1 #1 28/04/2016 17h01
- stokes
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Bonjour,
J’aime bien aller au restaurant : on y est servi à table et l’on y déguste des mets que l’on ne saurait pas forcément cuisiner à la maison. Néanmoins, à force de les fréquenter, je me rends compte que ce poste de dépense finit par être non négligeable et peut vite déraper si l’on n’est pas précautionneux dans ses choix.
Chirac avait promis aux restaurateurs que le restaurant passerait au taux réduit de 5,5% ; Sarkozy a tenu cette promesse en contrepartie de bonnes paroles de la profession relatives à la baisse des tarifs et à l’augmentation des salaires dans le secteur. Constatant que ces engagements valaient ce que valent les promesses d’ivrognes, le Gouvernement a finalement remonté à 10% le taux de TVA applicable aux restaurants.
Je ne vais évidemment pas affirmer que les restaurateurs se sont mis la baisse de la TVA dans le poche, ce qui me vaudrait de courroux de nombreux collègues "commerçantophiles" du forum, mais je n’ai quand même pas eu le sentiment que les prix diminuaient à due proportion lorsque la TVA est passée à 5,5% ; pour être honnête, je ne les ai pas vus augmenter non plus quand on est repassé à 10%.
TVA réduite ou non, il me semble que la France offre un rapport qualité/prix excellent pour ce qui concerne le menu de base : il est possible de manger correctement pour 15€, de profiter d’un bon repas pour 25€, de faire un festin pour 40€. En revanche, les choses se gâtent sérieusement au niveau des extras : le client qui prend l’apéro, un peu de vin, de l’eau minérale et un café verra sa "douloureuse" monter à 50€ pour un menu affiché à 25€ ; à ce tarif là, on limite vite le nombre d’escapades.
Fréquentant de nombreux restaurants de toutes catégories à Paris comme en province, je vous livre ici quelques conseils pour éviter de ressortir "rincé" :
- aller au restaurant le midi et en semaine : les prix sont tirés au maximum pour être commensurables avec l’indemnité de "panier" allouée par les employeurs. Ainsi, le mois dernier, dans l’Ardèche, je me suis régalé d’un menu "ouvrier" proposé à 13,70€ vin et café inclus, avec en plus le sourire du personnel.
- laisser l’apéritif aux alcooliques : outre qu’il grèvera l’addition de 4 ou 5€, il pourra valoir un retrait de permis si d’aventure la maréchaussée s’embusque au sortir de l’établissement.
- vin : préférer la "cuvée du patron" ou le vin en pichet s’il est proposé à prix raisonnable. Les restaurants français prennent sur le vin des marges énormes : coefficient multiplicateur 3 sur le prix caviste ou grande surface. Il est quand même ahurissant de constater que le vin français est proposé à un prix plus raisonnable dans les restaurants belges….garder à l’esprit que la TVA sur le vin reste au taux normal de 20%. Si aucun vin n’est proposé à prix raisonnable, je ne prends que de l’eau même si cela gâche un peu la saveur du repas. En Australie, certains établissements acceptent que l’on apporte son vin, mais cette pratique est inconnue chez nous.
- eau minérale : il n’est pas rare qu’elle soit facturée 7 ou 8€ la bouteille pour des eaux pétillantes un peu rares (Chateldon), lui préférer la carafe gratuite d’eau du robinet sauf dans les régions (Bretagne) où il peut y avoir des soucis de nitrates.
- café : là aussi, marge énorme pour le restaurateur, le "petit noir" servi à table étant facturé souvent plus de 2€, jusqu’à 8€ pour un café "gourmand" accompagné de quelques mignardises. Je regarde toujours le prix du café lorsque je passe ma commande ; s’il est trop dispendieux, j’ai un thermos de café chaud dans ma voiture au cas où…..
- digestif : idem que pour l’apéritif.
- pourboire : à chacun de faire au mieux. Je donne souvent une pièce dans les petits restaurants, mais jamais dans les établissements prestigieux, où je considère que le prix pratiqué doit permettre de rémunérer convenablement le personnel.
Pour vous donner un exemple, je fréquente de temps en temps une excellente table du Morvan : on y trouve un merveilleux premier menu à 26€ servi "sous cloche" comme un roi (adresse en message privé pour les intéressés) mais le patron "assassine" le client sur tout le reste. Je me contente donc du menu et de la carafe d’eau et m’en sors pour 26€, faute de quoi ce serait 50€ si je me laissais aller à prendre vin et café….
Pour les militaires d’active ou de réserve, qui semblent être assez nombreux ici, je ne saurais trop conseiller la fréquentation des cercles et mess de la défense, surtout ceux tenus par la marine nationale : on y mange comme au restaurant, souvent mieux, et cela ne coûte somme toute guère plus cher qu’à la maison même en prenant du vin. Les cercles de Brest et Lorient comptent sans doute parmi les meilleures tables bretonnes ; on regrette celui de Saint-Tropez qui servait une excellente bouillabaisse mais a hélas fermé ses portes pour cause d’économies budgétaires. A Paris, le cercle Saint-Augustin offre un rapport qualité/prix imbattable dans l’un des meilleurs quartiers de la capitale. La carte de membre des cercles permet en outre de bénéficier de la réciprocité dans des établissements étrangers souvent prestigieux, à Londres, Rome, Buenos Aires ou Madrid.
Message édité par l’équipe de modération (30/04/2016 15h11) :
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Mots-clés : café, eau minérale, restaurant, tva, vin
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