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Favoris 1   [+1]    #5201 17/08/2024 19h18

Membre (2017)
Réputation :   31  

Avec sa politique fiscale confiscatoire, sa mentalité anti riches, son côté social qui encourage l’assistanat ou lieu de l’entreprenariat, ses derniers résultats électoraux, la dégringolade de la qualité des services publics,  la France va subir un sacré retour de bâton.
Il va y avoir plus que jamais une fuite des talents et des capitaux !
Quel chercheur voudrait aujourd’hui exercer en France? Quel entrepreneur mobile internationalement voudrait aujourd’hui subir la taxation et l’instabilité fiscale? Quel parent voudrait voir ses enfants harcelés à l’école? Quel parent voudrait voir son enfant constamment balancé de classe en classe quand son prof est absent et non remplacé? Quel malade voudrait être dans un des nombreux déserts médicaux existants ? Quel contribuable voudrait voir son pognon dépensé n’importe comment au profit des inactifs de profession?
Pour toute ses raisons, les
Gens qui
Le peuvent vont de plus en plus faire le choix de s’expatrier.
Ça sera mon cas évidemment.
Rentier à 38 ans, la France n’est manifestement pas un pays où je trouve le service public que je suis  en droit d’attendre au regard de mes contributions fiscales, où je trouve que ma réussite est citée en exemple plutôt que jalousée, où mes enfants pourront grandir sereinement en sécurité.
Actuellement en Asie, la différence est tellement flagrante en terme de qualité éducative, de qualité de soins, de fierté de la réussite que je préfère m’y installer que de continuer à vivre dans cette morosité perpétuelle. Et pourtant j’aime mon pays !
Je vais donc rejoindre la liste des expatriés par dépit, comme cricri, serenitis et bien d’autres, qui ent ont marre de cette mentalité de perdant où tout est un problème!
D’ailleurs je préférais largement le forum du temps de « devenir rentier » où il était clairement question de s’enrichir pour parvenir à un objectif financier ambitieux.
Depuis qu’il est devenu « investisseur heureux », je trouve que le profil des intervenants a changé. Beaucoup d’aigris et de rêveurs plus que des rentiers ou aspirants rentiers. Je ne mets pas tout le monde dans le même sac, je parle plus d’un ressenti général au gré des différents fils. Comme si la mentalité française déteignait jusqu’ici, qui était pour moi une oasis de réussite et de volontarisme.

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[+3]    #5202 17/08/2024 20h05

Membre (2021)
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Réputation :   37  

@guizmaille: tout à fait d’accord. Beaucoup pensent désormais à s’expatrier dont moi. Pas dans l’UE ou à la limite en Suède, la Suisse parait ok, les USA ou l’Asie.
Ce qui est encore plus inquiétant c’est la mentalité des jeunes qui arrivent sur le marché du travail et on parle peu de l’importance et du biais de leur formation.

Je m’explique. 

Un de mes enfants a fait Sciences Po Paris. C’est une catastrophe. Il me parle des problèmes du néolibéralisme et tous ces amis sont du même acabit: ils ne veulent pas voyager pour le réchauffement climatique, critiquent les grandes surfaces, les entreprises et ceux qui s’enrichissent.  C’est extrêmement inquiétant.

Ils sont formés à une idéologie et n’ont aucune connaissance du mode de fonctionnement de l’économie des entreprises. Quand on pense que ce sont d’anciens étudiants De Sciences Po ou de l’ENA qui nous dirigent, on comprend l’origine de beaucoup de nos problèmes : l’idéologie. 

Le libéralisme serait selon eux une calamité alors qu’il a permis à des millions de personnes de sortir de la pauvreté ces 100 dernières années. Un de mes enfants est devenu un OVNI pour moi…

Je pourrais penser que c’est à cause d’une partie de sa famille.

J’ai eu le malheur de faire un premier mariage avec une femme dont la famille était très à gauche dans le social, d’où sans doute son influence sur mes enfants…

Mais non car avant Sciences Po elle ne parlait quasiment pas de politique même si mon ex femme l’a sans doute poussée à faire Sciences Po…

J’ai beau lui expliquer l’économie, ma fille et ses amis de sciences Po semblent totalement lobotomisés du cerveau suite à leur formation. Il est à noter que ses amis sont sur des filières de fonctionnaires d’Etat ou territoriaux donc nos futurs dirigeants publics…

Ce biais idéologique commence à se savoir au sein des entreprises privées :https://www.lefigaro.fr/vox/economie/un … o-20240802
Avoir fait un BAC C avec mention pour en arriver là, quel gâchis…

Dernière modification par al2020 (17/08/2024 20h41)

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#5203 17/08/2024 20h22

Membre (2016)
Top 50 Année 2024
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jackpearson a écrit :

La morale qui a mon sens s’appliquera toujours c’est 1) ne pas tuer la poule aux oeufs d’or 2) en cas de catastrophe ne jamais oublier que ce sont toujours les plus démunis qui trinquent (Grèce , Liban, argentine et consors)

Ne serais-ce pas plutôt : en cas de catastrophe, tout le monde trinque, mais ceux qui disposent d’un minimum de ressources amortissent mieux la crise ?
Je trouve qu’il y a une nuance réelle entre les deux propos.

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[+1]    #5204 17/08/2024 21h09

Membre (2024)
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ENTJ

al2020 a écrit :

@guizmaille: tout à fait d’accord. Beaucoup pensent désormais à s’expatrier dont moi. Pas dans l’UE ou à la limite en Suède, la Suisse parait ok, les USA ou l’Asie.
Ce qui est encore plus inquiétant c’est la mentalité des jeunes qui arrivent sur le marché du travail et on parle peu de l’importance et du biais de leur formation.

Je m’explique. 

Un de mes enfants a fait Sciences Po Paris. C’est une catastrophe. Il me parle des problèmes du néolibéralisme et tous ces amis sont du même acabit: ils ne veulent pas voyager pour le réchauffement climatique, critiquent les grandes surfaces, les entreprises et ceux qui s’enrichissent.  C’est extrêmement inquiétant.

Ils sont formés à une idéologie et n’ont aucune connaissance du mode de fonctionnement de l’économie des entreprises. Quand on pense que ce sont d’anciens étudiants De Sciences Po ou de l’ENA qui nous dirigent, on comprend l’origine de beaucoup de nos problèmes : l’idéologie. 

Le libéralisme serait selon eux une calamité alors qu’il a permis à des millions de personnes de sortir de la pauvreté ces 100 dernières années. Un de mes enfants est devenu un OVNI pour moi…

Je pourrais penser que c’est à cause d’une partie de sa famille.

J’ai eu le malheur de faire un premier mariage avec une femme dont la famille était très à gauche dans le social, d’où sans doute son influence sur mes enfants…

Mais non car avant Sciences Po elle ne parlait quasiment pas de politique même si mon ex femme l’a sans doute poussée à faire Sciences Po…

J’ai beau lui expliquer l’économie, ma fille et ses amis de sciences Po semblent totalement lobotomisés du cerveau suite à leur formation. Il est à noter que ses amis sont sur des filières de fonctionnaires d’Etat ou territoriaux donc nos futurs dirigeants publics…

Ce biais idéologique commence à se savoir au sein des entreprises privées :https://www.lefigaro.fr/vox/economie/un … o-20240802
Avoir fait un BAC C avec mention pour en arriver là, quel gâchis…

Entièrement d’accord avec vous ! L’idéologie véhiculée dans l’enseignement supérieur est alarmante. Je suis allée à quelques conférences à Sciences Po dernièrement. J’ai été choqué par le wokisme régnant : le fémisme est remplacé par la non-binarité. L’urgence planétaire est devenue la priorité des jeunes.
Voilà l’orientation de l’enseignement à tous les niveaux en France. C’est la nouvelle tendance.


Tout ce que tu ne sais pas donner te possède. André Gide

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[+1]    #5205 17/08/2024 23h25

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Ours a écrit :

La petite musique se fait de plus en plus forte.

M. Attal parle désormais d’infléchir sa politique fiscale et évoque "la taxation de profits ou de rentes indus pour plus de justice fiscale".

Dans le viseur, se trouvent donc les "superprofits", terme dont la définition semble avoir évolué.

On note aussi la volonté désormais affichée d’instaurer des "contributions exceptionnelles" pour "financer les grandes transitions". Et le camp présidentiel ne se déclare plus fermé à l’idée d’un "ISF vert".

(Source)

Exceptionnelles comme la CEHR qui est toujours en vigueur, ou la CRDS qui était temporaire aussi.

CEHR : calcul, taux… L’essentiel sur la contribution exceptionnelle

Instaurée en 2011 par Nicolas Sarkozy, initialement à titre provisoire pour résorber le déficit, la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus est un impôt qui vient s’ajouter à l’impôt sur le revenu

A sa création, la CSG ne devait-elle pas être temporaire ? ? Libération

Lors de sa mise en place en 1996, la durée de vie de la CRDS a été fixée à 13 ans, puis jusqu’en 2014 l’année d’après. En 2004, la loi supprime la date butoir de 2014 et conditionne la fin de cette contribution à l’extinction complète de la dette sociale. Fin 2018, le montant de la dette sociale logée dans la Cades s’élevait à quelque 120 milliards d’euros. Son extinction étant prévue pour 2024, la CRDS devrait alors, si tout va bien, s’éteindre avec elle.

Dernière modification par Oblible (17/08/2024 23h34)


Parrain Interactive Brokers (par MP) - Déclaration fiscale IBKR Degiro Trade Republic  - Parrain Qonto (par MP) -- La bible des obligations

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#5206 18/08/2024 07h24

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En tout cas il va falloir aller vite pour la tonte, les chiffres ne sont pas jolis jolis

L’inquiétante hausse des défaillances d’entreprises en France

Mais tout va bien, le 23 août nous aurons le nom du nouveau PM, qui va redresser comme il se doit la situation.

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[+1]    #5207 18/08/2024 10h15

Membre (2022)
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EleonorRigby, le 17/08/2024 a écrit :

Entièrement d’accord avec vous ! L’idéologie véhiculée dans l’enseignement supérieur est alarmante. Je suis allée à quelques conférences à Sciences Po dernièrement. J’ai été choqué par le wokisme régnant : le fémisme est remplacé par la non-binarité. L’urgence planétaire est devenue la priorité des jeunes.
Voilà l’orientation de l’enseignement à tous les niveaux en France. C’est la nouvelle tendance.

Ce qui me semble alarmant en lisant ce message, c’est de mettre au même niveau le "wokisme" et le changement climatique.

Que certains qui sont sensés avoir un niveau intellectuel supérieur à la moyenne n’aient toujours pas conscience de l’urgence planétaire en 2024 me surprend toujours. On peut débattre des solutions retenues, mais de l’existence et l’importance du problème, déjà beaucoup moins, sauf à penser "après moi le déluge". Littéralement d’ailleurs.

Quand au fait que Science Po soit déconnecté du monde de l’entreprise et véhicule plutôt une certaine idéologie… malheureusement rien de neuf sous le soleil j’ai envie de dire, c’était déjà le cas il y a 15 ans smile

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Favoris 1   [+3]    #5208 18/08/2024 11h06

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al2020, le 17/08/2024 a écrit :

Un de mes enfants a fait Sciences Po Paris. C’est une catastrophe. Il me parle des problèmes du néolibéralisme et tous ces amis sont du même acabit: ils ne veulent pas voyager pour le réchauffement climatique, critiquent les grandes surfaces, les entreprises et ceux qui s’enrichissent.  C’est extrêmement inquiétant.

Je peux en parler ayant moi-même fait ScPo.

Beaucoup fantasment sur l’enseignement à ScPo, rassurez-vous, pas de lavage de cerveau ni de bourrage de crâne. C’est simplement la sélection à l’entrée. Les étudiants à Scpo rentrent à ScPo pétris de gauchisme intellectuel.

En rentrant en première année j’ai été très surpris du "monolithisme" intellectuel des étudiants.
La sélection se faisait à mon époque par le concours + dossiers mention très bien + lycées français à l’étranger (oraux) + dossiers pour les étrangers (oraux également) + ZEP, donc des sources assez variées tout de même.

Et pourtant 95% des étudiants de ScPo avaient en commun (et ça ne s’est pas arrangé depuis) :
- gauchisme (cela va du centre gauche à l’extrême la plus virulente)
- étatisme / dirigisme économique / interventionnisme
- collectivisme
- progressisme
- pensée pré-totalitaire : en cela j’entends la conviction absolue de mieux savoir que le commun des mortels ce qui est bon, et ce dès la 1ère année (des gamins de 18 ans donc)

Plus surprenant pour mes yeux de jeune étudiant :
- absence de curiosité intellectuelle (ils ne font pas ScPo pour s’ouvrir à de nouveaux domaines)
- absence de culture (au sens politique/philosophique/historique/économique, la seule culture existante à ScPo c’est la littéraire, réduite à l’environnement germanopratin)
- absence de sens critique

Aujourd’hui je suis employeur, et je ne regarde pas les CV des ScPo. Et c’était avant les péripéties des derniers mois.

J’ai entendu des perles de mépris de classe là-bas, allant de l’étudiant refusant de s’intéresser à la compta parce qu’il aura un comptable pour s’occuper de ça (réflexion d’un gamin de 21 ans), des étudiants me disant que moi j’étais éduqué donc je savais mais les Français étaient trop stupides pour comprendre etc etc.
Tout cela sortant de la bouche d’étudiants ignares, ne connaissant rien à la vie, à l’histoire, à l’économie, à l’entreprenariat.
Autant dire que s’attendre à ce que ces gens soient de bons dirigeants relève de la foi absolue dans les miracles.

Dernier élément, mes chers congénères avaient une souplesse politique hors du commun, dès la vingtaine donc (la moitié centre gauche/gauche PS), déjà prêts qu’ils étaient à toutes les compromissions pour obtenir la moindre parcelle de pouvoir après 20 ans à se pencher en avant.
Cela aussi m’avait fortement surpris à mon entrée dans cette institution.

Buckle up, ces chers petits, ont bientôt la quarantaine et ils vont arriver aux postes à responsabilité dans les prochaines années.

Dernière modification par Igorgonzola (18/08/2024 11h07)

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[+1]    #5209 18/08/2024 13h05

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guizmaille, le 17/08/2024 a écrit :

Depuis qu’il est devenu « investisseur heureux », je trouve que le profil des intervenants a changé. Beaucoup d’aigris et de rêveurs plus que des rentiers ou aspirants rentiers.

Le forum est vieillissant car les jeunes sont ailleurs et que le changement de nom de domaine a été concomitant avec une désindexation Google qui limite les nouveaux arrivants, éventuellement + jeunes.

Pour les habitués qui restent, les situations sont plutôt construites, qu’à construire ; ce qui laisse + de temps pour se "plaindre" de ce qui a été, ce qui aurait dû être, et ce qui sera ou ne sera pas !

Mais votre remarque est pertinente. Moi-même je m’agace de mon aigreur vis-à-vis de la situation économique française et des tendances (de mon point de vue) à l’œuvre.

Au-delà du fait que j’ai moins les crocs, je pense que c’est également dû au fait que l’espoir d’une amélioration de la situation de notre pays s’est évaporé avec les années Macron.

On le disait "Président des riches", et sans aucun doute il l’est avec ses accointances avec Bernard Arnault et d’autres.

Mais en termes de rigueur dans la gestion des finances publiques et de vision, c’est un digne successeur de François Hollande.

Donc 5+7=12 ans déjà d’Hollandisme de mon point de vue. Et peut-être encore 3 années supplémentaires.

Depuis 2020, on a un haut-commissaire au plan censé nous projeter loin devant. Où sont les plans ?

La seule colonne vertébrale à l’heure actuelle pour la France, c’est + d’Europe. Bof.

Quand je suis à l’étranger, je suis moins la politique française, les déficits, etc., et c’est vrai que je me sens plus léger et de meilleure compagnie.

Après, on peut faire un genre de moratoire pour arrêter de se plaindre de la situation économique française sur nos forums, pour limiter "l’aigreur", alors que nous sommes souvent des CSP+ très bien lotis…

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#5210 18/08/2024 13h33

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IH,

CSP+ très bien lotis parce que les petits pains sont tombés du ciel, ou parce que chacun a travaillé, s’est instruit, à été entreprenant, à cherché à se construire un avenir financier ?

Je pose la question pour la forme, mais chacun connait la réponse ……

C’est difficile d’accepter le fait qu’une grande partie de la population française et mondiale est incapable de réfléchir par elle même et préfère détruire ce que les autres construisent plutôt que de chercher à construire des choses pour elle même ….

Dernière modification par zeb (18/08/2024 15h08)


Tout ce qui peut merder, va inévitablement merder.

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#5211 18/08/2024 14h24

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ENTP

Quelques idées pour la situation économique et l’avenir de la France

Ia. S’attaquer aux rentes est je pense un bon angle d’approche.

Cependant, le problème est que l’énorme rente (au sens droit acquis sur le travail des autres) en France, ce sont les retraites.

Or, c’est l’électorat Macroniste.

C’est pourtant le seul endroit ou on pourrait taper sans perdre en compétitivité à l’échelle du pays.

Ca serait dur, mais limiter les retraites à 2500€ et mettre une CSG à 17% semblerait plus juste vis à vis des autres types de rente.
Aussi baisser de 5 à 30% les retraites des plus gros capital, surtout s’ils ont été acquis grâce au boom immobilier et à la croissance artificielle liée à la dette. En effet, le travail d’un salarié fourni entre 1970 et 2000 pour acheter un 100m² à Paris était sans doute 3 à 5 fois inférieur à celui équivalent depuis 2015. Or le salarié de 2015 supporte déjà une pression sociale et fiscale plus élevé et devra rembourser la dette qui a bénéficié au génération du dessus. Je ne parle pas de la dette d’investissement, mais de la dette qui à servi à payer des couts de fonctionnements et des services dont on bénéficier la génération d’avant.

On économiserait plus de 100M d’euros par an. En transformant ces prélèvements sociaux en impôts on aurait instantanément plus aucun problème de déficit (bien en dessous de 3%).

I bis Préparer la suite du système par répartition : Passer à un système 50% répartition 50% privée comme en Allemagne semble à terme inéluctable ?

I ter Créer un fond souverain qui investi dans le monde pour "capitaliser" sur une population jeune et "qui cherchera à l’enrichir" me semble plus sûr que de capitaliser sur les travailleurs du "marché français de l’emploi". Quand on voit le différentiel moyen entre le cout de la dette et les revenus des marchés actions/entreprises, ca se tente et n’alourdirait pas notre bilan (car un actif en face d’un passif).

Ib Lutter contre les rentes de situation, simplification administratives etc (agences de l’états, services publique non efficaces etc etc) bref on connait la théorie…

II. Le cout du travail est déjà parmi le plus élevé au monde quand on parle du cout total employeur vs heures travaillées.

Bien que ca soit une moyenne un peu absurde, le cout total employeur en France dans le privé, est de presque 5000€ (4650€ en 2022 source Insee, augmentation moyenne de 3,8% en 2023 soit 4825€, sans doute au moins 4900 au Q3 2024) pour un équivalent temps plein (sans heures sup). Si vous ajouter l’impôt sur le revenus derrière, qui est dans la fourchette haute des pays de l’OCDE, on commence à réaliser le cout du travail en France.

Ce à quoi il faut ajouter la TVA sur le CA pour payer les salariés, les frais indirectes (comptabilité, RH, CE), le temps payé non travaillé ( Vacances, jours fériés, etc, sans doute plus élevé en France que la moyenne de l’OCDE)

Les tickets restau, mutuelle, prévoyance et autres choses imposées par les conventions collectives. Le cout de remplacer les travailleurs non disponibles (maladies, congés parentaux, blocage dans les transports, etc (Ca coute plus cher de reporté le travail non fait ou de le faire faire par une prestation extérieure ou un rendre en CDD et de le former le temps que vos employés en CDI reviennent).

Aussi, le temps de travail moyen effectif est sans doute un peu au dessus de 35h car il y a les cadres, mais à mon avis, il reste plutôt inférieur à la moyenne de l’OCDE.

Certains de ses couts ne sont pas spécifiques à la France, c’est juste pour illustrer le cout du travail.
Aussi, travailler sur des moyennes n’est pas tout à fait exact car les charges sociales ne sont pas linéaires, certes. Mais à mon sens, le biais induit ne change pas grand chose aux calculs.

Le seul moyen de taxer un peu le travail des biens de consommation produits à l’étranger, avec une contribution à notre système sociale nulle et une concurrence déloyale sur le cout du travail, serait la TVA social (5%) Certes c’est imparfait et appauvrirait tout le monde de 5% des biens consommés soumise à la TVA, mais elle pourrait rapporter environ 50 à 75 milliards. Ca pourrait résoudre pas mal de chose.

En gros :

I. Taxer les rentes des retraites. Les caper et arrêter de faire peser leur fardeaux aux travailleurs.
Se dire que c’est socialement plutôt juste car la génération de jeune retraité à largement profité de la dette pour s’enrichir.
Essayer de créer un fond de réserve des retraites ETF monde pour faire reposer la "rente" sur une assiette mondiale (plus jeune et avec plus de capacité de travail en réserve). Favoriser la retraite par capitalisation.

II. TVA sociale pour redonner un peu d’air au cout du travail

III. Réduire les couts et optimiser les services actuels de l’état  (tout le monde le sait, mais dur à faire)

Sources : Salaire moyen INSEE 2022 privé ETP
Cout total employeur (sans réellement tout compter)
Augmentation moyenne en 2023

Dernière modification par AleaJactaEst (18/08/2024 14h31)

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#5212 18/08/2024 16h39

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Retraité depuis mes 64 ans il y a 4 ans, votre 1a pourrait m’inquiéter même si je n’atteins pas le niveau de pension que vous voulez caper.
Mais heureusement (un peu d’ironie…) la gauche de Lucie Castets ne veut pas s’attaquer aux privilèges des retraités actuels et veut même en faire profiter tous ceux qui atteignent la barre fatidique de 60 ans.
Et les puissants syndicats de notre beau pays veillent également au grain et négocient des accords comme celui de la SNCF qui va permettre à mon voisin et copain de quitter la vie active à 57 ans avec 75% de son très respectable salaire actuel Accord SNCF.
C’est pourquoi je ne m’inquiète pas pour ma pension des années à venir et dors plutôt bien depuis 4 ans…
J’arrête l’ironie, rien ne bougera au niveau des retraites et nôtre président n’envisage même pas de revenir sur l’indexation des pensions : Indexation des retraites.
Je crois que l’absence de culture économique et d’éducation financière de nos compatriotes fait qu’ils vivent en majorité dans un monde merveilleux, même s’ils se plaignent tout le temps, où la dette est gratuite et où il n’y a pas de limite à la taxation et l’imposition des "riches".
Rien ne bougera tant que la Commission Européenne et la BCE ne diront pas STOP !


Bossuet : "Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes"

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#5213 18/08/2024 18h23

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InvestisseurHeureux a écrit :

Donc 5+7=12 ans déjà d’Hollandisme de mon point de vue. Et peut-être encore 3 années supplémentaires.

Je partage cette analyse : Macron a déçu. Mais au moins il était pro-business, et l’avenir est plus inquiétant : le NFP comme le RN sont des alternatives très négatives pour ceux qui ici épargnent, investissent ou souhaitent profiter de leur capital.

Le fond du problème c’est que le "rentier" c’est l’ennemi d’un gros bout du spectre politique français (alors que paradoxalement tout le monde en rêve). Même les investisseurs sont suspects ("mon ennemi c’est la finance !"). Du coup un peu logique d’être aigris quand devenir rentier est son projet personnel - surtout qu’un seul projet de loi de finance suffit à mettre bien des efforts par terre.

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#5214 18/08/2024 22h18

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En tout cas, pour les âmes pieuses ayant encore espoirs que la trajectoire financière de la France puisse se résoudre de manière progressive par des ajustements aux niveaux des dépenses, le dernier article du Figaro sur le sujet est assez révélateur de la technique en vogue en haut lieu : la tête dans le sable.

Budget 2025 : la confrontation entre Gabriel Attal et Bruno Le Maire

Même 5Md€ ça semble la fin du monde. Voilà en tout cas qui indique bien que le plan est d’ajuster les recettes, et pas qu’un peu.

On va vraiment bien se marrer lors du budget 2025, et le moment le plus drôle sera l’audition en T1 2026 du ministre de l’économie et des finances sommé d’expliquer pourquoi le déficit à augmenter alors que des recettes complémentaires étaient prévues. Je peux déjà voir d’ici les jolies réponses à base de novlangue pour expliquer que les contribuables n’ont pas joué le jeu de la tonte.

Donc pour en revenir à nos moutons, sur le court terme je pense qu’il va falloir être très très prudent sur l’allocation des ses actifs. J’ai tout de même une confiance relative envers le conseil constitutionnel pour défendre la propriété privée. Comme en bourse, le passé n’est pas garant de la performance future wink

Sur le moyen terme aucune idée, j’espère que le sujet va commencer à prendre de plus en plus d’importance, et surtout que le retournement en 2025/2026 ( Cad des taux infâmes et un budget en déficit de 8 ou 10% par exemple) soit suffisamment "brutal" pour que nos compatriotes ouvrent les yeux, en 2027 lors de l’élection présidentielle. Je sais, je suis un doux rêveur.

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#5215 19/08/2024 08h47

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Yumeria, le 18/08/2024 a écrit :

En tout cas il va falloir aller vite pour la tonte, les chiffres ne sont pas jolis jolis

L’inquiétante hausse des défaillances d’entreprises en France

Mais tout va bien, le 23 août nous aurons le nom du nouveau PM, qui va redresser comme il se doit la situation.

C’est le contrecoup des PGE.
Ma comptable me dit en effet que les secteurs de conso discrétionnaire (coiffeurs, restos…) tirent la langue.


Dirige un cabinet de CGP - triple compétence France / Suisse / UK

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#5216 19/08/2024 09h05

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InvestisseurHeureux, le 18/08/2024 a écrit :

Après, on peut faire un genre de moratoire pour arrêter de se plaindre de la situation économique française sur nos forums, pour limiter "l’aigreur", alors que nous sommes souvent des CSP+ très bien lotis…

C’est le plus sage, en effet.

Je visionnais voici peu les Conversations entre adultes de Costa-Gavras, adaptation cinématographique du livre de Yanis Varoufakis.

Je pense peu probable que la France soit traitée exactement comme la Grèce. Mais qui peut prédire l’avenir ?

L’attitude la plus raisonnable ne consiste-t-elle pas, finalement, à accepter l’idée d’une altération importante de notre mode de vie dans les décennies à venir et de prendre conscience qu’il y a dans la vie des temps d’abondance et des périodes plus difficiles, et qu’il faut tout simplement parfois faire avec ?

Qu’est la confiscation du produit du capital des "CSP+" si on la compare avec les réductions salariales de 30%, puis de 20% lors de la mise en place des mesures d’austérité en Grèce entre 2011 et 2013 ?

Dernière modification par Ours (19/08/2024 09h08)

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#5217 19/08/2024 09h49

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Yumeria, le 04/08/2024 a écrit :

En fait c’est avec ce type de news qu’on se rend compte également que nos politiques sont complètement hors sol et gavés d’argent public.

Le gros problème est que "politique" devient un plan de carrière, et non l’apport de compétences à la société.
Que la bête politique a un égo surdimensionné, cherche à se faire élire par tous les moyens, aime s’entendre parler, affublé de disciples béats d’admiration autour d’eux. Que les paroles n’aient aucune réalité - économique, historique,…- n’a aucune importance, tant que le vote tombe.

Qui va vouloir dire "Les comptes sont dans le rouge, faut se serrer la ceinture" ?
Qui va être élu sur un programme de ce type ?

J’ai perdu foi dans la nature humaine lors des déconfinements du covid. (déjà que j’étais fortement septique auparavant). Aucun enseignement n’en a été tiré. J’attends toujours de voir " le monde nouveau" promis.
Il n’y aura aucun changement tant qu’on ne sera pas dans le mur, les parpaings nous tombant dessus.

Parmi des mesures, qui ne sont pas consensuelles, et ne cherchent pas à plaire à l’électeur :
- Le travail doit payer plus que la retraite ou le chômage.
Point. Pas de dérogation.

Pas possible qu’une auxiliaire de vie gagne au maximum un SMIC à courir de patients en patients, pendant que les patients en question touchent une retraite triple que son salaire.
La génération dorée, dont fait partie ma mère, commence sa retraite.
Il y a quantité d’avantage pour les retraités : bus gratuits, piscine/patinoire tarif réduit, cours de sport pris en charge par la SECU, souvent la maison est déjà payée … L’auxiliaire de vie n’a rien de tout ça.

Dire qu’ils ont cotisé pour leur retraite, non, c’est de la retraite par répartition et non par capitalisation.

Pour le chômage, il est aberrant que les gens gagnent plus en étant à la maison qu’au boulot.
Pour une amie avec 3 enfants, elle gagne plus avec les aides en étant à la maison que quand elle avait pris des CDD de caissière…

- Les hôpitaux ne sont pas extensibles. Augmentation des Hospitalisations à Domicile
Qui sait le prix d’une journée à l’hopital ?
(

Les analyses faites ces dernières années sur le prix d’une hospitalisation démontrent qu’une journée d’hospitalisation coûte en moyenne 1 370 € dans un service de médecine ; 1 700 € dans un service de chirurgie et plus de 3 000 € en soins intensifs ! Des frais bien souvent ignorés de la plupart des patients.

)
Combien restent sur des brancards à défaut d’avoir une place ?

Un meilleur tri des patients, et un meilleur suivi personnalisé. Avec un maillage territorial bien meilleur avec les infirmières libérales, plus à même de voir une réelle urgence qu’une régulation téléphonique.

Combien se retrouvent aux urgences par absence d’autres solutions de prise en charge ?

- et enfin le secteur carcéral
Commençons par mon opinion, qui n’est pas populaire, et qui est l’absence de ré intégration de tous les individus. Certains ne sont pas en mesure d’être sans surveillance dans la population, et ne le seront jamais. 

Pour côtoyer régulièrement des avocats, je fais des cauchemars sur ce qui apparaît comme leurs quotidiens. Dernier exemple en date : un jeune de 13 ans a violé un petit de 6 ans dans le foyer d’aide à l’enfance où ils sont. Déjà pour la 3ème fois. Quel est l’avenir de cet enfant ?
Que faire des multi récidivistes ? Quelle probabilité de récidive ?

Qui connaît le le coût d’un prisonnier par jour ?

la prison coûte cher. Un élément à prendre en compte, d’autant plus que son efficacité laisse à désirer. L’observatoire souligne que l’on enregistre 63% de recondamnations après un passage sous les verrous. Il estime aussi qu’il est important de rappeler que les montants présentés sont des moyennes, qui ne reflètent pas toujours les disparités observées entre les établissements et les détenus.  Quand la journée dans certaines maisons d’arrêt coûte moins de 80 euros, la prise en charge de mineurs dans ces établissements pénitentiaires approche les 500 euros. Cela s’explique essentiellement par les moyens humains déployés dans l’accompagnement de ces détenus.

Si les montants dépensés pour les incarcérations peuvent être jugés trop élevés par certains élus et nécessiter la prise de mesures nouvelles, les associations se montrent assez réticentes à la mise en place d’une contribution des détenus. Elles rappellent qu’ils sont près d’un quart en situation de grande précarité, et que le coût de la vie en prison est déjà élevé, contrairement aux idées reçues. On l’évalue au minimum à 200 euros par mois.

Le système actuel ne fonctionne pas, coût important, taux de récidive de 2/3, aucun suivi de ré insertion.
La contribution, financière, mais participative des détenus est une piste à explorer.
Ce système se fait aux USA, avec extrémisme typique des Américains.

Un reportage sur une prison payante

Aux USA, où il existe des prisons privées et des publiquesà lire ici

Aux USA, un dixième des prisons sont entièrement gérées par le privé. Depuis la construction et la gestion des infrastructures jusqu’à la discipline des prisonniers, en passant par le greffe, la nourriture, le travail pénitentiaire, les cantines (vente de biscuits, clopes, etc.), le linge, l’embauche des surveillants et autres broutilles du quotidien. En échange, le gouvernement paie une sorte de loyer. Pas d’affolement : « ce n’est que l’organisation qui est déléguée, le régime de la punition restant l’apanage de l’État. Mais cette scission est aussi ambiguë qu’hypocrite : la gestion quotidienne a évidemment un impact sur la peine en elle-même ».

Avec une sélection à l’entrée des prisonniers pour les prisons privées :

N’importe qui n’a pas le droit de venir purger sa peine dans ces oasis carcérales. Le recrutement est presque aussi sélectif que celui des étudiants d’Harvard. Tout candidat doit passer un entretien et la prison rejette systématiquement les individus violents ou drogués. Paris Hilton par exemple, l’héritière de la chaîne d’hôtels, a été refusée. Il faut être en effet à peu près sobre, mais accepter aussi de nettoyer les douches et de préparer les plateaux-repas. La plupart des détenus viennent purger de courtes peines – de 48 à 72 heures – pour conduite en état d’ivresse, vol à l’étalage… Mais le séjour peut durer six mois comme pour ce fils de cheik arabe.

et il y a, comme pour tout secteur privé, de la concurrence :

Comme dans l’hôtellerie, la concurrence sévit. Une douzaine de centres de détention proposent ce genre de prison 3 étoiles. Tous – ou presque – bizarrement situés dans le sud de la Californie. Est-ce à cause de la concentration de célébrités déjantées ou parce que la condition des prisons y est pire qu’ailleurs ? Mystère. En tout cas, pour attirer le client, ils n’hésitent pas à faire de la retape. ’L’établissement assure un environnement propre, sain et sûr’, claironne le site d’Anaheim avec une photo d’un salon confortable. Le centre pénitentiaire de Seal Beach, lui, a passé une pub dans le journal : ’Pourquoi purger votre peine de 365 jours ou moins dans la prison du comté ? Nous offrons les services suivants : écran télé plat, une salle média/ordinateur, des locaux propres et des lits neufs.’ Juan Lopez est hostile à ce genre de promo indigne, à son avis, d’un établissement carcéral. Lui, sa stratégie commerciale, c’est de casser les prix.

Car les prestations et les tarifs varient d’un endroit à l’autre. Pasadena, pas très loin de Glendale, facture 143 dollars la nuit, le prix du motel du coin. ’Nous sommes le Hilton des prisons,’ plaisante Michelle Robinson, l’administratrice, une grande Noire dynamique. Le dortoir est équipé de deux bicyclettes d’exercice, d’une télé avec DVD et d’une petite bibliothèque. L’un des pensionnaires a laissé le célèbre roman de science-fiction, Stranger in a Strange Land (En terre étrangère). Les détenus ont aussi la possibilité de sortir de leur salle pour accéder à un distributeur qui vend du Coca-Cola et des barres chocolatées. ’Il y a peu de risques qu’ils s’évadent, car ils nous paient pour venir’, poursuit Michelle Robinson en faisant visiter les lieux en pleine rénovation. Elle pense à mettre de la moquette et à changer les meubles, explique-t-elle.

Plus chic encore, la prison municipale de Beverly Hills offre deux vastes cellules individuelles, avec un grand lit, un sofa, une télé. On peut apporter ses draps, ses pantoufles et sa propre nourriture dans la cuisine partagée avec les gardes. Pas question tout de même de se faire une blanquette de veau. Les détenus ne sont autorisés qu’à réchauffer des plats. Ils n’ont pas non plus le droit d’avoir des appareils électroniques. Cela n’a pas toujours été le cas. En 2007, George Jaramillo, un ancien shérif adjoint condamné pour détournement de fonds publics, a demandé à purger sa peine dans le centre de Fullerton qui autorisait, à cette époque, ordinateur et téléphone portable. Le procureur a vu rouge. Jaramillo a été incarcéré ailleurs.

Quoi qu’il en soit, tout le génie du capitalisme libéral, c’est ce mécanisme de concurrence naturelle qui permet in fine de proposer à la population le meilleur service au meilleur prix. Cela fonctionne si bien qu’aujourd’hui l’industrie carcérale privée appartient à deux géants qui se partagent le gâteau, et la cerise avec. GEO Group et Core Civic (anciennement Corrections Corporation of America, CCA), qui détiennent à eux deux plus de la moitié des contrats de détention privés. Core Civic gère actuellement plus de 60 complexes dans 19 États. Sa spécialité : les enfants et les migrants. Avec un volume de ventes gonflé de 500 % en 20 ans, son parcours est un modèle de success story à l’américaine.

GEO Group et Core Civic génèrent à elles deux 3.5 milliards $ de revenus annuels. Les deux entreprises ont un statut de fonds de placement immobilier, exonéré d’impôts sur les sociétés.

et le lien serré avec les politiques

On s’en doute, l’influence des compagnies carcérales privées ne se limite pas au judiciaire et au législatif. GEO Group et Core Civic ont ainsi joyeusement injecté des millions de dollars dans la campagne électorale de Trump. Et désormais, GEO Group tient son meeting annuel à Miami au Trump National Doral Golf Club, connu pour être la principale source de cash du président. Le fédéral n’est pas le seul à être mouillé. Ces entreprises privées tentent aussi de marquer leur territoire dans les différents États qui représentent autant de marchés à conquérir, quitte à tracter directement avec les gouverneurs.

Aux USA, les prisons privées figurent parmi les plus gros donateurs aux élections. Or la course au financement est l’une des clés majeures des élections à tous les niveaux, éliminant d’emblée les candidats sans le sou. On s’étonnera à peine que les questions sécuritaires trônent sur le devant de la scène des campagnes. Et une fois élus, l’avenir politique de ces hommes dépendra largement de la bonne fortune de la machine carcérale.

Le 13ème amendement de la Constitution américaine interdit l’esclavage et la servitude involontaire… sauf pour punir un crime. Une aubaine : on peut ainsi mettre au travail forcé l’ensemble des détenus fédéraux. Dans les prisons d’État en revanche, on ne peut théoriquement pas contraindre au travail les détenus non criminels. Mais ce n’est pas un réel obstacle : comme l’immense majorité des taulards sont pauvres, ils sont plutôt demandeurs de boulot. Idem dans les centres de détention pour migrants – lesquels ne sont de toute façon pas très informés de leurs droits.

La prison à but lucratif n’est pas une idée nouvelle. La première aux USA date de 1852 : le tristement célèbre bagne de Saint-Quentin, qui deviendra plus tard un pénitencier d’État.

Non seulement le travail des détenus est parfaitement légal, mais en plus c’est bien pratique, car le droit du travail ne s’applique plus depuis 1977 dans les murs des prisons – jurisprudence faisant loi. Pas de normes salariales, pas de semaine des 38 heures, pas d’indemnités d’incapacité ou de maladie, pas de congés payés, pas d’inspection du travail ni de contrôle d’hygiène… Un vrai petit paradis dérégulé. Certaines prisons ont ainsi pu proposer des services de désamiantage sans devoir investir dans des équipements de sécurité spécifiques pour les travailleurs, par exemple.

Il y a 20 ans, l’hébergement des prisonniers était une ruine. Aujourd’hui, c’est devenu extrêmement rentable. Le travail carcéral n’a cessé de se développer, y compris dans les prisons publiques. Malheureusement, les profits qu’il génère ne bénéficient pas à la collectivité, loin s’en faut. L’administration fédérale des prisons ainsi que 37 États ont adopté des politiques de sous-traitance forçant les détenus à travailler pour un bol de riz au service de Microsoft, Motorola, Dell, Boeing, Kodak, Ford, Siemens, Planet Hollywood… Certaines prisons sont devenues des pôles industriels autonomes. Le travail carcéral est même devenu glamour : un établissement dans l’Oregon a lancé sa propre ligne de vêtements, sobrement griffée « Prison blues », avec un certain succès auprès de bad boys de supérette en mal d’aventure.

et sinon, il y a également le problème de l’augmentation du prix des croquettes…

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#5218 19/08/2024 12h54

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INTP

Et si on se contentait de suivre la loi naturelle des choses au lieu d’être influencé par les forces gauchistes (politique, médiatique) qui veulent imposer leur utopie.
E.Macron (sans comptes de campagne !) n’aurait jamais été élu, ça aurait été F.Fillon (deux costumes non volés mais offerts, y a plus grave)
E.Macron aime trop jouer avec le feu RN, faire peur aux Français avec la guerre civile, Poutine, le nucléaire…
Le RN aurait dû (naturellement) remporter les législatives et former un gouvernement. Le résultat, on le voit.
L’entreprise France est en faillite sauf qu’elle a un très bon garant, les français.

La forme change, le fond reste ; la noblesse qui gouverne le peuple grâce au clergé qui défend son pouvoir, le Roi est l’élu de Dieu.
Remplaçons noblesse par nos gouvernants, eux mêmes aux ordres de Toni et le clergé par nos médias, eux aussi aux ordres de Toni.

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[+1]    #5219 19/08/2024 14h26

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Pardonnez-moi, je dois être stupide, mais je ne sais pas qui est Toni….
Il me semble que les messages sur le forum sont de plus en plus remplis d’innuendos pour initiés, au lieu d’expliquer clairement les choses et d’appeler un chat un chat.
Le forum est-il là pour être un café du commerce où on discutaille de politique, ou bien pour expliquer clairement des stratégies de placements ?

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[+1]    #5220 19/08/2024 16h17

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Yumeria, le 18/08/2024 a écrit :

En tout cas, pour les âmes pieuses ayant encore espoirs que la trajectoire financière de la France puisse se résoudre de manière progressive par des ajustements aux niveaux des dépenses, le dernier article du Figaro sur le sujet est assez révélateur de la technique en vogue en haut lieu : la tête dans le sable.

Budget 2025 : la confrontation entre Gabriel Attal et Bruno Le Maire

Même 5Md€ ça semble la fin du monde. Voilà en tout cas qui indique bien que le plan est d’ajuster les recettes, et pas qu’un peu.

On va vraiment bien se marrer lors du budget 2025, et le moment le plus drôle sera l’audition en T1 2026 du ministre de l’économie et des finances sommé d’expliquer pourquoi le déficit à augmenter alors que des recettes complémentaires étaient prévues. Je peux déjà voir d’ici les jolies réponses à base de novlangue pour expliquer que les contribuables n’ont pas joué le jeu de la tonte.

Donc pour en revenir à nos moutons, sur le court terme je pense qu’il va falloir être très très prudent sur l’allocation des ses actifs. J’ai tout de même une confiance relative envers le conseil constitutionnel pour défendre la propriété privée. Comme en bourse, le passé n’est pas garant de la performance future wink

Sur le moyen terme aucune idée, j’espère que le sujet va commencer à prendre de plus en plus d’importance, et surtout que le retournement en 2025/2026 ( Cad des taux infâmes et un budget en déficit de 8 ou 10% par exemple) soit suffisamment "brutal" pour que nos compatriotes ouvrent les yeux, en 2027 lors de l’élection présidentielle. Je sais, je suis un doux rêveur.

5 milliards d’euros d’économies, c’est environ 6 milliards de PIB en moins soit 0,2% de croissance en moins. La dépense pubique a un effet multiplicateur d’environ 1,3x
Comme le PiB croit de 1% par an en moyenne, c’est un impact énorme.

Le plan budgétaire le plus ambitieux pour la France, qui a du arriver une fois ces 40 dernières années il me semble, c’est de maintenir en nominal les dépenses.

Le budget de l’Etat, c’est recettes 100 et dépenses 128.
Donc, avec une croissance moyenne du PIB de 1%, une inflation à 2%, les recettes progressent de 3% par an.
En théorie donc, il faudrait moins de 10 ans pour revenir à l’équilibre budgétaire.

Sauf qu’il faut trouver les dépenses qui ont le moins d’impact sur notre PIB à cause du multiplicateur.


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#5221 20/08/2024 12h08

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@kiwijuice

Sorry mais what ?

Comment expliquez vous que 1€ de dépense publique fasse 1,3 de PIB ?

Parce que si c’était vrai empiriquement la France serait le pays le plus riche de la Terre.

Vous écrivez en même temps que le budget de l’Etat c’est 1 de recette pour 0,3 de déficit ?

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#5222 20/08/2024 12h24

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C’est l’effet du multiplicateur de Keynes.

Multiplicateur budgétaire - La finance pour tous

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#5223 20/08/2024 12h53

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Qui n’existe que dans la tête des collectivistes.

Quelle est la preuve empirique de l’existence de ce multiplicateur ?

50 ans à dépenser à faire rentrer 100 de PIB, prélever 50, dépenser 53, faire 3% de déficit, et une croissance qui ne cesse de baisser.

Où est l’effet multiplicateur ?

Ou bien l’on considère que c’est le reste de l’économie qui génère moins de croissance ? Auquel cas il faut s’intéresser aux causes du ralentissement de cette croissance du secteur marchand. Les prélèvements en hausse sur ce secteur ne pourraient ils pas en être la cause ?

Cf ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas de Bastiat.

Où est la preuve empirique que ce multiplicateur existe ?
Parce que des preuves empiriques que ça produit l’effet inverse, il y en a pléthores.

Dernière modification par Igorgonzola (20/08/2024 12h54)

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#5224 20/08/2024 14h41

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Ne faites pas tout un fromage svp.
Le multiplicateur est un concept économique bien balisé par la littérature.
Empiriquement, c’est facile : l’Etat arrête la commande des Rafales à Dassault Aviation.
Que va-t-il advenir au PIB?
Va-t-il ne rien faire? Monter? Descendre?

Si vous questionnez l’efficacité de la dépense publique, oui, la mesure est parfois difficile. Mais vous voyez bien qu’un multiplicateur de 1,3x n’est pas extraordinairement élevé. 

Attention aussi au 3% de déficit.
C’est 3% du PIB
MAIS

Chiffres grosso merdo en France en 2023 :
Dépenses budgétaires : 800
Recettes budgétaire : 630
PIB : 3000

Déficit en % du PIB : 5,5% mais déficit du budget de 27%

Est-ce la cata?
Comme je vous l’ai dit, les recettes devraient augmenter de 3% en nominal en moyenne.
Si vous arrivez à contrôler les dépenses à 0%, en 10 ans, il n’y a plus de déficit.
=> cela explique les taux faibles que paye la France : il y a une capacité importante à résorber le déficit.

Cependant

1) En ayant une stabilité nominale des dépenses, vous aurez un impact sur le PIB.
C’est comme la fusée Ariane : si vous voulez augmenter sa charge utile d’une tonne, il faut X tonnes de carburant en plus mais ces X tonnes requièrent Y tonnes de carburant…
2) Les chocs macro majeurs apparaissent régulièrement et nous mettent des batons de berger dans les roues (2008, Covid, Ukraine…)
Il faudrait donc avec une décroissance nominale des dépenses, qui aurait un effet très négatif sur l’économie.
3) Les particuliers ont de l’argent : patrimoine des français de 14 000 milliards d’euros dont 7000 milliards de financier.

Bref,
A) il faut absolument réduire les dépenses en période de forte croissance pour que l’impact se voit le moins, ce qui n’est jamais fait.
B) il faut "flécher" l’épargne nationale vers les dettes françaises. Ca s’appelle les fonds en euro par exemple.


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[+4]    #5225 20/08/2024 15h48

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kiwijuice a écrit :

Ne faites pas tout un fromage svp.

J’ai souri.

kiwijuice a écrit :

Le multiplicateur est un concept économique bien balisé par la littérature.

En littérature oui. La France a pris 50 années et 3000 mds de dettes pour démontrer que ça n’existait pas. Je pense qu’on devrait s’attarder sur cette démonstration plutôt que sur quelques pages noircies par qqs obscurs grattes-papier.

kiwijuice a écrit :

Empiriquement, c’est facile : l’Etat arrête la commande des Rafales à Dassault Aviation.
Que va-t-il advenir au PIB?
Va-t-il ne rien faire? Monter? Descendre?

Cf. Bastiat. D’où vient la commande publique ? L’argent est il apparu entre les mains de l’Etat par magie ? Ou bien a-t-il été prélevé ailleurs ? Qui vous dit que cet argent aurait disparu en fumée s’il n’avait pas été pris par l’état pour acheter des rafales ? Qu’est ce qui vous prouve que c’est l’achat de Rafales qui est le plus générateur de PIB ?

Autre exemple : l’énergie. Il a été démontré que tout l’argent englouti dans les énergies renouvelables aurait pu être mis dans des énergies plus efficientes, et de ce fait massivement augmenter l’énergie disponible. Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas.

kiwijuice a écrit :

Chiffres grosso merdo en France en 2023 :
Dépenses budgétaires : 800
Recettes budgétaire : 630
PIB : 3000

On pourrait aussi élargir à l’ensemble de la dépense publique, soit 1300 Mds environ (en plus je pense qu’il y a une petite confusion entre déficit vs budget de l’état et % de déficit sur dépense publique)

Pour moi la démonstration de l’effet contre productif du multiplicateur keynésien s’explique empiriquement par le blocage des magnétos japonais par Mitterrand après sa relance keynésienne.

Moins anecdotiquement, il suffit de regarder la balance des paiements française.

Basiquement, la France s’endette pour payer des dépenses courantes, qui sont pour l’essentiel le paiements de prestations ou salaires, qui sont ensuite consommés pour une part croissante en produits provenant de l’extérieur. Il est donc assez évident qu’il ne peut pas y avoir de multiplicateur dans ce contexte.

Empiriquement, on constate une baisse de quasi 1 pt de croissance du PIB à chaque décennie (grosso modo 2% dans la décennie 2000, 1% ans la décennie 2010, 0% dans cette décennie). Alors que le déficit croît tendanciellement (en %, pas seulement en absolu).

Dans le même temps, le PIB/hab n’augmente plus depuis près de 20 ans. Les personnes au minima sociaux et/ou au SMIC et/ou ne payant pas d’impôts augmente. Ce qui traduit une paupérisation de la majorité.

De ce fait, la maîtrise des dépenses publiques devient très compliquées (par ex : je bloque les retraites en montant mais j’ai plus de retraités).

Autre point, sur le volet recette cette fois.
Votre chiffre de hausse de 3% de hausse de recettes est également théorique. Empiriquement la hausse est contredite par les faits. D’où les petits problèmes de BLM depuis quelques temps. C’est cette fameuse insuffisance des recettes : les prévisions se basent sur votre chiffre théorique.
En pratique, empiriquement, cela n’est pas ce qui rentre dans les caisses.
Là encore, l’Etat français a pris 50 années de son temps pour démontrer l’effet Laffer, cela mérite qu’on observe le résultat.
Moins de personnes qualifiées, moins de job qualifiés, plus de travail au noir, plus "d’évasion" fiscale (cet été à la suite des législatives les bourgeois parisiens se sont rués sur les contrats AV lux), des entreprises qui partent à l’étranger ou qui font faillite etc.
Donc non les recettes ne vont pas augmenter mécaniquement, on a poussé les prélèvements trop loin pour cela et l’absence de multiplicateur keynésien va montrer que non l’argent ne revient pas miraculeusement dans le circuit.

Je préfère m’appuyer sur la macro-économie que sur des théories battues en brèche par les faits.

Dernière modification par Igorgonzola (20/08/2024 15h49)

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