remplacer mes 2 FTO+), je suis preneur

On se faisait quand même beaucoup moins de soucis pour les µg de polluants dans l’eau à l’époque pas si lointaine (quand je faisais mes études de chimie en 1960/63…) des méthodes d’analyse qui ne permettaient pas de descendre sous le mg/l….