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3 #1 08/11/2017 10h45
- parisien
- Membre (2010)
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Depuis des semaines, je suis surpris par les discussions et les articles de presse affirmant que le gouvernement actuel matraque l’immobilier et favorise les valeurs mobilières (actions, obligations), à tel point que le placement en actions serait devenu moins imposé que le placement en immobilier.
Rien de plus faux.
Le placement en immobilier physique (et SCPI, qui lui aussi est traité comme revenu foncier) reste outrageusement favorisé:
- la résidence principale est le plus grand paradis fiscal en France: la plus-value à la revente, même énorme, échappe à l’IR et aux PS. C’est le seul placement ayant cet avantage colossal.
Même les résidences secondaires peuvent dans certains cas en bénéficier, chez les retraités par exemple: il suffit qu’ils déplacent leur domicile vers la résidence secondaire qu’ils veulent vendre avec forte plus-value, en s’y prenant 18 à 24 mois à l’avance, pour échapper à toute imposition lors de la cession.
De plus, le revenu qu’on tire de la résidence principale, à savoir le loyer que l’on évite de payer, échappe à tout impôt. Comparez deux jumeaux, disposant du même capital C. Le premier se paie une résidence principale valant C et le second investit ce même montant et reste locataire.
Le second paiera alors 30% sur les revenus générés (lui servant en fait à payer son loyer) et le premier ne paiera rien du tout.
- la plus-value de cession des autres actifs immobiliers et des parts de SCPI échappe aux 17,2% de PS si détention de plus de 30 ans. Certes, cette durée est longue, mais c’est bien mieux que les actions où il faydra payer les PS en cas de vente, même après 50 ans de détention.
De plus, avec l’immobilier, si la détention est inférieure à 30 ans, il faudra certes payer des PS, mais sur une assiette réduite en fonction de la durée de détention.
- la plus-value de cession des autres actifs immobiliers et des parts de SCPI échappe aussi à l’IR si détention de plus de 22 ans, et sur une assiette réduite si c’est moins de 22 ans.
- la location en meublé reste un quasi-paradis fiscal, avec la possibilité d’amortir fiscalement. C’est bien mieux que les 30% d’imposition des revenus mobiliers.
- Les intérêts d’emprunt sont fiscalement déductibles pour des placements en immobilier mais pas en actions.
- et même l’IFI est avantageux, puisqu’il est inférieur à l’ISF payé auparavant: en effet, aucun assujetti ISF ne détient que de l’immobilier. Il a aussi de l’assurance-vie, des liquidités, etc. ce qui fait qu’il va payer un IFI souvent deux à trosi fois inférieur à l’ISF qu’il payait avant.
Message édité par l’équipe de modération (10/11/2017 00h20) :
- suite au signalement ’’Correction du titre pour mettre 2 ’m’ à imobilier. Merci pour les yeux.’’
Mots-clés : fiscalité, immobilier physique, imposition, scpi
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#2 08/11/2017 10h50
- Ours
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Merci, Parisien, de cette mise au point (qui ne change rien pour moi, car mon patrimoine n’est pas suffisant pour détenir de l’immobilier physique outre ma résidence principale, mais que je trouve bienvenue).
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#3 08/11/2017 11h07
- Flyz57
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Je ne suis pas d’accord sur le point de la RP.
Il est heureusement normal que l’on ne paye rien et encore moins un loyer fictif.
Nous pouvons pas vivre dans la rue, le besoin de logement est une condition primaire de notre vie.
Encore heureux que pour me loger, je ne paye pas d’impôt en plus (taxe foncière et taxe habitation ont déjà bien augmenté)
La PV sur la RP me semble aussi normal dans le sens où à part vendre sa RP à Paris et acheter une nouvelle RP dans la creuse, vous aurez subi de la même manière la hausse de l’immobilier sur votre secteur, il n’y pas de réel enrichissement; même si vous pouvez acheter moins grand et donc avoir de l’épargne supplémentaire (mais vous vous privez volontairement de surface habitable)
Parrainage LINXEA, n'hésitez pas à me contacter.
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#4 08/11/2017 12h51
- parisien
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Flyz57 a écrit :
Je ne suis pas d’accord sur le point de la RP.
Il est heureusement normal que l’on ne paye rien et encore moins un loyer fictif.
Nous pouvons pas vivre dans la rue, le besoin de logement est une condition primaire de notre vie.
Encore heureux que pour me loger, je ne paye pas d’impôt en plus
La PV sur la RP me semble aussi normal dans le sens où à part vendre sa RP à Paris et acheter une nouvelle RP dans la creuse, vous aurez subi de la même manière la hausse de l’immobilier sur votre secteur, il n’y pas de réel enrichissement; même si vous pouvez acheter moins grand et donc avoir de l’épargne supplémentaire (mais vous vous privez volontairement de surface habitable)
ARguments faciles à réfuter:
- pour votre premier point, si vous trouvez normal de ne pas payer d’impôt sur le loyer "fictif" que vous évitez, alors d’accord avec vous, mais à condition que le locataire qui a placé de l’argent pour générer de quoi payer son loyer ne paie pas non plus d’impôt sur le revenu généré ayant servi à payer le loyer.
Autrement dit, il faut rendre le loyer déductible du revenu imposable/
Mais attention pas le loyer réel (sinon, effet inflationniste, les bailleurs se hâtant d’augmenter leurs loyers à la prochaine relocation) mais sur un loyer forfaitaire fonction de la localisation géographique (donc plus élevé à Paris que dans la Creuse) et de la taille de la famille.
- pour votre deuxième point, vous ne voulez pas payer d’impôt sur la plus-value en cas de revente, car vous avez besoin de tout le produit de la vente, non amputé, pour pouvoir acheter et payer une nouvelle résidence?
Mais on peut utiliser le même argument avec l’épargne financière. Pourquoi l’amputer avec de l’impôt en cas de cession, puisqu’on va replacer le produit de la cession dans de une nouvelle épargne financière ? Pourquoi amputer cette dernière, alors qu’elle aussi est indispensable commefuture complément de retraite par exemple?
Autre possibilité d’imposition: si on revend la résidence principale principale, un impôt sur la plus-value peut être calculé, mais son paiement peut être différé jusqu’à la première des dates suivantes où le propriétaire cédant aura forcément de l’argent pour payer l’impôt:
- une cession non réinvestie dans une autre résidence principale
- ou une cession réinvestie, mais dans une résidence moins chère
- ou le décès
- ou un départ hors de France
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#5 08/11/2017 13h08
- Michel
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La Charte de notre communauté a écrit :
13. Le message immédiatement précédent, vous ne citerez
Who’s the more foolish, the fool or the fool who follows him?
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#6 08/11/2017 13h20
- vonfleck
- Exclu définitivement
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Quelques petits oublis de mon ami Parisien
a) l’lmpot foncier…..pas pres de baisser!
b)les frais de transaction dans l’immobilier sont autrement plus salés que pour les actifs financiers
c)la liquidité ,le vrai probléme de tout immobilier! beaucoup de proprietaires se disent riches mais j’en connais aussi beaucoup qui n’ont jamais vendu un seul bien,ils semblent tétanisés ou affichent des prix hors marché
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#7 08/11/2017 13h54
- Dicci
- Membre (2017)
- Réputation : 44
Pas totalement d’accord avec les propos tenus par Parisien à propos de la RP, mais ça donne matière à réfléchir tout de même.
Effectivement, l’idée de la déduction des loyers des revenus imposables donne à réfléchir. Mais en même temps, et comme dit plus haut, être propriétaire génère aussi des frais : frais de notaire, taxe foncière, entretien, avec bien souvent des intérêts d’emprunt. Autant de frais que le locataire ne supporte pas et qui contraignent les propriétaires à garder leur RP des années pour amortir ne serait-ce que les frais de notaire. Faire une plus-value malgré les 9% de frais de notaire et éventuels frais d’agence/travaux n’est pas donné à tout le monde.
Alors certes, on capitalise les "loyers économisés" sans payer d’impôt dessus en échange de quelques frais et contraintes, mais on parle là d’une RP. La RP possède une dimension toute particulière dans le domaine de l’investissement et c’est bien normal, elle couvre un besoin fondamental de sécurité qui ne soit pas être réservé à une élite (bien que ce soit déjà un peu le cas). A ce titre, l’acquisition d’une RP doit rester accessible à une majorité de français n’ayant pas les moyens d’épargner en payant un loyer.
Pour le locatif et notamment le LMNP, l’avantage induit par la possibilité d’amortir fiscalement le bien, qui n’est pas reporté sur le calcul de la PV à la revente est en revanche colossal.
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#8 08/11/2017 14h09
- tikou
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L’imposition des loyers fictifs est une marotte qui est dans les cartons de bercy depuis de nombreuses années. Ils essayent de le faire passer à chaque quinquennat. Sous hollande çà a été évoqué à un moment.
Avec la disparition de la taxe d’habitation, çà reviendra ; peut-être sous la forme d’une augmentation de la taxe foncière.
cf Macron et la « taxe sur les loyers fictifs » : une rumeur qui ne meurt jamais, en six points
Si le point est de dire que des niches fiscales continuent à exister dans l’immobilier, c’est vrai.
Si le point est de revendiquer des impôts supplémentaires pour les propriétaires parce que c’est injuste pour les locataires, c’est quand même un peu plus compliqué que çà. La liquidité n’est pas du tout la même dans les 2 cas et le propriétaire a la charge d’exploiter et maintenir le foncier bati (entre 1% et 4% par an de coût)
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#9 08/11/2017 14h42
- Ours
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tikou a écrit :
Si le point est de dire que …
Si le point est de…
Bonjour Tikou,
Grand merci de votre intervention, fort pertinente sur le fond…
Pourrais-je me permettre de vous faire remarquer, sans malice ni pinaillerie aucune, que l’expression que vous utilisez à deux reprises est un fort anglicisme qui évoque, d’une certaine manière, le français parfois parlé au Québec ?
Mais peut-être êtes-vous québécois (?)…
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#10 08/11/2017 15h13
- carpediem
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parisien a écrit :
De plus, le revenu qu’on tire de la résidence principale, à savoir le loyer que l’on évite de payer, échappe à tout impôt. Comparez deux jumeaux, disposant du même capital C. Le premier se paie une résidence principale valant C et le second investit ce même montant et reste locataire.
Le second paiera alors 30% sur les revenus générés (lui servant en fait à payer son loyer) et le premier ne paiera rien du tout.
Le propriétaire doit payer des impôts sur les sommes qu’il versent pour le remboursement de son emprunt, de ses frais d’acquisition, de sa taxe foncière et de l’entretien de sa RP. Selon les régions, les sommes entre loyers et coût global de la RP peuvent être assez similaires.
Vous me répondrez que le propriétaire capitalise ces sommes après impôts (quoique sur les frais d’acquisition ou la TF cela doit être limité) et pas le locataire.
C’est tout à fait vrai, vous avez donc le choix entre vouloir changer les règles (visiblement votre cas), vous adaptez à ces règles (choix des propriétaires de RP), ou accepter que votre choix (rester locataire pour de très bonnes raisons) soit moins optimisé financièrement.
Carpediem
Ps: Pour l’IFI, le choix du minimum d’immobilier est quand même plus profitable que celui du beaucoup d’immobilier.
«Voir c’est savoir, vouloir c’est pouvoir, oser c’est avoir. »Alfred De MUSSET
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1 #11 08/11/2017 15h37
- rocambole
- Membre (2012)
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parisien a écrit :
De plus, le revenu qu’on tire de la résidence principale, à savoir le loyer que l’on évite de payer, échappe à tout impôt. Comparez deux jumeaux, disposant du même capital C. Le premier se paie une résidence principale valant C et le second investit ce même montant et reste locataire.
Le second paiera alors 30% sur les revenus générés (lui servant en fait à payer son loyer) et le premier ne paiera rien du tout.
C’est absolument faux, les revenus utilisés pour rembourser sa résidence principale sont les revenus disponibles après IR (et autres impôts)…
Vous comparez deux choses qui n’ont rien à voir en l’occurrence allouer une partie de son revenu disponible après impôt au remboursement d’une dette ou le placer pour générer un deuxième revenu qui lui sert à rembourser un loyer. Il est logique que le 2e revenu généré soit taxé.
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#12 08/11/2017 16h12
- eg972
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Bonjour
On connaît tous depuis un certain nombre d’années un marché immobilier haussier.
Mais cela n’a pas toujours été le cas.
Comment fait on en cas de revente de sa RP avec moins value pour x causes.
Pourra t’on imputer sur les plus value de la vente de ses autres RP comme on fait pour les actions ?
oupsss
Ce que je veux dire c’est que si on cite les avantages de l’un par rapport à l’autre il faut quand même faire le travail inverse pour être juste.
Parrainage => Saxo, Degiro, Bourse Direct - Linxea - Fortuneo, Boursorama
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1 #13 08/11/2017 17h20
- Mttc
- Membre (2016)
- Réputation : 6
Pour faire suite aux précédents messages, en plus du locataire, le propriétaire paye tout de même :
-8% de frais de notaire,
-Des frais d’agence dans certains cas,
-La TF chaque année,
-Des intérêts sur un crédit,
-Une assurance sur le crédit,
-Des frais de garantie ou d’hypothèque,
-Les frais de réparation et d’entretien lié à l’immeuble et/ou à l’appartement.
Cela fait donc de nombreux frais qui ne rendent pas l’opération aussi favorable que décrite.
Sans compter que le propriétaire prend un risque (investissement) que ne prend pas le locataire.
En effet, ce dernier en cas de pépin peut partir avec une simple dédite.
Par contre, le propriétaire doit prendre le temps de revendre et peut perdre beaucoup d’argent en fonction d’une mauvaise négociation à l’achat ou d’une évolution défavorable du prix du marché/de la fiscalité.
Rien n’est tout blanc, ni tout noir. Nous ne pouvons pas tout avoir, il faut faire nos choix en connaissance de cause sans jalouser les autres : rien ne vous empêche également de tenter l’expérience et d’acheter votre RP si c’est aussi bien.
Parrain Binck, WeSave, Yomoni (me MP) - Contact expert comptable LMNP
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1 #14 08/11/2017 17h30
- parisien
- Membre (2010)
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roudoudou a écrit :
parisien a écrit :
De plus, le revenu qu’on tire de la résidence principale, à savoir le loyer que l’on évite de payer, échappe à tout impôt. Comparez deux jumeaux, disposant du même capital C. Le premier se paie une résidence principale valant C et le second investit ce même montant et reste locataire.
Le second paiera alors 30% sur les revenus générés (lui servant en fait à payer son loyer) et le premier ne paiera rien du tout.C’est absolument faux, les revenus utilisés pour rembourser sa résidence principale sont les revenus disponibles après IR (et autres impôts)…
Vous comparez deux choses qui n’ont rien à voir en l’occurrence allouer une partie de son revenu disponible après impôt au remboursement d’une dette ou le placer pour générer un deuxième revenu qui lui sert à rembourser un loyer. Il est logique que le 2e revenu généré soit taxé.
Désolé de devoir vous le dire, mais vous avez perdu une bonne occasion de vous taire et éviter de faire une erreur.
Dans mon exemple, le premier jumeau achète sa résidence principale valant C avec son capital C, donc comptant et sans emprunt. Le revenu généré par le placement de C, c’est-à-dire le revenu généré par la résidence achetée, à savoir le loyer évité, n’est pas imposé comme je l’écrivais. Et c’est injuste comparé au deuxième jumeau.
Si maintenant l’achat se fait par emprunt, alors effectivement les intérêts seront payés avec de l’argent qui a subi l’impôt et donc une partie du paiement du premier jumeau a donc en quelque sorte été imposé.
Mais dès que l’emprunt est totalement remboursé, on revient à mon exemple (pas d’emprunt) et on retrouve la même conclusion que je donnais, à savoir que le premier jumeau est fiscalement favorisé.
La seule manière de rétablir l’équité est:
- en taxant aussi le premier jumeau sur le loyer "fictif" (c’est-à-dire le loyer évité) mais c’est politiquement impossible à faire passer
- ou mieux, en laissant le deuxième jumeau, locataire, déduire son loyer (pour son montant réel ou pour un montant forfaitaire) de son revenu imposable.
Mttc a écrit :
Pour faire suite aux précédents messages, en plus du locataire, le propriétaire paye tout de même :
-8% de frais de notaire,
-Des frais d’agence dans certains cas,
-La TF chaque année,
-Des intérêts sur un crédit,
-Une assurance sur le crédit,
-Des frais de garantie ou d’hypothèque,
-Les frais de réparation et d’entretien lié à l’immeuble et/ou à l’appartement.
Le locataire paie également tout cela, indirectement, car bien sûr son bailleur lui répercute ces frais dans le montant du loyer.
La preuve: si en France on multiplie par 10 ou 20 la taxe foncière pour l’amener au niveau des Etats-Unis (où les property tax représentent l’équivalent de 1,5% à 2% par an de la valeur du bien), croyez-vous que les bailleurs n’exigeront pas un loyer beaucoup plus élevé lors de la prochaine relocation du bien?
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#15 08/11/2017 17h53
- Mttc
- Membre (2016)
- Réputation : 6
Vous comparez rapidement et trop simplement deux situations complétement différentes (RP et RL en France face à RP et RL aux USA) . A noter que je dispose d’un appartement au USA donc que je connais un peu la problématique de ce pays.
De nombreuses taxes et charges existent aux USA et pas en France et vice-versa.
Par exemple, savez-vous que les locataires aux USA ont rarement le droit d’avoir un lave linge ou une baignoire à disposition car c’est le propriétaire qui paye l’eau dans 95% des cas, contrairement en France où le locataire paye son abonnement ? Le propriétaire américain touche donc son loyer mais essaye de réduire SES coûts en limitant le confort de ses locataires (raison également du business important des laveries dans ce pays).
Autre exemple, savez-vous que l’achat d’un appartement aux USA est comparable à une vente au enchère (le prix de l’annonce représente le prix de départ) ? C’est à dire qu’une offre "au prix" n’est aucunement le gage de gagner l’achat de l’appartement, bien au contraire.
Il y a plein d’exemples de ce type (condo, charges de copro, frais d’avocat libres car pas de notaire,…) mais ce n’est pas le débat de ce sujet.
Par contre, vous ne pouvez pas comparer ces situations car certains points vous arrangent tout en occultant le reste.
My 2 cents sur le sujet.
Parrain Binck, WeSave, Yomoni (me MP) - Contact expert comptable LMNP
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1 #16 08/11/2017 17h58
- rocambole
- Membre (2012)
- Réputation : 228
Votre propos est complètement absurde et en plus vous vous permettez une liberté de ton qui dépasse les limites comme sur tous les fils ou vous intervenez et cela se finit en pujilat
Si j’achète une perceuse au lieu de la louer alors je devrais aussi payer un loyer fictif ? car j’ai également un loyer évité…
On fait pareil sur tous les actifs, les voitures qu’on achète au lieu de louer etc…
Moi je dis juste que c’est parce-que vous êtes locataire (d’un grand appartement parisien), que vous lâchez un gros loyer, et que vous êtes jaloux. et pas propriétaire que vous venez nous exposer ce genre de théorie malsaine.
Une preuve de plus c’est que si on applique votre raisonnement au bout le propriétaire devrait pouvoir déduire ses intérêts d’emprunt mais ça vous vous gardez bien de le proposer.
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1 #17 08/11/2017 18h01
- lemouz
- Membre (2012)
Top 50 Dvpt perso. - Réputation : 89
Vous menez un dossier à charge cher parisien.
Il est trop facile de dire que les bailleurs répercutent la TF et tout le reste sur le loyer. Si tel était le cas, il ne serait pas aussi difficile de dégager un cash flow positif ! Le forum Immobilier physique regorge de preuves qui contredisent votre phrase.
Le propriétaire ne fait payer que ce que le locataire est prêt à payer. Principe de l’offre et de la demande.
J’avoue être assez étonné par la notion de loyer fictif.
Je pense que l’on devrait imposer les étudiants ayant Bac+5 au niveau de leur revenu fictif de cadres dans des grands groupes plutôt qu’à celui "réel" de boulots moins qualifiés qu’ils ont tendance à occuper.
Je vous l’accorde, il y a un peu de mauvaise foi dans mon exemple mais il me semble que le mécanisme est le même.
"We judge a book by its cover ; And read what we want ; Between selected lines"
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#18 08/11/2017 18h24
- Mewtow
- Membre (2016)
- Réputation : 22
parisien a écrit :
Dans mon exemple, le premier jumeau achète sa résidence principale valant C avec son capital C, donc comptant et sans emprunt. Le revenu généré par le placement de C, c’est-à-dire le revenu généré par la résidence achetée, à savoir le loyer évité, n’est pas imposé comme je l’écrivais. Et c’est injuste comparé au deuxième jumeau.
Adaptons ce raisonnement en remplaçant l’immobilier par d’autres formes de placements. Le premier jumeau investit son capital C sur un compte : un compte à 0% de rendement si on omet la possibilité de plus-value, compte/fond capitalisant si on veut la prendre en compte, ce qui est formellement la même chose que dans l’exemple précédent si ce n’est qu’on a remplacé immobilier par valeur mobilière. Le second emprunte la somme C (ce qui correspond à la location du logement : un emprunt est une location d’argent) et l’investit : il devrait payer des mensualités de crédit et va toucher des revenus de placement. Les mensualités de crédit correspondent aux loyers évités par le premier.
Peut-on vraiment dire que le premier a un revenu évité qui n’est pas taxé comme il se doit ? Si oui, comment calculer sa valeur ? Et si non, quelle est la particularité qui fait que cet argument est différent de celui faisant intervenir l’immobilier ?
Dernière modification par Mewtow (08/11/2017 18h44)
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#19 08/11/2017 19h02
- WhiteTiger
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Et si le locataire est si jaloux que cela… et, si le propriétaire est si favorisé que cela… et bien, le locataire qui pense cela n’a qu’à devenir propriétaire ! Je me demande même ce qu’il attends, c’est si facile et aantageux !
“The pessimist complains about the wind; the optimist expects it to change; the realist adjusts the sails.” W.A Ward
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#20 08/11/2017 19h33
- TyrionLannister
- Membre (2015)
- Réputation : 223
Parisien a écrit :
De plus, le revenu qu’on tire de la résidence principale, à savoir le loyer que l’on évite de payer, échappe à tout impôt
Depuis quand une absence de dépense liée à son propre patrimoine doit être considérée comme un revenu (fictif)? C’est tout simplement effrayant.
Dans de nombreux pays, et en particulier dans celui où j’habite (USA) les intérêts d’emprunts sont deductibles du revenu imposable. Hier à hauteur $1 M d’emprunt, demain sans doute à hauteur de $500, 000. Dans mon cas de figure, une économie d’environ $5, 000 d’IR par an.
En regardant ailleurs, on notera que la situation de la résidence principale en France n’est peut-être pas mauvaise mais elle est loin d’être exceptionnelle. Ce n’est pas parce que les impôts sont déjà outrageusement élèves en France qu’il faut faire un nivellement par le bas (ou plutôt par le haut).
Votre message initial nous renvoit a un travers bien francais, vouloir que les autres paient davantage.
A Lannister always pays his debt.
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#21 08/11/2017 19h56
- petitproprio
- Membre (2015)
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parisien a écrit :
si en France on multiplie par 10 ou 20 la taxe foncière pour l’amener au niveau des Etats-Unis (où les property tax représentent l’équivalent de 1,5% à 2% par an de la valeur du bien), …
Pour ma part je ne relèverais que cette assertion qui m’etonne beaucoup. Pour les villes de France que je connais, les taxes foncières que je paye ou que j’ai payé sont plutôt entre 0,5% et 1% la valeur du bien. Est ce que je me fait spolier ou est ce que Paris est vraiment un cas à part?
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2 #22 08/11/2017 20h11
- parisien
- Membre (2010)
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roudoudou a écrit :
Moi je dis juste que c’est parce-que vous êtes locataire (d’un grand appartement parisien), que vous lâchez un gros loyer, et que vous êtes jaloux. et pas propriétaire que vous venez nous exposer ce genre de théorie malsaine.
Très drôle!
Quand on manque d’argument convaincant, on accuse son interlocuteur d’être jaloux.
Autre réponse erroné et/ou de mauvaise foi: "si c’est aussi avantageux, faites-le vous aussi."
Sachez que je ne parle pas pour moi : vu ma forte expertise financière et fiscale, je continuerai à m’en tirer merveilleusement bien et beaucoup mieux que la moyenne de la population.
S’il y a de la jalousie, c’est celle que plusieurs personnes "in real life" et accessoirement sur ce forum éprouvent vis-à-vis de moi, avec un statut de rentier ayant commencé à 47 ans, un capital capable de supporter 200 K€ de dépenses par an tout en ne baissant pas mais augmentant en moyenne de 550 K€ par an, et assez peu d’impôt payé au regard de cet enrichissement annuel.
Je pense aux Français les plus fragiles (les jeunes, les sans CDI, etc.) qui ne peuvent acheter même s’ils le voulaient (pas d’accès au crédit et/ou prix très élevés près de leur lieu de travail) et qui se retrouvent locataires et donc maltraités fiscalement parce que locataires.
Je pense aussi à ceux qui achètent car on les pousse à le faire vu les avantages fiscaux que j’ai indiqués ci-dessus et qui se retrouvent avec une mobilité réduite, préjudiciable s’ils doivent déménager suite à la perte de leur emploi.
Plusieurs études ont corrollé le haut pourcentage de propriétaires en France et dans les pays d’Europe du Sud (Espagne, Grèce, Italie, …) avec leurs forts taux de chômage.
A l’inverse, les Allemands ont un taux de propriétaires plus faible et un taux de chômage plus faible. Tout le monde est gagnant là-bas: les locataires paient des loyers relativement bas et les propriétaires achètent pour bien moins cher qu’en France (et pourtant, la superficie de l’Allemagne est bien plus réduite, la densité de la population plus élevée et les salaires plus élevés qu’en France: les logements devraient coûter plus cher là-bas mais ce n’est pas le cas).
TyrionLannister a écrit :
Votre message initial nous renvoit a un travers bien francais, vouloir que les autres paient davantage.
Pas du tout, puisque j’ai proposé alternativement que le propriétaire d’une résidence principale ne paie rien en plus, mais que le locataire puisse déduire, de son IR et aussi et surtout de ses PS, son loyer (encore une fois pour un montant forfaitaire plutôt que pour le montant réel, pour éviter l’effet inflationniste sur les loyers).
Je propose une baisse d’impôt, vous devez être ravi, vu vos orientations politiques!
lemouz a écrit :
Il est trop facile de dire que les bailleurs répercutent la TF et tout le reste sur le loyer. Si tel était le cas, il ne serait pas aussi difficile de dégager un cash flow positif ! Le forum Immobilier physique regorge de preuves qui contredisent votre phrase.
Si beaucoup de propriétaires ont du mal à dégager un cash flow positif, c’est principalement:
- pas parce qu’ils paient beaucoup d’impôt. AU contraire, ils n’en paient pas beaucoup, à commencer par les propriétaires de leur résidence principale qui ne paient ni IR ni PS ni sur le "loyer fictif" ni sur la plus-value à la revente,
- mais parce qu’ils ont acheté trop cher. C’est le principal problème en France: prix très élevés dans les grandes villes comparé à l’Allemagne, notamment parce que la fiscalité trop avantageuse en France pousse à acheter sa résidence principale et donc tire les prix vers le haut.
Hors ligne
#23 08/11/2017 20h32
- M07
- Membre (2015)
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Bonsoir !
Si l’on extrapole le raisonnement sous-jacent de Parisien, à savoir que l’économie de loyer est un revenu qui devrait être taxé, ça devient vite abominable.
Quelques exemples :
- Ceux qui ne partent pas en vacances, économisent et devraient donc être taxés sur ce pseudo-revenu.
- Ceux ne sortent jamais, ne vont ni au restaurant ni au spectacle, économisent sur les cotisations à des clubs ou associations ; qui limitent leurs dépenses afin d’épargner devraient être taxés sur ces économies qui sont des pseudo-revenus.
- Ceux qui ne se soignent pas font des économies de frais médicaux et devraient être taxés.
- Les SDF qui ne paient pas de loyers devraient être taxés sur l’équivalent de ces loyers ainsi économisés…
J’espère quand même que tout le monde aura compris l’ironie satirique de mes propos.
M07
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1 #24 08/11/2017 20h45
- Klaus
- Membre (2012)
Top 50 SIIC/REIT - Réputation : 52
parisien a écrit :
Depuis des semaines, je suis surpris par les discussions et les articles de presse affirmant que le gouvernement actuel matraque l’immobilier
Pas moi, il suffit de s’imaginer quel est le patrimoine immobilier de ces pseudo journalistes et de connaitre l’influence fort du lobby (FNAIM, UNPI, Mouillard etc.)
parisien a écrit :
croyez-vous que les bailleurs n’exigeront pas un loyer beaucoup plus élevé lors de la prochaine relocation du bien?
Je ne pense pas.
Comparez deux jumeaux, disposant du même appartement T dans le même immeuble. Le premier a gagné à la loterie, acheté son appartement cash et le loue 100. Le deuxième a acheté son appartement à crédit avec tous les frais que cela implique, répercute ces frais sur le loyer et le loue 110.
Soit ce que vous dites est faux, soit le premier jumeau est con. Un propriétaire loue son appartement au prix que le meilleur locataire accepte de payer indépendamment de la TF et autres frais.
Sinon je suis bien évidement d’accord avec vos arguments. Je me demande même s’il ne faut pas mentionner le taux d’imposition sur les plus-value immobilière de 19%.
Flyz57 a écrit :
taxe habitation ont déjà bien augmenté
Hors sujet car payé par le locataire et le propriétaire.
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#25 08/11/2017 20h47
- Matinvest
- Membre (2013)
- Réputation : 68
Parisien vous écartez comme souvent des éléments:
En plus de foncier que le locataire ne paie pas, il y a aussi le TLE par exemple
Si le locataire occupe un appartement il ne paie pas l’intégralité des charges liées à l’appartement.
S’il y a des travaux dans les parties communes est ce le locataire qui paie?
Si le locataire occupe pendant les deux ans que durent une expulsion un logement sans payer le loyer n’a-t-il pas lui aussi un avantage "fiscal" puisqu’il n’est pas imposé sur ce "bénéfice"
…
En plus vous faire le défenseur de certaines catégories qui ne vous ont rien demande est assez fort.
Dire que les jeunes n’ont pas acces au crédit est faux. J’ai achete mon premier bien en sortant de l’armée et je gagnais 1200 euros et était en période d’essai
Puisque vous en êtes à opposer les catégories : quel est votre sentiment sur les locataires loi de 48. Ne devraient-ils pas être taxé pour avoir un loyer bien plus avantageux que les "catégories fragiles" qui eux paient un loyer au marché ?
Dernière modification par Matinvest (08/11/2017 21h05)
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