#51 08/07/2016 01h05
- TimeIsMoney
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Les banquiers ne font pas dans la charité et si ils ont une occasion de tondre un client aussi bon payeur soit-il, ils le feront. Prenez l’affaire Tapie par exemple, sa donne froid dans le dos. Malgré des années de relations client/banquier, un seul retard de une journée pour un papier et la banque dénonce le nouveau contrat de prêt de son entreprise, tous sa pour le mettre en faillite et lui "voler" ses biens. Le jour ou tous sera centralisé ce qui risque d’arriver dans un futur par si lointain il y en a qui risquent de trinquer. Je me permet de copier un extrait de l’affaire tapie de Wikipédia pour ceux que sa intéresse :
La mise en faillite du groupe Bernard Tapie
La reprise par le Crédit lyonnais de l’ensemble des titres de BT Finance, met du temps. Il faut en effet sortir l’affaire de la Bourse, après avoir racheté tous les titres des minoritaires. Or il en existe des milliers : Bernard Tapie étant très connu pour ses succès dans les affaires dans les années 1980, de très nombreux particuliers, des « petits porteurs », ont acheté des actions BT Finance à partir de sa cotation en Bourse en 1987. Difficile dans ces conditions pour le Crédit lyonnais de parvenir à racheter tous les titres.
En conséquence, la banque passe à un « plan B » : la mise en faillite de groupe Tapie, car celle-ci permettra à la banque, en tant que premier créancier du groupe, de récupérer de fait tous les actifs du groupe Bernard Tapie, dont les titres de BT Finance, sans avoir à attendre la sortie de la Bourse de la société puis le rachat de tous ses titres. Pour cela, la banque doit commencer par casser le mémorandum qu’elle a signé avec Bernard Tapie. Elle guette donc une faute et celle-ci interviendra le 25 mars 1994.
Bernard Tapie ayant toujours mis sa caution personnelle sur le remboursement des dettes de son groupe, une expertise de ses biens, notamment ses meubles, est prévue dans le mémorandum, celle-ci « devant être fournie », sans qu’il soit précisé par qui dans le document, au plus tard le 24 mars 1994. Le lendemain, 25 mars 1994, cette expertise n’ayant pas été fournie à la date limite, le Crédit lyonnais signifie par huissier à Bernard Tapie, sur la base de ce manquement, de manière unilatérale et irrévocable, la rupture de l’accord de mémorandum. Pensant qu’il s’agit probablement d’un simple excès de zèle de la part d’une personne du service juridique de la banque, Bernard Tapie ne s’inquiète pas outre mesure, fait réaliser l’expertise demandée et la fournit à la banque deux jours après la réception de la notification d’huissier. Convaincu qu’il est impensable qu’un mémorandum portant sur des dizaines de sociétés et des milliers d’emplois soit cassé pour un retard de 48 heures dans la fourniture d’une simple annexe au contrat, Bernard Tapie attend, en vain, que le Crédit lyonnais lui signifie le bon retour à l’exécution du mémorandum.
Sans nouvelle de la banque, il joint la direction qui, à sa stupéfaction, lui signifie que le mémorandum est bel et bien cassé, et qu’elle ne souhaite en rien y revenir. Au contraire, en l’absence désormais de mise en application du mémorandum, la banque estime devoir revenir aux accords précédemment en vigueur, qui prévoyaient des remboursements de dettes à des dates passées mais repoussées dans le cadre du mémorandum. Le groupe Bernard Tapie n’ayant pas encore vendu toutes ses sociétés, il ne dispose pas de la trésorerie nécessaire au remboursement de ces dettes rendues immédiatement exigibles avec la sortie de la banque du mémorandum.
Loin de chercher à établir un nouveau plan de paiement avec le groupe Bernard Tapie, comme le veut l’usage en pareil cas s’agissant d’une banque et d’un groupe industriel important, le Crédit lyonnais l’assigne immédiatement en redressement judiciaire et en seulement quelques semaines, le groupe Bernard Tapie se voit prononcer successivement par le tribunal de commerce sa mise en redressement judiciaire puis très rapidement après sa liquidation judiciaire. Bernard Tapie est par voie de conséquence mis en liquidation personnelle, tous ses biens sont saisis sous l’œil des caméras, son hôtel particulier de la rue des St-Pères à Paris est mis en vente avec visite publique.
source : affaire tapie
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