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#876 24/10/2014 12h33
- InvestisseurHeureux
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Desrives a écrit :
Dans beaucoup de services, particulièrement dans les collectivités locales
…
Vous trouverez cela sans doute outrancier. Malheureusement vous auriez tort.
Je connais des insiders dans la fonction publique territoriale et ils me rapportent exactement la même chose.
Non seulement c’est comme vous décrivez, mais autant dire que même si vous y entrez super motivé, vous ne le restez pas très longtemps.
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#877 24/10/2014 12h37
- gorn
- Membre (2012)
Top 50 Expatriation - Réputation : 49
"L’importance des déficits publiques n’a t elle pas son origine dans la trop grande épargne des ménages en France ?"
Je pense que c’est plutot l’inverse, les menages epargnent parce qu’ils n’ont pas confiance dans l’economie et dans la gestion de l’etat.
Cette epargne est donc une mesure de securite, en cas de chomage et/ou d’augmentation des impots de l’etat.
Pour le coup les menages francais "gerent" de facon plus raisonnables que l’etat francais mais ce n’est pas une performance difficile a realiser.
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#878 24/10/2014 13h15
- yihk
- Membre (2011)
- Réputation : 37
Votre affirmation implique que les salariés des petites entreprises (position risquée et aléatoire) épargnent plus que ceux des grandes entreprises et encore plus que les fonctionnaires.
L’avantage de la psychologie c’est qu’on peut faire dire n’importe quoi aux agents économiques.
Mais la cause de l’épargne n’est pas le problème, c’est une bonne chose pour l’investissement des entreprises mais par moment elle est trop importante ou/et l’investissement trop faible.
Dernière modification par yihk (24/10/2014 14h03)
L'ombre du zèbre n'a pas de rayure.
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1 #879 24/10/2014 13h53
- placementapapa31
- Membre (2011)
- Réputation : 48
InvestisseurHeureux a écrit :
Non seulement c’est comme vous décrivez, mais autant dire que même si vous y entrez super motivé, vous ne le restez pas très longtemps.
Je ne peux hélas que confirmer : la motivation d’un jeune enthousiaste (ou naïf?) entrant ne passe pas les 10 ans, en général.
Et ce n’est pas du simple "France-bashing" acariâtre. On commence à voir de vrais problèmes, mettant en jeu l’avenir même. Par exemple, l’impossibilité de recruter des professeurs de mathématiques (au point que pour assurer les services on affecte d’office des professeurs d’autres matières).
Desrives a écrit :
Euh Placement PAPA, si vous partez du principe que la masse des fonctionnaires doit être conservée en l’état, alors oui le seul problème serait d’en augmenter la productivité… ;-o))
Augmenter la productivité, oui bien sûr, mais cela signifierait qu’on est dans une approche "investissement" : la monnaie d’abord, la rentabilité ensuite.
Je pense simplement qu’on est dans le recherche de canaux acceptables. Cela dit, le problème n’est pas seulement français : les pays scandinaves, souvent considérés comme des modèles, utilisent cela abondamment (mais via l’emploi privé, également). Je pense qu’on peut trouver cela aussi dans une société ultra-libérale : "petits boulots".
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#880 24/10/2014 13h56
- franck71
- Membre (2010)
Top 20 Monétaire - Réputation : 76
le taux de l’épargne est faussé en France. La grande majorité est de l’épargne forcée qui se dirigent vers l’immobilier. Si l’épargne était dirigée vers les entreprises, peut-être que la situation actuelle ne serait pas. Mais l’Etat a encouragé (et encourage toujours) cette épargne forcée vers l’immobilier qui est la plupart du temps improductif économiquement parlant, tout du moins pour l’acquisition dans l’ancien. Et le reste de l’épargne va justement au sein des assurances vie dans un bon vieux fonds Euros…avec des dettes d’Etats !
pour ce que Desrives affirme au sujet de certains fonctionnaires, j’approuve à 100%, étant de la partie également. On vous fait vite comprendre qu’il faut lever le pied
"Non seulement c’est comme vous décrivez, mais autant dire que même si vous y entrez super motivé, vous ne le restez pas très longtemps. "
--> cher IH, si vous saviez comme cela est malheureusement vrai…c’est vraiment triste et affligeant de voir cela ! Le gel du point d’indice a encore accentué cela. Au final on se dit, autant rien faire, mon sort sera exactement le même que celui des autres et au moins la hiérarchie ne viendra pas me demander des comptes. Car c’est là le problème, quand vous travaillez, vous avez des dossiers. Et on vient contrôler (le fameux contrôle interne !) la manière dont vous avez travaillé à posteriori…alors que si vous ne faites que le strict minimum, personne ne vous ennuie. Les chefs se contentent juste de répartir le travail sur les agents "actifs". On ne charge que les mules qui avancent….
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#881 24/10/2014 13h57
- franck71
- Membre (2010)
Top 20 Monétaire - Réputation : 76
placementapapa31 a écrit :
InvestisseurHeureux a écrit :
Non seulement c’est comme vous décrivez, mais autant dire que même si vous y entrez super motivé, vous ne le restez pas très longtemps.
Je ne peux hélas que confirmer : la motivation d’un jeune enthousiaste (ou naïf?) entrant ne passe pas les 10 ans, en général.
--> vous êtes optimiste avec 10 ans…3 sont largement suffisants !
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2 #882 24/10/2014 14h29
- Igorgonzola
- Membre (2013)
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Top 50 SIIC/REIT - Réputation : 156
franck71 a écrit :
le taux de l’épargne est faussé en France. La grande majorité est de l’épargne forcée qui se dirigent vers l’immobilier. Si l’épargne était dirigée vers les entreprises, peut-être que la situation actuelle ne serait pas. Mais l’Etat a encouragé (et encourage toujours) cette épargne forcée vers l’immobilier qui est la plupart du temps improductif économiquement parlant, tout du moins pour l’acquisition dans l’ancien. Et le reste de l’épargne va justement au sein des assurances vie dans un bon vieux fonds Euros…avec des dettes d’Etats !
Exactement.
Le raisonnement de yihk est faux du début à la fin.
1) Comme l’explique gorn, les Français épargnent pour gérer les imprévus.
A mesure que la gestion étatique se dégrade dans : la santé, l’éducation, la retraite, le chômage etc (en ce moment la famille), les Français allouent une partie de leurs revenus pour contrebalancer ces effets.
Pire que ça, plus l’Etat s’endette, plus ils épargnent par peur que ça leur retombe dessus.
2) "Maintenir la demande globale."
Pourquoi ?
3) Comme le décrit Franck, le taux d’épargne des Français va en majorité à l’immobilier.
En gros, la répartition est celle-ci 15% de taux d’épargne, 10% vers l’immobilier, 5% vers le financier.
Or une bonne partie de l’épargne financière est constituée d’AV en fonds euros (donc de la dette d’Etats) et de livrets règlementés (LA, LEP, LDD => à l’Etat aussi)
Cette répartition, l’Etat en est responsable avec d’une part les centaines de lois et mesures fiscales avantageant l’immobilier face au reste, et avantageant les AV et les livrets règlementés face aux actions ou obligs en direct.
Je rajouterais qu’on a bien consciencieusement fait sortir les instits de l’investissement en actions à long terme avec les règlementations à la Solvency ou Bâle.
=> encore l’Etat.
4) Pourquoi l’Etat devrait relancer ?
L’Etat assèche l’économie réelle depuis 40 ans en captant tous les flux économiques.
Si au lieu de rendre d’une main 80% de ce que l’Etat a piqué de l’autre main, l’Etat ne piquait rien du tout ? (pour la relance/redistribution s’entend)
En résumé vous voyez le monde avec votre vision keynésienne collectiviste, vous vous heurtez à la réalité et accusez ceux qui essayent de s’adapter au monde environnant d’être des empêcheurs de tourner en rond.
Pire encore, vous accusez les plus prévoyants (ceux qui épargnent malgré le contexte), d’être responsable de la gestion calamiteuse du pays par les responsables politiques.
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#883 24/10/2014 14h59
- placementapapa31
- Membre (2011)
- Réputation : 48
Igorgonzola a écrit :
1) Comme l’explique gorn, les Français épargnent pour gérer les imprévus.
A mesure que la gestion étatique se dégrade dans : la santé, l’éducation, la retraite, le chômage etc (en ce moment la famille), les Français allouent une partie de leurs revenus pour contrebalancer ces effets.
Pire que ça, plus l’Etat s’endette, plus ils épargnent par peur que ça leur retombe dessus.
Et d’après mes lectures, ceci est désormais bien identifié.
Igorgonzola a écrit :
2) "Maintenir la demande globale."
Pourquoi ?
Hé oui pourquoi, au fond (du fond) ?
Il faut s’interroger sur cette question fondamentale (pour moi il s’agit de maintenir des canaux).
Igorgonzola a écrit :
4) Pourquoi l’Etat devrait relancer ?
L’Etat assèche l’économie réelle depuis 40 ans en captant tous les flux économiques.
Là aussi, il me semble que certains travaux commencent à aborder cette question : il y aurait un "effet d’éviction", mais pas au sens classique (assèchement), plutôt via les incitations.
Igorgonzola a écrit :
En résumé vous voyez le monde avec votre vision keynésienne collectiviste, vous vous heurtez à la réalité et accusez ceux qui essayent de s’adapter au monde environnant d’être des empêcheurs de tourner en rond.
Pire encore, vous accusez les plus prévoyants (ceux qui épargnent malgré le contexte), d’être responsable de la gestion calamiteuse du pays par les responsables politiques.
C’est une très bonne synthèse : grille d’analyse et de perception datée, résistance de la réalité, et enfin condamnation de ceux qui ont une autre grille et qui essayent de s’adapter. Tout un système moral!
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#884 24/10/2014 16h26
- yihk
- Membre (2011)
- Réputation : 37
Ne m’accusez pas de vos maux et ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit.
Je n’ai pas comme vous une petite pensée totalement obtus.
- je ne pense pas que la pensée néoclassique soit "datée" parce qu’historiquement antérieure à Keynes, contrairement à vous qui méprisez toute autre analyse.
- Je ne pense pas que l’épargne est mauvaise, donc je n’accuse pas "les plus prévoyants (ceux qui épargnent malgré le contexte), d’être responsable de la gestion calamiteuse du pays par les responsables politiques" et je ne pense pas que les états soit bien gérés.
Toute vos observations, sont de la médisance d’idéologue. (" vision keynésienne collectiviste") … Pourquoi pas avec le couteau entre les dents ! Keynes était un capitaliste libéral régularisationniste.
Pas le moindre arguments dans vos diatribes simplistes, ce qui heureusement, n’est pas le cas de beaucoup de penseurs néo-libéraux.
L'ombre du zèbre n'a pas de rayure.
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#885 24/10/2014 16h39
- Igorgonzola
- Membre (2013)
Top 50 Dvpt perso.
Top 50 Finance/Économie
Top 50 SIIC/REIT - Réputation : 156
1) Vous ne pensez pas que l’épargne soit néfaste mais vous voulez quand même que l’Etat contrebalance le flux.
Bizarre…
2) Les Etats sont mal gérés mais il faudrait quand même que ce soit eux qui s’occupent d’agir sur les cycles économiques
Etrange…
3) Je méprise effectivement les politiques économiques qui se superposent depuis 40 ans, avec à chaque fois les mêmes effets, sans que quiconque n’émettent un doute sur leur efficacité.
ça fait 40 ans qu’on fait de la relance par la consommation, en pensant agir comme vous le souhaiteriez, à savoir, je vous cite :
"- les institutions publiques qui doivent consommer plus qu’elles ne prélèvent par l’impôt sur les ménages et entreprises." "pour maintenir la demande globale"
Assumez au moins.
4) "néolibéral" => ça ne veut rien dire. C’est généralement le vocable utilisé par les ennemis du libéralisme. En économie il y a les néo classiques, et il y a les libéraux.
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#886 24/10/2014 16h40
- GillesDeNantes
- Membre (2012)
- Réputation : 68
franck71 a écrit :
le taux de l’épargne est faussé en France. La grande majorité est de l’épargne forcée qui se dirigent vers l’immobilier. Si l’épargne était dirigée vers les entreprises, peut-être que la situation actuelle ne serait pas.
J’ai un peu de mal à accrocher, là. Ce genre de raisonnement serait probablement éclairant pour une situation du milieu du XXème siècle, quand les marchés des capitaux étaient davantage fermés qu’aujourd’hui (et encore !). Mais dans un monde comme celui où nous vivons, où les capitaux sont dans une large mesure libres de se promener autour de la planète, s’il y a des opportunités de faire du profit avec des entreprises travaillant en France, il y a tout plein de capitaux américains, norvégiens, saoudiens et j’en passe qui seraient ravis d’en profiter - et d’ailleurs il y en a qui en profitent c’est un des points qu’on met traditionnellement en relief quand on veut contrer le discours décliniste : "La France accueille sur son sol le 4ème stock mondial d’IDE entrants (1 081 Md$ à la fin 2013 selon la CNUCED), derrière les Etats-Unis, la Chine et le Royaume-Uni. En 2013, les entrées d’IDE en France repartent à la hausse (+3,3%, à 12,7 Md€), en particulier celles impliquant une nouvelle implantation dans notre pays (+53%). " (source : Site du ministère de l’économie).
La sous-capitalisation des entreprises ou leur difficulté à se capitaliser ne me semble que rarement évoquée comme une raison non marginale des difficultés économiques de la France, et changer l’allocation du capital de la veuve de Carpentras ne me semble pas être quelque chose de particulièrement important pour les résoudre - même si des réformes ayant un effet marginal ne doivent pas bien sûr être refusées au motif que "c’est très secondaire", tout ce qui va dans le bon sens est bon à prendre. Simplement, je crois que c’est très secondaire.
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#887 24/10/2014 17h03
- franck71
- Membre (2010)
Top 20 Monétaire - Réputation : 76
GillesdeNantes, je suis d’accord avec vous. Effectivement les capitaux étrangers affluent en grand nombre en France.
Le problème c’est qu’ils financent en partie les grandes entreprises mais n’aident pas particulièrement nos petites PME à capital fermé (j’entends par là non côtées). Les capitaux qui arrivent se dirigent principalement vers les grandes entreprises. Il me semble qu’on pas loin de 50% du capital des sociétés du CAC40 détenus par les étrangers.
Par ailleurs, l’Etat passe son temps à taper sur les actionnaires et s’étonnent que les entreprises passent sous pavillon étranger, c’est vraiment antinomique !
Je pense que si l’épargne des français étaient réorientée vers les entreprises au détriment de l’immobilier, cela serait bénéfique dans tous les domaines. Les prix de l’immobilier baisserait ou se stabiliserait et éviterait une poussée inflationniste sur les salaires. Par ailleurs, cela pourrait permettre aux entreprises de mieux se financer sur les marchés, soit via des emprunts obligataires, soit en levant des capitaux.
Mais la direction que l’on prend n’est pas celle-ci. La fiscalité sur les obligations est beaucoup trop dissuasives par rapport à celle de l’immobilier par exemple. L’idée du PEA PME aurait pu être une bonne idé,e or on voit bien qu’au final ce dernier finance pour partie les PME allemandes….et bien peu de TPE/PME française !
Donc je ne veux pas que l’Etat nous oblige (le terme "diriger" est un peu fort) à investir dans les entreprises, mais qu’il arrête de privilégier une classe d’actif qui est très improductive: l’immobilier.
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#888 24/10/2014 17h11
- placementapapa31
- Membre (2011)
- Réputation : 48
yihk a écrit :
Keynes était un capitaliste libéral régularisationniste.
Et comme disait une fois un spécialiste de Keynes (je crois que c’était Gilles Dostaler) : "Keynes serait certainement sidéré en voyant les taux de redistribution actuels dans les pays socio-démocrates européens."
Mais bon, comme pourrait dire un chansonnier populaire (parodié par les Inconnus) :
Ma macrroéconomie à moué
C’est que tant que c’qu’y rentr’ est égal à c’qu’y sorrrt
Y’a d’la prrrression dans l’tuyau!
Dernière modification par placementapapa31 (24/10/2014 17h54)
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#889 24/10/2014 19h53
- yihk
- Membre (2011)
- Réputation : 37
Igorgonzola a écrit :
1) Vous ne pensez pas que l’épargne soit néfaste mais vous voulez quand même que l’Etat contrebalance le flux.
Bizarre…
Faux, j’ai parlé de l’excès d’épargne par rapport aux besoin des entreprises. Vous déformez ce que j’ai dit.
Igorgonzola a écrit :
2) Les Etats sont mal gérés mais il faudrait quand même que ce soit eux qui s’occupent d’agir sur les cycles économiques
Etrange…
Qui d’autres pourrait le faire ?
Je suis démocrate …
Igorgonzola a écrit :
3) Je méprise effectivement les politiques économiques qui se superposent depuis 40 ans, avec à chaque fois les mêmes effets, sans que quiconque n’émettent un doute sur leur efficacité.
ça fait 40 ans qu’on fait de la relance par la consommation, en pensant agir comme vous le souhaiteriez, à savoir, je vous cite :
"- les institutions publiques qui doivent consommer plus qu’elles ne prélèvent par l’impôt sur les ménages et entreprises." "pour maintenir la demande globale"
Assumez au moins.
Et alors, je porte des lunettes ca n’a pas guéri ma vue, mais je ne peux pas m’en passer et même depuis quelques années j’y ai mis un étage de plus …
Vous pouvez remplacer lunettes par médicaments pour beaucoup de gens.
Contrairement aux sciences exactes, on ne peut pas faire d’expérience en sciences sociales. Si nous avions équilibré nos budgets depuis 40 ans qui sait dans quel état seraient les économies européennes.
J’assume totalement l’évidence du multiplicateur Keynesiens (court moyen terme) car il marche dans les 2 sens. En ramenant rapidement son déficit à 0, l’Allemagne a mis l’Europe en récession. Merkel pensait ne pas en subir les conséquences grâce à son fort niveau d’exportation, mais il y a eu le grain de sable de la Russie. Et oui, quand on prend la bande d’arrêt d’urgence on risque de crever.
Igorgonzola a écrit :
4) "néolibéral" => ça ne veut rien dire. C’est généralement le vocable utilisé par les ennemis du libéralisme. En économie il y a les néo classiques, et il y a les libéraux.
Libéral ne veut rien dire, c’est un vocable utilisé par les ennemies de la liberté. Les mots sont toujours libres, il n’y a pas de droit propriété dessus…. quoique!
L'ombre du zèbre n'a pas de rayure.
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#890 24/10/2014 21h00
- Igorgonzola
- Membre (2013)
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Top 50 SIIC/REIT - Réputation : 156
yihk a écrit :
Faux, j’ai parlé de l’excès d’épargne par rapport aux besoin des entreprises. Vous déformez ce que j’ai dit.
Ah bon. Dans ce cas comment faites vous pour évaluer qu’il y a trop d’épargne par rapport aux besoins des entreprises ?
Et de quelle épargne parle-t-on ? (immo, monétaire, AV, titres…)
yihk a écrit :
Qui d’autres pourrait le faire ?
Je suis démocrate …
Si vous êtes démocrate, pourquoi ne pas laisser le pouvoir aux gens directement ?
yihk a écrit :
Et alors, je porte des lunettes ca n’a pas guéri ma vue, mais je ne peux pas m’en passer et même depuis quelques années j’y ai mis un étage de plus …
Vous pouvez remplacer lunettes par médicaments pour beaucoup de gens.
Ah ben c’est sûr : j’avais le bras cassé. Alors j’ai pris de l’aspirine. Comme j’avais toujours mal et que mon bras ne se réparait pas, j’ai pris plus d’aspirine. Ça faisait encore plus mal. Alors j’ai pris plus d’aspirine. Au final, j’ai chopé la gangrène et on a dû m’amputer. Conclusion : il m’aurait fallu plus d’aspirine.
yihk a écrit :
Contrairement aux sciences exactes, on ne peut pas faire d’expérience en sciences sociales. Si nous avions équilibré nos budgets depuis 40 ans qui sait dans quel état seraient les économies européennes.
C’est sûr on serait bien embêté sans nos 2000 milliards de dettes.
yihk a écrit :
J’assume totalement l’évidence du multiplicateur Keynesiens (court moyen terme) car il marche dans les 2 sens. En ramenant rapidement son déficit à 0, l’Allemagne a mis l’Europe en récession. Merkel pensait ne pas en subir les conséquences grâce à son fort niveau d’exportation, mais il y a eu le grain de sable de la Russie. Et oui, quand on prend la bande d’arrêt d’urgence on risque de crever.
N’importe quoi. Mais vraiment n’importe quoi.
Déjà c’est totalement impossible de faire la corrélation.
En plus, mettre les pbs de l’Espagne, de la Grèce, de l’Italie ou de la France sur le dos des exportations allemands, c’est juste ridicule.
Et complètement déresponsabilisant pour les gouvernements en question mais ça ça m’étonne pas de votre part.
Ensuite, si l’Allemagne ralentit en ce moment, ce n’est pas parce que l’Espagne et la Grèce font des réformes : déjà la France n’en fait aucune, et l’Italie très peu donc la taille de ces deux nains ne suffiraient pas. En plus c’est occulter leur politique énergétique complètement à côté de la plaque (merci les écolos allemands), le vieillissement de leur population, les sanctions sur la Russie et la destabilisation de l’Europe de l’est qui a forcément un impact sur l’Allemagne etc…
Et au passage ne comptez pas sur un libéral pour vous dire qu’être colbertiste est une bonne idée.
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#891 25/10/2014 00h58
- Desrives
- Membre (2011)
- Réputation : 5
Merci à ceux qui confirment mes dires.
Non pas parce qu’ils me confirment moi. Mais juste, ça me rassure un peu de voir que des gens censés se rendent compte de certaines choses…
J’ai entendu parler de cette fonctionnaire de la région Aquitaine qui avait écrit un livre dans lequel elle racontait toutes les embûches tendues pour que SURTOUT elle ne travaille pas, et comment on avait tout fait pour que ne s’exprime pas l’enthousiasme dont elle voulait faire preuve dès son embauche.
Extrait du Figaro :
"Dans quelques jours, Zoé Shepard redeviendra Aurélie Boullet. L’auteur de "Absolument dé-bor-dée ! ou le paradoxe du fonctionnaire" avait pris la peine d’écrire son pamphlet sous pseudo, mais elle a été démasquée et sanctionnée. Son livre, féroce, narre les désillusions d’une haut fonctionnaire qui découvre la médiocrité de la vie quotidienne dans une administration locale. Mais, après une suspension de quatre mois, la jeune femme va devoir faire son retour au conseil régional d’Aquitaine le 3 janvier. «Ça va être l’enfer», redoute une de ses amies. «J’ai eu plusieurs entretiens pour décrocher un poste ailleurs, mais personne ne veut servir de modèle pour le deuxième tome !», s’amuse l’administratrice territoriale, catégorie A. "
Bon j’avais fait une réponse détaillée à un post de yihk, ou il reprochait le "pathos" et le côté "moralisateur" d’une de mes interventions. Mon post a sauté. Comme on n’est pas sur Boursorama, c’est forcément moi qui me suis trompé dans une manipulation. Je ne recommence pas le post, car après lecture des ses interventions suivantes il me semble que ça ne vaut pas la peine… Son discours est "dépassé". Addiction à la dette et refus de l’effort, le tout sous couvert d’un keynesianisme primaire et probablement mal digéré, appelé à la rescousse pour justifier le renoncement. Belle morale que la sienne… Celle qui nous a envoyé droit dans le mur… Personnellement c’est sans regret que je le laisse à ses certitudes.
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#892 25/10/2014 01h09
- Desrives
- Membre (2011)
- Réputation : 5
Le titre de la traduction allemande du bouquin :
"Wer sich zuerst bewegt, hat verloren"
Comme je disais plus haut, on ne sait pas trop s’il faut en rire ou en pleurer…
Un lien sur Libération pour un article sur le bouquin :
Fonction publique : un roman vrai et à succès - Libération
Surprise, elle avait un mandat syndical CGT ! La CGT remonte (un peu) dans mon estime ;-o))
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#893 25/10/2014 01h54
- Desrives
- Membre (2011)
- Réputation : 5
extraits du bouquin,
page 25
(peu après son embauche)
"j’évalue mon travail de la semaine
à huit heures.
Soit une grosse semaine de travail dans ce monde
professionnel pour le moins déroutant.
La première fois, ça m’a semblé tellement ahurissant
que j’ai eu envie d’en rire.
Les cinq premières minutes."
page 26
je sais précisément où j’ai touché terre : un univers
absurde où les gens qui en font le moins se déclarent débor-
dés et où les 35 heures ne se font pas en une semaine,
mais en un mois.
page 30
Lors de mes premiers stages en collectivité, je pensais
naïvement que les réunions servaient à prendre des
décisions, à trouver des solutions concrètes aux blocages.
Il m’a fallu plusieurs mois avant de réaliser que les
réunions sont, aux yeux des agents, des prétextes pour se
faire mousser auprès de leurs supérieurs hiérarchiques et
30/394
une occasion en or de ne rien faire pendant ce laps de
temps.
page 35
en tant que rédactrice officielle des deux
rapports d’activité, je dois dire que je mets un point
d’honneur à faire un inventaire plus que fouillé de ce qui
a été accompli. Le moindre dossier vaguement regardé
se métamorphose en « consultation », la plupart des
coups de fil reçus sont catalogués « conférences téléphoniques
», tandis que la moindre note fait l’objet d’un
paragraphe argumenté.
page 56
Lorsque j’ai été embauchée à la mairie, j’étais persuadée
que j’allais vraiment pouvoir agir, apporter les
compétences que j’avais acquises au cours de mes huit
années d’études pour pouvoir faire la différence et ainsi
permettre au service public de mieux fonctionner.
Je sais, parfois, je suis d’une naïveté effarante.
page 64
Géant Vert ne m’a pas menti : son service est désert.
Afin de s’adonner librement aux délices de la
chasse, ses agents ont apparemment soigné les préliminaires
: trouver un médecin complaisant susceptible de
leur délivrer un arrêt de travail.
page 120
Parfois, à la mairie, il y a effectivement du boulot.
Les dossiers s’accumulent et personne n’a l’idée de les
traiter.
Lorsque les élus sont à deux doigts de la crise
d’apoplexie, que le directeur des finances hurle qu’à la
prochaine préparation budgétaire il diminuera le budget
de moitié et que le chef des moyens généraux menace de
couper l’électricité de l’étage, mes dévoués collègues
n’ont plus le choix.
Ils se mettent alors à recruter des stagiaires pour
que ces derniers fassent le boulot à leur place.
page 137
"Novembre est la période des avancements internes.
Le DGS voulait promouvoir sa maîtresse du
mois, catégorie B, attachée territoriale. Or pour faire
monter une catégorie B en A, il faut recruter deux cadres
A. Tu es l’un des deux dont le DGS a exhumé le CV du
fond d’un tiroir. D’où ta présence dans notre beau et
dynamique service.
Pratiquer cette activité que tout le monde réprouve,
c’est-à-dire le travail, serait susceptible de nuire à ton
intégration. Si l’envie de bosser te prend, assieds-toi,
prends une grande inspiration et attends que ça passe."
Dernière modification par Desrives (25/10/2014 06h06)
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#894 25/10/2014 07h15
- Faith
- Membre (2014)
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Desrives a écrit :
J’ai entendu parler de cette fonctionnaire de la région Aquitaine qui avait écrit un livre dans lequel elle racontait toutes les embûches tendues pour que SURTOUT elle ne travaille pas, et comment on avait tout fait pour que ne s’exprime pas l’enthousiasme dont elle voulait faire preuve dès son embauche.
Ne surtout pas croire que c’est limité aux fonctionnaires…
Les citations que tu as prises s’appliquent hélas aussi, là où je travaille, dans le privé.
La vie d'un pessimiste est pavée de bonnes nouvelles…
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1 #895 25/10/2014 11h40
- Igorgonzola
- Membre (2013)
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C’est sûr.
Je vois ça par exemple dans les grosses banques, qui ont un côté très administration paquebot.
On embauche des consultants/prestas/SSII à tour de bras pour surtout faire le boulot à la place des internes.
Mais la concurrence va se charger de les faire revenir à la réalité. Pour les banques, ce sont les attaques sur le paiement (géants du net, monnaies virtuelles, acteurs spécialisés), sur le crédit (courtier, comparateur, prêt d’union), sur le courtage (courtiers spécialisés, robin hood…), sur l’investissement, le crowdfunding etc.
Une boîte privée ne peut pas éternellement être mal gérée, bien payer ses salariés à ne rien faire et payer des externes pour refaire le boulot, se planter dans les orientations stratégiques, être en perte chaque année etc. En tout cas pas pendant 40 ans.
Un Etat n’est pas mis en concurrence. Et quand les élus sont des fonctionnaires, il n’y a aucune pression pour que ça change.
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#896 25/10/2014 12h26
- Desrives
- Membre (2011)
- Réputation : 5
Bien sûr que ça existe aussi parfois dans le privé !
Mais certainement a une échelle moins massive…
(clairement en tout cas concernant arrêts maladie et congés longue durée etc..)
Et en effet il y a parfois la sanction du marché…
(à la POSTE c’est différent : le CA baisse, on augmente le prix du timbre pour compenser : trop fort !)
Pour le secteur public, il y avait toujours moyen jusqu’ici d’augmenter les impôts pour poursuivre la gabegie….
On essaie encore par des moyens détournés…
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1 #897 25/10/2014 14h28
- placementapapa31
- Membre (2011)
- Réputation : 48
Igorgonzola a écrit :
Un Etat n’est pas mis en concurrence.
Qui sait?… Les choses vont vite, l’information circule, et j’ai pu constater que les rêves des jeunes (les diplômés, pas les laissés pour compte) commencent à embrasser un horizon géographique plus vaste.
Desrives a écrit :
page 26
je sais précisément où j’ai touché terre : un univers
absurde où les gens qui en font le moins se déclarent débor-
dés et où les 35 heures ne se font pas en une semaine,
mais en un mois.
Oui moi aussi j’ai pu observer ce phénomène, j’appelais cela la "stratégie de l’agenda" : l’agenda était dégainé (comme un bouclier) systématiquement, accompagné d’un air overbooké limite "burn-out", dès que la menace d’un travail ou d’une réunion planait!
Je ne pouvais pas m’empêcher comme toujours de songer à Molière :
"Comme il sait, de traîtresse manière
Se faire un beau manteau de tout ce qu’on révère"
(Dom Juan, tirade sur l’hypocrisie)
franck71 a écrit :
placementapapa31 a écrit :
[la motivation d’un jeune enthousiaste (ou naïf?) entrant ne passe pas les 10 ans, en général.
--> vous êtes optimiste avec 10 ans…3 sont largement suffisants !
Il y des caps : les 3 ans, les 5 ans, les 10 ans… (mais les 10 ans sont un cap redoutable : autour de moi, j’ai pas mal d’exemples de gens qui ne l’ont pas passé, et le problème c’est que ce sont en général des éléments plutôt brillants - j’ai des reconversions en dentiste, travailleur indépendant, ou tout simplement perchiste dans une station de sport d’hiver, et même un chercheur très doué devenu responsable d’un centre de méditation!)
Dernière modification par placementapapa31 (25/10/2014 16h00)
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#898 29/12/2014 19h59
- kiwijuice
- Membre (2014)
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Bonsoir,
Pas de commentaires sur la réforme potentielle de la taxe foncière, éternellement repoussée depuis 1970?
5 départements seront en test avant une possible généralisation en 2018.
Dans les 5, le 75 et 94, ce qui n’arrangera pas des rentabilités déjà réduites.
Dirige un cabinet de CGP - triple compétence France / Suisse / UK
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#899 29/12/2014 20h37
- Igorgonzola
- Membre (2013)
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Paris, on va rigoler.
L’un des objectifs (avouables) étant de rééquilibrer entre par exemple, un appart hausmannien dont la valeur locative était sous-évaluée et un appart année 70 tout confort (de l’époque) surévalué, j’ai hâte de voir le résultat.
L’objectif non avoué étant de faire en sorte que les collectivités puissent trouver des nouvelles recettes pour compenser les dotations de l’Etat en baisse, prévoyez déjà de mettre la main au portefeuille.
D’ailleurs, ça tombe bien puisqu’à Paris, un petit déficit de quelques centaines de millions d’euros est en train justement de se constituer grâce au pass navigo unique.
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#900 05/01/2015 13h41
- placementapapa31
- Membre (2011)
- Réputation : 48
kiwijuice a écrit :
ce qui n’arrangera pas des rentabilités déjà réduites.
Je suppose que l’augmentation de la taxation sur l’immobilier (et en particulier locatif) ne surprendra personne!
Je serais même très curieux de rencontrer quelqu’un que cela puisse surprendre
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