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Fiscalité des travaux sur une partie louable de ma résidence principale ?

Fiscalité des travaux sur une résidence principale partiellement louée : un casse-tête ?

Cette discussion porte sur la fiscalité applicable à des travaux effectués sur une partie d'une résidence principale destinée à la location, notamment via Airbnb. Un membre souhaite savoir s'il peut déduire les coûts de travaux (3000€ pour l'installation d'aérateurs dans un studio de 25m²) de ses revenus fonciers ou commerciaux.

Les participants débattent des différents régimes fiscaux possibles. Le premier point clé concerne le choix entre le régime de déficit foncier et celui des bénéfices industriels et commerciaux (BIC). La location meublée de courte durée via Airbnb relève du régime BIC, tandis que la location nue est soumise au régime foncier. L'utilisation occasionnelle du studio comme chambre d'ami oriente la discussion vers le régime BIC, même si le membre exprime une certaine confusion terminologique initiale. Un argument important soulevé est l'incompatibilité entre la déduction des travaux dans le cadre d'un régime micro-BIC et la situation présentée.

Un autre point crucial est la complexité de la déclaration en BIC au réel. Plusieurs intervenants soulignent la difficulté de l'amortissement d'une partie de la résidence principale et les conséquences potentielles en cas de revente. Le régime micro-BIC, plus simple, ne permet pas la déduction des frais de travaux. La discussion met également en lumière la gestion du risque fiscal et la nécessité de bien comprendre les implications de chaque régime.

Enfin, un dernier participant apporte un complément d'information concernant l'amortissement des travaux en location courte durée, soulignant les restrictions et les interprétations possibles du fisc quant à la jouissance du bien par le propriétaire. La tendance qui se dégage est la recherche d'une solution simple et optimale, compte tenu de la complexité des réglementations fiscales liées à la location partielle d'une résidence principale.

Plusieurs aspects importants sont abordés : la nécessité de conserver les factures, l'importance du choix du régime fiscal adapté, ainsi que la précision des informations fournies pour une meilleure compréhension des règles fiscales en vigueur. Les membres cherchent à optimiser leur situation fiscale tout en étant conscients des risques potentiels liés à une mauvaise interprétation des réglementations.


#1 27/12/2024 18h36

Membre (2019)
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Bonjour à tous,

J’ai acheté récemment ma résidence principale. Celle-ci contient une partie principale de 80m² à l’étage et un studio indépendant de 25m² au rez de chaussé.
En octobre, j’ai fait installé 4 aérateurs pour 3000 euros dans les différentes pièces du studio dont les papier peints moisissent.

Je compte mettre ce studio en location RbNB l’année prochaine en gardant la possibilité de l’utiliser comme chambre d’ami. Est-ce que je peut déclarer ces travaux dans mon déficit foncier ? Quand est-il également si je décide de le louer à l’année l’année prochaine?

Précision : J’ai également un appartement qui me rapporte un loyer (depuis 2 ans) plus important que les travaux dont il est question. Je ne sais pas si ça change quelque chose à l’équation.

Merci beaucoup à qui pourra aider. :-)

Mots-clés : fiscalité, imposition, residence principale, travaux

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1    #2 27/12/2024 19h24

Membre (2018)
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Vos propos me semblent contradictoires :
Le déficit foncier s’applique à la location nue : vous pourriez (sous certaines conditions) déduire vos dépenses dès cette année de vos autres revenus fonciers (si votre autre appartement est loué nu) voire déclarer   la dépense en l’absence d’autres revenus de location nue si vous mettez En location nue votre studio debut 2025 ce qui ne semble pas être votre intention…

Si vous le louez en location de courte durée c’est la fiscalité des bénéfices industriels et commerciaux qui s’applique… si vous choisissez un régime micro bic, déduction forfaitaire donc pas de déduction des dépenses dans le studio si vous choisissez le régime réel, il faut débuter votre activité commerciale cette année…et vos dépenses créeront un déficit imputable sur votre résultat BIC des prochaines années

Canyonneur

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Favoris 1    1    #3 28/12/2024 08h36

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Je crois comprendre que votre autre logement est loué nu, et donc imposé en revenus fonciers, en l’occurrence au réel puisque vous envisagez de déduire des dépenses.

Par contre, le studio dans la résidence principale, du fait qu’il peut aussi fonctionner comme chambre d’ami, est forcément meublé, donc imposition en BIC. Le régime micro-BIC est le plus logique.

Pourquoi pas en BIC au réel ? Parce qu’amortir une partie de sa résidence principale 1) nécessite une comptabilité ce qui me semble inutilement compliqué pour une simple location de studio 2) parce que le régime LMNP au réel est en train d’être réformé 3) parce qu’amortir une partie de sa résidence principale a des conséquences désagréables sur la plus-value en cas de vente.

Pourquoi pas en location nue ? Deux raisons :
- parce que c’est contraire à la réalité, manifestement ce studio va être loué meublé.
Parce que la location nue est forcément par un bail de 3 ans indéfiniment renouvelable ce qui donne de très forts droits au locataire y compris un droit de préemption en cas de vente, ce qui n’est pas du tout souhaitable sur votre résidence principale.

Qui dit micro BIC dit que vous ne pouvez pas du tout déduire ces travaux. Ce qui est logique car en fait ce n’est pas un logement indépendant, c’est une partie de votre résidence principale. S’agissant de travaux sur votre résidence principale, ils seront déductibles de la plus-value en cas de revente, si réalisés par des entreprises. Conservez bien les factures.


Il faut que tout change pour que rien ne change

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#4 28/12/2024 15h34

Membre (2019)
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Merci beaucoup à tout les deux, les choses deviennent plus claires. :-)

Je vous rassure, je ne compte pas déclarer du nu en meublé ni l’inverse. si j’utilise le terme de déficits foncier pour du RbNB c’est que le vocabulaire n’était pas clair pour moi.  :-)
Je comprends bien maintenant qu’il s’agirait d’éventuel déficits commerciaux.

Si je décide d’aller vers l’imposition au réelle (dont je comprend bien qu’elle n’est pas la plus simple) est-ce qu’il faut que je déclare une activité tout de suite sur les quelques jours restant de 2024 ou je peux tranquillement attendre ma déclaration d’impôt 2025 sur les revenu de 2024 pour déclarer mon déficit commercial?

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1    #5 30/12/2024 21h58

Membre (2013)
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Petit complément pour avoir creusé la question sur une maison de famille louée en location courte durée en saison et occupée en moyenne 3 semaines/an par la famille le reste du temps.

L’amortissement / déduction de travaux pour le montant total ne semble pas autorisé à moins d’avoir 1) un contrat de location avec une agence à l’année 2) une clause excluant l’usage personnel du bien. Et même avec cela je ne suis pas sûr qu’on soit à l’abri.

Un prorata semble possible mais le fisc peut considérer que toutes les périodes non louées correspondent à une jouissance personnelle du bien. Un mode de calcul moins favorable que si l’on comptait uniquement l’occupation réelle du bien par le propriétaire.

Dernière modification par NicolasV (31/12/2024 13h26)

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