Bonjour,
Descente aux enfers ou retournement salutaire ?
Je vais essayer de relever le défi de défendre le dossier CVG que j’ai proposé malgré la destruction systématique de valeur apparente soulignée par thomz. Je pense qu’une analyse fine peut montrer que la situation n’est peut-être pas si catastrophique et que la pression du temps n’est pas aussi forte qu’il y paraît en première analyse.
Les immobilisations corporelles nettes inscrites au bilan pour les dernières années sont les suivantes:
2008 60 M€
2009 58 M€
2010 40 M€ (déprécations d’actifs)
2011 38 M€
2012 17 M€ (dépréciation d’actifs)
En réalité les immobilisations corporelles brutes, avant amortissement, sont de l’ordre de 215 M€. Nous avons donc une société qui a investi 251 M€ dont 17 M€ seulement sont inscrites au bilan. L’ampleur des dépréciations n’est-elle pas exagérée par rapport à la réalité ? J’ai pour ma part l’impression que quelqu’un a eu la main lourde.
Les dépréciations d’actifs ont eu un impact très négatif sur les revenus nets en 2010 et 2012. Sans cet effet, les revenus nets auraient été les suivants:
2009: 4,5 M€
2010: 2,1 M€
2011: 4,3 M€
2012: - 3,9 M€
Maintenant, il ne reste plus beaucoup d’immobilisations corporelles à déprécier (17 M€) !
Avec des capitaux propres de 48 M€ et en admettant un revenu entre - 4 M€ et - 8 M€ par an (le déficit des T1 et T2 2013 est d’un peu moins de 2 M€ chacun) sur les prochaines années, je pense que nous disposons de plus de temps pour voir le retournement se produire.
En imaginant que la société renoue avec les bénéfices et verse à nouveau un dividende égal au dernier versé, il faudrait seulement 8 ans pour que le dividende seul rentabilise l’investissement sans considérer la plus-value potentielle…
Secteur du papier
Personnellement, je préfère un secteur bien obscur tel le papier, le recyclage d’huile de vidange ou pourquoi pas les pompes funèbres, aux secteurs plus en vogue des biotechnologiques, du solaire, de l’aérospatial ou des smart phones.
Le papier représente pour moi un secteur concret bien ancré dans le réel, tel que je les aime pour mes investissements. Mais j’ai bien conscience également que l’industriel ne maîtrise pas grand chose (prix des matières premières, de l’énergie, etc…) et qu’il flotte comme un bouchon sur la vague qui peut être descendante mais aussi ascendante.
J’ai plusieurs entreprises dans mon portefeuille d’actions Portefeuille d’actions de Vauban en lien avec le papier:
EXAC
BAMM
CVG
Mon pari est que la tendance lourde de la dématérialisation (que je ne conteste pas) n’aura pas un impact aussi rapide que ce que prédit le marché. Je ne vois pas une disparition du papier à court terme. Mais je ne prétends pas avoir la vérité révélée et pourrait me tromper complètement (c’est simplement un avis).
Cordialement,
Vauban
Dernière modification par vauban (09/10/2013 22h40)