#226 25/03/2015 14h16
- PierreQuiroule
- Membre (2014)
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Votre réflexion sur "qui détient la dette à taux négatif" m’amène d’ailleurs à me poser une question connexe. Lorsque la BCE rachète de la dette à taux "positif", d’après ce que j’ai compris, elle devra reverser les intérêts à ses actionnaires qui sont les Etats de la zone euro. Je me trompe quelque part ou ça équivaut à instaurer des taux zéro ? Parce que la BCE "prend" d’une main aux Etats ce qu’elle redonne à ces mêmes Etats de l’autre. Lorsqu’elle rachète de la dette à taux négatif, ça devient encore plus compliqué ! La BCE "perd" de l’argent sur des créances de ses propres actionnaires. Autrement dit, ce qu’elle perd est égal à ce que gagnent ses actionnaires. Là les taux négatifs me semblent devenir des taux zéro. Non ?
Sur le fond, il me semble que vous avez parfaitement raison, le QE s’affiche comme un mécanisme à même de relancer l’investissement des entreprises. Le seul problème, c’est qu’en Europe le financement des entreprises est assuré majoritairement par le crédit. Afin de le relancer, la politique de taux bas suffisait. La volonté derrière le QE n’est d’ailleurs pas vraiment de faire baisser les taux, car c’était déjà fait. Le QE vise surtout à pousser les investisseurs vers les secteurs à risque, comme les actions, afin de financer par d’autres voies l’économie. Mais j’ai peur que ça ne produise pas les mêmes effets qu’aux Etats-Unis car les entreprises sont en Europe peu dépendantes des marchés financiers. Quant aux ménages, l’effet richesse est minime tellement on a tout fait pour décourager l’actionnariat individuel.
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