#376 22/03/2017 14h13
- Larbinator
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En 2009, le cabinet Déminor a protesté contre les conditions de retrait.
La caisse régionale du Crédit Agricole d’Aquitaine proposait 33,60 euros par CCI mais affichait un actif net comptable de 45 euros (décote de 25%). La caisse régionale du Crédit Agricole de Centre Loire offrait, elle, 58 euros pour un actif net comptable de plus de 74 euros (décote de 22%).
Surtout, pour calculer ces valeurs d’actif par titre, on divisait comme le groupe Crédit Agricole l’a toujours considéré, par le nombre total de titres (CCI+CCA+PS).
Même avec des prix de retrait aussi chiches, personne n’avait intérêt à ce que le retrait ne se fasse pas et le retrait a été voté en AG des porteurs de CCI à une écrasante majorité. Il était trop tentant d’enregistrer une plus-value de plus de 100% sur le dernier cours et de se replacer sur les 13 autres CCI qui restaient cotés.
En 2016, SACAM Mutualisation rachète les CCA (et quelques CCI) détenus par Crédit Agricole SA pour 18 milliards d’euros. Ceci représente soit disant 25% du capital des caisses régionales. En réalité, cela représente beaucoup plus, puisque, comme je l’ai expliqué dans mon post précédent, les Parts Sociales (PS) ne doivent pas être considérés comme des titres donnant réellement accès au capital, mais plutôt comme des TSDI (Titres Subordonnés à Durée Indéterminée).
Même si légalement le capital des caisses régionales est composé de PS, CCI (pour celles qui ont été cotées) et CCA, la réalité est toute autre.
Quand on mélange un modèle mutualiste, à base de parts sociales, avec des titres capitalistiques (CCI ou CCA), les titres capitalistiques même sans droit de vote cannibalisent les parts sociales.
Ainsi, en rachetant 25% de leur capital, même sur une base de valorisation à 105% de l’actif, les caisses régionales on fait une excellente affaire.
En ce qui concerne le futur, on peut s’inquiéter du manque d’intransigeance des porteurs de CCI.
Je m’arrache les cheveux quand je vois des gestionnaires de fonds de grand talent, comme François Badelon, mandater l’ADAM pour exiger un retrait des CCI à 100% de l’actif (toujours divisé sur le total CCI+CCA+PS) alors que nos CCI valent en réalité beaucoup plus.
On pourrait penser, qu’en bradant leurs CCI, ils escomptent un profit rapide pour se tourner vers d’autres titres. Personnellement, je pense qu’ils ne comprennent pas totalement les implications de la structure du capital des caisses régionales cotées et qu’ils ne se rendent pas compte de la valeur réelle de la pépite qu’ils ont entre les mains.
Dernière modification par Larbinator (22/03/2017 17h29)
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