#1 13/10/2013 18h35
- LePetitPeredesPeuples
- Membre (2012)
- Réputation : 8
Voici plusieurs mois que j’envisage d’ouvrir cette discussion.
De plus en plus souvent en effet je retrouve les deux mêmes idées dans la presse économique, cette redondance doit signifier quelque chose à mon avis !
Quelles sont ces deux idées :
1- L’existence grandissante de ménages "riches"
Il ne se passe pas une semaine sans que l’on nous rappelle qu’il y a 250 milliards sur les seuls carnets de dépôt en Belgique, largement de quoi rembourser notre dette. En outre on voit fleurir sans arrêt telle ou telle étude statistique sur le patrimoine des ménages, avec son classement par pays, où la Belgique et la France figurent d’ailleurs en bonne place. La conclusion de ces études est souvent que cette richesse, si elle est appréciable en moyenne, n’en est pas moins très mal répartie, et ce de plus en plus ; ce qui débouche de facto à dénoncer cette "injustice sociale".
Dernièrement, on a beaucoup parlé de l’étude de T Piketty : "Les rentiers sont de retour". Cette étude prétend notamment qu’il y a des plus en plus de successions en France de 800.000 à 1 million d’euros, avec les rendements obtenus et la diminution du nombre d’enfants, cela va provoquer une concentration de plus en plus marquée de la richesse. Cela veut dire également que les revenus du patrimoine augmentent au détriment des revenus du travail (qui eux sont surtaxés comme on le sait).
Cette étude indique qu’une redistribution est nécessaire au travers d’un impôt sur le capital.
2- La situation intenable à terme des dettes publiques.
L’augmentation de l’endettement des pays européens relativement au PIB durant cette décennie est pour le moins inquiétante. Cela ne concerne pas que les pays du sud. Ajoutant à cela la problématique des pensions, de la désindustrialisation, du vieillissement et j’en passe, il y a réellement de quoi s’inquiéter. Pas besoin de longs commentaires sur ce point.
Les deux points évoqués ici vont évidemment dans le même sens : ce sera presque une raison d’Etat à un moment donné que de reprendre cet argent si mal réparti pour combler les dettes des pays. Ceci aura pour effet d’une part de redonner un avenir à nos jeunesses qui n’ont pas à pâtir des erreurs de leurs aînés, et d’autre part à réparer une injustice en redistribuant à la collectivité.
Je vois cette idée s’insinuer de plus en profond dans les esprits, dans la culture, et je pense que cela se produira. De toute façon ces arguments sont pertinents au moins en partie. Il y va un peu comme de la nuisance de la cigarette ou de la nécessité de davantage de répression routière. Cela deviendra presque pareil.
La question que je pose est de savoir quels actifs à votre avis seraient le moins touchés par l’effet dévastateur de ces mesures futures.
Le panel de ces mesures qui me viennent à l’esprit :
- confiscation d’une partie des dépôts bancaires.
- affectation d’office d’une partie des assurances vie, assurance groupe, au budget des pensions, pour ceux qui détiennent de gros montants (une banque de donnée est actuellement mise en place en Belgique)
- défaut organisé sur les obligations bancaires
- impôt sur la fortune exceptionnel
- illégitimité de l’héritage, ce n’est pas fou, on l’a vu dans la discussion sur ce forum
- limitation dans le temps du droit de propriété (ce qui est quand même une vue de l’esprit !)
Mots-clés : dette publique, impôts
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