Accès aux marchés boursiers étrangers : ADR, GDR, et impact des sanctions contre la Russie
Cette discussion, initiée par koldoun, porte initialement sur l'accès aux actions de sociétés russes et chinoises, et plus largement étrangères, via les marchés US, BEL, FRA et NED. Les membres s'interrogent sur l'existence d'une liste exhaustive de ces actions accessibles. ZeBonder introduit le concept des ADR (American Depositary Receipt), permettant d'acheter des actions étrangères sur le marché américain. kmo souligne que les brokers n'offrent souvent qu'un accès limité aux titres américains, notamment ceux traités Over The Counter (OTC), et met en garde contre les frais prélevés sur les dividendes par les banques gérant les ADR. ThomasAurlant recommande de privilégier la place boursière d'origine pour limiter ces frais, et suggère de regrouper les achats pour minimiser leur impact relatif.
La discussion s'oriente ensuite vers les alternatives aux ADR, notamment l'ouverture d'un compte chez un courtier offrant un accès plus large aux marchés internationaux, comme Interactive Brokers (IB). ZeBonder et Izire mentionnent Lynx, qui s'appuie sur la technologie d'IB, comme une option potentielle pour les investisseurs n'ayant pas les 100 000 $ requis pour éviter les frais minimums chez IB. SerialTrader précise que la City de Londres est un point d'accès privilégié pour les actions russes (via des GDR ou des cotations directes) et que le NYSE et le Nasdaq offrent de nombreuses ADR de grandes capitalisations chinoises, tout en mettant en garde contre les risques liés aux "reverse takeovers".
La discussion revient, plusieurs années plus tard, sur le cas spécifique de Gazprom, avec Frenchman qui s'interroge sur l'intérêt d'acheter des actions directement à Moscou via Lynx. Liberty84 souligne les frais de transaction et de change associés à cette option, et suggère de considérer Gazprom Neft, filiale de Gazprom, pour un meilleur rendement. Scipion8 apporte un éclairage juridique sur les sanctions européennes adoptées en 2014 suite à l'annexion de la Crimée, qui limitent l'accès aux marchés de capitaux européens pour certaines entreprises russes, notamment des banques, mais pas Gazprom elle-même. mc67 partage une expérience négative avec Boursedirect, qui a interdit la transaction de titres Gazprom, invoquant un "risque investitionnel". Deneb rapporte des expériences similaires avec d'autres courtiers, soulignant la complexité et l'hétérogénéité des restrictions.
La discussion s'élargit en 2022, dans le contexte de l'invasion de l'Ukraine, aux risques de retrait de cote et d'expropriation des ADR de valeurs russes. emilienlar et sissi expriment leurs inquiétudes et envisagent de liquider leurs positions ou de les transférer à Moscou. bajb choisit de réduire son exposition en vendant Sberbank. chrispra s'interroge sur la rentabilité des ADR en cas de retrait de cote, soulignant que les émetteurs (comme JPMorgan pour Sberbank) restent propriétaires des actions sous-jacentes. Plusieurs membres, dont doubletrouble, arkamoon et Sphos, partagent des messages de leurs courtiers (Saxo Banque, Degiro) limitant ou interdisant les transactions sur les valeurs russes. La discussion se poursuit sur les conséquences potentielles des sanctions, y compris la déconnexion de SWIFT, la chute du rouble, et les restrictions imposées par les places boursières. gravel, Oblible et doubletrouble discutent des opportunités et des risques liés au short selling d'ETF russes. La discussion se termine en 2023 et début 2024 avec des échanges sur les difficultés rencontrées pour négocier ou transférer les actions Polymetal, et sur la liquidation des ETF russes comme PRUS.
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