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3    #1 23/03/2011 14h20

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Quelques remarques :

- après le FSI et l’Etat Français, le principal actionnaire (avec 4.4% du capital) est … les salariés de FTE (qui perçoivent ainsi 4.4% des dividendes).
- FTE réalise à présent une part très significative de son CA (et de son bénéfice) en dehors de la France, et je doute que les salariés en dehors de la France soient représentés par CFE-CGC. J’ignore d’ailleurs si la part des bénéfices générés par la société à l’étranger qui revient au salariés concernés est aussi est aussi réparti selon la même proportion (7%).
- Il ne me semble pas raisonnable de vouloir répartir les "bénéfices" générés par une société d’une même manière (33% actionnaires, 33% investissements, 33% salariés) pour des activités avec des caractéristiques très différentes. Il semble en effet légitime de consacrer une part plus importante aux actionnaire dans une activité très gourmande en capitaux (où il sera nécessaire d’avoir beaucoup de fond propres, sous peine de devoir accumuler une énorme dette, d’autant plus chère que les capitaux propres seront faibles), et par exemple une part plus importante aux salariés dans une activité où la richesse d’une société est constitué principalement de ses salariés (SSII par exemple).
Je pense qu’il ne faut pas confondre "ouvrir un débat" et "appliquer une suggestion effectuée lors de l’ouverture de ce débat"…. sinon, avec tous les "débats" dont notre président a proposé l’ouverture, on ferait déjà bien des choses, souvent peu appropriées, voire complètement contradictoires entre elles.
- les salariés de FTE ont eu à subir bien des mutations ces 15 dernières années, en raison principalement des évolutions réglementaires (introduction de la concurrence) et technologiques. Ceci a légitiment perturbé bon nombre de salariés, d’autant que les plus anciens avaient choisi cette entreprise car ils devaient y être fonctionnaires à vie…. Cependant, si on compare la situation de ces salariés FTE à celle des salariés d’entreprises privées du même secteurs ou d’autres secteurs, je ne pense pas qu’on concluera que ceux de FTE sont ceux à plaindre…. (le même raisonnement s’applique aux salariés victimes de licenciements médiatiques, dont sont friants certains média, Continental par exemple, alors que ces salariés bénéficient la plupart du temps de conditions -plan social- bien meilleures que celles des salariés licenciés par de petites PME inconnues).

Mots-clés : deutsche telekom, france telecom, kpn, orange, telefonica, vodafone


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1    #2 16/12/2011 08h46

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Cheuvreux a écrit :

Deutsche Telekom - 1/Selected List - TP EUR11.5 (+26%) – DT - another set back for US merger case:

Yesterday’s decision by ATT and DT to ask for a stay till January 18th of the legal process which includes court proceedings scheduled to begin on February 13th is a further set back for the agreed USD39bn transaction. It indicates that the latest revised proposal from ATT/DT has also been rejected out of hand by the DoJ, with little probability of prevailing in a court case.
By requesting a temporary stay of the court case ATT/DT have gained time to propose a revised transaction and to reach a settlement with the DoJ before deciding whether to take the proposed transaction to court as scheduled. ATT/DT will by January 12th file a report with the status of the transaction and whether the parties intend to proceed with the proposed merger transaction or another transaction involving ATT and T-Mobilem USA. They will also inform the judge of any plans for reapplying to FCC for merger approval.
We see 3 scenarios for the process:
1) A new proposal from ATT/DT is accepted by the DoJ and a settlement is reached that will allow ATT/DT to proceed with a transaction. The next step would be to reapply to the FCC for merger approval.
2) ATT/DT do not succeed in reaching a settlement with the DoJ but decide to proceed with the proposal anyway and take their chances in court.
3) ATT/DT do not reach a settlement with the DoJ and decide to abandon the deal altogether in which case the merger is off.
We consider scenario 3 the most probable. We consider it unlikely that ATT/DT will take its chances in court should they fail to reach an out-of-court settlement with the DoJ.
The probability of gaining approval for the agreed merger transaction or any other combination of the assets of ATT and T-Mobile USA has been reduced even further, and as highlighted in our recent DT research we believe that merger failure should be assumed.
While failure to complete the sale of T-Mobile USA to ATT will leave DT with a significant challenge in the US - with DT having to seek alternative solutions for T-Mobile USA - we do not believe a positive outcome is factored into the share price, and we reiterate our positive view on the shares.

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1    #3 24/01/2012 21h51

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Voici un début de réponse:



Il ne faut pas oublier que le plan 2015 est basé sur une réduction de la part France et une forte augmentation de la part émergents du CA:

Stéphane Richard a écrit :

La conquête de l’international : l’ambition du Groupe est de retrouver aussi un esprit de conquête
dans le domaine du développement international, sur la base d’une politique d’acquisition
inchangée dans laquelle aucune opération « transformante » n’est envisagée. Dans les pays
émergents, il est en particulier prévu un doublement du chiffre d’affaires d’ici 5 ans.
Enfin, sur l’ensemble de ses marchés, Orange ambitionne de passer de près de 200 millions de
clients aujourd’hui à 300 millions d’ici 2015.

Source: http://www.orange.com/fr_FR/groupe/stra … jet_VF.pdf

Conformité AMF : Je possède des actions FTE.

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2    #4 27/07/2012 11h24

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232 euros de facture mensuelle ? Vous ne pensez pas qu’elle fait preuve de surconsommation ? En ayant deux téléphones et une clé 3G, je n’atteins pas ce montant et pourtant suis relativement accro au téléphone et sur l’un des opérateurs historiques !

Connaissez-vous le coût du matériel pour les télécommunications ? Les investissements que cela requiert ?

Free n’aura jamais les capacités de créer un réseau 3G voire LTE avec des offres d’abonnements aussi faibles, cela n’aboutira qu’à une saturation de son réseau ou une limitation volontaire des débits et une regression de la qualité du service. La subvention du terminal n’est qu’une partie de ce coût, pas 80% du prix de l’abonnement comme le suggère Xavier Niel.

Le modèle économique de la téléphonie mobile fait qu’en raison de la fréquence des nouvelles normes, les équipements doivent constamment changer.

La 3G n’est même pas amortie que la LTE commence déjà à la remplacer.

Pour vous donner une idée, créer un réseau correct à partir de zéro prend au moins 5 ans avec les investissements nécessaires. Free n’aura donc qu’un réseau géographiquement efficient (sous réserve d’obtenir toutes les autorisations nécessaires pour implanter les BTS-antennes relais) que d’ici 2017 grosso modo.

En comptant les frais internes à Free (obtention des autorisations), on peut estimer autour de 75 000 euros par installation de BTS, la norme est toutefois plutôt de 100 000 à 150 000 euros (soit environ 1,9 milliards d’euros pour Free). Je compte 500 millions supplémentaires pour le coût du NOC et de la fibre permettant de connecter les BTS entre eux (c’est encore une fois sous-estimé) soit 2,4 milliards.

Le coût de la licence est de 240 millions pour de mauvaises fréquences. Rappelons qu’ils n’ont pas eu de licence LTE donc ils doivent rester en 3G mais auront des investissements LTE à faire à long terme.

Simple exemple, la location d’un espace sur un toit à Paris pour une antenne va de 5 000 à 15 000 euros annuels, coût fixe excluant toute installation et toute maintenance.

Effectivement avec un contrat de MSA (Managed Services Agreement) qui consiste en la gestion et la maintenance d’un réseau ne portant que sur quelques villes, cela est facile et peu coûteux mais dès que le réseau s’étendra, le coût va exploser pour Free imposant une hausse des prix. Ce coût est d’environ 500 euros mensuels par antenne soit 4800 euros par an.

Orange a environ 42 000 antennes, SFR 32 000 et Bouygues 26 000. Rien que la maintenance et le loyer vont tourner autour de 350 millions d’euros annuels.

Il faut compter aussi minimum 300 millions d’euros annuels d’investissement réseau (Bouygues est à 800 par exemple).

Et encore j’exclue tous les frais marketings, frais généraux, hotlines, immobilier.

Il est facile de faire des comparaisons, mais n’oubliez pas que la densité de population influe beaucoup sur le coût du réseau, équiper les Pays-Bas ou le Luxembourg est simple, peu de BTS pour beaucoup d’habitants vu la taille du territoire. Quand vous devez équiper la Creuse ou la Lozère, cela change vos coûts du tout au tout.

La densité moyenne est de 112 habitants/km2 en France contre 395 aux Pays-Bas, 231 en Allemagne, 195 en Italie.

PS: Je ne cherche pas particulièrement à défendre FTE, mais je veux démontrer que la logique économique de Free sur le mobile est absurde et relève de l’annonce plus que d’autre chose. Aucun opérateur dans le monde ne propose les prix actuels de Free, il y a bien une raison: c’est économiquement intenable.

Dernière modification par Ratpack (27/07/2012 12h29)

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1    #5 29/09/2012 13h15

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invite-365 a écrit :

A noter que le management de FT a indique vouloir sacrifier un peu de dividende pour reduire les ratios de dette autour de 2x

Je serai acheteur pour ma part si le cours descend autour de 9 eur. J’estime la baisse du dividende entre 0.7 et 0,85 euros avant de se stabiliser

J’ai un peu de mal à comprendre en quoi une décision du management de FTE de distribuer un peu moins de dividende pour se désendetter un peu plus vite, pourrait faire baisser la valeur de l’action FTE.

Si le cash est mieux employé en réduisant la dette qu’en rendant de l’argent aux actionnaires, ça devrait même être le contraire.

Il reste au management à bien l’expliquer (la non déductibilité de tous les intérêts de la dettes est une première piste, et pas mal d’actionnaire français qui paieront un peu plus d’impôts sur leurs revenus -y compris dividendes- prochainement devraient aussi ne as y trouver à redire).


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2    #6 01/10/2012 17h28

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INTJ

Voici un essai de valorisation de France Telecom avec xlsValorisation (mais qui est l’auteur de cet excellent outil ?!).

J’avais acheté la valeur en 2009 à 15 EUR, avec une estimation à 21 EUR, mais finalement j’ai jeté l’éponge en 2011 et vendu avec une légère perte en tenant compte du dividende en compensation.

Multiples historiques

Je prends les multiples donnés par MorningStar entre 2010 et maintenant.

Mes comparables

Les meilleurs comparables auraient été SFR et Bouygues Telecom, mais elles ne sont pas cotées. Du coup, je me rabats sur :
- Telefonica
- Belgacom (filiale de FTE en passant)
- British Telecom
- Deutsche Telekom

Hypothèses données financières

- Bénéfices / action exercice en cours : estimation Bloomberg
- CA : je prends le CA sur 12 mois glissants
- Marge opérationnelle : je mets 17% qui correspond à la marge 2011 - 1,6%. Je déduis ce chiffre de la dernière présentation, où la marge d’EBITDA a diminué de 1,6% et "j’extrapole" à la marge opérationnelle.
- Trésorerie : reprise des chiffres du dernier trimestre
- Dette financière : reprise des chiffres du dernier trimestre
- Intérêts minoritaires : reprise du chiffre sur MorningStar
- Dette différée : reprise du chiffre sur MorningStar

Hypothèses taux d’actualisation

- Méthode de Damodaran pour le coût des capitaux propres
- Pour le coût financier de la dette après imposition, je considère que la totalité des intérêts ne sont plus déductibles (loi de finance 2013) et donc indique 4,6%. C’est conservateur, car normalement, seulement une partie des intérêts ne seront pas déductibles, et comme l’avait dit BearBullCarpeDiem, il y a sûrement moyen de mettre de la dette dans des filiales non françaises.

Hypothèses de croissance

- J’ai pris le taux de [dé]croissance moyen du NOPAT ces 4 dernières années, cad -3,9%

Pondération des méthodes de valorisation

- Seulement 20% pour les multiples historiques, considérant l’arrivée de Free
- Seulement 30% pour les comparables, car il ne s’agit pas de comparables français où FTE réalise encore la majorité de son CA
- Le restant, cad 50%, pour l’actualisation des flux de trésorerie

Valorisation


Fait avec xlsValorisation

Nous avons une estimation de valeur proche de 15 EUR. Même si on applique 20% [arbitraire] de décote liée à l’Etat au capital, on serait encore à 13 EUR.

Si on considère que Free continue à faire du dégât et oblige FTE a diminuer encore ses tarifs, avec une marge opérationnelle à 16%, on arrive à 14 EUR, donc 11 EUR en ajoutant 20% de décote liée à l’Etat au capital.

MorningStar US (qui couvre la valeur) est toujours très positif sur celle-ci et estime l’ADR qui cote 12 USD, à 23 USD !

C’est vrai qu’à chaque fois que je regarde FTE, la valeur semble bon marché. Mais en même temps elle n’en fini pas de baisser et la société n’est pas tellement adepte des rachats d’action, donc nous n’avons même pas ça pour nous consoler…

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1    #7 09/10/2012 18h53

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Ce qui compte ce n’est pas le dividende, c’est le free cash-flow, i.e. le cash qui reste une fois qu’on a généré de l’activité et investi. Soit cet argent tombe dans les caisses (trésorerie), soit il est versé à l’actionnaire (dividende), soit il va au désendettement. Dans les trois cas, ceci est bénéfique à l’actionnaire.
Donc la question est de savoir si ce flux est stable, croissant ou en diminution.
Comme je l’ai indiqué dans un autre post, FTE s’en tire bien sur le premier semestre. Vu sa politique de distribution, je ne crois pas à ce stade à un dividende sous les 1 €. Et si le groupe visait 1 € pour l’exercice 2012, il n’aurait pas lâché un acompte de 0,58 €.


I'm back — parrain American Express

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2    #8 25/11/2013 21h32

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Bonsoir,

Excusez-moi d’avance pour ma candeur, mais pourquoi cherchez vous absolument une valeur telecom ? Ne serait-il pas plus judicieux de trouver une très bonne opportunité d’investissement.

J’ai du mal à comprendre pourquoi vous vous restreignez autant dans votre recherche (une telecom europe) Je crois que les meilleurs investissements souvent nous tombent dessus au gré de lectures et qu’en limitant la recherche, cela peut rendre l’esprit moins ouvert à une "découverte" et plus pragmatiquement, entraine de la sous-performance. Vous pourriez choisir la meilleure opportunité du secteur telecom europe, cela n’est pas obligatoirement un bon investissement.

Cela me fait penser à la phrase :" un cheval qui sait compter jusqu’à 10 est certes un cheval remarquable, mais cela n’en fait pas un mathématicien remarquable."

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2    #9 26/11/2013 08h59

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Thomz,

J’apprécie vos interventions en général et surtout vos partages (d’où de nombreux +1 de ma part) mais sur ce coup là je vous trouve vraiment trop dur sur la forme mais aussi peu pertinent sur le fond (d’où un -1 pour une fois).

Pour la forme, répondre à…

Kienast a écrit :

Tout simplement parce que mon portefeuille est cours de formation et que dans un soucis de diversification j’ai besoin d’une première valeur Telecom.

par…

Thomz a écrit :

C’est plutôt vous qui êtes en formation, et dans un souci de contrôle des risques vous avez surtout besoin d’assimiler les quelques bases élémentaires et indispensables à la préservation de votre capital sur le long-terme.

Allouer votre capital n’importe comment, sans savoir ni comprendre ce que vous faites, en suivant aveuglément les préceptes d’un système rigide dont vous n’avez manifestement guère saisi les tenants et les aboutissants vous conduira directement à la ruine, aussi sûrement qu’un aveugle au volant d’une Ferrari finira dans le fossé.

…n’est vraiment pas digne d’un gentleman…

De plus sur le fond je ne suis absolument pas d’accord à vous.

Je comprends certes parfaitement votre point de vue. Dans la logique de construction de votre portefeuille (à savoir saisir les meilleures opportunités du moment) vouloir absolument choisir une valeur Telecom par exemple à un instant t est absurde. En effet si aucune valeur Telecom ne constitue une opportunité à un moment t, et bien on n’en achète pas et plus généralement si aucune valeur ne constitue une opportunité (marge de sécurité…) et bien on n’achète rien du tout et on attend… C’est l’école de pensée popularisée par B. Graham et dont Warren Buffet et tous les grands maîtres que vous admirez (cf vos nombreux posts à leur sujet) sont les meilleurs représentants…
Libre à chacun, et donc à vous cher Thomz, de vouloir les imiter, d’autant plus que cette stratégie est la meilleure au regard de leur performances…

Mais soyons clair, et IH le dit assez souvent (dans une des dernières newsletter, dans son livre…) suivre ce type de stratégie n’est pas à la portée du commun des mortels (même avec de la lecture ou des formations…!). Pour l’investisseur lambda (dont je fais partie, et Kieneast aussi…) le meilleur choix c’est le passif ou le semi passif (ce que dit aussi Warren aussi du reste…)… Du coup dans la logique de construction de portefeuille passif/semi-passif il faut alors se constituer un portefeuille diversifié géographiquement et par secteur (exemple du portefeuille d’IH, du portefeuille passif que j’anime, voir lien en bas de ce message…)…. Par conséquent, en suivant cette stratégie (la meilleure je le répète pour le commun des mortels, qui rappelons-le représente par définition la majorité des gens…) on est logiquement amené à dire comme Kienast "mon portefeuille est en cours de formation et que dans un soucis de diversification j’ai besoin d’une première valeur Telecom".

Avoir intégré comme Kienast, qu’on ne sera pas le prochain Warren et en conséquence suivre la stratégie la plus rentable (portefeuille passif ou semi-passif) au regard de sa situation c’est à mon avis faire preuve de maturité dans ses investissements…

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2    #10 29/11/2013 11h52

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Pour ma part, je recherchais depuis quleques temps une telecom sur laquelle investir et j’ai finalement profiter de baisse sur Telefonica pour en acheter.

Telefonica ne me semble pas mal gerer, il y a un bon travail de nettoyage et reduction de la dette qui a ete entrepris. je compte beneficier de la croissance en amerique du sud et du redressement en espagne a terme et pour le moment je beneficie d’un divididente correct pour patienter.

je pense que l’espagne a fait un boulot impressionant ces dernieres annees et la pays est devenu tres competitif malgre les difficultes qui persistent, on peut entrevoir un redressement economique via une economie competitive.

le meme boulot reste a faire en France.

edit: concernant france Telecom, comme toutes les societes francaises ou l’etat francais est tres present, c’est source de problemes et d’inefficacites. je ne tiens pas a etre assis a la meme table que montebourg par exemple.

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3    #11 18/11/2017 13h07

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Bonjour,

1) Insider trading et prêts garantis

oliv21 a écrit :

Si Drahi est réellement confronté à des appels de marge, cela va encourager les "vendeurs" à continuer l’offensive. A ce petit jeu là, Altice ne ferait pas faillite car ils n’ont pas d’échéance de dette à CT … mais Drahi perdrait très gros.

Si c’est le cas, on devrait avoir des déclarations de vente de drahi dans les prochains jours.
Est-ce que quelqu’un sait ou l’ont peut trouver ce type d’info, Altice étant côté à Pays-Bas ?

Je pense que c’est cette page-ci, sur le site de l’Autorité néerlandaise des marchés financiers, qu’il faut surveiller, et plus précisément celle-ci, sur les transactions des managers.

Peut-être intéressant d’observer les transactions d’insiders sur les actions Altice USA.

Cela dit, je ne suis pas certain qu’une pension livrée (a priori, la technique utilisée pour les prêts garantis) avec des actions donne lieu à une déclaration à l’autorité des marchés financiers :
- la pension livrée (repurchase agreement) donne lieu, en droit, à un transfert de propriété
- mais en termes comptables, les titres fournis en garantie restent généralement sur le bilan de l’emprunteur

2) Composition de la dette et risques pour les banques
Autre chose à regarder de près, à mon avis, l’évolution de la part des prêts bancaires dans la dette totale :
- Q4 2015 : prêts bancaires 16.0 milliards EUR, titres de dette 29.9 milliards EUR
- Q4 2016 : prêts bancaires 10.3 milliards EUR, titres de dette 43.4 milliards EUR
- Q2 2017 : prêts bancaires 11.3 milliards EUR, titres de dette 39.4 milliards EUR

Donc en 2016, les banques ont réduit leur exposition directe à Altice par 5.7 milliards EUR, alors que les investisseurs obligataires l’ont augmentée de 14.5 milliards EUR : beau transfert de risque, sous couvert d’une extension des maturités de la dette ! Cela dit au premier semestre 2017, cette tendance s’est (un peu) corrigée. Les prochains chiffres sur ce point seront à observer de près.

Je n’ai pas trouvé dans les publications financières d’Altice de mention sur le caractère collatéralisé ou non des prêts bancaires, mais à ces niveaux-là d’exposition, les banques sont sans doute prudentes : je l’espère pour elles, mais ce ne serait alors pas une bonne nouvelle pour les détenteurs des obligations (et peut-être aussi pour les actionnaires minoritaires).

Au final, je pense que les banques seront capables de résister à un choc Altice, même dans le pire scénario, car il semble que l’exposition du système bancaire sont largement distribuée.

3) Emission de dette par les différentes entités du groupe et contraintes conventionnelles

Un point que je trouve intéressant à la lecture de la documentation financière d’Altice, pour l’instant sans pouvoir déterminer si ce sera important pour la suite de l’histoire, est que la dette est émise par différentes entités du groupe, constituées en "silos". La dette émise par une entité ne peut financer une autre, et il y a des contraintes conventionnelles (covenants) pour l’émission de dette par les différentes entités. A mon sens, cela a des conséquences opérationnelles pour la capacité des différentes branches d’Altice de se financer, et éventuellement des conséquences légales et en matière de risques dans un scénario défavorable pour le groupe.

Rapport Annuel Altice 2016 a écrit :

The debt issued by the subsidiaries of the Company is subject to certain restrictive covenants, which apply in the case of debt issued by:
(i) Altice Luxembourg, to Altice Luxembourg and  its restricted subsidiaries,
(ii) Altice  Financing  S.A.  and  Altice  Finco  S.A.,  to  Altice  International S.à  r.land  its  restricted subsidiaries
(iii) SFR Group, to SFR Group and its restricted subsidiaries,
(iv) Cequel corporation and all its restricted subsidiaries and
(v) Optimum, Cablevision Corporation and all its subsidiaries.

Other than the HOT debentures and  the  revolving  credit facilities described below,  such  debt issued by  the subsidiaries of the Company is subject to incurrence based covenants, which  do not require ongoing compliance with financial ratios, but place certain limitations on the relevant restricted group’s ability to, among other things, incur or guarantee additional debt (including to finance new  acquisitions), create liens, pay dividends  and  other distributions to  shareholders or  prepay  subordinated  indebtedness, make  investments,  sell  assets, engage  in affiliate transactions or engage in mergers or consolidations. These covenants are subject to a number of important exceptions and qualifications.

In order to be able to incur additional debt under an applicable debt instrument, the relevant restricted group must either meet the ratio test described below (on a pro forma basis for any contemplated transaction giving rise to the debt incurrence) or have  available  capacity under the general debt basket described below or meet certain other exceptions to the limitation on indebtedness covenant in such debt instrument.

Senior Secured Debt is subject to an incurrence test of 3:1 (Adjusted EBITDA  to Net Debt) and Senior Debt is subject to an incurrence test of 4:1 (Adjusted EBITDA  to Net Debt), with the following exceptions:
• secured debt of the SFR Group is subject to an incurrence test of 3.25:1  (Adjusted EBITDA to Net Debt).
• new secured and unsecured debt issued by subsidiaries in the US is subject to an incurrence test of 5.5:1 Adjusted EBITDA  to Net Debt).

4) Intervention publique
Comme Igorgonzola, j’aurais du mal à imaginer une intervention financière de l’Etat pour sauver Altice : outre les implications politiques, un tel dossier serait sans doute très compliqué à défendre devant les autorités de la concurrence à Bruxelles. Mais peut-être un rachat de SFR à prix d’ami par Orange ? (puisque bien sûr Orange est une entreprise parfaitement gérée, sans aucune influence politique de l’Etat)

En tout cas, si j’avais un groupe avec 50 milliards EUR de dettes et des cash-flows incertains, personnellement j’envisagerais d’acheter une chaîne TV, une radio, quelques journaux, je me choisirais un poulain politique et je ferais en sorte qu’il soit bien placé. Mais bon, ne soyons pas complotiste, de telles choses ne sauraient arriver dans notre belle démocratie :-)

AMF : actionnaire d’Orange, et surtout pas actionnaire d’Altice

Dernière modification par Scipion8 (18/11/2017 13h31)

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5    #12 21/11/2017 22h50

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Bonsoir GreenLock,

Je partage votre opinion que la variable clef à observer pour Altice est le coût de refinancement de la dette, et pour cela le CDS est effectivement le meilleur indicateur.

Dans mon travail jusqu’en 2015 j’ai beaucoup suivi les Credit Default Swaps (notamment pour les banques et souverains en zone euro), et je me sens maintenant orphelin de Bloomberg, qui était mon outil professionnel pour accéder à ces informations. Pas facile de trouver des données gratuites de qualité sur les CDS !

Je viens de découvrir DataGrapple : l’inscription est gratuite et les données semblent de bonne qualité (voir ci-dessous le graphique pour le CDS 5 ans pour Altice).


Les CDS sont un des mes indicateurs favoris :
- ce sont des produits "harmonisés" contrairement aux obligations émises par les entreprises (maturités, coupons différents etc.)
- les prix des CDS sont a priori moins influencés par les effets de stock (abondance vs. rareté) que les obligations et les actions
- le marché des CDS est guidé par des professionnels du risque (achat et vente d’une assurance contre un défaut d’une entreprise à un horizon donné), contrairement aux marchés actions et obligations dominés par les investisseurs institutionnels ou particuliers plus sujets aux fluctuations de l’aversion au risque. En général le marché des CDS réagit plus vite (et mieux) que les autres marchés.

En revanche :
- difficile de trouver de bonnes données gratuites sur les CDS :-(
- difficile de trouver des CDS sur des small caps

Pour Altice, je suis plutôt pessimiste. En tout cas, dans mon expérience, une fois qu’un CDS atteint 500 points de base, il met un certain temps à revenir à un niveau raisonnable. 500 points de base correspond peu ou prou au niveau où on considère qu’un souverain de la zone euro perd l’accès au marché (s’il continue à émettre à ces niveaux, sa dette devient rapidement insoutenable).

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2    #13 22/11/2017 17h38

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Bonjour Scipion8,

J’ai parcouru DataGrapple, sympa ce site, j’ai en profité pour regarder le CDS SFR qui semble logiquement corrélé avec celui de ALTICE Finco. Historiquement on voit qu’Altice et SFR ont déjà franchi les niveaux actuels mais j’imagine que c’est comme pour les CDS souverains, la donnée à regarder ce n’est pas le niveau du CDS mais l’écart qu’il peut avoir avec son voisin.

Et bien sans surprise en ce moment, ALTICE et SFR sont les deux mauvais élèves de la classe "COMMUNICATIONS", et en plus dans la section des High Yields qui sont loin d’être les chouchous du marché de la dette.



Aparté : Intéressant de pouvoir suivre certains CDS sur des entreprises non-cotées, cela permet d’avoir des informations qui ne seraient pas disponibles autrement (Hors notations des assureurs Crédit) et de l’information comme vous l’avez dit réactive, pas une annonce de dégradation de note qui intervient après la bataille.

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.


Dear Optimist, Pessimist and Realist. While you were arguing about the glass of water. I drank it. -The opportunist

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2    #14 22/11/2017 18h21

Membre (2017)
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Bonjour GreenLock,

Je suis surpris de voir qu’on peut même trouver des prix sur le CDS de SFR, cool ! Mais en fait, c’est logique, puisque comme expliqué plus haut les 50 milliards d’EUR de dette d’Altice ne sont pas émis par le groupe mais de façon séparée par ses différentes entités, dont SFR.

La disponibilité de CDS sur les différentes entités du groupe Altice permet de parier sur différents scénarios pour Altice ! Par exemple, si on veut parier sur un scénario où Altice tente d’abord de vendre des actifs, dont SFR, mais finalement fait défaut, on peut faire une stratégie long CDS Altice Finco / short CDS SFR - en faisant l’hypothèse que SFR serait vendu à un acteur solide qui ne fera pas défaut (disons Orange).

On observe bien sur votre graphe que le CDS sur SFR est moins cher que le CDS sur Altice Finco, ce qu’on pourrait interpréter (peut-être !) comme le fait que le marché price un tel scénario, où SFR serait vendu (à un acheteur plus solide qu’Altice). Si cette interprétation est correcte, le spread entre les CDS sur Altice Finco et SFR pourrait être un proxy pour la probabilité d’un tel scénario.

D’un CDS on peut directement extraire la probabilité de défaut (à l’horizon du CDS), en faisant l’hypothèse sur un certain taux de recouvrement en cas de défaut (pas évident, mais en gros, plus les actifs sont tangibles et de bonne qualité, plus on peut espérer un taux de recouvrement élevé - donc pour Altice on doit plutôt faire l’hypothèse d’un taux de recouvrement assez faible, au vu de l’importance des actifs intangibles).

Ainsi, à partir des CDS on peut construire un arbre de probabilité avec des probabilités estimées pour les différents scénarios (Altice Finco & SFR font défaut; Altice Finco fait défaut, pas SFR, etc. : à voir si des CDS sont disponibles pour les autres entités du groupe - possible, au vu des inquiétudes du marché sur Altice).

Aparté : Oui, un autre avantage majeur des CDS est qu’ils sont disponibles aussi pour des entités non cotées ! Les CDS fournissent vraiment une information de qualité (pas simplement leurs prix, mais aussi leurs volumes) ; je vais créer une file dédiée sur le sujet des CDS en général [mais n’hésitez pas, si vous voulez tirer le premier :-) ], la seule file existante n’abordant que le sujet de la disponibilité de données gratuites sur les CDS sur internet.

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2    #15 13/09/2020 22h51

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Pour ma part, et ma décision relève d’une éthique personnelle, non d’une analyse boursière : j’évite à la fois les actions de la sphère Drahi et les entreprises associées (pas d’abonnement chez SFR, RMC, pas de BFMTV…)

Comme un électeur, je vote en tant qu’investisseur et consommateur.

Il y a suffisamment de sociétés sur la côte pour éviter de soutenir ce type de management, et assez de concurrence pour se passer d’Altice.

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2    #16 15/09/2020 17h55

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Pour compléter la réponse d’Elias, il y a aussi que :

1) le dividende est souvent trop élevé
2) la dette est souvent trop élevée

Si le dividende était à un taux raisonnable par rapport aux flux de trésorerie moyen, et la dette à un niveau raisonnable, elles pourraient supporter la cyclicité des investissements.

La vérité c’est que l’allocation du capital est mauvaise.

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Favoris 1    1    #17 20/11/2020 13h36

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Les entreprises de Telecom doivent augmenter le débit offert chaque année pour être compétitives mais souffrent a augmenter les prix car il y a concurrence avec les autres telecoms. Le marché ne croit pas trop en valeur.

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2    #18 09/12/2020 00h57

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Bonsoir,

Je souhaite vous partager cet article que je trouve très complet sur la critique du plan mis en place par Drahi pour faire main basse sur Alice.

Comme vous le verrez/savez, les méthodes sont comme toujours avec lui, très borderline. À défaut d’utiliser un autre sobriquet, on a vraiment affaire à un patron-filou et je fais pareil que Doug pour ma part.

Comment Patrick Drahi veut racheter Altice (SFR) à bas prix - Capital.fr

Patrick Drahi, qui ne détient que 49,5% des actions de la maison-mère de SFR, veut racheter le solde et le sortir de la bourse. Mais son offre est jugée trop basse et surtout illégale par plusieurs actionnaires minoritaires, qui la contestent en justice.

1-un prix trop bas
2-le cadeau de Noël d’Orange à SFR
3- des attestations d’équité succinctes
4-des administrateurs dociles
5-les super pouvoirs de Patrick Drahi
6-des conditions de retrait souples


"Never argue with an idiot. They will drag you down to their level and beat you with experience" Mark Twain

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2    #19 24/01/2021 09h33

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Orange cède la moitié (50%) d’Orange Concessions - sa FiberCo - à un groupe d’investisseurs constitué de la Caisse des Dépôts, CNP Assurances et EDF Invest (objectif de finalisation de la transaction : fin 2021).
Elle garde une option d’achat à terme pour prendre le contrôle et consolider l’entité.

Orange Concessions regroupe les programmes de déploiement de la fibre issus de 23 réseaux d’initiatives publiques (pour un total de lignes FTTH déployées à la cible de 4,5 millions).
Le deal valorise l’entité à 2,675 milliards d’euros, soit 595€ la ligne. Orange devrait donc percevoir +/- 1,337 milliards d’euros pour cette cession ==> +/- 0,50€ par action

Pour comparaison :

En 2018, Altice a vendu 49,99% de SFR FTTH (même principe, regroupement de ses projets de déploiement de la fibre en zone non-dense) dans une opération avec Allianz, Axa IM et Omers Infrastruture, pour 3,6 milliards d’euros les 5 millions de lignes à déployer (720 euros la ligne, haut de la fourchette à l’époque),

En 2019, Altice a réussi à acheter 2,4 millions de lignes (dont 1,6 millions encore à déployer) à Covage pour 1 milliard d’euros (417 euros la prise)

Dans le cas de l’opération de 2018 (valorisation de SFR FTTH), un des arguments annoncés, outre l’entrée de cash et la baisse du ratio d’endettement pour la maison mère, était un ample accès au crédit pour la nouvelle entité, à bien moindre coût que ceux dont pouvaient bénéficier Altice, pour financer la construction de ces nouvelles lignes.

Orange est notée BBB+ / Baa1 / BBB+ : l’avantage sur ce point sera peut-être moins substantiel que dans le cas d’Altice.

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

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2    #20 24/01/2021 17h28

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GoodbyLenine a écrit :

Pour mieux comprendre ces deals, il serait utile d’en savoir plus sur ce que rapporte (en redevance/loyer payé par l’opérateur qui utilise ensuite ces prises, ou a le droit de les utiliser un jour) et coûte (en terme d’OPEX comme de CAPEX) ces prises à celui qui les acquiert.

Il faut que vous compreniez qu’Orange n’aurait pas eu, à terme, la propriété de cette infrastructure très spécifique qui concerne les 4 millions de lignes construites en zones rurales sur les réseaux d’initiative publique (RIP). En effet, c’est l’Etat (plus précisément les collectivités locales) qui les finance via le plan THD (Très Haut Débit) car ce sont des lignes très difficiles d’accès et très chères à raccorder. D’ailleurs, s’il n’y avait pas eu l’Etat pour les financer, certaines zones rurales n’auraient jamais pu avoir accès à la fibre car offrent un couple investissement / rentabilité plus faible que les autres zones.

Très concrètement, l’Etat a divisé les zones rurales en plusieurs blocs. Sur chaque bloc, il y a en général deux types de contrats spécifiques. Soit des délégations de service public concessives soit d’affermage. Dans le premier cas, Orange paye les investissements (il y a une subvention publique qui participe aux investissements), réalise la construction du réseau, puis l’exploitera pendant une certaine durée (20/25 ans) avec ensuite la collectivité locale qui récupère la propriété de l’infrastructure. Dans le second cas, c’est la collectivité locale qui paye les investissements et réalise la construction du réseau puis confie ensuite l’exploitation à un fermier délégataire (Orange par exemple) qui assurera l’exploitation technique et la commercialisation moyennant le versement d’une redevance.

En revanche, je comprends que les 19 autres millions de lignes situées dans les zones d’investissement privé (ZTD et AMII) resteront la propriété d’Orange à 100%.

D’un point de vue stratégique et financier, je ne suis pas choqué de voir Orange céder une partie de cette infrastructure moins rentable que la fibre en ville, et qui ne lui appartient pas (elle appartient aux collectivités locales et Orange en est concessionnaire) afin d’utiliser le cash pour financer d’autres projets.

Bien entendu, si quelqu’un a davantage d’informations sur le sujet et notamment les pour / les contres suite à cette opération, cela peut être intéressant de le lire.

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2    #21 02/04/2021 19h14

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Je vous partage une analyse intéressante de guillaume Rouvier sur la valeur Orange.

"Le dividende argument suffisant pour investir sur Orange"


Vidéo YouTube

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2    #22 27/11/2021 02h47

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Je crois que ce que vous lui trouvez comme qualité, je vois ça comme un défaut. A mon sens un opérateur (et surtout un vieil opérateur sclérosé comme Orange) n’a aucune chance de faire quoi que ce soit de significatif dans l’IoT, la domotique, etc. Ce sont des activités en réalité assez éloignées de la fourniture de réseau et sur lesquelles s’activent des centaines de startups infiniment plus agiles, en plus des GAFAM qui ont un avantage énorme vu qu’ils ont déjà un pied dans la porte (Google, Amazon et Apple ont tous des offres)

Idem pour la banque en ligne : la concurrence est féroce et les banques existantes ont déjà du mal à se défendre face aux fintech, alors un mastodonte des télécom a bien peu de chances de faire une entrée significative.

De fait il n’y a pas eu grand chose en termes de résultats avec ces aventures. Pendant ce temps, Orange a réduit son activité sur les télécoms en sortant d’un certain nombre de marchés, alors qu’avec sa taille et sa capacité d’endettement, il aurait probablement fallu au contraire jouer les prédateurs pour consolider le marché européen et/ou profiter de la croissance dans les émergents.

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2    #23 28/11/2021 16h38

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J’ai eu plusieurs fois des énarques hospitalisés en réanimation.

À chaque fois ça a été un balais téléphonique de préfets, administrateurs hospitaliers et autres "Hauts fonctionnaires", qui nous faisaient aimablement comprendre que nous avions tout à gagner ou perdre selon l’évolution du patient. Des gens qui n’appartenaient pas à la famille mais exigeaient des informations couvertes par le secret médical (secret évidemment respecté).

Une véritable caste qui se considère au dessus du panier.

Passsons sur les zélés serviteurs de la république qui réclament "plus" que ce que le système offre à tout citoyen.

Quand à leurs compétences je ne suis pas apte à juger. Mais en tant qu’homme de terrain j’ai beaucoup souffert de la gestion calamiteuse et déconnectée de notre hôpital, public comme privé. Je comprends donc la "haine" des français pour ces gens qui occupent les postes de décideurs sans avoir de connaissances pratiques de terrain. Quand bien même ils aient une intelligence aigue et une formation administrative pointue.

Navré pour le hors sujet, je n’interviendrais plus sur ce thème.


L’argent est un bon serviteur et un mauvais maître (A. Dumas )

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2    #24 27/12/2021 12h44

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Au cours actuel, Orange me semble offrir un bon couple risque / rendement.

Sous jacent : secteur très défensif, plutôt covid proof quand on voit les résultats 2020 et semestriels 2021, avec un % du CA hors de France et en cybersécurité qui progresse fortement, et des infrastructures qui ont de la valeur.

Thèse perso : Orange est un veau, avec peu de probabilité d’une forte hausse / forte baisse du CA. Possibilité d’une légère amélioration du résultat opérationnel et de la génération de cash avec une optimisation des Capex probables.

Ebit : 5,5 milliards en 2020 vs 5,9 en 2019, soit une marge opérationnelle de 13%

RN part du groupe : 2,6 milliards en 2020 (retraité d’un gain de 2,2 milliards) vs 3,2 en 2019

Ebitda - Capex : 12,7 milliards - 8,8 milliards soit 3,9 milliards en 2020 vs 4,4 en 2019

Dette financiere nette : 25 milliards à fin juin 2021

Free cash flow organique activités telecom : 2,5 milliards en 2020 vs 2,3 en 2019

Dividende total : 0,70€ par action soit 1,9 milliards. C’est couvert par les résultats et la génération de cash

Capitalisation : 2,7 milliards de titres x 9,50€ soit 25,7 milliards €

Valeur d’entreprise : 50 milliards € pour arrondir

PER : 8x sur la base d’un RN normatif de 3,2 milliards

VE / Ebit : 8x sur la base d’un Ebit normatif de 6 milliards

Le free cash flow organique activités Telecom devrait être entre 3,5 et 4 milliards à moyen terme

Orange est un exemple de valeur de fond de portefeuille, positionné sur un secteur défensif et plus que 2x moins cher qu’un titre comme Danone en termes de ratios de valorisation. Je ne pense pas qu’il y ait de fort upside sur l’appréciation du cours, que je vois bien rester sur un range 8,50€ - 10,50€. Si le groupe arrive à gagner une partie de son objectif d’économie de 1 milliards de coûts opérationnels et à optimiser légèrement ses capex après le mur de Capex lié au déploiement de la fibre, il n’est pas exclu qu’on aille vers 11/12€ d’ici 24 mois.

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1    #25 17/02/2024 10h58

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Les résultats 2023 d’Orange sont disponibles ici et , ils sont en ligne avec le plan Lead the Future :
- chiffre d’affaires de 44,1 milliards d’euros, en hausse de 1,8% en comparable et de 1,5% en historique,
- EBITDAaL de 13 milliards d’euros, en légère croissance de 1,3% en comparable et de 0,6% en historique,
- eCAPEX de 6,8 milliards d’euros, en baisse grâce à l’arrivée à maturité du déploiement de la fibre,
- cash-flow organique des activités télécoms de 3,7 milliards d’euros en hausse de 19,7% en historique,
- rationalisation du portefeuille avec la cession d’OCS et d’Orange Studio et des acquisitions en Belgique et en Roumanie,
- ratio dette/EBITDAaL des activités télécoms à 2,05x au 31 décembre 2023; notation BBB+ par Standard & Poor’s.



Comme convenu le dividende proposé sera de 0,72€ (rendement de 6,7%).

Pour la suite le groupe confirme ses objectifs à horizon 2025 :

Orange à propos de 2024 a écrit :

▪ EBITDAaL en légère croissance
▪ Une discipline sur les eCAPEX 
▪ Cash-flow organique d’au moins 3,8 milliards d’euros
▪ Ratio dette nette/EBITDAaL inchangé autour de 2x à moyen terme
▪ Dividende de 0,75 euro par action (payable en 2025)

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