Cherchez dans nos forums :

Pourquoi l'être humain en veut toujours plus ?

Cette discussion porte sur la question du désir humain de toujours vouloir plus, notamment chez les investisseurs et les aspirants rentiers. Les participants explorent les concepts clés de la satisfaction personnelle, de la sécurité financière et de la gestion du risque. Un argument principal récurrent est la peur du manque, héritée de nos ancêtres, et amplifiée par la société de consommation. Cette peur se manifeste par une accumulation de biens matériels, même lorsque les besoins fondamentaux sont déjà comblés.

Plusieurs arguments principaux sont avancés pour expliquer ce phénomène. Certains évoquent l'angoisse de la mort et le besoin de laisser un héritage à leurs enfants. D'autres pointent la pression sociale, le désir d'amélioration constante et la volonté de puissance comme moteurs de cette accumulation. Certains participants mettent également l'accent sur le lien entre accumulation et gestion du risque, soulignant l'importance de la sécurité financière et la nécessité de se protéger contre les aléas de la vie.

Une tendance notable est l'opposition entre ceux qui cherchent constamment à accumuler et ceux qui privilégient un mode de vie plus minimaliste et épanouissant. La discussion explore différentes tendances notables : la réflexion sur les valeurs, la recherche d'un équilibre entre l'avoir et l'être, et la prise de conscience de la surconsommation et de ses impacts négatifs. L'importance de la réflexion personnelle et de la recherche du bonheur, indépendamment de la possession matérielle, est soulignée à plusieurs reprises.

Enfin, les participants débattent de l'influence de l'éducation et du contexte socio-culturel sur le développement de cette quête du « toujours plus ». Ils soulignent la complexité de la question et l’absence de réponse unique, le bonheur étant avant tout une notion personnelle et subjective. La discussion met également en lumière des arguments principaux opposés, certains participants affirmant que le désir de « toujours plus » est inhérent à la nature humaine, tandis que d'autres estiment qu'il est principalement induit par la société.


#51 29/03/2018 16h45

Membre (2018)
Réputation :   0  

Au-delà des considérations de Nietzsche ou des réflexions sur le bonheur, il y a un autre facteur très simple : on voit ce qu’on a, on sait qu’on a pu l’atteindre, et on se dit "mais si j’ai réussi ça, je peux faire un pas de plus"… et on se retrouve à faire beaucoup de pas en plus! Il est très courant de pouvoir se dire qu’avec un petit effort supplémentaire on peut avoir mieux, alors autant le faire, non?

Hors ligne Hors ligne

 

#52 29/03/2018 17h04

Membre (2011)
Top 50 Dvpt perso.
Top 20 SIIC/REIT
Réputation :   245  

ENTP

Je résonnerais plutôt inversement.

Imaginons qu’on perdrait se trait de caractère, alors tout le monde se contenterait de peu, du minimum, voir à force moins que le minimum vital et on mourrait au moindre changement ou augmentation subite de nos besoins vitaux.

A l’inverse, l’homme qui en voulait toujours un peu plus ne s’est jamais reposé sur ses lauriers, il a donc été "sélectionné" dans le mécanisme de pression/sélection évolutif.

Je pense aussi que tout ça est lié au fonctionnement de nos réseaux de neurones. Ces circuits sont tels que petit à petit, une nouveauté positive entrainera moins de stimulation, poussant vers un retour à l’état de base. Sans ça, on peut imaginez que nos ancêtres trop content d’avoir tué un ours en sont mort béat d’admiration.

D’ailleurs il y a aussi une nuance. Après avoir tué un ours, ce mécanisme nous pousse à vouloir en tuer un autre quand on aura à nouveau faim. Cependant il ne nous pousse pas forcement à vouloir tuer un éléphant dans l’immédiat.

Au final, je dirais plutôt que le fais d’en vouloir toujours plus, survient surtout en réponse à une lassitude programmée des nouvelles choses.

Hors ligne Hors ligne

 

#53 29/03/2018 17h11

Membre (2012)
Réputation :   11  

Bonjour,

En plus de tout ce qui a déjà été dit sur le sujet de cette file, j’ajouterai :

Pour le marcheur, ce qui lui procure le plus de plaisir, ce n’est pas d’être au point d’arrivée, c’est de faire le chemin qui y mène.

Souvent, arrivé à son but, il a hâte de se définir un nouvel objectif pour pouvoir se remettre en marche.

Tout comme pour ce marcheur, certains d’entre nous doivent donc apprécier le parcours à réaliser pour obtenir un capital, puis repousse son montant afin que perdure le plaisir de le constituer.

Dernière modification par Whynot (30/03/2018 00h10)

Hors ligne Hors ligne

 

#54 31/03/2018 23h34

Membre (2015)
Top 50 Dvpt perso.
Réputation :   61  

AleaJactaEst a écrit :

A l’inverse, l’homme qui en voulait toujours un peu plus ne s’est jamais reposé sur ses lauriers, il a donc été "sélectionné" dans le mécanisme de pression/sélection évolutif.

Vous avez certainement raison. Et on peut étendre ce raisonnement à la gratitude  (qui peut être considéré comme l’opposé de l’avidité). Si le processus de sélection naturelle a conservé ce trait de la gratitude c’est qu’il a tout autant sa place dans la logique de survie.

Resterait donc à trouver le subtile équilibre entre l’avidité et la gratitude.

Et quand une personne est "très" avide c’est peut être cet équilibre qui est rompu.

Hors ligne Hors ligne