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#476 18/04/2020 10h52

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La traditionnelle grande messe à Omaha aura lieu le 2 mai en visioconférence. On devrait donc finalement avoir de nouveaux inputs du Munger et Buffett  dans seulement 15 jours.

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#477 02/05/2020 10h48

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Voici le lien pour assister à l’AG à partir de 22h CET: Berkshire Hathaway 2020 Annual Shareholders Meeting Livestream

Fait marquant: Munger ne sera pas là, remplacé par Abel (Berkshire’s vice chairman of non-insurance operations) ce qui de mémoire est une première.

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#478 03/05/2020 08h35

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Peut on espérer de trouver un transcript de cette intervention ? Spécialement dédié aux mauvais élèves de cours d’anglais …qui ont finir par le regretter 🙂

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1    #479 03/05/2020 08h56

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Bonjour,

Je vais vous résumer les quelques points essentiels qu’on trouve par-ci par-là :

- WB croit toujours dans le marché
- Les obligations d’état ne rapportent quasiment rien, donc autant investir dans des actions
- Si vous ne savez pas quoi acheter, investissez dans un index S&P500 car vous serez exposés à des tas de bonnes compagnies internationales à moindre frais
- Il a vendu toutes ses actions dans les compagnies aériennes car il pense qu’elles ne vont pas se relever d’ici 2 ou 3 ans et du coup leurs flottes seront trop nombreuses (moins de passagers, entretien des avions coûteux, stockage, revente des avions impossible dans un marché saturé…)

Bon dimanche

Source : What Warren Buffett Said at Berkshire Hathaway’s 2020 Shareholder Meeting | The Motley Fool

Dernière modification par SportyBookworm (03/05/2020 09h44)

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1    #480 03/05/2020 09h24

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Bonjour,

Voici un article assez complet sur ce qu’a pu dire Warren Buffett.

Warren Buffett est persuadé que "le miracle  américain prévaudra à nouveau" - Boursorama

Et un autre résumé, en prenant les titres et les traduire cela peut être suffisant (et recoupe le résumé de SportyBookworm)

What Warren Buffett Said at Berkshire Hathaway’s 2020 Shareholder Meeting | The Motley Fool

Une bonne recherche internet peut convenir aux mauvais élèves de cours d’anglais…

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.


"Never argue with an idiot. They will drag you down to their level and beat you with experience" Mark Twain

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#481 03/05/2020 09h46

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Bonjour,

Pour ce qui est des positions de berkshire dans des compagnies aeriennes,quand je vois leur plus importante ligne du secteur,Delta Arlines,représenter 1.71% du portefeuille (données Dataroma),franchement,qu’elle fasse + 100%,ou - 100% ,l’impact sur le portefeuille global serait vraiment limité!
Leur exposition totale au secteur devait tourner autour des 5%…

En gros,il n’y a que 8/10 lignes qui "comptent" vraiment chez BRK ,c’est quand mème épatant pour un tel paquebot…

En tout cas,tonton Buffett suit ses propres conseils:quand il ne sait pas quoi acheter,il achète du tracker S&P500!  (bon une micro louchette de VOO et SPY,pour 0,02% du portif…)

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#482 03/05/2020 10h37

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Pour l’instant en tout cas il ne se précipite pas pour acheter, les réserves de cash ont atteint leur record à $137 milliards.

Le fait est que sur le marché américain, si certains secteurs ont été massacrés, de nombreux se portent bien (le NASDAQ a à peine baissé)

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#483 03/05/2020 11h06

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garprenti a écrit :

Pour ce qui est des positions de berkshire dans des compagnies aeriennes,quand je vois leur plus importante ligne du secteur,Delta Arlines,représenter 1.71% du portefeuille (données Dataroma),franchement,qu’elle fasse + 100%,ou - 100% ,l’impact sur le portefeuille global serait vraiment limité!

Si vous avez lu les liens donnés par Ledep, ce dont je ne doute pas puisque vous répondez à son message, vous avez du voir que toutes ces positions ont été soldées :

Boursorama a écrit :

épondant à des questions de ses actionnaires pendant des heures, M. Buffett a aussi jeté un pavé dans la mare en révélant qu’à cause de la crise provoquée par la pandémie sur le transport aérien, Berkshire avait vendu en avril la totalité des quelque 10% détenus dans les quatre principales compagnies aériennes des Etats-Unis: American Airlines, Delta Air Lines, Southwest Airlines et United Airlines.

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#484 03/05/2020 12h24

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Sinon, pas d’achat d’actions sur le marché, ni de rachat par Berkshire de ses propres actions pendant le krach

Bill Ackman qui supposait qu’ils étaient à la manoeuvre et fortement actifs était pour le coup sérieusement à coté de la plaque…

À priori, l’absence de Charlie Munger qui a l’habitude de répondre dans un style plus direct aux questions s’est fait ressentir, et Greg Abel n’a pas marqué par sa présence se contentant la plupart du temps de se tourner vers l’oracle pour attendre sa réponse et d’acquiescer à ses propos.

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6    #485 03/05/2020 13h12

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J’ai pris la peine d’écouter l’ensemble de l’interview de WB (soit quasiment 5h de live).

voici ce que j’en retiens :

Les classiques de Buffett :
- L’avenir des USA est resplendissant
- Privilégier un investissement dans l’ETF S&P 500, cela sera plus rentable que de faire appel à un "sales representative". L’ETF S&P 500 est un excellent investissement.

Les doutes de Buffett :
- Je ne sais pas si nous (Berkshire Hathaway) allons faire mieux que le S&P 500 les prochaines années.
- la crise co-vid reste à ce jour un risque important; Nous faisons confiance à M. fauci.
- nous ne savons pas si cette crise va affecter les habitudes des ménages.

Les affirmations de Buffett :
- la valeur de Berkshire est bien plus basse aujourd’hui qu’il y a quelques mois et c’est normal.
- notre position en cash et équivalent (bons du trésors etc…) reste très faible et ne représente qu’une part infime de notre conglomérat.
- la situation des taux d’intérêt négatifs dans le monde est le plus grand débat macroéconomique moderne. va t-il perdurer ? j’en doute meme si j’ai tout faux depuis le début.
- Nous mettons en place des estimations très conservatrices pour estimer si il est intéressant ou non d’investir ou de réaliser des buybacks.
- le secteur de l’Energie sera très fortement impacté par cette crise.
- Un effet immédiat sur les prêts des banques via la hausse des bad loans.
- Les banques US devront faire plus de réserves au Q2
- La situation des banques US est bien meilleur qu’en 2008
- La FED est derrière en cas de besoin (meme si il existe toujours un risque)
- Les buybakcs est la meilleur forme de distribution du capital en permettant à ceux qui le souhaite de revendre les actions et aux autres de les garder. Le buyback doit néanmoins toujours être mis en place en fonction du prix.
- Si nous rentrons dans un environnement inflationniste, nos entreprises capital-intensive vont très bien se porter (railroad etc…).
- le secteur de l’énergie n’offre pas des bénéfices splendides mais tout a fait décent à Berkshire.
- Berkshire va redistribuer une part des bénéfices de GEICO (2.5 milliards de USD).
- Il n’y a aucun risque de faillite des USA. La dette est en monnaie locale donc il suffit d’imprimer. En revanche, pour les pays tiers endettés en USD ou monnaie externe, cela sera très compliqué.
- il y a plus de probabilités que les impôts sur les bénéfices/sociétés augmentent qu’elle ne baissent dans les années futurs;

ce que j’en conclue à titre personnel :
- La crise ne fait que débuter, nous n’avons pas de visibilités
- il faut donc être très précautionneux et appliquer des valeurs conservatrices aux estimations.
- Il n’y a pas d’opportunités importantes sur les marchés
- Le niveau d’endettement de certaines entreprises sera t-elle que cela va comprimer les bénéfices générés sur un ou plusieurs cycles.

En allant plus loin :
- les résultats du Q2 seront bien plus intéressant puisque la crise Covid aura sur le Q1 que partiellement affecté les entreprises US puisque le lockdown n’a été étendu sur la majorité du territoire américain que fin mars/début avril. Je rappelle que la majorité des entreprises US dépendent des résultats du marché US.

Je reste donc en attente en augmentant progressivement la disponibilité de mes fonds jusqu’à entrevoir le bon investissement au bon prix en considérant l’ensemble des facteurs internes et externes.

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#486 03/05/2020 13h20

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Loin d’avoir l’expertise de l’équipe dirigeante de Berkshire, cette AG me pose tout de même question en tant qu’actionnaire.

Dans le contexte que nous connaissons ; forte baisse de la bourse et matelas de liquidité important pourquoi ne pas être passé à l’achat ?
Je vois deux possibilités, une positive une négative. L’attente d’une éventuelle baisse sur des actifs identifiés (ou variante, baisse générale plus forte !?!) ou manque d’opportunité ?
Y en a t-il d’autres qui m’échappent ? Besoins de liquidités pour futures contreparties etc

Le doute grandit en moi au fil des années, non sur la méthode WB & Cgnie, mais sur le résultat wink

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.


Par vent fort, même les pintades arrivent à voler

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4    #487 03/05/2020 13h38

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@ DDtee, voici les Q/R 2 et 4 en full transcript :

3:11:30 [Q2 Berkshire Cash position & market timing]
Becky : pourquoi ne recommandez-vous pas aux auditeurs d’acheter maintenant, vous n’êtes pas à l’aise pour acheter maintenant comme le montre votre énorme trésorerie ?

Warren : Eh bien, comme je l’ai expliqué, les positions ne sont pas si énormes quand j’examine les possibilités du pire cas. Il y a des choses que je pense tout à fait improbables, et j’espère qu’elles ne se produiront pas, mais cela ne veut pas dire qu’elles ne se produiront pas. Par exemple, dans notre secteur des assurances, nous pourrions avoir le pire ouragan du pays, mais cela n’exclut pas le fait que nous pourrions avoir le plus gros tremblement de terre un mois plus tard. Nous ne nous préparons donc pas à un seul problème, nous nous préparons à des problèmes qui créent parfois leur propre dynamique. En 2008 et 2009, vous n’avez pas vu tous les problèmes dès le premier jour. Ce qui a vraiment donné le coup d’envoi, c’est le Freddy and Fanny, le GSE est entré en conservatoire début septembre.Et puis, quand les fonds du marché monétaire ont fait les frais de l’opération, je veux dire qu’il y a des choses qui font trébucher d’autres choses, et nous prenons en compte un scénario très, très mauvais qui est probablement bien pire que celui de la plupart des gens, donc je ne le considère pas comme énorme.

Et je ne recommande pas aux gens d’acheter des actions aujourd’hui, demain ou le mois prochain, je pense que tout dépend de votre situation, mais vous ne devriez pas acheter d’actions, à mon avis, à moins que vous ne vous attendiez à les détenir pendant une période très longue et que vous soyez prêt financièrement et psychologiquement à les détenir de la même manière que vous détenez une ferme et que vous ne regardez jamais une cotation. Vous n’avez pas besoin d’y prêter attention, je veux dire, vous n’allez pas choisir le fond et personne ne peut le choisir pour vous, ou quoi que ce soit de ce genre. Vous devez être prêt, lorsque vous achetez un titre, à le voir baisser de 50 % ou plus et à vous en accommoder, tant que vous êtes à l’aise pour le conserver. Et j’ai souligné, il y a deux ans dans le rapport annuel, qu’il y a eu trois fois dans l’histoire de Berkshire où le prix des actions a baissé de 50 %. Maintenant, si vous la possédiez avec de l’argent emprunté, vous auriez pu être blanchi, il n’y avait rien de mal à Berkshire, lorsque ces trois fois se sont produites. Mais si vous regardez le prix de l’action et pensez que vous devez agir parce qu’elle fait ceci ou cela ou que quelqu’un d’autre vous dit, je veux dire, "comment pouvez-vous rester avec cela alors que quelque chose d’autre est en train de monter vraiment", vous devez être dans la bonne position psychologique. Et franchement, certaines personnes ne sont pas vraiment prudentes, certaines personnes sont plus sujettes à la peur que d’autres. C’est comme le virus, il frappe certaines personnes avec beaucoup plus de férocité que d’autres. La peur est une chose que je n’ai jamais vraiment ressentie sur le plan financier, je ne pense pas que Charlie l’ait ressentie non plus. Certaines personnes peuvent gérer la psychologie, si vous ne pouvez pas la gérer psychologiquement, alors vous ne devriez pas posséder d’actions parce que vous allez acheter et vendre au mauvais moment et vous ne devriez pas compter sur quelqu’un d’autre, vous devriez faire quelque chose que vous comprenez vous-même, si vous ne le comprenez pas, vous allez être affecté par la prochaine personne à qui vous parlerez. Vous devez être en mesure de tenir et je ne sais pas si aujourd’hui est un bon jour pour acheter des actions, je sais que cela marchera dans 20 ou 30 ans, je ne sais pas du tout si cela marchera dans deux ans. Je ne sais pas si vous serez en avance ou en retard sur les actions que vous achetez le lundi matin, sur le marché.

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

3:11:30 [Q2 Berkshire Cash position & market timing]
Becky: why aren’t you recommending listeners to buy now, you are not comfortable to buy now as evidenced by your huge cash position?

Warren: Well, As I explained, the positions isn’t that huge when I look at worst case possibilities. There are things that I think are quite improbable, and I hope they don’t happen, but that doesn’t mean they won’t happen. For example, in our insurance business, we could have the country’s worst hurricane, but that doesn’t preclude the fact that we could have the biggest earthquake a month later. So we don’t prepare ourselves for a single problem, we prepare ourselves for problems that sometimes create their own momentum. I mean, 2008 and 2009, you didn’t see all the problems the first day. What really kicked it off when was the Freddy and Fanny, the GSE went into conservatorship in early September. And then when money market funds broke the buck, I mean there are thing that trip other things, and we take a very much, a worst case scenario into mind that probably is a considerably worst case than most people do, so I don’t look at it as huge.

And I’m not recommending that people buy stocks today or tomorrow or next month, I think it all depends on your circumstances, but you shouldn’t buy stocks, in my view, unless you expect to hold them for a very extended period and you are prepared financially and psychologically to hold them the same way you hold a farm and never look at a quote. You don’t need to pay attention to them, I mean, you are not going to pick the bottom and nobody can pick it for you, or anything of the sort. You have to be prepared, when you buy a stock to have it down 50% or more and be comfortable with it, as long as you are comfortable with holding it. And I pointed out, 2 years ago in the annual report, that there has been 3 times in Berkshire’s history when the price of Berkshire stock went down 50%. Now if you owned it on borrowed money, you could have been cleaned out, there weren’t anything wrong with Berkshire, when those 3 times occurred. But if you are going to look at the price of the stock and think that you have to act because it’s doing this or that or somebody else tells you, I mean, “how can you stay with that when something else is going up really”, you got to be in the right psychological position. And frankly, some people are not really careful, some people are more subject to fear than others. It’s like the virus, it strikes some people with much greater ferocity than others. Fear is something that I really never felt financially, I don’t think Charlie has felt it either. Some people can handle psychology, if you can’t handle it psychologically then you really should not own stock because you are going to buy and sell the wrong time and you should not count on somebody else, you should do something that you understand yourself, if you don’t understand it, your are going to be affected by the next person you talk to. You should be in a position to hold and I don’t know whether today is a great day to buy stocks, I know it will work out in 20 or 30 years, I don’t know at all if it will work out in 2 years at all. I have no idea whether you’ll be ahead or behind on the stock you buy on Monday morning, on the market.

Q4 :

3:17:30 / [Q4 Berkshire et rôle de la FED dans la crise actuelle]
Becky : Lors de la dernière crise financière, Berkshire a agi en tant que prêteur de soutien pour 8 accords différents. Malgré l’injection de capitaux coûteux par le biais d’actions privilégiées et de bons de souscription, ces entreprises payaient en fait le signe de confiance de Berkshire en pleine crise, ce qui était inestimable. Aujourd’hui, nous avons le QE à l’infini, des taux d’intérêt plus bas et des fonds spéculatifs affamés. Même si l’économie s’est rapidement détériorée au cours des derniers mois, pourquoi n’avons-nous pas encore agi en tant que prêteur de soutien ?

Warren : Eh bien, nous n’avons rien vu d’intéressant, et franchement la réserve fédérale a fait ce qu’il fallait, et elle l’a fait très rapidement, ce qu’elle aurait dû faire, et je la salue pour cela, mais cela signifie que beaucoup de compagnies qui avaient besoin d’argent et qui auraient probablement dû faire leur financement un peu plus tôt, mais ce sont des compagnies parfaitement décentes, ont eu la chance de se financer de manière énorme au cours des 5 dernières semaines ou à peu près. Cela a établi des records, certaines compagnies sont revenues deux fois, et nombre de très grandes compagnies qui n’ont pas pris la peine de prolonger leurs emprunts sont revenues plusieurs fois. Le Berkshire a effectivement collecté de l’argent, nous n’en avons pas besoin mais je pense que c’est toujours une bonne idée au fil du temps.

Il y a quelques entreprises marginales qui ont également eu accès à l’argent, donc il n’y a pas de pénurie de fonds à des taux auxquels nous n’investirions pas, donc nous n’avons rien fait parce que nous n’avons rien vu d’aussi intéressant à faire. Cela pourrait changer très rapidement ou ne pas changer, mais en 2008 et 2009, la vérité est que nous n’achetions pas ces choses pour faire une déclaration au monde, ils ont peut-être fait une déclaration au monde dans une certaine mesure, et je suis heureux qu’ils l’aient fait si c’est le cas. Mais nous les avons faites parce qu’elles semblaient intelligentes et que les marchés étaient tels que nous n’avions pas vraiment de concurrence. Il s’est avéré que nous aurions mieux fait d’attendre 4 ou 5 mois pour conclure de telles affaires, donc mon timing était en fait terrible en 2008 et 2009, mais ce qui était disponible était si attractif que même avec un timing terrible, nous sommes quand même sortis ok, un peu mieux que ok. Ce que nous avons fait n’était pas destiné à faire une déclaration mais à profiter de ce que nous pensions être des conditions très attractives, mais ce sont des conditions que personne d’autre n’était prêt à offrir à ce moment-là parce que le marché était dans un état de panique.

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

3:17:30 / [Q4 Berkshire and FED’s role in the current Crisis]
Becky: In the last financial crisis, Berkshire acted as a lender of support for 8 different deals. Despite the injection of expensive capital through preferred stocks and securing warrants, these compagnies were in fact paying for the sign of confidence from Berkshire in a midst of a crisis and that was invaluable. Today, we have QE infinity, lower interest rates and hungry hedge funds. Even though the economy has deteriorated rapidly over the last few months, why have we not acted as a lender of support yet?

Warren : Well, we haven’t seen anything attractive, and frankly the federal reserve did the right thing, and they did it very promptly, which they should have, and I salute them for it, but that means that a lot of compagnies that needed money and probably should have done their financing a little earlier, but they are perfectly decent compagnies, got the chance to finance in huge ways in the last 5 weeks or there abouts. It set records, some compagnies have come back twice, and number, very big companies that didn’t bother to extend out their borrowings came a couple times. Berkshire actually raised some money, we don’t need it but, I think it is still a good idea over time.

There are some marginal companies that also had access to money, so there is no shortage of funds at rates we would not invest at, so we have not done anything because we have not seen anything that attractive to do. Now that could change very quickly or it may not change, but back in 2008 2009, the truth is, we weren’t buying those things to make a statement to the world, they may have made a statement to the world to some extent, and I’m glad that they did if the did. But we made them because the seemed intelligent things to do and markets was such that we didn’t really have much competition. Now it turned out that we would have been better off if we have waited 4 or 5 months to do such deals, so my timings was actually terrible in 2008 and 2009, but what was available was so attractive that even with a terrible timing, we still came out ok, little bit better than ok. What we did was not designed to make a statement but to take advantage to what we thought was very attractive terms, but they were terms that nobody else were willing to offer at that time because the market was in a state of panic.

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#488 03/05/2020 15h19

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julien a écrit :

Sinon, pas d’achat d’actions sur le marché, ni de rachat par Berkshire de ses propres actions pendant le krach

Pas tout à fait, il y a des rachats détaillés p42 du rapport trimestriel, pour 1,5 milliard environ entre début janvier et mi mars.

First Quarter 2020

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#489 03/05/2020 18h50

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L’optimisme sur l’économie américaine et sur les actions à long terme c’est le même discours que pour toutes les autres AG en soi. En revanche c’était beaucoup plus nuancé et conservateur que d’habitude.

A mots couverts, il fait quand même de nombreuses références aux récessions et a de longues périodes de baisse des marchés. Le cash est conservé (pas de rachats) et les airlines sont soldés.

Je retiens particulièrement son exemple sur BoA lorsqu’il évoque "son mauvais market timing" en 2011. Certes il avait 2-3 ans de retard, mais il comprenait ce qu’il achetait et les risques étaient bien plus lisibles.

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#490 03/05/2020 19h07

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Buffett est un dinosaure, j’accorde plus d’importance à ses conseils non-financiers qu’à ses mouvements qui sont pour la plupart insignifiants, quand ils ne sont pas complètement à côté de la plaque (Kraft Heinz par exemple). Berkshire sous-performe depuis plus de 10 ans tout ça parce que Monsieur Buffett n’a pas jugé utile d’investir dans les vraies locomotives de croissance (FANG) et se contente au lieu de cela de renforcer des positions qui devraient être liquidées (sérieux, y a encore des gens qui achètent IBM ?)…

Alors, est-ce que Buffett ne serait pas simplement le singe le plus chanceux du concours de fléchettes ?

Le meilleur conseille qu’il donne, c’est que la plupart des gens feraient mieux d’investir sur un ETF S&P 500 et de s’asseoir sur leurs mains.

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#491 03/05/2020 19h25

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lopazz a écrit :

au lieu de cela de renforcer des positions qui devraient être liquidées (sérieux, y a encore des gens qui achètent IBM ?)

La position sur IBM a été complètement soldée en 2018.

BRK sous-performe aussi parce que W. Buffett n’investit pas la trésorerie qui est pléthorique, et est timide dans ses rachats d’actions.

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#492 03/05/2020 22h12

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C’est justement là tout le point : pourquoi n’investit pas t-il tout ce cash ?
Le cash s’accumule, BRK sous-performe, et on ne voit pas le bout du tunnel. Même dans la chute, j’aurais cru que BRK résisterait mieux que les indices (normalement l’avantage d’être en partie cash), mais même pas…

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1    #493 04/05/2020 03h42

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lopazz, le 03/05/2020 a écrit :

Alors, est-ce que Buffett ne serait pas simplement le singe le plus chanceux du concours de fléchettes ?

Je vous trouve un peu dur. Il a été très talentueux plus jeune : avec des fonds beaucoup plus modestes, trouver des affaires endormies ou négligées et faire des coups était beaucoup plus facile. Avec quelques millions en poche, faites le tour de votre ville et vous trouverez des business assis sur de beaux actifs ou de belles rentes qu’on peut acheter et restructurer/consolider/revendre à grand profit. C’est l’histoire même de Berkshire, fabrique de textile déclinante devenue immense congloméra tout à tout.

Mais avec la taille qu’il a aujourd’hui rien de ceci n’est possible, c’est une baleine dans une piscine. Effectivement un ETF S&P500 est maintenant une meilleure option. Voir un chef d’entreprise admettre que les investisseurs feraient mieux de mettre leur argent ailleurs que chez lui est un sacré aveux d’échec mais aussi une appréciable franchise.

Et les investisseurs devraient l’écouter. Berkshire devrait probablement distribuer à ses actionnaires les plus grosses participations qu’il détient et retourner s’occuper de deals plus petits et profitables.

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1    #494 04/05/2020 04h58

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Betcour a écrit :

lopazz, le 03/05/2020 a écrit :

Alors, est-ce que Buffett ne serait pas simplement le singe le plus chanceux du concours de fléchettes ?

Mais avec la taille qu’il a aujourd’hui rien de ceci n’est possible, c’est une baleine dans une piscine. Effectivement un ETF S&P500 est maintenant une meilleure option. Voir un chef d’entreprise admettre que les investisseurs feraient mieux de mettre leur argent ailleurs que chez lui est un sacré aveux d’échec mais aussi une appréciable franchise.

Je ne vois pas ça comme un aveu d’échec mais un simple constat.
Le snp sur-pondère les valeurs dites "technologiques" et celles ci font mieux que résister alors que la plupart des actifs de brk subissent la crise et les mesures de confinement plus directement.

Je suis persuadé que "le dinosaure" souhaiterait continuer a se renforcer sur ces valeurs. En tous cas, c’est une interprétation qu’on peut faire de ce commentaire.

Le soucis c’est qu’elles ne sont absolument pas décotés actuellement. De l’autre coté, toutes les valeurs décotés (airlines, etc) n’ont aucune visibilité… d’ou la difficulté à mobiliser le cash.

Anyway, pour rebondir sur certains commentaires précédents, j’ai du mal à comprendre comment avoir du cash en plein cœur d’une crise peut être vu comme un problème… c’est "priceless" comme dirait l’autre.

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

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#495 04/05/2020 15h56

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chlorate, le 03/05/2020 a écrit :

C’est justement là tout le point : pourquoi n’investit pas t-il tout ce cash ?

Car il pense qu’en cette période, la classe d’actifs qui surperformera le plus s’appelle le cash. Faire 0% voire -1%, c’est toujours mieux que de faire -40% en bourse. Tout est une histoire de comparaison. Et avec son cash, il achètera au plus bas, dans un an et demi. Il fait tout le temps la même chose smile

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Favoris 1    2    #496 13/05/2020 20h26

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Buffett n’arrive plus à rien acheter de "value" selon ses critères, j’ai été désagréablement surpris qu’il n’ait rien acheté fin mars, ce n’était pas le "deal du siècle" mais il y avait quand même des affaires à faire surtout quand on est assis sur 120 milliards de cash, bordel !

Dans une époque où les marchés signent de nouveaux plus hauts quelques semaines après les "krach éclairs", le téléphone de Buffett ne sonne plus. Pourquoi ? C’est simple : "la FED a remplacé Buffett" selon David Merkel.

Sans vouloir remettre en cause ses talents de gestionnaire, appliquez depuis quelques décennies le même leverage que BRK au SP500 et vous serez surpris du résultat (1.6 pour info). Oncle Warren n’est peut être pas le génie qu’on croyait.

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2    #497 13/05/2020 20h30

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En fait vous nous refaites votre message d’il y a 10 jours à 1h près…
Soit vous avez la mémoire courte, soit ça n’apporte rien de plus…


"Never argue with an idiot. They will drag you down to their level and beat you with experience" Mark Twain

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#498 13/05/2020 22h05

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Ledep, je note un peu d’aigreur dans vos propos, soyons légers big_smile Je note aussi que vous êtes actionnaire de Berkshire. Rassurez-vous, ma participation à cette file s’arrêtera ici : je vous laisse vous congratuler d’investir dans une société d’investissement qui n’arrive pas à investir.

Message édité par ledep pour modération comme le précédent (13/05/2020 22h09) :
L’aigreur c’est ce que vous démontrez avec vos messages à répétitions inutiles et sans fond dans différentes files depuis un certain temps, allez donc passer vos nerfs ailleurs que sur notre forum.
Pour ma part, je n’ai pas besoin de démontrer que les autres sont mauvais pour me flatter.

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4    #499 15/05/2020 23h01

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Un très bon article sur le site québécois Les Affaires, je colle l’article car il faut un proxy pour y accéder depuis l’Union Européenne :

Rémy Morel, CIM, Associé Barrage Capital a écrit :

Pourquoi Buffett n’investit pas son encaisse? | Publié à 13:41

BLOGUE INVITÉ. «Regarde-le bien aller. Tu vas voir qu’il ne restera pas les bras croisés!» Cette réplique m’a été servie par un investisseur vers le milieu du mois de mars dernier. Il faisait à référence à Warren Buffett, et aux 125 milliards de dollars américains que sa société Berkshire Hathaway (BRK-B, 170,04$US) détenait au 31 décembre.

Comme la Bourse avait chuté de façon importante en peu de temps, cet investisseur voyait une occasion en or pour Buffett de déployer une bonne partie de ce précieux capital. Enfin!

M. Buffett semblait optimiste, avant le creux atteint en Bourse. Dans une entrevue avec Becky Quick à CNBC le 24 février, il suggère d’acheter des actions si on en a pour notre argent. Il a alors mentionné sa recommandation de 2008. À l’époque, tout allait mal, les manchettes regorgeaient de mauvaises nouvelles. Mais comme la Bourse avait cédé beaucoup de terrain, il considérait que miser sur la force et la résilience de l’économie américaine s’avérerait profitable pour les investisseurs. On reconnaissait bien sa réaction typique face aux tourmentes du marché: «Soyez craintif quand les autres sont avides. Soyez avide quand les autres sont craintifs.»

Dans l’entrevue, Becky Quick a cherché à savoir si Berkshire était un acheteur net à ce moment-là. Buffett a alors prodigué son discours usuel, à l’effet que personnellement, il était un acheteur net depuis l’âge de 11 ans et qu’au cours de sa vie, il a assisté à 15 changements de présidents américains. Les États-Unis ont traversé des guerres et des récessions, pour finalement toujours donner raison aux investisseurs optimistes. Autrement dit, la pandémie constituait une crise comme les autres sur le plan financier.

Durant l’entrevue, Buffett a cité en exemple American Express (AXP, 81,89$US), qui se négociait alors à environ 126$US. Il a expliqué que l’idée consiste à savoir si au prix actuel, on fait face à une belle opportunité par rapport aux perspectives à long terme, et non en fonction du prix en Bourse des prochaines semaines.

Or, quelques semaines après l’entrevue, le titre avait cédé près de la moitié de sa valeur. Voilà de quoi se réjouir, non? Un titre intéressant au prix X devrait normalement s’avérer doublement intéressant à la moitié de ce même prix. Pourtant, Berkshire Hathaway n’aurait apparemment presque rien acheté durant la débâcle boursière du mois de mars!

Quant aux quatre compagnies aériennes détenues dans le portefeuille de Berkshire Hathaway, elles ont subi des baisses impressionnantes entre le 24 février (date de l’entrevue), et leur creux atteint en mars. Southwest Airlines (LUV, 23,92$US), Delta Airlines (DAL, 19,24$US), American Airlines (AAL, 9,18$US) et United Airlines (UAL, 20,22$US) ont cédé respectivement 43%, 60%, 61% et 72% en quelques semaines seulement.

L’investisseur cité précédemment avait raison: M. Buffett n’est pas demeuré les bras croisés durant la débâcle boursière: il a vendu ses compagnies aériennes! Autrement dit, Berkshire n’a pas été un acheteur opportuniste durant ce temps, et ce, malgré les 133G$US en encaisse dans ses filiales d’assurance! On parle bien ici de 8G$US de plus qu’au 31 décembre dernier.

Voici ce qui me laisse particulièrement songeur. Buffett a depuis longtemps une admiration sans bornes pour Alphabet (GOOG, 1 369,04$US) et Amazon (AMZN, 2 382,32$US). Par rapport à Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon, il a déclaré il y un an qu’il demeurait toujours à l’affût du futur et qu’il avait entrevu ce qui s’avérait possible. «Il est incroyable», avait-il souligné. En 2019, Berkshire a acquis des actions pour la première fois, et Buffett a mentionné qu’il avait été idiot de ne pas le faire plus tôt. Il a cependant précisé qu’il ne s’agissait pas de son idée: l’achat vient de l’un de ses deux gestionnaires (Todd Combs ou Ted Weschler).

Non seulement il n’a jamais acquis d’actions d’Alphabet ou d’Amazon de son propre gré, mais dans une entrevue récente avec Andy Serwer, l’une de ses réponses m’a stupéfait. Après avoir avoué son erreur de ne pas avoir investi dans Google, Serwer lui a demandé:

-Serwer: Ok, et Amazon, même histoire?

-Buffett : Entreprise incroyable.

-Serwer: Mais pourquoi… il n’est pas trop tard pour investir dans ces titres, n’est-ce pas?

-Buffett: Je ne sais pas.

-Serwer: Mais vous ne le faites pas. Vous n’êtes pas en train de les acheter.

-Buffett: Non, mais je n’achète pas vraiment. Je pense beaucoup à ces entreprises; Charlie aussi. Elles ont des parcours incroyables.

Je suspecte que M. Buffett a toujours hésité à cause de leurs évaluations. Pour arriver à les voir comme des aubaines, on doit nécessairement estimer leur potentiel à moyen et long terme, et croire en leurs capacités de croître malgré leur taille actuelle. Cependant, prenons le cas d’Amazon. Lors de la dégringolade boursière, le titre est passé de son sommet de 2170$ à 1676$. On doit en déduire que le prix n’était pas assez attrayant pour lui. Pourtant, la pandémie a nettement favorisé la transition vers les ventes en ligne. Amazon peine à répondre à la demande actuellement.

Je soupçonne une autre raison pour ne pas avoir été davantage opportuniste. Lors de la présentation annuelle en ligne de Berkshire Hathaway du 2 mai dernier, M. Buffett ne semblait pas très optimiste. Il a discuté à propos de la dépression des années 30, du marché boursier qui avait rebondi et ensuite rechuté, etc. À un moment donné, il a précisé qu’il souhaitait éviter de dépendre de la générosité des étrangers lorsqu’une crise de liquidités sévère survient. Étant donné la pandémie et toute l’incertitude qu’elle crée, il préfère conserver un maximum d’encaisse.

Or, si on jette un coup d’oeil aux types d’entreprises que Berkshire détient, on peut facilement envisager des jours sombres causés par le confinement et ses répercussions à moyen et long-terme. Berkshire détient beaucoup de sociétés oeuvrant dans des secteurs que je considère plus traditionnels, contrairement à Amazon, Google ou Facebook. Il suffit de consulter la liste des entreprises dans son dernier rapport annuel (page A1 vers la fin).

La pandémie a grandement accéléré la transition vers l’économie en ligne. Peu de sociétés sont prêtes pour un changement aussi rapide. Malgré la découverte d’un vaccin contre la COVID-19, les habitudes des gens auront déjà changé. Dans un tel contexte, il est possible qu’il soit préférable dans le cas de Berkshire de se préparer au pire, juste au cas, et être en mesure de pouvoir supporter toutes ses filiales.

P.S.: Petit détail révélateur. Berkshire a racheté de ses propres actions entre 203$ et 226$ du 3 janvier au 10 mars 2020. Par contre, il n’y a pas eu de rachat par la suite, alors que le titre a fluctué entre 162$ et 194$!

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Favoris 1    1    #500 16/05/2020 10h39

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Dans l’extrait donné par Mi345, Buffett donne une réponse précise sur le fait qu’il n’investit pas, ni ne rachète d’actions.

Il n’y a pas de spéculations ou d’interprétations à avoir, ses propos sont parfaitement explicites :

Becky: why aren’t you recommending listeners to buy now, you are not comfortable to buy now as evidenced by your huge cash position?

Warren: Well, As I explained, the positions isn’t that huge when I look at worst case possibilities. There are things that I think are quite improbable, and I hope they don’t happen, but that doesn’t mean they won’t happen. For example, in our insurance business, we could have the country’s worst hurricane, but that doesn’t preclude the fact that we could have the biggest earthquake a month later. So we don’t prepare ourselves for a single problem, we prepare ourselves for problems that sometimes create their own momentum.

Le propre de Warren Buffett est que là où les banques ou traders acceptent de gagner gros la majorité du temps, quitte à perdre très gros avec une probabilité très réduite (biais d’aléa moral) ; lui ne veut prendre aucun risque s’il juge qu’il y a une possibilité même infinitésimale que BRK, et donc ses actionnaires, soit en danger.

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