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#1 15/10/2013 11h26

Kiceca
Invité

Par Jean-Marc Vittori

Pour guérir d’un excès de dettes, un endettement encore plus grand est une impasse. Des économistes cherchent d’autres solutions, qui passent par l’impôt ou le défaut. Dans les deux cas, l’épargnant est le perdant.

Le lien vers la Chronique de Jean Marc Vittori des Echos.

Pas de sortie de crise sans euthanasie des rentiers

Mots-clés : dette, epargnant

 

#2 15/10/2013 11h37

Exclu définitivement
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le gros problème, c’est que même un prélèvement de 10 ou 20% des actifs financiers serait très insuffisant pour ramener la dette à des niveaux raisonnables.

Si les français ont environ 3000 Mds d’Euros d’actifs financiers nets et qu’on leur confisque 20%, cela fait 600 Mds.  La dette publique officielle est proche de 2000 Mds et la dette réelle sans doute de 3000 Mds ou plus (en ramenant les hors-bilans à ce jour et les ajoutant à la dette officielle).

Donc 3000 Mds moins les 600 Mds confisqués, cela ferait 2400 Mds, soit encore une belle dette nette par tête de pipe!

Je suis loin de prôner une confiscation mais, à mon sens, cela ne suffirait absolument pas dans un contexte français de croissance nulle (voire négative par habitant).  Il faut couper les dépenses, et, en France, il y a matière à couper.  Maintenant, c’est le courage qui manque.

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#3 15/10/2013 11h43

Exclu définitivement
Réputation :   88  

Le lien ci-dessous a le patrimoine financier des français.  J’ai arrondi actifs financiers - passifs financiers pour obtenir 3000 Mds d’actifs financiers environ.

Le patrimoine des Français - la finance pour tous

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#4 15/10/2013 11h51

Kiceca
Invité

L’heure des choix douloureux approche… La solution d’une monétisation progressive de la dette à ma préférence même si elle n’est pas sans inconvéniant.

En quoi consiste la monétisation de la dette publique ?

En quoi consiste la monétisation de la dette publique ? | Contrepoints

Dernière modification par Kiceca (15/10/2013 12h20)

 

#5 15/10/2013 14h55

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Comme l’écrit JM.Vittori, pour résorber cet excès de dettes il y a la croissance, l’inflation, la rigueur, ou le défaut. Je ne sais pas dans quelle catégorie il inclut les hausses/créations de taxes/impôts (rigueur ou défaut sans doute, selon ce qu’elles concernent). Il peut aussi y avoir une combinaison de ces solutions, et il n’est pas forcément nécessaire de procéder brutalement (l’excès de dette peut être résorbé durant une longue période).

On peut peut-être imaginer d’autres "solutions" :
- trouver de nouveau prêteurs (c’est ce que les USA ont jusqu’à présent toujours réussi à faire, la Chine et les autres pays émergents ou pétroliers ayant été très friands de dette US), mais on semble aussi arrivé un peu aux limites à ce niveau.
- transférer la dettes des Etats aux citoyens (une forme de "rigueur" ou de "défaut" ?) (mais ce serait d’une manière ou d’une autre des taxes/impôts, et à ce niveau aussi il y a trop plein).
- monétiser (une forme de "défaut") (l’état se crée 2000 Mds€, et rembourse ses dettes avec), mais c’est déjà contraire aux traités européens, et ça aurait sans doute des conséquences sur l’inflation, sur le cours de notre monnaie, sur la confiance et les taux auxquels des prêteur accepteraient de prêter à l’avenir… 
  - dépenser moins (si, c’est possible ! même si ça sera difficile que ça suffise).

Un "prélèvement de X% du patrimoine" n’est pas facile à mettre en oeuvre (surtout dans un monde ouvert) (ou devrait donner lieu à une compensation, à l’ouverture d’un droit), mais pourrait avoir lieu seulement lors des successions. Certes, ceci différerait la résorption nominale des dettes, et si X n’était pas progressif (genre "flat tax sur les successions") générerait un débat sur le fait qu’on ferait payer les plus pauvres (mais de toute manière ils devront aussi payer une partie), et pourrait interférer avec les impôts sur les donations, sans oublier tous les arguments (parfois enflammés) cités dans cette discussion sur ce forum.

Dernière modification par GoodbyLenine (15/10/2013 23h24)


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1    #6 15/10/2013 18h54

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Le vrai risque est d’euthanasier les rentiers du système légal = retraités.

Pour les autres rentiers, il faudra faire comme pendant la période active en s’adaptant et en optimisant. 

Je maintiens toujours que le droit à l’héritage est une liberté fondamentale de l’homme et que tout système de répartition obligatoire serait une utopie.


«Voir c’est savoir, vouloir c’est pouvoir, oser c’est avoir. »Alfred De MUSSET

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#7 15/10/2013 21h11

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GoodbyLenine a écrit :

Un "prélèvement de X% du patrimoine" n’est pas facile à mettre en oeuvre (surtout dans un monde ouvert)

On aborde ici les limites d’ordre économique de cette méthode, et c’est un point essentiel. Et également : quelle faisabilité politique et juridique? (par rapport à la gouvernance et au droit européens, sans même parler du droit international, vu que certains créanciers sont extra-communautaires).

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#8 20/10/2013 00h30

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marcopolo a écrit :

Il faut couper les dépenses, et, en France, il y a matière à couper.  Maintenant, c’est le courage qui manque.

Il y faut autant de courage que pour se taper sur la tête avec un marteau pour réduire une fracture du crane. (ce n’est pas de moi, je l’ai entendu à la radio et ca me semble une image pertinente).

Vittori_CITATION a écrit :

Le troisième moyen est la rigueur. On se serre la ceinture pour rembourser. Mais, à trop serrer, on risque l’étouffement, comme l’a montré l’histoire de l’Europe ces trois dernières années.

Il semble que Vittori assimile rigueur à réduction des dépenses (bof). Néanmoins il est obligé de constater que cette "rigueur" a fait exploser la dette de certain pays.

Concrètement, si la croissance est un bon moyen pour réduire la dette, la récession par la réduction des dépenses publiques est le meilleur pour l’augmenter.

Il n’y a pas LA solution mais une combinaison de solution que l’Union Européenne interdit.
1-La monétisation qui est d’autant plus "faisable" que l’on peut se cacher derrière les USA qui la pratique.
2-L’augmentation de l’IS (de tous les pays de l’UE avec quasi-égalisation (fourchette)) jusqu’à un niveau qui soit optimum par rapport à la concurrence internationale pour que la balance des transactions courantes ne soit ni positive (effet récessif) ni négative.
3-La croissance par la réduction des inégalités car l’augmentation des revenus des classes très aisées a conduit à un détournement des moyens financiers hors de l’économie réelle ( hausse des prix surréaliste dans les ventes aux enchères de tableaux ect) alors que l’augmentation des revenus des classes populaires a un impacts rapide sur l’économie (passage du beurre ou confiture à beurre et confiture sur la tartine) (c’est l’origine de la crise des subprimes, des travailleurs moyennement/normalement qualifiés qui n’avait pas des salaires suffisants pour se payer un logement.)
Il faut donc un SMIC Européen modulo le niveau de chaque pays et, comme en Suisse,  un plafond sur certains revenus.

Tout cela est totalement impossible dans une UE dominée par l’Allemagne avec une France sans dirigeant réel (qui fasse des choix, pas des synthèses)


L'ombre du zèbre n'a pas de rayure.

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#9 20/10/2013 13h02

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@YIHK

j’ai bien aimé l’image du marteau….mais ne la partage guère.
En fait, depuis quelques mois je lis les chroniques de C. Gave (Institut des Libertés) et j’apprécie l’effort pédagogique qu’il déploie. Je ne suis pas toujours en phase, mais trouve l’initiative généreuse et j’apprends des choses.

J’en ai retenu au moins une: l’augmentation des dépenses publiques "à la française" (c’est à dire pour claquer du fric dans des dépenses courantes, pas pour investir…) nous entraine à une perte très probable. Par ailleurs cette augmentation de la dépense agit en trompe l’oeil,  car génère une augmentation du PIB qui est basée sur de la dette et non de la valeur créée: le PIB "looks good" mais c’est du vent. Alors oui, en France il faudra un mouvement de retrait sur la dépense publique, qui sera d’autant plus violent qu’on tarde à le faire. A court terme ce sera récessif, mais à moyen/long terme (on parle de 2 ans de purge je crois) cela devrait être bénéfique.

Un SMIC européen? pourquoi pas….mais je ne suis pas convaincu que dans notre environnement "mondialisé" cela ait encore du sens. Le succès éclatant de la politique fiscalo-économico française, va avoir un peu de mal à persuader les autres pays européens qui restent plus fringants (Allemagne et certains autres de l’Europe du Nord) de nous imiter !

Quelqu’un a dit plus haut qu’il fallait du courage aux politiques; à mon sens les nôtres en manquent, ou du moins, pensent que leur ré-election est plus importante que le futur du pays…on a les dirigeants qu’on mérite !
C’est là où on peut se rejoindre yihk (pas forcément pour les mêmes raisons…): notre François H national va avoir de plus en plus de mal à faire sérieux, face aux autres dirigeants. Du temps de Sarko 1er, il y avait le clown Berlusconi, donc on pouvait faire ce qu’on voulait il y avait pire que soi; désormais, il faut un minimum d’idées à mettre en avant, pour ne pas se retrouver avec le bonnet d’âne !

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#10 20/10/2013 14h32

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Je lis avec attention vos messages

1/ Reduire la depense :
On devait deja reduire d’un milliard en 2013. En pourcentage c’est à 0,05% de reduction.
2/ augmenter l’IS :
Par voie de consequence je dirai baisser l’IS en France big_smile

3/ smic europeen, augmenter le train de vie etc…
Beaucoup de pays on fait des efforts, privilégies les entreprises, le smic a beaucoup de chance d’apparaitre en allemagne.

Le plus important a mon avis est de baisser lĺeuro et le cout de production.
Je n’arrete pas de voir autour de moi des delocalisations (industrie et maintenant informatique)

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1    #11 20/10/2013 18h44

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Eric88450 a écrit :

l’augmentation des dépenses publiques "à la française" (c’est à dire pour claquer du fric dans des dépenses courantes, pas pour investir…) nous entraine à une perte très probable. Par ailleurs cette augmentation de la dépense agit en trompe l’oeil,  car génère une augmentation du PIB qui est basée sur de la dette et non de la valeur créée: le PIB "looks good" mais c’est du vent. Alors oui, en France il faudra un mouvement de retrait sur la dépense publique, qui sera d’autant plus violent qu’on tarde à le faire. A court terme ce sera récessif, mais à moyen/long terme (on parle de 2 ans de purge je crois) cela devrait être bénéfique.

Qu’est-ce qui vous permet de conclure qu’il y a plus de dépenses qui sont "du vent" en France qu’ailleurs ?  (ou qu’avant ? ou même qu’il y en a beaucoup ?). Même les biens tangibles produits n’auront pas une vie éternelle, les services encore moins.
Ce raisonnement me semble typique de personnes qui veulent faire passer leurs opinions pour des faits scientifiques indiscutables. N’en soyez pas dupe.

Eric88450 a écrit :

Quelqu’un a dit plus haut qu’il fallait du courage aux politiques; à mon sens les nôtres en manquent, ou du moins, pensent que leur ré-election est plus importante que le futur du pays…on a les dirigeants qu’on mérite !
C’est là où on peut se rejoindre yihk (pas forcément pour les mêmes raisons…): notre François H national va avoir de plus en plus de mal à faire sérieux, face aux autres dirigeants. Du temps de Sarko 1er, il y avait le clown Berlusconi, donc on pouvait faire ce qu’on voulait il y avait pire que soi; désormais, il faut un minimum d’idées à mettre en avant, pour ne pas se retrouver avec le bonnet d’âne !

Ici, j’ai l’impression de lire ce que l’opposition répète ("pas courageux") et que les media répètent ("ré-election plus importante que le futur du pays"), d’ailleurs quel que soit le bord au pouvoir.

Pour ma part, je pense qu’il faut être plutôt "courageux", voire un peu maso, pour vouloir prendre ce type de job, avec tout ce qu’il implique… On ne peut pas qualifier un dirigeant de "pas courageux" parce qu’il ne prend pas la décision qu’on croit la bonne. Il fait simplement un autre choix (avec plus d’informations sur le sujet que la plupart des gens), et il a souvent raison, et parfois tord.

Si j’étais dirigeant, bien entendu que j’essayerais de me faire ré-élire, ou qu’une autre personne que j’estime et qui partage mes idées se fasse élire…. mais pas forcément par "soif de pouvoir", et plutôt parce que je considèrerais que le pays serait ainsi mieux dirigé que quelqu’un dont je ne partage pas les choix était élu.

@françoisolivier : Dans "Le plus important a mon avis est de baisser l’€euro et le cout de production", une baisse de l’€uro est aussi une forme d’euthanasie des rentiers…
Il n’et pas forcément dramatique qu’il y ait des délocalisations (sauf à court terme pour les personnes directement concernées), sous réserve qu’il y ait aussi des créations d’emploi, voire des relocalisations, dans d’autres activités. L’économie ne peut pas être figée…


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1    #12 20/10/2013 19h13

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Bonjour

On parle souvent du "manque de courage des politiques "mais nous, sommes nous courageux?
Avons nous envie d’avancer?
Avons nous envie d’oser?
Voulons nous vraiment changer les choses?

Quand je lis certaines interventions, j’ai plutôt l’impression d’un repli, d’une crainte, d’un gros doute.
Quand je lis que certains, qui ont à peine 35 ans, rêvent de devenir rentiers, j’ai du mal à croire qu’ils veulent faire vraiment bouger les choses.
Mettre 200 000 € sur des actions TOTAL ou SANOFI est-ce faire bouger les choses? Pourquoi ne pas investir ces sommes dans des starts-up? Pourquoi ne pas créer sa propre affaire?

"nous avons les politiques que nous méritons", cela déjà été dit plusieurs fois sur le forum.
Avec un taux d’abstention en progression régulière depuis 30 ans, avec un bipartisme rampant qui tue les idées novatrices (la faute à qui? aux politiques?), je crois finalement moins aux Français qu’à leurs dirigeants.

Combien d’adhérents dans les partis politiques? 1% de la population? 2%?
Combien de syndiqués dans les entreprises? 5%?

Commençons par notre autocritique! Cessons de rouspéter contre le gaspillage de l’argent public en l’économisant nous mêmes et en exigeant des comptes à nos dirigeants.
Engageons nous pour une société meilleure, mais en gardant chacun nos valeurs: je vote traditionnellement à droite mais ma compagne vote extrême gauche! Je préfère ça à d’autres qui râlent à longueur de journées. Ca rend au moins les débats animés….smile

La balle est dans notre camp. C’est à nous de prendre notre destin en mains. Nous avons laissé les clés à d’autres et nous le payons.

Alors oui on va tondre les rentiers, les retraités, les actifs, les entreprises mais nous ne bougerons pas. Nous sommes désormais devenus trop gras pour bouger: nous nous sommes gavés de déficits (qui s’en est plaint pendant 40 ans?) et maintenant, comme les oies, notre heure est venue…

Mafo
PS: je ne me sens pas plus intelligent que les autres. J’ai fait les mêmes erreurs que tout le monde, j’en ai conscience.

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#13 20/10/2013 19h43

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Bonsoir GBL,
d’abord merci pour votre réponse qui est toujours argumentée et plaisante à lire.

Je n’ai pas exactement dit que la France dépensait "du vent", mais qu’on aime dans ce pays les dépenses courantes au détriment d’investissement de long terme; on les aime tellement qu’on continue à les augmenter, parfois moins vite qu’avant certes - mais cela contribue à faire grossir la pelote de notre dette publique, et si demain par malheur les taux s’envolent, cela sera ’rock & roll’.

Ce qui me fait dire que c’est plus important en France qu’ailleurs? Oh, presque rien: le fait que depuis 40 ans à peu près, le budget France est en déficit chronique. Je n’ai pas les stats de tous les pays en tête, mais je crois qu’en Allemagne ils sont proches de l’équilibre, et qu’aux USA à la fin de l’ère Clinton, ils étaient excédentaires (depuis, merci Bush, cela a bien changé mais c’est une autre histoire).
Et ce que je trouve exaspérant dans ce pays qui est le mien, c’est qu’à chaque fois que cela va un peu moins mal (mais qu’on reste déficitaire quand même…) il y a des politiques pour réclamer le "partage des fruits de la croissance" - j’adore cette expression !

Là où vous avez raison, c’est que personne ne peut affirmer avec une certitude scientifique que tel ou tel modèle économique est "le bon", ou à tout le moins le mieux adapté à une période donnée. J’ai indiqué dans mon post précédent, la source de mes réflexions - est ce que cet économiste/éditorialiste a raison? Ma foi, je pense que ses raisonnements font sens. Il apporte souvent des graphes argumentant son point de vue. Il n’y a pas de mal à orienter son patrimoine, au moins une partie, selon ses recommandations.

Au sujet du "courage" des hommes politiques: oui, c’est un leitmotiv, je l’entendais déjà quand j’étais gamin. Force est de constater que, sur pas mal de sujets, on en manque. Un exemple qui me frappe: les retraites. C’est M Rocard qui vers 1990 a publié son Livre Blanc. "On" savait bien (question de démographie) que le mur était devant nous, car Gouverner c’est Prévoir n’est ce pas? Depuis, on fait réformettes et mesurettes, en faisant bien attention à ne pas trop vexer les "régimes spéciaux" (la réforme Balladur des années 90 a touché le privé essentiellement me semble t-il…), en repoussant au maximum les régimes à points, etc.
J’ai bien conscience qu’il s’agit de sujets complexes, mais plus on attend, plus les réponses sont difficiles à apporter, car vont nécessiter d’être plus brutales. Voilà ce qui m’énerve. Car, in fine,je ne pense pas que nos gouvernants soient incompétents…

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#14 20/10/2013 20h08

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@Mafo

Je suis plutôt en phase avec votre post.

Les français sont des veaux (cela, je l’ai toujours entendu…) et ils se sont engraissés, donc aujourd’hui on a peur de perdre nos "zavantages zacquis". Et le risque est donc que, tant qu’on ne sera pas dans le mur, on continuera à élire les blancs-bonnets et bonnets blancs de droite ou de gauche.

Je ne sais pas vraiment ce qu’on, simple citoyen, peut faire. Voter, certes oui, mais pour qui? Les politiciens sont des gens qui ne semblent savoir faire que cela (combien de parlementaires ont été salariés pendant au moins 10 ans et savent ce que travailler aujourd’hui en entreprise veut dire ?).
C’est vrai que, globalement, je ne leur fais plus confiance et, en discutant avec des collègues et amis, ce sentiment me paraît assez diffusé. Je m’abstient rarement, mais j’ai l’impression ces dernières années de voter plus par devoir que par conviction; ou bien, de voter contre un candidat, plus que pour l’autre. C’est pas top.

Peut-être un moyen, serait de permettre aux salariés de se porter candidat, en ayant la garantie de retrouver un emploi équivalent en cas d’échec, ou en fin de mandat (les fonctionnaires ont, je crois, quelque chose comme cela). Cela débloquerait une partie de l’appareil.
Si quelqu’un sait si un pays pratique cela, et si cela a pu changer l’ordre des choses, cela m’intéresse.

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#15 20/10/2013 20h29

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@ Eric,

il existe plus de 20 partis politiques en France. Nous avons donc vraiment l’embarras du choix. Mais il faut faire un effort de recherche et de compréhension des programmes proposés: j’ai pour ma part fait le mien.
En cas d’échec les salariés ont bien entendu leur emploi car ils n’ont pas démissionné (CF Philippe Poutou lors de la dernière présidentielle).
Si vous êtes élu à la tête de l’Etat pas besoin de vous soucier de l’après, à mon avis. Pour les députés aucun problème non plus: votre carnet d’adresse vous ouvrira des portes. J’en connais un qui a trouvé un job AVANT la défaite!

Mafo

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#16 20/10/2013 20h31

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GoodbyLenine a écrit :

Un "prélèvement de X% du patrimoine" n’est pas facile à mettre en oeuvre (surtout dans un monde ouvert)

C’est pas le principe de l’ISF ?  Rien "d’insurmontable" de l’augmenter, disons de 1000% (x10) pour appliquer la "solution" du FMI évoquée dans l’édito.

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#17 20/10/2013 20h46

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Pit a écrit :

GoodbyLenine a écrit :

Un "prélèvement de X% du patrimoine" n’est pas facile à mettre en oeuvre (surtout dans un monde ouvert)

C’est pas le principe de l’ISF ?  Rien "d’insurmontable" de l’augmenter, disons de 1000% (x10) pour appliquer la "solution" du FMI évoquée dans l’édito.

Mmouais, il y a quand même un problème de liquidité des actifs, jointe à la nécessaire imprévisibilité d’une telle hypothétique taxation atypique. Mis à part quelques vieux paysans de l’île de Ré (pleurons sur eux, snif), toutes les personnes aisées ont plus de 1 % de leur patrimoine en cash. Si on descend à des niveaux de patrimoine plus bas tout en augementant significativement le pourcentage à verser, on va rencontrer des obstacles avec le patrimoine de petits entrepreneurs ou tout simplement de propriétaires immobiliers.

Bon on peut certainement imaginer des solutions (très longs délais de paiement assortis d’un taux d’intérêt usuraire), mais elles ont peu de chance d’être très populaires.

Tout ça pour discuter d’un truc rigolo, mais à peu près aussi plausible que la conversion collective de tout le gouvernement au bouddhisme.

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#18 20/10/2013 20h48

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La question ne devrait elle pas être: Comment les IH doivent agir afin de ne pas se faire euthanasier?

Malheureusement, je n’ai aucune idée de solution…

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#19 20/10/2013 22h05

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Bonsoir, quelques chiffres pour donner suite aux questions pertinentes de GBL plus haut.

1) L’insee indique que la formation brute de capital fixe des administrations, en 2012, était de 67,3 GEUR (source http://www.insee.fr/fr/ffc/ipweb/ip1447/ip1447.pdf). A comparer a un déficit annoncé a Bruxelles de 98 GEUR : en flux, clairement l’état emprunte pour assurer les dépenses courantes (et on parle de fbcf donc hors "amortissements" de l’existant, considérable : ponts, armements etc.), en vision patrimoniale c’est sans doute moins clair compte tenu des variation de prix de l’immobilier.

2) On peut demander a Eurostat le poids des dépenses publiques dans le PIB :

On ne peut pas se comparer directement a des pays ou le financement en commun de l’éducation ou de la santé n’est pas aussi développé (US, Turquie) mais l’évolution comme le fait d’etre en haut de tableau, sans etre a la meme place - par exemple - dans les tests internationaux sur la qualité de l’enseignement, doit nous poser question.

PS la tres utile base de données d’Eurostat est ici : http://epp.eurostat.ec.europa.eu/portal … h_database

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#20 20/10/2013 23h52

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Il n’et pas forcément dramatique qu’il y ait des délocalisations (sauf à court terme pour les personnes directement concernées), sous réserve qu’il y ait aussi des créations d’emploi, voire des relocalisations, dans d’autres activités.

Gbl en tant qu’homme de gauche je suis surpris que tu n’aies pas parlé non pas de création mais de reconversion des salariés mis sur le carreau, pre retraités a 50 ans qui coutent (le fait de se debarasser des gens a 50ans) tres cher a la France.
De toute facon c’est pareil pour la France les entreprises du sbf 120 ne creer plus d’emplois supplementaires  en france et delocalise pour la plupart d’entre elle : rd aux us, production dans les brics, delocalisation de la compta et de l’informatique. Une grande banque a meme dans ces cartons une delocalisation de sa rh en roumanie.

Le manque de courage de la classe politique francaise est flagrant : de la mesurette a la grande reforme.
Les exemples sont légions taxe sur l’ ebe, leonarda, augmentation du nombre de taxi, suppression du senat, reforme sur le cumul des mandats. Tout ces exemples de reculade recente. Je pourrais aussi en trouver un paquet coté sarkozy.
Suite a devaquet et juppé l’ecole est inreformable et suite a la defaite au senat de sarko les collectivités locales c’est a peu pres pareil

@gilles : l’isf c’est maintenant un impot sur l’immobilier pour les riches mais pas sur les plus fortunés ni les super riches. Comme pour les entreprises du cac 40 les super riches ont des accords avec les gouvernements et des moyens de pression sinon des avocats pour diminuer leurs impots

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#21 21/10/2013 00h33

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Eric88450 a écrit :

Peut-être un moyen, serait de permettre aux salariés de se porter candidat, en ayant la garantie de retrouver un emploi équivalent en cas d’échec, ou en fin de mandat (les fonctionnaires ont, je crois, quelque chose comme cela). Cela débloquerait une partie de l’appareil.
Si quelqu’un sait si un pays pratique cela, et si cela a pu changer l’ordre des choses, cela m’intéresse.

Je ne connais pas de pays pratiquant ceci, mais pourquoi donc vouloir rajouter un nouvel "zavantage zaquis" à ce niveau ? Par contre, je connais plusieurs pays où pour se présenter, ou pour prendre le poste d’élu, les fonctionnaires doivent démissionner de leur poste, et se retrouvent donc à égalité avec les autres (contrairement à chez nous).
Même si c’est une idée intéressante, ce n’est cependant pas non plus idéal, car il sera plus facile pour quelqu’un avec un certain patrimoine (et/ou certaines compétences et/ou un réseau conséquent) de prendre ce risque, et il y aura toujours une partie de la population qui pourrait être largement sous-représentée.


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#22 21/10/2013 00h49

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@francoisolivier :

Le "courage", est-ce de

  - dire que "l’ecole est inreformable" ou "les collectivités locales c’est a peu pres pareil",

ou alors

  - de décréter (ou d’annoncer) une réforme drastique …. pour ensuite la retirer sous la pression des réactions suscitées,

ou alors

  - de s’efforcer d’expliquer le pourquoi et le comment, de préparer suffisamment les esprits à accepter une réforme (même limitée), et de négocier cette réforme avec les premiers intéressés, quitte à procéder petit à petit (voire trop lentement), à souvent ne pas avoir raison du premier coup, a parfois manger son chapeau, à faire des tentatives multiples pas toutes couronnées de succès, et à apparaitre parfois faible, parfois fort,

ou autre chose encore ?

Pour ma part, j’ai l’impression que les 2 premiers sont assez innefficaces, donc à oublier…..


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#23 21/10/2013 01h10

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@kmo :

Les "dépenses publiques" prises en compte par Eurostat dans vos chiffres n’incluent pas dans tous les pays le même périmètre de services (comme vous l’écrivez d’ailleurs). Il faudrait affiner l’analyse, et regarder ce qui est dépensé pour chaque type de "mission du service public" et le mettre en regard du service rendu.

La défense par exemple représente bien plus dans les dépenses publiques de la France que dans celles des autres pays (excepté UK). On trouve d’autres postes avec des différences significatives, par exemple dans les études détaillées qui ont été faites ces dernières années entre les dépenses publiques en France et en Allemagne.

Le budget de la sécurité sociale (concerné par le PLFSS" rel="ugc nofollow noopener" target="_blank">http://www.securite-sociale.fr/PLFSS-20 … exes]PLFSS 2014 en cours de débat) représente bien plus (vers 450 M€) que le budget de l’état (vers 300Mds€) (PLF2014 )…. et il y a sans doute des économies à trouver de tous les côtés.


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1    #24 21/10/2013 08h23

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Je dirais qu’on a effectivement pas de courage en France, et nos dirigeants encore moins. Ils ne font pas de reforme pour leur pays, mais font des reformes démagogiques en esperant que ce portera ses fruits a la prochaine election.

Apres, a t-on vraiment les dirigeants qu’on mérite? je ne sais pas… Pour qui puis-je voter d’autres que ce qu’il y a devant les urnes? Je ne vois pas trop de solutions, d’autant plus que je rappelle que de plus en plus, ceux qui se présentent (surtout au PS jusqu’à maintenant) sont "élus" préalablement en interne (vous ne pouvez voter que si vous êtes "encartés"). Donc du coup, je prends en final que ce que d’autres ont choisi pour moi… Typiquement avec notre François national, qui était pour moi tres loin d’etre le meilleur pour représenter la gauche (et certains s’en rendent compte maintenant qu’il n’a pas la stature).

@ Mafo: Vous parlez des syndicats. Je ne sais pas ou vous travaillez mais si vous étiez dans mon entreprise, vous comprendriez pourquoi ils ne représentent pas grand monde en France (8% des travailleurs sachant que 80% de ses 8% sont du public). Avez-vous lu le newsflow sur le rapport Perruchot, qui parle du financement des syndicats, rapport dont un seul exemplaire a été gardé (tous les autres détruits) et qui est interdit de lecture pour les 25 prochaines années ? ! Ca c’est de la transparence… Son auteur a été menacé de poursuite pénale par l’assemblée nationale.

Que puis-je faire? demander la démission de tout les députés qui ont voter ceci?

De plus, je ne vois pas en quoi vouloir être rentier a 35 ans ne serait pas compatible avec un engagement quel qu’il soit pour faire bouger les choses, bien au contraire (plus de temps a consacrer a ce genre d’activités).

Vous pensez que de ne pas vouloir investir 200K€ dans une start-up "pour le bien de la patrie" est un manque de courage? C’est votre point de vue que je respecte. Moi, je dirais que, dans le contexte actuel (chômage, fiscalité, volonté anti-entrepreneuriale, etc…), je dirais que c’est de la clairvoyance.

@GBL: Le courage, c’est de prendre des décisions et de les appliquer, pas faire un semblant de oui mais non comme actuellement (comme l’affaire Leonarda qui est pas vraiment importante par rapport aux vrais sujets que l’on tait une nouvelle fois, mais qui résume bien notre Président).

Parce qu’a force de manquer de courage, les décisions vont etre prises par d’autres (Mr Marché) et la on aura pas vraiment le choix. On les entendra se plaindre de la finance (qui est je cite "son véritable adversaire") mais il sera trop tard…

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#25 21/10/2013 13h36

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Vous comparez tous des états entre eux pour savoir si la France est bien ou mal gérer, exercice compliqué.

Pour ma part je me suis fait une idée de la France de cette manière, qui me parait plus simple et adapté à chaque situation. Je regarde combien je pais par an, en tant que chef d’entreprise et regarde ce à quoi j’ai le droit en retour. Idem pour ma société. Et au vu des résultats je sais que je ne resterais pas en France.

Et de plus en plus de gens pensent comme moi donc on peut s’inquiéter de l’avenir du pays. Lorsque je déciderais de franchir le pas, ça ne fera pas la une des journaux, ça détruira très peu d’emplois, ça privera la france de peu d’argent, je ne pais pas l’isf, donc ne seras pas visible dans leur statistique. Mais des gens comme moi je suis sûr qu’il y en a des milliers.

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