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#151 10/05/2014 07h36

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Cher Derival,
GBL a raison, une fois de plus. Ce que vous decrivez est une transaction d’investissement international, pas un flux d’exportation. La ou vous avez raison, c’est qu’en temps qu’investisseur francais a l’international, vous avez interet a un euro fort. Certaines boites sont dans le meme cas que vous, GDF Suez par exemple. Les exportateurs ont interet a un euro plus faible.
S.T.

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#152 10/05/2014 09h48

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GBL, ST,

J’entends bien, on n’est pas forcément d’accord sur ce que signifie "exporter".

Mon point était avant tout que l’euro fort n’est pas l’enfer pour l’internationalisation des entreprises, alors que c’est ce qu’on tente de nous vendre.

Les exportateurs "vrais" - ceux qui vendent directement à l’étranger - ont bon dos pour justifier la stimulation de l’inflation par la politique monétaire. Laquelle inflation n’étant qu’au final un impôt sur le capital déguisé, qui a pour but de pouvoir réduire la valeur courante des dettes, pour pouvoir continuer à dépenser sans compter…

J’espère donc que M. Draghi, à côté des pressions des cigales qui veulent un euro faible, a quelques pressions de fourmis qui veulent préserver leurs capitaux et leur pouvoir d’investissement.

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#153 12/05/2014 14h43

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Je m’éloigne un peu du thème de l’inflation future pour rebondir sur celui du change.

Il a été dit par divers intervenants des choses très intéressantes. Je me trompe peut-être, mais suite à ces interventions j’ai l’impression qu’il est difficile de conclure clairement sur des effets "positifs" ou "négatifs" (et déjà de définir ces effets) d’un change fort ou faible. Je retiens deux effets antagonistes de base :

- d’un côté un change fort permet par exemple d’investir à l’étranger, donc favorise globalement l’internationalisation des portefeuilles (soit directement par l’achat d’actions, soit indirectement par la détention d’actions d’entreprises elles-même plus internationalisées par leurs investissements à l’étranger).

- d’un autre côté un change fort réduit la recette en monnaie nationale lors du rapatriement des profits.

Est-ce qu’on ne touche pas là, finalement, à un thème plus fondamental encore, très étudié dans la recherche en finance : celui de l’intérêt de la diversification géographique?

D’après ce que je sais (je n’ai pas de sources précises, c’est seulement ce qui ressort des manuels universitaires de finance), cet intérêt est présent, mais pas de manière aussi énorme que ce que le "bon sens" pourrait laisser penser. Par exemple, on peut avoir (sur le long terme, entendons-nous bien) des écart de rentabilité de 0,5 à 1% (chiffre non négligeable cependant pour un grand fonds devant servir des pensions).

Je me demande si ce que nous avons abordé, la difficulté de conclure sur les effets du change, n’est pas à relier à ce thème de l’intérêt de la diversification géographique.

En régime de change flexible, on peut se dire qu’il n’y a pas sur le long terme d’effets de change réels.

Dernière modification par placementapapa31 (12/05/2014 15h30)

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#154 12/05/2014 15h34

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Il n’y a pas que l’impact des variations de change qui justifient une diversification.

Il peut aussi y avoir des évolutions économiques décorrélées entre plusieurs zones géographiques (quoique avec la mondialisation, la corrélation augmente), et des évolutions différentes au niveau des choix politiques, ou de l’exposition de telle ou telle zone à différents secteurs ou facteurs (exemples : Australie plus exposée aux matières première que l’Europe, Ukraine ou Syrie plus exposée à un risque de guerre civile que Danemark, épidémies, catastrophe naturelles comme tsunami Thaïlande ou Fukushima ou volcan, , Grèce évoluant différemment que l’Allemagne, etc.) 

Même la même monnaie n’implique pas la même inflation (au sein de la zone €uros, l’inflation n’est pas complètement homogène entre tous les pays , même si les écarts restent limités, cf. ce site).

Pour en revenir au sujet initial, il semble bien qu’un Quantitative Easing puisse ne pas mécaniquement générer d’inflation (contrairement à ce qu’on pourrait croire, avec un raisonnement simpliste), et que bien d’autres paramètres interviennent. En tout cas, c’est ce qu’on constate depuis quelques années dans différentes zones monétaires.


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#155 12/05/2014 18h43

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GoodbyLenine a écrit :

il semble bien qu’un Quantitative Easing puisse ne pas mécaniquement générer d’inflation (contrairement à ce qu’on pourrait croire, avec un raisonnement simpliste), et que bien d’autres paramètres interviennent

Bien entendu. C’est tous le problème des canaux de politique monétaire. On peut très bien ouvrir un robinet en grand, sans que rien ne coule! smile

Dernière modification par placementapapa31 (13/05/2014 14h31)

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1    #156 13/05/2014 10h30

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Le quantitative easing est en grande partie une escroquerie intellectuelle, en ce qui concerne sa présentation. Pour moi, son objet véritable, c’est de jouer sur la partie longue de la courbe de taux et de faciliter le financement du déficit budgétaire, de deux façons: en baissant le taux des emprunts à long terme des états et en assurant des profits aux banques centrales qui retournent dans les budgets des états.

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#157 13/05/2014 12h26

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placementapapa31 a écrit :

C’est là qu’on a besoin de la politique budgétaire…

Ou des syndicats… En pratique, cependant, les revendications salariales ont plutot eu tendance a s’ assagir/ se normaliser ces dernieres annees a cause de le crise GFC puis de la crise de l’euro (excepte IGMetall, ce qui est surprenant, vu leur "track record")
SerialTrader

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1    #158 13/05/2014 14h23

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bet a écrit :

Le quantitative easing est en grande partie une escroquerie intellectuelle

Il n’y a pas que le QE qui soit une escroquerie intellectuelle, le QE étant la seule réponse viable pour soutenir le système financier, on est en droit de se demander si ce n’est pas celui-ci qui est une vaste escroquerie intellectuelle. La croissance des 40 dernières années s’est fait pour une bonne partie sur le dos de l’endettement, basé sur des prévisions optimistes de croissance. Maintenant, à la caisse tout le monde!

Le plus amusant, c’est que même si toutes ces dettes d’état étaient remboursées, je me demande ou tout ce cash irait se loger pour aller chercher du rendement…

GBL a écrit :

il semble bien qu’un Quantitative Easing puisse ne pas mécaniquement générer d’inflation (contrairement à ce qu’on pourrait croire, avec un raisonnement simpliste), et que bien d’autres paramètres interviennent

Sur l’inflation, tout dépend de où l’on va la chercher, on pourrait considérer que, vu les prix de l’immobilier, le rendement des bons d’état et les indices boursiers, il y a inflation de tous les actifs financiers et immobiliers.

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#159 13/05/2014 14h36

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SerialTrader a écrit :

placementapapa31 a écrit :

C’est là qu’on a besoin de la politique budgétaire…

Ou des syndicats…

Que voulez-vous mon bon monsieur, les canaux sont tortueux…

Wawawoum a écrit :

l’inflation, tout dépend de où l’on va la chercher

Si l’on vous suit bien : l’inflation a déjà eu lieu…

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#160 13/05/2014 16h57

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Si on va la chercher dans une baguette et une plaquette de beurre, c’est sur, on ne va pas la trouver. Le robinet, il est ouvert en haut, et c’est le haut qui se fait plaisir, pas les gens qui sont au SMIC dont le salaire est indexé sur la "croissance" économique, quand il y en a une.

L’immobilier en Europe est cher, en Chine, çà prend 17-18% par an, aux US c’est reparti doucement, les bons valent chers (vu les taux et le rapport rendement / risque, ce sont certainement les actifs les pus chers) et les indices boursiers se portent plus que bien. A part çà, il n’y a pas d’inflation… Si vous achetez des carottes peut-être, mais sur un appartement, des bons ou des actions, vous allez les payer plein tarif. L’argent imprimé se loge là où il peut, l’inflation a eu lieu, a lieu et aura lieu si l’on imprime des billets. Après cela dépend juste de savoir de quelle inflation on parle.

Après je ne sais pas ce qui me fait le plus peur, le fait que l’on injecte de l’argent et que les prix  repartent ou si, malgré des injections de cash massives, les prix ne repartent pas, comme c’est le cas aux US, où la situation du marché immobilier est toujours aussi floue. Car si on imprime des billets pour qu’ils disparaissent et qu’il n’y ait pas d’inflation, c’est inquiétant tout de même. Je crois que je préfère me dire que çà génère de l’inflation… Puis, je n’oublie pas que "rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme".

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#161 13/05/2014 18h11

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Wawawoum a écrit :

je n’oublie pas que "rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme".

A tel point que ceci pourrait presque servir de définition à la macroéconomie, qu’en pensez-vous?

Wawawoum a écrit :

Car si on imprime des billets pour qu’ils disparaissent et qu’il n’y ait pas d’inflation, c’est inquiétant tout de même. Je crois que je préfère me dire que çà génère de l’inflation…

Qu’est-ce qui vous inquiète exactement? L’inefficacité des politiques monétaires?

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1    #162 13/05/2014 18h15

Exclu définitivement
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L’inflation est bloquée par les chinois.
Supposez que la chine n’existe pas et que vous deviez acheter l’indice des prix, constitué de bien "non fabriqués" en chine?
L’inflation exploserait.
Regardez le cout d une chemise made in china , et made in europe?
Ramené a tout ce qui constitue le panier representatif de l indice de prix, l ’impact est probablement enorme.
Supposez que les chinois decide de se faire payer plus cher que leurs salaires de misère (ce qui est en train de se produire).
L’indice des prix va monter, et vu la quantité de monnaie que les gens detiennent sans peur(tant que les prix sont stable il n’y a pas besoin vitale de se debarasser d’une monnaie qui perd de son pouvoir d ’achat), l’inflation explosera des qu’il y aura fuite envers la monnaie.
Nous avons devant nous une enorme crise.
Il faut surtout n’avoir que des actifs reels, et des dettes.
Ca va finir par exploser, et dans moins longtemps qu’on ne pense.Et ce sera les porteur d’assurance vie en euros ( si ca existe encore) qui en feront les frais.

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#163 13/05/2014 19h23

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Intéressante votre idée d’introduire le phénomène de fuite devant la monnaie (si c’est bien de cela dont vous parlez).

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#164 14/05/2014 08h21

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foxbat a écrit :

L’inflation est bloquée par les chinois.
Supposez que la chine n’existe pas et que vous deviez acheter l’indice des prix, constitué de bien "non fabriqués" en chine?
L’inflation exploserait.

Cher Foxbat,
Excusez-moi, mais je suis en profond desaccord. Hormis le fait que c’est une hypothese surrealiste, sans la Chine, il y aura toujours le Bangladesh, l’Indonesie, le Vietnam, le Maroc, etc. qui prendraient le relais pour accroitre leur production a bas couts de biens destines a l’exportation -donc faible inflation en Europe. Il y a toujours un pays a plus faibles couts salariaux, d’ou l’imperieuse necessite de toujours monter en gamme et de monter dans la chaine de production de la valeur ajoutee au fur et a mesure du developpement du pays.

Le lien entre inflation et politique monetaire a ete largement couvert ici, mais l’inflation est aussi liee a d’autres facteurs (chomage, negociation salariales, sur-capacites de production, ressources naturelles disponibles, etc.)

Dernière modification par SerialTrader (22/06/2014 07h57)

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#165 21/06/2014 07h18

Exclu définitivement
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La crise des subprime a entrainé une deflation sur le memr modele que le krach de 1929.
La fed a réagit intelligement en reinjectant de la liquidité.

Mais.

Le problème est que le niveau de dette actuel est tellement élevé que l’economie ne veut pas repartir.
Comme la liquidité optimale a injecter est detérminée de facon tres "empirique", on peut penser que la fed en a injecté beaucoup trop.
Voir cet article, sur ce site qui est vraiment trés interessant car non conventionnel.

Inflation? Only If You Look At Food, Water, Gas, Electricity And Everything Else | Zero Hedge

De tout ca il ressort que on se trouve comme a la fin des années 60 , et qu’un petit choc externe peut relancer la fuite hors de la monnaie.

Avec 10% d ’inflation aux usa, sur la base du pannier du consomateur 1980, le dollar devrait devenir un papier sans beaucoup de valeur a courte échéance.

Je ne prétends pas que tout ca est parole d’évangile, mais ca a plus de chance d’etre vrai que les communiqués habituels sur les media officiels.
A mediter.

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#166 21/06/2014 12h02

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foxbat a écrit :

Je ne prétends pas que tout ca est parole d’évangile, mais ca a plus de chance d’etre vrai que les communiqués habituels sur les media officiels.

Pourquoi?

The Trouble With Shadowstats | azizonomics

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#167 21/06/2014 12h52

Exclu définitivement
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http://seekingalpha.com/article/84198-h … ity-bubble

Le graphe a long terme des matieres premieres est tres interessant a ce sujet.

Le pouvoir d ’achat d ’une monnaie en actif reel, se mesure grace au couts des actifs réels.
Si tous les actifs réels voient leurs cout monter, c’est que la monnaie perd de sa valeur.
Aprés , a court terme, on peut modifier les indices, mais a long terme, on voit bien la pousée d inflation de la fin des années 60 et celle qui est en cours sur le dollar, meme si on ne la voit pas encore dans les indices .
Les conclusions immediates, sont que logiquement on devrait assister:
a une baisse du dollar vs l ’euro, sitautaion suportable pour l ’allemagne et insuportable pour les autres pays de l ’euro, et un eclatement de l ’euro.
Demain, non, probablement.
Mais peut etre plus vite qu ’on ne le pense.

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#168 21/06/2014 13h22

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foxbat a écrit :

http://seekingalpha.com/article/84198-h … ity-bubble

Le graphe a long terme des matieres premieres est tres interessant a ce sujet.

Le pouvoir d ’achat d ’une monnaie en actif reel, se mesure grace au couts des actifs réels.
Si tous les actifs réels voient leurs cout monter, c’est que la monnaie perd de sa valeur.

Je ne suis personnellement pas très convaincu par ces thèses qui veulent absolument nous faire croire que nous avons du papier-toilette dans nos poches.

Le prix des matières premières augmente parce que la demande ne cesse d’augmenter. Ca a beau être "la crise", il n’y a jamais eu autant de marchandises produites et vendues. Les premiers prix tirés vers le haut par cela sont ceux de l’énergie et des ressources associées.

Par ailleurs, si je vais prendre un café à Limoges ou à Paris, ça ne sera pas le même prix. Pourtant c’est très sûrement le même café, payé avec la même monnaie, dans le même pays avec les mêmes taxes. Et c’est pareil pour la baguette. Est-ce le prix de l’actif "café" ou de l’actif "blé" est en bulle à Paris ? Ou bien est-ce un euro parisien qui vaut moins qu’un euro limousin ? Je ne pense pas. C’est simplement une question d’offre et de demande encore une fois.

Après il y a celui qui achète quelque chose uniquement parce qu’il pense que la demande pour ce quelque chose va continuer d’augmenter, et donc son prix avec. Pour lui peut-être, il est pertinent de poser la question sur la pertinence de cette demande, est-ce qu’elle est artificiellement stimulée ou non… Je lui laisse se poser la question. Personnellement j’achète plutôt quelque chose qui crée de la valeur et des profits. Peu importe que les gens en veulent ou non. Et étrangement, souvent ils n’en veulent pas, comme on peut s’en rendre compte en lisant le forum. smile

Pour le reste, l’inflation ce n’est vraiment pas ce qui m’empêche de dormir la nuit. Posséder des sociétés dans le domaine de la consommation de base ou de l’énergie permet de s’en protéger.

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#169 21/06/2014 13h31

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Derival a écrit :

Est-ce le prix de l’actif "café" ou de l’actif "blé" est en bulle à Paris ? Ou bien est-ce un euro parisien qui vaut moins qu’un euro limousin ? Je ne pense pas. C’est simplement une question d’offre et de demande encore une fois.

Peut-être aussi une question de coût d’exploitation (mur, pas de porte, salaires…) dans votre exemple wink


Par vent fort, même les pintades arrivent à voler

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#170 21/06/2014 14h40

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Le même sujet [*] a longuement été discuté sur cette discussion : "Inflation future et Quantitative Easing ?", entre mars 2011 et mai 2014.

Si on en croit l’équation économique classique MV=PQ (masse monétaire que multiplie la vitesse de circulation de la monnaie est égale aux quantités produites multipliées par leurs prix), il n’est pas du tout évident qu’injecter de la liquidité conduise à l’inflation. Il en est de même quand on songe que l’inflation est aussi liée a d’autres facteurs (chômage, négociation salariales, sur-capacités de production, ressources naturelles disponibles, offre vs demande, etc.).

[*] en moins conspirationniste, et anti-US$.


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#171 21/06/2014 16h50

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La vitesse de circulation, c’est comme la volatilité dans le calcul d’option.
C’est une variable fourre tout qui permet d’égaliser les deux termes de l ’équation. Néanmoins, les deux termes évoluent dans le meme  sens  a long terme.
Des liquidités conduisent toujours finalement a l ’inflation, sauf si la liquidité en excès  est réabsobée avant que l ’inflation se declenche.
Un exemple est le japon il y a 20 ans .
Les japonais etant peu dépensiers, et le yen se valorisant, l’inflation ne s’est pas vu sur les produits de consomation (les produits importés etant moins cher du fait de la hausse du yen, et les produits locaux etant de la hi tech, bénéficiant de baisse des prix liés aux gains de productivité).
Mais elle s’est reportées sur la bourse et sur l immobilier dont les prix se sont envolés.

Dans les années 60 la politique expansioniste americaine liée au financement de la guerre du viet nam était bloquée, par l’etalon change  or  qui permettait d’exporter les dollars en trop. Les évènements de 1968(en France, mais aussi partout, comme la revolution culturelle en chine), on conduit a la liberation de la bulle avec des hausse de depenses un peu partout  conduisant   nixon a séparer dollar et or quand le dollar s’est trouvé contesté.

Donc méfions nous.

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1    #172 12/02/2016 14h46

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INTJ

Je ne sais pas si certains croient encore à l’hyper-inflation ou à l’inflation suite à l’action des banques centrales…

Actuellement le débat est plutôt entre d’un côté le camp de "la croissance 0% + déflation" et l’autre qui croit encore à une inflation modeste et à un déversement futur sur l’emploi des inventions liées aux NBIC (Nanotechnologies, Biotechnologies, Informatique et Sciences cognitives).

Kevin Grant, CEO de CYS, comme Patrick Artus (Croissance zéro, comment éviter le chaos ?) , est manifestement à classer du côté des déflationnistes.

Voici ses arguments :

Kevin Grant, CEO de CYS a écrit :

The three major headwinds on growth and inflation not only remain in place, but they are in fact strengthening, enhancing our operating environment. The Fed policy makers, government leaders, mainstream economists. Graham Dodd-style equity investors have done virtually no work recognizing they’re addressing the macroeconomic limiters of our time and they act befuddled by the markets signals.

Firstly demographics, the key demographic group of 25 to 45 year olds in this country has been shrinking for over 15 years. This is the age group for wages and spending should be growing as they build families, spend more to support those families and of course build the tax base.

In prior periods when this age cohort was growing, it put significant pressure on resources, it build suburbs even in third Tier cities and created what ultimately became excess capacity for the current smaller generation.

This age cohort will likely experience a minor shadow echo in about five years followed by a significant contraction, much like what Germany is experiencing right now. In this country, it’s unlikely to be anywhere near as significant in Japan, but that is little consolation.

Second technology, I’ve been reminding people for many years that technology is replacing labor at an accelerating rate. Robotic manufacturing has created an auto industry in the U.S. where it employees fewer people today than it did in 1990, when auto production was 40% lower than today’s volume.

Today subprime lending has moved to the auto industry, creating quite a demand ways and record auto sales and a new risk given the unfolding credit cycle. Amazon has eaten retail. Netflix and Streaming are in the process of eating cable and satellite. The camera on your phone has eaten film and your video camera. Apps have replaced the weatherman, bank tellers, toll takers, checkout clerks, the mill man, music stores, the entire recording industry, translators, stock brokers, tax and limo dispatchers, roadmaps, airline agents, medical workers taking your vital signs and on and on.

We now have apps that can optimize petroleum extraction from 500,000 foot deep horizontal wells that five years ago would have been kept in the current pricing environment. It will be difficult for the state owned natural resource producers to shutter their production in the near term, given their revenue needs to fund social programs.

The demand distraction story is really just beginning to emerge. This is a picture of a deflationary spiral within the raw materials markets.

Third, regulatory timing, there is not a single regulatory body created after the financial crises, whose mission is pro-growth. Every regulators mission is to protect their system, not to balance probe policies with risk of loss, simply to eliminate risk.

This means their risk taking is not allowed. Only equity rich first time homebuyers can get mortgages and build equity and financial security, protecting themselves from increases in rent. Only equity rich entrepreneurs can get financing for new ventures and banks are severely punished for taking credit risk within their own communities.

Source : CYS Investments’ (CYS) CEO Kevin Grant on Q4 2015 Results - Earnings Call Transcript | Seeking Alpha

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#173 17/01/2017 16h20

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Je déterre ce post que je trouve passionnant et particulièrement d’actualité. Il répond notamment à un certain nombre de questions que j’avais sur les politiques de QE et leurs impacts éventuels sur l’inflation.

Je me range à l’idée de Wawawoum: l’(hyper)inflation a déjà impacté les actifs financiers, vu le niveau des différents indices (notamment US). Elle s’est ensuite répandue dans les classes d’actifs adjacents (immobilier par exemple) et commence à en toucher encore d’autres, de moins en moins financiers, mais toujours envisagés en tant que placement plutôt qu’en consommation (ex: vins, voitures de collection, etc.).

La question est de savoir si / quand ce flot de liquidité va se retrouver dans la consommation / les salaires / etc et donc créer de la circulation de monnaie et enfin de l’inflation ou si la masse monétaire va diminuer sous l’impulsion des banques centrales par exemple.

Pour schématiser, je me demande comment les multiples de valorisation vont se normaliser. Si on prend le multiple d’EBITDA d’une société par exemple, est-ce la valeur d’entreprise qui va diminuer ou celle-ci restera-t-elle constante en nominal alors que son EBITDA va augmenter du fait de l’inflation décrite plus haut (sans pour augmenter en réel, i.e. sans croissance)

Si on pense que la valeur des actifs va diminuer, il vaut mieux être long en cash. Dans le cas contraire, j’appelle mon banquier de suite pour prendre le plus gros crédit possible smile

Il semblerait que le marché pense que l’inflation n’est pas encore pour demain (si elle arrive un jour): je vois à l’achat des institutionnels qui attendent des TRI de 7% sur certains actifs long terme (15/20 ans) quand ils étaient à 12% il y a 4/5 ans… Après ils n’ont pas toujours raison!

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1    #174 20/01/2017 23h54

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Bonsoir
Le sujet est d’importance je trouve. Je vous livre quelques réflexions sur ce sujet qui me touche professionnellement et aussi en tant qu’épargnant/investisseur.

*L’inflation est en fait exprimée par le CPI (Consumer Price Index), Mais comme la création monétaire ne va pas chez le consommateur mais directement dans la dette d’Etat et dans une moindre mesure privée, nous avons effectivement une inflation d’actifs (la bulle obligataire) et pas une inflation de consommation.

*Pour les pouvoirs publics, le QE est d’une importance cardinale: il remplit la double mission fondamentale de permettre d’emprunter sans limite, et sans coût: l’Etat Providence peut continuer, les déficits se pérennisent sans aucune volonté d’effectuer les ajustements que les autres agents économiques (entreprises, banques) ont eu fait depuis longtemps. Le QE va probablement durer bien plus longtemps qu’il n’est pricé par la courbe des taux car sa fin signifie l’équilibre budgétaire et l’apurement de la dette. On va en sens inverse.

*Les niveaux de dette ne sont pas soutenables à des niveaux de taux de 4 ou 5 %. Il est impossible que les taux remontent fortement dans un futur proche. Une légère remontée est possible, même pas probable tant que les taux directeurs restent négatifs, l’Eonia à -0,35%

* Nous sommes donc dans une situation de "défaut dans le temps" car la variable d’ajustement, à l’aune de ce que j’ai décrit plus haut, est l’euro. L’inflation d’actifs, avérée sur l’obligataire, est, par capillarité, en marche sur les autres classes d’actifs. L’environnement est calibré pour favoriser les emprunteurs, et pénaliser les prêteurs monétaires/obligataires.

* la défiance vers la monnaie pourrait bien se répercuter sur d’autres supports comme l’or, le bitcoin, ou des devises fortes sans QE: le CHF.

* l’effet richesse observé aux USA par la montée des bourses et de l’immobilier, et indirectement sur la consommation, est nettement moins marqué en France où la détention d’actions en direct est marginale.

* Je ne m’explique le choix des Etats de pérenniser leurs déficits et d’implémenter le QE que par deux possibilités. Une optimiste: la dépense publique est le ciment de la démocratie, l’austérité entraîne très vite des tentations totalitaristes (Syriza, Podemos). L’autre pessimiste: on se fait élire en dépensant. En cela, nos candidats à la présidentielle semblent tous d’accords…

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1    #175 21/01/2017 09h04

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Les symptômes visibles en occident (polarisation de la richesse, financialisation de l’économie, de moins en moins d’industrie et de plus en plus de troubles sociaux) ressemblent assez au modèle décrit par Immanuel Wallerstein selon lequel un acteur économique hégémonique perd sa dominance au profit d’un successeur ascendant. Ce genre de symptômes ont accompagné la fin de la domination Néerlandaise au milieu du XVIIème siècle, puis de leur successeur, l’Empire Brittanique au profit des USA. L’occident commence juste à prendre conscience du pouvoir économique de la Chine (qui contrairement au Japon des 1970s, n’est pas un dominion américain). Si son influence politique est pour l’instant limitée, qu’en sera-t-il d’ici 20 ans ?

Ajoutons à cela la tendance actuelles dans les pays occidentaux à un retour au conservatisme/nativisme et au rejet de la mondialisation, alors qu’on voit un président Chinois à Davos, et il n’est pas farfelu d’imaginer la présidence de Trump comme un catalyseur à ce transfert de dominance économique. Les USA ont déjà considérablement usé la bonne volonté mondiale à l’issue de 16 ans de politique étrangère désastreuse et d’une gestion irresponsable de leur économie.

Si l’on se place du côté occidental, ces changements se traduiraient par une croissance faible ou nulle et un endettement croissant - endettement nécessaire à pacifier une partie croissante de la population paupérisée, dépendante (emploi, location) d’une classe riche en nombre décroissant controllant les actifs réels (immo, capital - dont les prix s’envolent depuis la crise). La dette n’est pas forcément un problème - il ne faut pas oublier que le Royaume Uni était endetté à plus de 200% de son GDP au cours du XIXème siècle, et le Japon a dépassé ce niveau actuellement - tant qu’il y a quelqu’un pour l’acheter. Le QE est un cercle vicieux dans le sens où s’il permet d’emprunter à bas coût afin de financer cette "pacification", il accélère aussi le transfert de richesse et donc la part de la population à "pacifier". La militarisation de la police américaine depuis la crise, dans un contexte où les statistiques du crime sont pourtant en baisse constante, n’est peut-être pas anodine si l’on envisage un remaniement drastique des programmes sociaux (nécessaire si l’on arrête le QE) ?


✯ Mangia bene, caca forte, e non aver paura della morte.

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