#1 30/05/2022 14h56
- Morpheus
- Membre (2021)
- Réputation : 39
Bonjour à tous,
Je fais appel à la communauté car je n’ai pas trouvé de file sur ce sujet précis, et mes compétences juridiques en la matière pour comprendre les enjeux sont un peu limitées.
Contexte : Il y a quelques années un proche a acheté un appartement en copropriété qui bénéficie d’une jouissance exclusive à titre privatif. L’ancien propriétaire a fait voter cette jouissance exclusive il y a plusieurs décennies en assemblée générale avec une majorité supérieure au 2/3. Cependant suite au vote, le règlement de copropriété n’a pas été modifié et cette précision n’apparaît donc pas (le règlement a par la suite été modifié pour d’autres raisons, mais toujours sans préciser la jouissance exclusive). Néanmoins, le titre de propriété de l’appartement précise bien la présence d’une jouissance exclusive, son périmètre et les aménagements survenus (voté lors de la même AG) et l’année du vote de l’AG.
Cela pose-t-il un problème que le règlement de copropriété n’est pas été changé ?
En effet, aucune modification des tantièmes n’a eu lieu suite à l’attribution de la jouissance, et cela semble logique, car le vote en AG ne précisait pas un modificatif des charges, et l’article 6-3 de la loi du 10 juillet 1965 précise :
Article 6-3 de la loi du 10 juillet 1965 a écrit :
Les parties communes à jouissance privative sont les parties communes affectées à l’usage ou à l’utilité exclusifs d’un lot. Elles appartiennent indivisément à tous les copropriétaires.
Le droit de jouissance privative est nécessairement accessoire au lot de copropriété auquel il est attaché. Il ne peut en aucun cas constituer la partie privative d’un lot.
Le règlement de copropriété précise, le cas échéant, les charges que le titulaire de ce droit de jouissance privative supporte.
Par ailleurs l’article 26 précise :
Article 26 de la loi du 10 juillet 1965 a écrit :
L’assemblée générale ne peut, à quelque majorité que ce soit, imposer à un copropriétaire une modification à la destination de ses parties privatives ou aux modalités de leur jouissance, telles qu’elles résultent du règlement de copropriété.
Je voulais donc savoir si cela posait un problème pour mon proche, sachant qu’il y a actuellement beaucoup conflits au sein de la copropriété autogérée, et que certains le concernent.
- Certains copropriétaires veulent modifier les tantièmes et faire appliquer de manière rétroactive les charges correspondantes.
- D’autres veulent reprendre la jouissance exclusive, et la réaménager en partie commune, car ils considèrent que cela n’apparaît pas dans le règlement de copropriété. (sans doute pour faire pression sur le premier point, car cette jouissance exclusive leur seraient inutile)
Par ailleurs, un président de syndic que copropriété a-t-il le droit d’exiger le titre de propriété, sachant qu’il s’agit d’une personne potentiellement malveillante ayant déjà rendu publique des documents personnels ? Peux-t-on refuser, ou le président du syndic a un droit spécial pour le demander ?
Merci par avance pour vos retours, mais je dois avouer que je me sens démuni pour aider mon proche, n’ayant pas la culture suffisante pour bien saisir les différents enjeux juridiques que je peux trouver.
Mots-clés : assemblé générale, règlement de copropriété, vote ag
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