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#126 30/12/2012 00h25

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Pourquoi vous attachez-vous spécialement à l’évolution des salaires?

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1    #127 01/01/2013 20h27

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placementapapa31 a écrit :

MarsAres a écrit :

l’épargne est essentielle au fonctionnement d’une économie (l’épargne des uns est le prêt des autres)

Une remarque : ceci il me semble nous place dans la théorie de la monnaie "externe". La pensée économique moderne, depuis Keynes sur cette question tout particulièrement, va plutôt vers une monnaie "interne", monnaie issue du crédit bancaire. Selon cette approche, c’est le crédit qui fait l’épargne, et non l’inverse : il n’y a pas toujours besoin d’une épargne préalable, c’est la création monétaire bancaire qui amorce le système, en permettant le financement des investissements, investissements qui (si ils sont rentables - ce qui n’est pas toujours le cas = bulles de crédit) vont ensuite permettre le remboursement des crédits. Bien sûr, dans cette approche, la demande attendue des investisseurs (industriels par ex) va être le pilote du système, et cette demande attendue peut très bien être insuffisante pour atteindre l’équilibre (ou tout aussi bien générer des bulles si elle est exagérée).

Très bonne remarque, placementapapa, mais revenons sur la théorie que l’épargne des uns est la dette des autres, cela suppose une responsabilité et une confiance réciproque des deux parties.

Adolf Hitler a lu ’Les Conséquences économiques de la paix’ de Keynes, fustigeant le Traité de Versailles (dont dira le Maréchal Foch ; ’Une Paix, plutôt un cesser le feu’). L’ouvrage  fit scandale en France, il explique pourquoi l’Allemagne ne payerait pas.

A.Hitler s’est inspiré de Keynes.

John Kenneth Galbraith a écrit :

La politique économique du régime hitlérien impliqua des emprunts à grande échelle pour les dépenses publiques et, surtout au début, pour les travaux publics : voies ferrées, canaux et réseau autoroutier. Il en résulta une action bien plus efficace contre le chômage que dans tout autre pays industriel. »  « Fin 1935, le chômage touchait à sa fin en Allemagne. En 1936, les hauts revenus relevèrent les prix ou rendirent possible de le faire… À la fin des années 30, le plein emploi avec des prix stables furent instauré en Allemagne. Ce fut un exploit absolument unique dans le monde industriel. » , « Hitler prévit également la politique économique moderne»  « en reconnaissant qu’une méthode rapide en faveur du plein emploi n’était possible qu’associée au contrôle des salaires et des prix. Qu’une nation opprimée par les craintes économiques réagirait à Hitler comme les Zuniens le firent avec Roosevelt, n’est guère surprenant. »
Les autres pays, écrit Galbraith, ne parvinrent pas à comprendre l’expérience allemande ni à s’en inspirer : « L’exemple allemand fut instructif, mais guère convaincant. Les conservateurs britanniques et zuniens observaient les hérésies financières nazies – les emprunts et les dépenses – et prédisaient invariablement l’échec… Et les libéraux zuniens et les socialistes britanniques observaient la répression, la destruction des syndicats, les chemises brunes, les chemises noires, les camps de concentration, et s’exclamaient avec éloquence, et ne tenaient aucun compte de l’économie. Rien de bon [pensaient-ils], pas même le plein emploi, ne pourrait venir d’Hitler. »

Mais une petite réflexion en cette période de crise, à défaut de prendre le relais d’une baisse d’activité (les entreprises stratégique, les savoirs faire, doivent avoir une activité maintenue), faire de la relance, c’est souvent une solution de facilité dangereuse qui peut se transformer en boule de neige (ou en système Madoff)

Les politiques de relance, via « l’argent dette », ne nous amènent elles pas vers des murs, murailles ou falaises d’où on  ne peut sortir que par le défaut, la banqueroute ou….la guerre.

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#128 01/01/2013 20h51

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Très intéressante intervention. Je vais réfléchir avant de vous répondre plus longuement.

Pour l’instant, j’ai envie de dire seulement ceci. La relance est à la mode au "centre-gauche" : ça prône dur et ça tonne sec (contre l’austérité), normal vu que les conseilleurs ne sont pas les payeurs. Mais je voudrais dire quelques mots sur ce que je crois avoir compris du Keynésianisme. Pour Keynes il s’agit de lisser les fluctuations. Pour cela, ce n’est pas tant faire de la relance à crédit en phase de dépression qu’il faut, c’est réguler le crédit lors des "booms", même au prix d’une croissance moins vive dans ces périodes (car moins dopée - donc plus saine au passage). Problème : quel élu aura le courage de limiter la "fête" quand les foules sont toutes à leur euphorie aveugle? (cela s’appelle de l’ECONOMIE POLITIQUE).

Cette approche aurait de plus un avantage : celui de sortir des "booms" (un peu lissés) sans dette (ce qui ne serait rien que de très normal), ce qui permet de s’endetter lors des dépressions pour faire, là oui, de la relance (sans se surendetter, du coup).

La question que l’on ne veut pas se poser en Europe (je veux dire au Club Med, pas en Europe du Nord), c’est celle du lien entre la politique monétaire et la rentabilité du capital. Je pense que les EU par contre ont osé poser cette question, avant d’y répondre. Mais arrêtez-moi si je fais erreur.

Dernière modification par placementapapa31 (01/01/2013 23h59)

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#129 14/01/2013 11h44

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CIB Natixis a écrit :

Que faut-il penser du nouvel objectif d’inflation à 2% de la Banque du Japon ?

Le nouveau Premier Ministre japonais Shinzo Abe demande à la Banque du Japon d’avoir un objectif d’inflation de 2%, et de mener en conséquence une politique monétaire très expansionniste pour sortir le Japon de la déflation. Que penser de cette annonce ?

- tout d’abord, l’inflation ne se contrôle pas ; même une expansion monétaire plus rapide n’augmente pas l’inflation en situation de sous-emploi ou tant que le secteur privé se désendette ;

- ensuite, le Japon serait-il dans une meilleure situation avec une inflation de 2% qu’avec une inflation négative ?

- si les taux d’intérêt nominaux à long terme augmentent avec l’inflation anticipée, les taux d’intérêt réels ne baissent pas ; les détenteurs d’obligations (banques, investisseurs institutionnels) font d’énormes pertes en capital ; le service de la dette publique augmente considérablement ;

- si les salaires nominaux sont rigides, les salaires réels diminuent encore plus, ainsi que la demande des ménages ; l’excès d’épargne des entreprises devient encore plus important.

S. Abe parie donc sur le fait que la politique monétaire peut influencer l’inflation, sur la rigidité des taux d’intérêt nominaux et la flexibilité des salaires nominaux (qui semble être présente), ce qui est un pari risqué en ce qui concerne les taux d’intérêt. Ou bien, en réalité, le seul objectif de la politique monétaire très expansionniste est-il de déprécier le yen ? Objectif non avouable alors que celui de sortir de la déflation l’est.

Source : http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=67815

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#130 14/01/2013 15h39

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Actualités financières, économiques et politiques - Boursorama

(le livret A passe aujourd’hui à 1,75%)

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#131 16/01/2013 18h39

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Attention l’étude suit principalement les dépenses courantes des ménages qui sont indiquées là (les produits qu’on trouve en supermarché/hard discount), donc un sous-ensemble des dépenses totales des ménages qui, elles, évoluent par définitionau niveau de l’indice des prix à la consommation de l’Insee.

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#132 16/01/2013 18h53

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Nous sommes d’accord.

C’est peut-être à chacun de calculer son "CPI spécifique" (je situe mon inflation personnelle plus à 4% qu’à 2%).

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#133 16/01/2013 18h56

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Vous pouvez le calculer plus proprement sur le site de l’INSEE : Insee - Le simulateur d’indice des prix en cliquant sur "Votre indice personnalisé" (le lien avait déjà été donné sur le forum je crois).

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1    #134 30/01/2013 14h11

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Comparaison entre les QE des USA, du UK et de la zone EUR :

CIB Natixis a écrit :

Les achats massifs de dette publique par les Banques Centrales : une bonne ou une mauvaise nouvelle ?

Les Agences de Rating considèrent que les achats massifs de dette publique par la Réserve Fédérale et la Banque d’Angleterre soutiennent le rating souverain des Etats-Unis et du Royaume-Uni, ce qui n’est pas le cas pour la zone euro en raison de la faiblesse de ces achats.
Monétiser la dette publique serait donc une bonne politique, favorable au maintien du rating AAA ? Pourtant on considère plutôt que c’est une politique dangereuse (risque d’aléa de moralité, à long terme risque d’inflation).

Il faut reconnaître que cette politique a été très efficace aux Etats-Unis et au Royaume-Uni en maintenant les taux d’intérêt à long terme en dessous des taux de croissance, d’où le désendettement, la hausse des prix des actifs ; à l’opposé, dans la zone euro, les taux d’intérêt à long terme restent très supérieurs aux taux de croissance.

Cependant, les achats massifs de dette publique par les Banques Centrales ne peuvent être considérés comme une bonne politique que si :

- les effets d’aléa de moralité sont contrôlés : les achats par les Banques Centrales n’incitent pas les gouvernements à ne pas réduire les déficits publics ; il faudrait donc qu’ils soient conditionnels, ce qui n’est pas le cas aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni ;

- les Banques Centrales peuvent sortir de la politique monétaire très expansionniste et réduire l’offre de monnaie lorsque la situation économique le nécessite. Il y a donc une « exit strategy » qui permette de réduire la liquidité avant qu’elle n’ait des effets désastreux (bulles, inflation). Ceci est difficile aussi aux Etats-Unis et au Royaume-Uni puisque les Banques Centrales ont acheté des actifs, et qu’il est compliqué de les revendre ; c’est beaucoup plus facile pour la BCE qui utilise essentiellement des repos.

Source : http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=68113

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1    #135 30/01/2013 15h17

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Je suis un peu surpris que CIB Natixis écrive qu’au Royaume-Uni les taux d’intérêt à long terme étaient en dessous des taux de croissance (comme illustration de l’efficacité de la politique de la banque centrale UK).

Sauf erreur de ma part, la croissance UK est proche de 0%, même si pour les plus optimistes elle commence à sortir la tête de l’eau et atteindrait au mieux 1% (U.K. Economy Shrinks More Than Forecast - Bloomberg Business), et les taux des obligations d’état UK sont un peu au dessus de 2% (UK Generic Govt 10Y Yield Analysis - GUKG10 - Bloomberg Markets).


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#136 30/01/2013 16h02

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GoodbyLenine a écrit :

Je suis un peu surpris que CIB Natixis écrive qu’au Royaume-Uni les taux d’intérêt à long terme étaient en dessous des taux de croissance (comme illustration de l’efficacité de la politique de la banque centrale UK).

La graphique explicatif est dans le papier, mais c’est vrai que la courbe de croissance du PIB est étonnamment haute par rapport aux autres chiffres qui filtrent dans l’actualité ou même sur EuroStat :

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#137 30/01/2013 21h22

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InvestisseurHeureux a écrit :

- les effets d’aléa de moralité sont contrôlés : les achats par les Banques Centrales n’incitent pas les gouvernements à ne pas réduire les déficits publics ; il faudrait donc qu’ils soient conditionnels, ce qui n’est pas le cas aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni ;

On imagine très bien en effet que les aléas de moralité ne soit absolument pas contrôlés en Europe continentale! Par contre, je suppose que la BOE et le gouvernement anglais travaillent en harmonie, je ne comprends donc pas ce que veut dire Natixis en disant que l’aléa de moralité n’est pas contrôlé au Royaume-Uni…

Quant aux EU, les états sont donc si souverain au niveau de leur budget?

InvestisseurHeureux a écrit :

- les Banques Centrales peuvent sortir de la politique monétaire très expansionniste et réduire l’offre de monnaie lorsque la situation économique le nécessite. Il y a donc une « exit strategy » qui permette de réduire la liquidité avant qu’elle n’ait des effets désastreux (bulles, inflation). Ceci est difficile aussi aux Etats-Unis et au Royaume-Uni puisque les Banques Centrales ont acheté des actifs, et qu’il est compliqué de les revendre ; c’est beaucoup plus facile pour la BCE qui utilise essentiellement des repos.

Il n’y aurait donc AUCUN risque d’inflation monétaire en zone euro?…

(que change l’utilisation des REPO : la BCE peut décider de ne pas prolonger le prêt, c’est ça?)

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1    #138 08/02/2013 15h00

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CIB Natixis a écrit :

Faut-il paniquer avec la taille des bilans des Banques Centrales ?

Beaucoup d’observateurs commencent à s’inquiéter de l’énorme expansion de la taille des bilans des Banques Centrales (Etats-Unis, Europe, maintenant Japon et émergents) depuis le début de la crise. Peut-elle provoquer l’inflation ?

D’autres crises financières ?

- il est effectivement peu probable que la liquidité qui a été créée soit détruite : la « guerre des changes » crée une liquidité supplémentaire ; les Banques Centrales n’osent pas revendre les actifs qu’elles ont achetés ;

- mais il est peu probable aussi que l’excès de liquidité fabrique à nouveau un excès d’endettement important : les crises répétitives liées à l’excès d’endettement ont probablement réduit le goût pour la dette ;

- de ce fait, l’inflation des biens et services ne menace pas : il faudrait d’abord ramener le Monde au plein emploi, ce qui est difficile si le crédit ne repart pas ;

- les risques majeurs liés à l’expansion des bilans des Banques Centrales restent alors aujourd’hui : les bulles sur les prix d’actifs qui ne nécessitent pas d’endettement (actions par exemple, actifs des émergents) ; l’instabilité des taux de change avec les liquidités liées à la guerre des changes et les arbitrages induits entre devises ; l’écrasement excessif de certaines primes de risque.

Source : http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=68303

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#139 12/02/2013 21h35

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InvestisseurHeureux a écrit :

CIB Natixis a écrit :

- de ce fait, l’inflation des biens et services ne menace pas : il faudrait d’abord ramener le Monde au plein emploi

Oui j’ai lu ce papier.

Je le trouve un peu court là, Patrick Artus, sur ce point : le non-plein emploi n’est pas une condition suffisante de l’absence d’inflation, il me semble (par exemple en France, Artus démontre par ailleurs une décorrélation MARQUEE du taux de chômage et du niveau des salaires : les salaires - de ceux qui ont un emploi - restent au mieux rigides, au pire en hausse, malgré le chômage).

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1    #140 10/04/2013 10h23

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En Europe, le risque est plutôt déflationniste, qu’inflationniste d’après ce papier :

CIB Natixis a écrit :

La déflation menace peut-être dans la zone euro : faut-il utiliser la nouvelle technique de la Banque du Japon ? Non : cette technique est inefficace

Après une longue période où les prix ont été rigides dans la zone euro, on commence à voir les signes d’un net ralentissement de l’inflation et de l’inflation anticipée. En Grèce et au Portugal, l’inflation devient négative.

Cette évolution est normale avec la hausse du chômage, la sous-utilisation des capacités.
Faut-il alors que la BCE s’inspire de la nouvelle politique de la Banque du Japon et accroisse considérablement l’offre de monnaie (de Banque Centrale) ?

- la Banque du Japon utilise des achats de titres publics, ce qui est très différent des repos de la BCE, car les achats injectent des liquidités dans les bilans de tous les agents économiques, pas
seulement des banques ;

- il ne faut compter sur une reprise de la demande de crédit, ni au Japon, ni dans la zone euro, le secteur privé continuant à se désendetter ; il ne peut donc pas y avoir d’inflation d’origine domestique ;

- un supplément d’inflation ne peut alors venir que d’un seul mécanisme : que les détenteurs de liquidités les utilisent pour acheter des devises, ce qui conduit à une dépréciation du change. Il
n’est pas certain que ceci se produise ;

- s’il y a dépréciation du change, l’inflation supplémentaire est de l’inflation importée. Attention : elle
accroît le prix de consommation, mais fait reculer le prix du PIB si la hausse des prix des importations ne peut pas être répercutée dans les prix de production. Il y a alors recul du revenu nominal, ce qui est l’opposé de ce qui est recherché.

La "technique japonaise" est donc probablement inefficace pour lutter contre la déflation.

Source : http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=69413

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#141 09/08/2013 22h32

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(ce post n’est peut-être pas dans le bon sujet, mais je n’ai pas trouvé mieux)

Un article intéressant à mon avis. Vos réactions?

http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=72400

NATIXIS a écrit :

La décorrélation du risque souverain et du risque bancaire dans la zone euro
est nécessaire pour réharmoniser les coûts de financement des économies
de la zone euro.
Elle aurait pu se faire par la mutualisation du soutien aux banques
(recapitalisation quand nécessaire ; nettoyage des bilans) entre les pays de la
zone euro, mais on réalise aujourd’hui que l’Union Bancaire laisse la plus
grande part du poids de la résolution des crises bancaires aux pays.
La seule manière qui subsiste alors pour décorréler le risque souverain et le
risque bancaire est donc de décourager les banques de détenir des titres
publics (par exemple en acceptant l’idée qu’ils sont risqués et que leur
détention par les banques entraine une exigence accrue de capital pour les
banques : en n’incluant plus les dettes publiques dans les réserves
réglementaires de liquidité des banques).
Que serait l’équilibre financier si les banques de la zone euro ne détenaient
plus de titres publics ?
- les banques conserveraient davantage de crédit dans leur bilan, et
émettraient moins d’obligations ;
-les investisseurs institutionnels devr
aient détenir davantage de titres
publics et moins de titres privés ;
- la rentabilité des banques serait
accrue et celle des investisseurs
institutionnels serait réduite.

La corrélation entre risque souverain et risque bancaire est donc l’une des
explications centrales de l’hétérogénéité des coûts de financement de
l’économie entre les pays de l’OCDE

Cette hétérogénéité, les coûts de financement
plus élevés dans les pays ayant des
difficultés avec leurs finances publiques,
perpétue la crise dans les pays de la zone
euro.
Il est donc un objectif central de la régulation nouvelle des banques que
de faire disparaître la corrélation entre risque souverain et risque bancaire.

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#142 17/08/2013 11h48

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INTP

NATIXIS a écrit :

- les banques conserveraient davantage de crédit dans leur bilan, et émettraient moins d’obligations ;
-les investisseurs institutionnels devraient détenir davantage de titres publics et moins de titres privés

Le terme d’investisseurs institutionnels désigne les banques, compagnies d’ assurance, caisses de retraite, fonds communs de placement ou SICAV.

Ce qui revient à retirer les banques de la liste des "zinzin".

Bientôt, l’union européenne mettra en place l’union bancaire, cela ne peut se faire sans des règles très strictes (avec la mise en place d’un risque de faillite pour les banques, les déposants étant mis à contribution à l’exemple de ce qui s’est produit à Chypre)

Le risque souverain devra dorénavant être supporté par l’épargnant via les compagnies d’ assurance, caisses de retraite, fonds communs de placement ou SICAV.

Les états de la zone Euro vont devoir présenter des budgets à l’équilibre (la France risque, avec sa politique dogmatique, de se faire tapper sur les doigts en cas de reprise, surtout par les pays du "sud"), charge aux états d’user de stratagème pour faire rentrer plus d’argent dans les caisses (l’épargnant est une cible)

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#143 25/08/2013 21h26

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(fausse manip)

Dernière modification par placementapapa31 (08/05/2014 15h26)

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#144 08/05/2014 15h26

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(je mets ce post ici mais peut-être serait-il mieux placé ailleurs)

Je suis en train d’écouter le discours de Mario Draghi, qui a déclaré que l’inflation faible actuellement en zone euro n’était pas due à une dynamique interne mais plutôt au taux de change de l’euro, maintenant des prix bas en euros pour les importations.

Et donc (si j’ai bien compris le sous-entendu), ceci ne va pas dans le sens d’une intervention massive de la BCE pour lutter contre la "déflation".

Qu’en pensez-vous?

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#145 08/05/2014 17h37

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Je suis en train d’écouter le discours de Mario Draghi, qui a déclaré que l’inflation faible actuellement en zone euro n’était pas due à une dynamique interne mais plutôt au taux de change de l’euro, maintenant des prix bas en euros pour les importations.

Et donc (si j’ai bien compris le sous-entendu), ceci ne va pas dans le sens d’une intervention massive de la BCE pour lutter contre la "déflation".
- See more at: Info • Forums des investisseurs heureux
Cela me semble surtout de la rhétorique pour ne pas effrayer les marchés en parlant de situation de quasi déflation. Pourquoi ? Tout simplement car vu le niveau raz des parquettes des taux directeurs, si Draghi voulait combattre l’euro fort qu’il cite, il ne s’y prendrait pas autrement que pour combattre une quasi déflation : augmentation de la base monétaire et achat de dette ou devises étrangères (donc baisse de l’euro par effets conjoints de l’afflux d’euros et de l’augmentation de la demande pour de la devise étrangère).

A+

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#146 08/05/2014 18h29

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Bonjour PàP,

En effet un statu quo durable, on pourrait presque dire : il faut que rien ne change pour que rien ne change !

Pour des opinions plus étayées que la mienne, voici les prévisions de 6 banques avant la conférence:

http://www.efxnews.com/story/24148/what … npp-others

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#147 09/05/2014 12h11

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Le marche n’anticipait pas de QE cette fois, mais plutot en juin, et visiblement continue de le faire. Son intention etait de ne pas contredire ses anticipations. Mon intuition neanmoins est qu’il ne fera pas de QE en juin non plus, mais sans doute des interventions sur le change pour proteger le niveau de 1.40 si on s’en approche (et logiquement, le marche devrait tester sa determination la-dessus). Il parle bcp SuperMario, mais n’appuie pas sur la detente depuis 2012, peut etre a raison d’ailleurs… Pas facile d’etre banquier central, je detesterais ce job personnellement. Rentier c’est mieux smile

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1    #148 09/05/2014 12h55

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En tant que rentier, je préfère que l’euro reste fort. smile

Je vais même prendre à contrepied ce qu’on lit la plupart du temps dans la presse : l’euro fort favorise l’exportation.

Si je décide d’internationaliser ma société et de faire fournisseur d’accès aux Etats-Unis, mon matériel, mon infrastructure et mes fournisseurs me coûteront d’autant moins cher que l’euro est fort, puisque je vais utiliser la trésorerie en € de la société mère pour tout financer.

Fait intéressant, mon chiffre d’affaires à l’export sera de 0 puisque tous les revenus aux Etats-Unis seront faits par une société américaine. Sur le papier, je ne serai donc pas considéré comme une PME exportatrice.

C’est pourquoi il faut prendre ces chiffres macro-économiques avec des pincettes… Qui alimentent malheureusement les "politiques du chiffre" comme je les appelle. Mieux vaut se concentrer sur l’activité réelle des entreprises et leurs résultats.

Pour prendre l’exemple d’une société que j’ai en portefeuille, les Mercedes vendues aux Etats-Unis sont fabriquées aux Etats-Unis. Un même SUV vendu 75000 $ aux Etats-Unis est à 90000 € en Europe. Visiblement Daimler n’a pas de problème pour exporter, et publie d’ailleurs de bons résultats.

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#149 09/05/2014 14h03

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Derival a écrit :

En tant que rentier, je préfère que l’euro reste fort. smile

Voilà qui ferait un très intéressant sujet de discussion, qu’en dites-vous?…

D’une part en tant que rentier on a intérêt à un euro fort qui donne un pouvoir d’achat fort de sa rente, via entre autre la baisse du coût des importations.

D’un autre côté, est-ce que cela ne dépend pas du type d’actifs dont on tire sa rente : à revenu fixe, ou actions?

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#150 09/05/2014 16h15

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Derival a écrit :

En tant que rentier, je préfère que l’euro reste fort. smile

Je vais même prendre à contrepied ce qu’on lit la plupart du temps dans la presse : l’euro fort favorise l’exportation.

Si je décide d’internationaliser ma société et de faire fournisseur d’accès aux Etats-Unis, mon matériel, mon infrastructure et mes fournisseurs me coûteront d’autant moins cher que l’euro est fort, puisque je vais utiliser la trésorerie en € de la société mère pour tout financer.

Fait intéressant, mon chiffre d’affaires à l’export sera de 0 puisque tous les revenus aux Etats-Unis seront faits par une société américaine. Sur le papier, je ne serai donc pas considéré comme une PME exportatrice.

C’est pourquoi il faut prendre ces chiffres macro-économiques avec des pincettes… Qui alimentent malheureusement les "politiques du chiffre" comme je les appelle. Mieux vaut se concentrer sur l’activité réelle des entreprises et leurs résultats.

Si vous décidez d’internationaliser votre société et de faire fournisseur d’accès aux Etats-Unis, il me semble que :
    - vous serez surtout apporteur de capital à une société dont l’activité sera aux USA;
          (plus l’€uro sera fort, moins il faudra apporter d’€uros)   
          (l’apport ’’en industrie" de la maison mère sera sans doute comptée pour zéro)
    - l’activité de la société aux USA ne sera guère impactée : elle payera ses fournisseurs et salariés en USD, et facturera ses clients en USD …. enfin sauf si le matériel qu’elle achète est fabriqué dans la zone Euro (auquel cas il y aura bien des exportations vers les US)….
    - la remonté (de bénéfice/déficit/dividendes, etc.) vers la France sera pénalisée par un Euro fort
          (tant qu’on ne remonte pas de bénéfice, l’€uro fort est favorable, ensuite il est défavorable)
    - le "chiffre d’affaire à l’export" dépendra de choix comptables (y a-t-il des prestation facturées par la maison mère, par ex sur son savoir faire, des services supports, etc.)
    -  dans votre exemple, vous n’exporter rien en effet, sauf si la société mère facture des prestations, ou si la filiale US achète du matériel en France, donc l’Euro fort ne favorise pas d’exportation. (Si GE rachète la division power d’Alstom, elle n’importe pas plus vers la France…)


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