J’aurais aimé faire une belle réponse, mais je n’ai pas été capable de proprement synthétiser la réponse. Alors je partage ce que j’ai vaguement compris, dans un texte assez brouillon.
Pour ponderer ses lignes, il est possible de distinguer aux moins deux stratégies différentes : buy and hold & arbitrage risqué. Chacune amène a sa propre méthode de pondération. Je n’ai pas encore compris comment combiner les deux : pondérer avec une dose de conviction dans ses choix de buy and hold. Surtout qu’à long terme, sans arbitrage (vente et achat au fil du temps), je n’ai pas compris comment on pouvait espérer surperformer le marché.
1 - Buy and hold
L’idee ici est de beneficier des ~5-6% de rendement moyen qu offre le marche, tout en minimisant la volatilite (le yo-yo) du portefeuille. A long terme (>15 ans), on a toute les chances de gagner, donc on a interet a arbitrer 100% de son portefeuille sur les actions. Sauf si on a un risque d avoir besoin des fonds dans 5 ans. Dans ce cas, j’ai compris que la méthode de la théorie moderne du portefeuille (Markovitz) marche pas trop mal et aide bien pour savoir ce que l’on fait. Pour commencer par la fin, voilà ce qu’il me semble utile d’avoir à l’esprit quand on est soucieux du poids des lignes d’un portefeuille action :
L’effet de la diversification, Verimmen
L’idée derrière ça est de penser la rentabilité R du titre i ou temps t (R_i,t) selon :
(voir ici)
αi is called the asset’s alpha (abnormal return)
βi(RM,t – Rf) is a nondiversifiable or systematic risk
εi,t is the non-systematic or diversifiable, non-market or idiosyncratic risk.
et le risque (=variance= σ^2) selon (pour le titre i appartenant au marche M) :
σ(R_i)^2 = β_i^2 * σ(R_M) ^2 + σ(ε_i)^2
Si ce modèle est critiqué, il me semble quand même qu’il décrit plutot efficacement le problème.
Il explique que si l’on veut diversifier le risque spécifique à chaque titre (σ(ε_i)), des dizaines de titres sont nécessaires.
Aussi, il explique que si l’on veut pondérer les titres entre eux, on doit considérer leur beta et leur volatilité specifique. Si on équipondère deux titres, un de β_1 = 0.3 et l’autre de β_2 = 2, la volatilité du tout sera dominée par celle du titre 2 (β_total^2= (0.5β_1)^2+(0.5β_2)^2=(1.01)^2~(0.5β_2)^2).
De meme pour les volatilités spécifiques (supposées elles décorrelées), sauf qu’au lieu d’être parfaitement corrélées entre elles, elles sont supposées être parfaitement décorrellées entre elles. Du coup, en supposant que σ(ε_2) = 4 * σ(ε_1), je choisis les poids a1 et a2 de titres 1 et 2 tel que
a2 σ(ε_2) = a1 σ(ε_1)
d’ou a2 = a1 / 4
Ainsi
σ(1/5 R_1 + 4/5 R_1)^2 = (β_total)^2 * σ(R_M) ^2 + [ (4/5 σ(ε_1))^2 + (1/5 σ(ε_2))^2 ]
Le truc bien du risque specifique par rapport au risque de marche, c est qu il est diversifiable : en prennant beaucoup de titres (des 10aines) on peut l’annuler, comme le montre le graph ci dessus.
Il m est qualitativement intuitif que si je ne sous pondere pas les titres risques, leur risque tendront a dominer le portefeuille. Quantitativement, j ai l impression qu il faut ponderer inversement proportionnellement le poids du ligne par rapport a sa volatilite σ (de marche ou specifique), sans quoi cette ligne peut dominer ou etre domine par les autres. Autrement dit, les petites lignes (relativement a leur rentabilite/risque) ne servent a rien, tant pour apporter de la rentabilite, que pour diversifier le risque. J ai en ce moment ~1% d or, ca sert juste a rien, quantitativement comme qualitativement.
Faut-il choisir les ponderations pil poil ?
Non, ca pardonne pas mal : leur pouvoir diversificateur reste assez efficace meme si on ne respecte pas la regle ci-dessus (je dirais) a 30-40% pres. Voir le shema ci dessous
Par exemple, sur 10 ans (lors des 20 dernieres années) :
Titre 1 : Actions Francaises : TRI = 11.2% ; volatilite = 24%
Titre 2 : Or : TRI = 7.4% ; volatilite = 15%
Ici, le meilleur rapport rendement/volatilite est pour 62% d’or (=24/(24+15)) et 38% d actions, mais l optimum pardonne : 50%-50% marche bien aussi (chaque point une fraction de 10%).
J’ai ici la flemme (au benefice d’ecrire la 2eme partie) d estimer le risque de marche avec des donnes sur yahoo finance par rapport au risque specifique, et ce n est pas dit dans le vernimmen. Il me faudrait juste calculer la variance du cac, et la variance de deux ou trois actions (a beta et volatilite tres differentes) et de les comparer, mais c est bien 1 heure de manip informatique. Ca sera domage de se soucier du risque specifique s il etait negligeable. Je ferais ce petit calcul bientot.
2 - Arbitrage risqué
Arbitrage (non risque)
J ai l’impression d’en presentir les joies depuis que j ai lu fortune s formula de poundstone. L idee est que si l’on detecte un erreur de prix, et qu on est sur a 100% de cette erreur, on devrait l’arbitrer avec 100% de son portefeuille. Un premier example est celui d un titre cote a deux prix differents sur deux bourses. L arbitrage de l achat/vente entre les deux bourses est quasi certain. Bilan, ca vaut le coup de s endetter au maximum pour acheter le maximum de titres disponibles possibles. Ponderation = 100%. Un deuxieme exemple, donne dans le livre est celui de l existence ephemere d obligations convertibles cotees au prix de l obligation usuelle. Bilan, en etant short long comme il faut (je suis pas au point sur les positions courtes), on peut aussi miser 100% de son portefeuille sans prendre de risque.
Arbitrage risqué
C est le cas d un arbitrage ou l’on est pas sur a 100% du résultat. Le jeu est rentable, mais on est pas sûr de gagner à tous les coups. L’exemple que je comprend est celui du pile ou face, ou la piece est pipée de sorte qu’elle tombe 51% pile, et 49% face. Donc, le jeu est favorable, c’est un bon arbitrage. Ceci dit, il y a un problème, la ruine du joueur (tout perdre a un jeu pourtant favorable).
Ceci ce produit parce que l on mise une mise fixe a chaque fois (dans le graph, la mise est de 1 et la valeur initiale du portefeuille de 10). on mise trop gros. Du coup, on est dans la situation un peu conne ou on perd a un jeu favorable (avec tout de même 67% de chance de perdre à un jeu où l’on gagne 51% du temps).
Une solution est de miser petit :
http://demonstrations.wolfram.com/TheGamblersRuin/
La solution, la meilleure solution, est de miser le critere de kelly. On ne mise pas une mise fixe pas une faction de son portefeuille, ce qui est tout de même plutot naturel. De plus, et c’est ce qui est tres fort, la fraction de kelly optimise les gains tout en ayant une chance nulle de tout perdre. Elle ne mise ni trop petit pour gagner significativement, ni trop gros pour eviter de tout perdre (pour sûr). Malheureusement, je n’ai pas encore assez bien compris, pour pouvoir l’expliquer, et même l’utiliser moi même dans un cas plus compliqué que celui de pile ou face.
Dernière modification par kikinou (23/06/2013 18h09)