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4    #1 16/02/2014 21h46

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Voilà quelques années j’étais propriétaire indivis de vignes en Côtes du Rhône Sud. Selon mon expérience, l’indivision est la pire des situations pour faire fructifier un investissement. J’ai donc racheté leurs parts à mes co-indivisaires et suis devenu l’unique propriétaire de ces vignes. Il s’agit de vignes assez âgées, 30 ans au moins, leur état est moyen à mauvais et un programme de replantation s’impose.

Les vignes étaient en fermage. La situation du fermier est très protégée en France, celle du donneur à bail (le propriétaire des vignes) est défavorable. Mon fermier ne souhaitait pas replanter et m’a donc proposé de résilier le bail à fermage, ce que j’ai accepté en 2013.

Ne voulant plus donner mes vignes en fermage j’ai créé une exploitation viticole. Je me suis engagé dans un programme d’arrachage et replantation des vignes. Le prix moyen par hectare d’un tel programme est de 30k€. On peut cependant bénéficier d’aides de France Agrimer à hauteur de 10k€. Il faut après avoir planté prendre soin des vignes durant 4 ans avant de pouvoir les exploiter (coût supplémentaire d’entretien et de traitements).

Les Côtes du Rhône Sud, à quelques exceptions près (Châteauneuf du Pape, Gigondas …), n’ont pas une grande réputation. Il en résulte un prix du vin en vrac assez faible : il tourne autour de 1€ du litre, avec des variations selon qu’il s’agisse d’une appellation Village ou non.

La production par hectare est limitée dans le cadre de l’appellation : de 40 à 50 hectolitres par hectare. On peut donc espérer pour des vignes en pleine production 4 à 5k€ de chiffre d’affaire par hectare si l’on vend son raisin à une coopérative. Ce chiffre peut-être augmenté si l’on met en bouteille soi-même, mais cela nécessite des investissements assez considérables (cuves de vinification, de conservation, oenologue, unité de mise en bouteille, stockage, marketing…). Le bénéfice net - lorsqu’il y en a un - tourne autour de 5%. Ce chiffre se calcule souvent en "oubliant" de compter les lourds investissements en matériel, avec l’espoir qu’ils seront amortis en cas de vente des vignes.

Le prix actuel de l’hectare de vignes Côtes du Rhône Sud oscille autour de 20k€. Pour des parcelles à replanter ce sera plutôt la moitié, ou même moins de 10k€. C’est un prix qui baisse depuis plus de dix ans. Certaines sociétés, dans l’espoir qu’il a atteint un plancher, rachètent domaines et parcelles. Il est d’ailleurs vraisemblable que la viti-viniculture sera de plus en plus une affaire de sociétés et de moins en moins de viticulteurs individuels. Ceux qui arrivent à la retraite ont du mal à trouver des successeurs, même dans leur famille.

Mots-clés : vigne plantation viticulture

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1    #2 17/02/2014 21h02

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Le titre de mon message a été modifié par un modérateur sans doute et ne correspond plus exactement à ce que j’ai écrit : il ne s’agit pas d’une méthode d’investissement dans la vigne (comment investir dans la vigne) mais bien d’un exemple d’investissement dans la vigne et des coûts qui peuvent en résulter :

"Investir dans la vigne, quelques repères"

était le titre original.

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#3 19/02/2014 12h14

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INTJ

Bonjour votre Post m’intéresse,

mais la renta a l’air nul,

vous écrivez entre 4K€ et 5K€ de CA par hectare, mais combien y a t il de marge
ou combien de temps devez vous attendre pour un retour sur investissement?

de vos 20K-30K€ / hectare?

Merci Bien

JR


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#4 19/02/2014 17h24

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Bonjour,

Pour avoir baigné depuis mon plus jeune âge dans la viticulture et en particulier celle objet de ce post (Sud de appellation côtes du Rhône), ce post amène de ma part les remarques suivantes :

Sur la forme :

je confirme que le titre originel du post était bien plus adapté…

"Investir dans la vigne : comment investir dans la vigne…"

La viticulture couvre tellement de réalités différentes qu’il me paraît impossible de définir une méthode d’investissement !

En effet, deux vignes (en tout point identique), situées à 300 m l’une de l’autre, pourront engendrer un CA qui pourra varier de 1 à 10 et présenter un prix d’acquisition qui variera dans les mêmes proportions alors que le travail de mise en culture et de culture sera sensiblement comparable, la différence venant en grande partie de la renommée de l’appellation.

Il est donc difficile de généraliser une "méthode d’investissement", chaque cas étant quasiment un cas particulier…

Sur le fond :

Dans le cas évoqué par Sat (côtes du rhône générique au sud de l’appellation), je suis sur les mêmes chiffres à savoir :

4000 euros / 5000 euros l’hectare de CA….

Ce CA se voit amputé d’environ 3000-3500 euros de frais, si vous ne faites pas les travaux vous même: 500 euros de taille, 500 euros de vendange (si emploi d’une machine) etc….

Soit au bout du bout, une rentabilité de 1000-1500 euros l’hectare, soit en moyenne un petit 5 %…

Donc une rentabilité correcte mais sans plus….. sauf que ….. le gros bémol pour moi, c’est la prise de risque, qui en comparaison de la rentabilité me semble assez conséquente :

- Les aléas climatiques : la grêle, le gel etc… peuvent anéantir la récolte

- Les maladies : Flavescence dorée, mildiou etc… qui peuvent anéantir la récolte et / ou le capital (destruction de la vigne).

En conclusion, je dirai qu’à l’échelle des utilisateurs de ce forum, la vigne ne peut pas être envisagé comme un investissement…. ça peut être le cas échéant une passion !

PS : un autre aspect pourrait être de spéculer sur l’extension de certains appellations (ce qui est le cas en champagne actuellement)…. le prix d’un terrain pouvant être décuplé à la suite de son classement dans une appellation.


Blog sur l'investissement immobilier: http://investimmo-autrement.fr/

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#5 19/02/2014 20h21

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Merci pour vos commentaires. En effet, je crois que la rentabilité est difficile à trouver dans la viticulture de cette région. Ou plus exactement qu’elle demande beaucoup d’efforts pour un résultat assez aléatoire.

Par exemple tous les exploitants que j’interroge ici me disent avoir rentré seulement la moitié de leur récolte en 2013 (gel de 2012, mildiou et grêle), et ils sont donc automatiquement dans le rouge, si l’on me permet ce mauvais jeu de mots. Les investissements sont lourds, les marges minuscules, comme je l’ai déjà dit c’est un investissement à déconseiller.

A ma connaissance il y a tout de même deux façons de gagner de l’argent sur un vignoble d’une appellation peu renommée :
- La première c’est en le vendant. On peut tenter de dissocier les vignes du bâti. Une maison en Provence avec du caractère peut se négocier à plus de 400k€. Les chefs d’exploitation bénéficient d’ailleurs d’un avantage que n’ont pas les citoyens ordinaires : ils peuvent demander à bâtir en zone agricole, donc créer une maison de "campagne" ex-nihilo. C’est autorisé pour les besoins de l’exploitation et non pas pour faire une opération immobilière. Il y a eu beaucoup d’abus, et il est devenu assez difficile de construire sa maison sur son exploitation. Dans la région, 4 demandes sur 5 sont rejettées.
- La seconde c’est en faisant un bon vin, qu’il faudra ensuite mettre en bouteille et commercialiser, autres coûts et investissements donc. Les prix ne sont plus au litre mais à la bouteille, et de bonnes bouteilles de Côtes du Rhône peuvent se vendre 5 euros au moins : 1 euro du litre en coopérative viticole, 5 euros pour les 75 cl d’une bouteille. Si l’on arrive à faire du très bon vin, ce qui est peu probable en Côtes du Rhône sud, on s’épargnera les efforts de commercialisation car les clients viendront motu proprio.

Je confirme donc ce que dit Sasuke, un tel investissement ne doit pas être envisagé par les lecteurs de ce forum, sauf bien entendu dans un souci de défiscalisation : une exploitation viticole est un outil de travail et n’entre pas dans l’assiette de l’ISF.

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#6 19/02/2014 20h58

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Sat,
Attention à votre remarque sur l ISF! Ceci n est valable qui si c est votre activité et revenu principal!

Et dans la région dont je suis originaire, je ne comprends pas comment avec le prix de la vigne.
, et le prix du fermage comment un investisseur peut tirer plus de 1% brut…. Bizarre ces fgv.

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#7 19/02/2014 21h29

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c’est un placement de long terme et je ne pense pas qu’il faille en espérer un rendement annuel elevé.

certaines régions viticoles prisées ont vu les prix exploser(Cognac par exemple) avec l’arrivée massive d’investisseurs étrangers.
Un ha qui vallait 3 ou 4 000€ il y’a quelques années vaut plus de 15 000€ aujourd’hui. Le chiffre d’affaire/ha a lui aussi suivi cette tendance grace à la Chine et à la Russie.La "bulle" explosera t’elle ou y’a t’il encore un potentiel de hausse?

Il me semble qu’avec la mondialisation,les vins et alcools bénéficiant d’une bonne image et protégés par une AOC ont un bel avenir.Est-ce que ça va entrainer le reste du marché des vignes et du vin,je ne sais pas.


Je ne veux pas etre rentier,je veux faire du blé

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#8 19/02/2014 22h51

Exclu définitivement
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Sans parler de labourgogne et la champagne…

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#9 19/02/2014 22h57

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j’ai cité le Cognac pour rester dans des prix accessibles .quand on commence à parler de millions,ça réduit rapidement le nombre de clients potentiels


Je ne veux pas etre rentier,je veux faire du blé

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7    #10 05/04/2014 14h20

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Libéré provisoirement de mes activités viticoles, je veux compléter cette chronique intitulée : Investir dans la vigne, quelques repères (le titre choisi par la modération me semble déceptif).

On se rappelle que je suis propriétaire de 4 ha de Côtes du Rhône Village dont 2,5 en exploitation, le solde destiné à être replanté. Cette surface est insuffisante en Côtes du Rhône méridionales pour faire vivre une exploitation. Il existe en effet une surface minimum d’installation (SMI) déterminée par décret pour chaque appellation. En CdR Village le minimum est de 7 ha.

On m’avait signalé il y a quelques mois des parcelles en vente, d’un seul tenant et proches des miennes : 22 hectares dont 4 ha de vignes et le reste en bois pour un prix de 60.000 €. Moins de 3000 € l’hectare dans la région ce n’est pas très cher.

Un prix relativement modeste mais
1/ les 4 ha de vignes sont en piteux état, bons à arracher et replanter.
2/ les bois viennent de subir une coupe d’éclaircissement importante. Se trouvant selon le PLU local (ancien POS) en Espace Boisé Classé, toute nouvelle coupe avant 30 ans ne peut être envisagée sérieusement.
3/ les permis de construire en zone agricole sont de plus en plus difficiles à obtenir. Le moyen le moins aléatoire aujourd’hui est de demander d’abord l’autorisation de construire d’un hangar agricole ; si c’est accepté et après l’avoir construit on pourra demander à construire une cave ; c’est seulement grâce à cette cave – qui nécessite une proximité et une présence continue – que l’on pourra demander la permission de construire une habitation. Un viticulteur sans cave aura beaucoup de mal à se voir autoriser la construction d’une habitation sur ses terres. Il n’en va pas de même des éleveurs, pour des raisons évidentes de surveillance de leur cheptel.

A ce prix de 60k€ il faut en réalité ajouter
- les frais de transaction, 5 à 6k€.
- les coûts d’arrachage/replantation des vignes, 25.000 € par hectare soit x 4 = 100k€.
- la replantation en cours des hectares dont je suis déjà propriétaire, 50k€.
- le coût d’entretien d’une forêt de 18 ha, débroussaillage, matériel, au bas mot 5k€ par an.
- le coût des bâtiments si on arrive à obtenir l’autorisation de les construire, hangar 50k€, cave "d’occasion" 125k€ et habitation modeste 150k€, soit calculé vraiment au plus juste 325k€ pour le bâti.
- le matériel viticole de base que j’estime à 75k€.

Et puis il y a le coût administratif :
- être exploitant requiert l’inscription à la MSA (Mutalité sociale agricole). Actuellement, exploitant moins d’une demi SMI, je paye moins de 300 € par an sans avoir droit à une protection sociale (je rappelle que je réside hors de France). Si je dépasse le seuil d’une demi SMI, je vais devoir payer en fonction de mes revenus et au minimum 3k€ par an.
- être à nouveau imposé en France, au bas mot 12k€ par an.

Sur une durée de 5 ans, le temps de voir les bâtiments dressés et les vignes produire, j’arrive à un total que j’arrondis à 650.000€ pour avoir une exploitation viticole viable. On notera que c’est dix fois le prix des parcelles en vente.

Mettons ensuite que les vignes nouvellement plantées vont produire correctement durant les 30 prochaines années. Nous aurons donc 8 ha x 30 ans x 42 hectolitres / ha = 10080 hectolitres produits. Ou encore 1.344.000 cols (bouteilles).

Si je fais une analyse un peu plus financière des flux actualisés (VAN) avec l’hypothèse d’une bouteille vendue 5€, il me faut une vingtaine d’années pour atteindre le grand équilibre, c’est-à-dire retrouver mon investissement. Pour simplifier, je dois attendre 20 ans au moins pour doubler la mise. Le rendement est de 3,75%.

La variable du prix de la bouteille est évidemment essentielle. 3 € est insuffisant pour retrouver son investissement, 7,5€ permet d’accéder au grand équilibre 5 ans avant (et donc un rendement de 5,1%). Je rappelle qu’on peut trouver des bouteilles dans la même catégorie à partir de 2,5 ou 3 €.

Chacun pourra juger si de tels rendements peuvent l’intéresser, pour ma part j’ai choisi non sans regrets de ne pas acheter les parcelles offertes à la vente.

PS : J’ai découvert récemment que plusieurs forumeurs avaient accru ma réputation sur ce sujet, qu’ils en soient vivement remerciés.

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#11 28/12/2014 01h13

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Bonjour à tous,

Mes livres préférés ont déjà été tous cité dans ce post mais j’ai eu beau le parcourir je n’ai pas trouvé de livre sur un thème qui m’intéresse.

Je suis en effet à la recherche d’un livre sur l’agriculture/viticulture qui aborde les éléments suivants :

- Finance : Rendement des différentes types de culture, modalités d’Achat, de Vente et de Location, Fiscalité.
- Droit : Ce qu’il faut savoir sur les principaux textes de lois dans ce domaine.
- Monde : Ce qui se fait dans le monde, les différents types de cultures de l’extrêmement intensive à l’ancestrale et les évolutions des dernières années.

Si quelqu’un connaît un livre qui permet d’apprendre des choses sur ces sujets je suis preneur (J’ai un patrimoine familiale principalement constitué de champs et vignes (champagne) et je n’y connais que trop peu de chose)


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#12 03/01/2015 19h41

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A ma connaissance ce genre de livres n’existe pas, si vous souhaitez l’écrire, c’est une opportunité, mais pas sur qu’il y aie beaucoup d’acheteurs potentiels. De plus les règles concernant la gestion d’une entreprise viticole dépend beaucoup de la région.
( pas le même type d’activités dans un vignoble de l’hérault, ou dans un grand cru Bordelais, bourguignon ou champenois).

J’ai donc relu votre présentation… vous n’aviez pas mentionné votre patrimoine familial. c’est un peu bizarre. Vous souhaitez exercer un métier d’ingénieur fonctionnaire, mais aussi vous occuper de l’exploitation familiale. Est-ce le même domaine, ou vous souhaitez mettre votre patrimoine en fermage ? J’ai un ami qui a le même "parcours", mais en réalité, c’est son père retraité qui gère l’exploitation en direct. Il est donc exploitant mais que sur le papier.

Comment comptez vous faire ?

PS : SI vous souhaitez être rentier à 45 ans, vendez vos parts sociales… il y a sans doute mieux à faire

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#13 04/01/2015 21h24

Membre (2014)
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Merci pour votre réponse.

Je n’ai pas mentionné mon patrimoine familiale car je veux m’affirmer sans me reposer dessus. Je suis très fier de ce que m’a fait ma famille pour me transmettre ce patrimoine et quelque part je ne m’en sentirai digne qu’une fois ma "fortune" faite.

Effectivement, je m’oriente vers une carrière d’ingénieur d’état mais j’aimerais à terme exploiter l’entreprise viticole (en champagne) familiale. Il y’a sans doute mieux à faire, c’est certain. Je pourrais être très facilement rentier en revendant mes parts sociales, lorsque j’en hériterai le plus tard possible évidemment, en les mettant sur une AV mais ce n’est pas ce qui m’intéresse. La façon dont je vois les choses est la suivante : Je me crée un capital suffisant pour être rentier indépendamment des vignes et une fois ce stade atteint je reprends l’entreprise.

Il est bon à savoir qu’il y’a un créneau disponible pour écrire un livre smile.


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#14 04/01/2015 23h29

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Bonjour,

Je vous conseille si vous ou vos parents sont propriétaires de vous faire correctement assister
sur ce sujet. En effet l’ISF peut faire excessivement mal, en effet le FISC considérera qu’
ingénieur est votre activité principale, et donc vous serez assujettis à l’ISF sur vos vignes
( et en champagne ca fait vite mal…. )

Bien à vous

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#15 05/01/2015 11h13

Membre (2014)
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Bonjour,

Merci du conseil. Je vais chercher à prendre rendez-vous avec un expert dans ce domaine. J’ai eu effectivement vent que l’ISF pouvait faire très mal, au point que certains héritiers se séparait du domaine familial car il leur coûtait pas mal d’argent.


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#16 05/01/2015 15h05

Membre (2011)
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Petit exemple…
Si vous héritez de terres viticole en champagne. Prix moyen à l’hectare 1077K€
(http://www.le-prix-des-terres.fr, référence fiscale )

a) Vous les exploitez, mais vous n’êtes plus ingénieur..
b) Vous les louer temporairement, le temps de faire votre indépendance financière
c) Vous les louez en Bail à long terme ( 18 ans mini ), pour rèduire l’impact ISF, mais vous ne recupérerer JAMAIS
    vos terres en exploitation propres. Vous ne pourrez en justifier le besoin devant un tribunal
    alors l’exploitant aura toute les chances, selon un bail rural de transmettre le bail a une personne en ayant besoin.

Dans le cas a) et c) pas de soucis d’ISF.

Dans le cas b) qui semble vous intéresser pour exploiter après, n’oubliez pas que vous etes ingénieur salariè donc votre activité principale
- Valeur Taxable : 1,077M€ / h ==> ISF annuel, allez a 1% 10770 €
- Location : 1500 Kg/h ( bail rural classique ), soit environ 8250€ ( 5,5 € /kg de raisin )
- Ne pas oublié d’ajouter la CSG sur ces revenus fonciers et de les intégrer à vos revenus d’ingénieur.

Et plus la surface s’agrandit et plus vous avez un gros problème…
( ISF plus gros et impôts plus gros )

Vous comprendrez vite que les héritiers n’exploitant pas se séparent de leurs terres
et que ce n’est pas un jeune qui se lance qui peut acheter cette terre ( prix de la terres = environ 20 ans de CA )

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#17 05/01/2015 15h21

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Merci pour ces précisions coyote.

Effectivement, dans mon cas, c’est pas réjouissant .. Les vignes sont situées dans un endroit réputé et dernièrement les vignes ont été vendu à plus de 1,5M l’hectare. Ma mère en possède un peu plus de deux. Si on prend un ISF à 1%, ça fait pratiquement 30k euros annuels d’ISF pour un revenu d’environ 18000 euros.

Je vais me renseigner auprès d’un spécialiste pour mieux comprendre ce qu’il est possible de faire.


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#18 05/01/2015 15h23

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Dans le cas b), mieux vaut encore faire une donation de (ou même vendre) l’usufruit temporaire (=> pas d’ISF) pour qqs années, si c’est faisable sans hypothéquer la possibilité de récupérer les vignes quand on voudra passer à a) ou c).

Sinon, prendre 1% d’ISF suppose qu’on a déjà un patrimoine conséquent avant d’y inclure ces vignes, et un revenu par ailleurs suffisant pour ne pas être concerné par le plafonnement de l’ISF. Ce sera souvent moins de 1% avec juste 1 ha.


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#19 05/01/2015 15h52

Exclu définitivement
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>c) Vous les louez en Bail à long terme ( 18 ans mini ), pour rèduire l’impact ISF, mais vous ne recupérerer JAMAIS vos terres en exploitation propres.

Bail à long terme : c’est à dire un fermage ?

De ce que j’ai compris sur d’autres forums, il faut etre viticulteur pour pouvoir revendiquer le droit de recuperer le fermage.

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#20 05/01/2015 18h25

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GoodbyLenine a écrit :

Dans le cas b), mieux vaut encore faire une donation de (ou même vendre) l’usufruit temporaire (=> pas d’ISF) pour qqs années, si c’est faisable sans hypothéquer la possibilité de récupérer les vignes quand on voudra passer à a) ou c).

Sinon, prendre 1% d’ISF suppose qu’on a déjà un patrimoine conséquent avant d’y inclure ces vignes, et un revenu par ailleurs suffisant pour ne pas être concerné par le plafonnement de l’ISF. Ce sera souvent moins de 1% avec juste 1 ha.

Concernant la donation temporaire d’usufruit dans ce domaine, je ne connais pas

Je faisais le rapprochement au fait qu’il souhait être indépendant financièrement ce qui suppose un petit capital…
et d’un autre coté, si il y a eu des ventes récentes a 1,5M€/h, le fisc peut réévaluer le montant.

Ok j’ai fait un calcul à la grosse louche, mais cela n’enlève en rien que dans ce cas précis, l’ISF
introduit une vrai problèmatique. Mais étant originaire de la région, je peux vous dire que peut d’héritier non exploitant peuvent garder les terres
( qui sont souvent louer à des membres de la famille ) et que la vente de ces terres introduit de vrais problèmes, car souvent l’exploitant en place ne peut racheter sa part…

Les quatari et les chinois commence à arriver aussi dans cette région.

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#21 05/01/2015 18h29

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francoisolivier a écrit :

>c) Vous les louez en Bail à long terme ( 18 ans mini ), pour rèduire l’impact ISF, mais vous ne recupérerer JAMAIS vos terres en exploitation propres.

Bail à long terme : c’est à dire un fermage ?

De ce que j’ai compris sur d’autres forums, il faut etre viticulteur pour pouvoir revendiquer le droit de recuperer le fermage.

Oui je parle de fermage, et c’est effectivement le cas.
C’est clair que si il n’est qu’ "ingenieur" ou ne dispose pas de diplôme de viticulture, il ne récupérera JAMAIS son bien pour une exploitation propre. Mais si le locataire l’envoie au tribunal, et qu’il a des revenus d’ingénieur, et que le locataire ne peut vivre sans cette location, il ne le récupérera pas non plus. Il y a énormément de jurisprudence de ce cas.
( très souvent entre héritiers )

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#22 05/01/2015 19h23

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Bonjour ,
Tout en étant Ingénieur et salarié ou indépendant ,
Vous pouvez exploiter la propriété familiale en faisant faire tous les travaux à l’entreprise .
Vous cotiserez à la MSA même si elle ne vous servira jamais de prestations (cotisant solidaire) .
Voyez avec un expert comptable ou agricole , juridique et fiscal , notaire …
Cdt .

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#23 05/01/2015 23h46

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Bonsoir Langoisse,

Ce que vous décrivez est tout à fait possible, mais cela n’exonére en rien l’ISF au sens fiscal.
Vous êtes exonéré à partir du moment ou la viticulture c’est l’activité principale.
Je vous souhaite bien du courage pour démontrer au fisc que c’est votre activité principale
lorsque que vous avez un CDI à plein temps.

Bien entendu, si la personne est en free-lance et peut démontrer qu’ il passe la plupart de son temps
sur la gestion de l’entreprise viticole, c’est possible

C’est une astuce qui commence à être bien connue du fisc champenois; et qui est facile à démontrer.

Bien à vous.

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#24 04/04/2015 12h23

Exclu définitivement
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Sat,

+1
On peut extrapoler à d’autres regions dont le bordelais.
80% des vins de bordeaux se vendent moins de 5€ (oui tout le monde ne voit que les gcc).
Et je ne parle pas du languedoc, bergerac, cahors, etc…

De plus faire de la qualité et bio, byod, coute beaucoup plus cher.

Dernière modification par francoisolivier (04/04/2015 12h52)

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#25 01/06/2015 23h46

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Bonjour,
Il y a plusieurs possibilités pour investir dans la vigne. Un particulier peut en effet souscrire aux GFV qui sont proposés par des officines spécialisées ( Financière Saint-Vincent, Patrimea, Bacchus Conseil etc et lquelques grands réseaux bancaires ( Amundi, La Française etc.).Les avantages fiscaux sont indeniables( abattement sur l’ISF et les droits de mutation de 75% au bout de deux ans de détention). Les revenus de fermage étant fiscalement considérés comme des revenus fonciers, ils peuvent être gommés par un prêt bancaires. Les GFV familiaux versent souvent les loyers de fermage en nature et organisent des AG très conviviales aux châteaux ou aux domaines. Je possède une dizaine de GFV dans de nombreuses régions viticoles françaises ( Bordeaux, Borgogne, Champagne, Alsace, Côte du Rhône ) et j’en suis très satisfait pour le moment.
Cordialement, Dagobert

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