Situation économique et avenir économique de la France

Dauphine est sans doute la fac la plus américanisée du pays : sélection et frais de scolarité très élevés ; on y ajoutera des pratiques de bizutages dégradantes qui ont conduit à l’exclusion de quelques élèves….

En pratique seuls peuvent se payer Dauphine les rejetons de la bourgeoisie ou ceux moins fortunés qui obtiennent un prêt bancaire pour financer leur scolarité. Là aussi, tout cela nous rapproche des pratiques en vigueur aux Etats-Unis en matière universitaire.

Le souci c’est que les étudiants comme d’ailleurs la majorité de la société  ne veulent pas, ne veulent plus de ce processus d’américanisation rampante. Les étudiants ont en effet l’audace de vouloir faire des études qui leur plaisent à eux plutôt qu’à de futurs employeurs, volonté dont je ne pense pas qu’elle soit illégitime.

Le principe de l’université en France, c’est d’accueillir tout titulaire du baccalauréat en 1ère année de licence, ce qui ne veut pas dire, bien au contraire, qu’une sélection, au demeurant sévère, ne s’opère pas en cours de cursus. C’est ce principe que le "young leader" veut remettre en cause ; il serait mieux inspiré de donner à l’université les moyens d’accueillir tous les bacheliers.

J’arrête là pour ce jour car j’ai demain 1000 tracts à distribuer dès 7h.

"Les étudiants ont en effet l’audace de vouloir faire des études qui leur plaisent à eux plutôt qu’à de futurs employeurs, volonté dont je ne pense pas qu’elle soit illégitime.
"
Certes, sauf qu’alors il ne faut pas, par la suite, manifester parce qu’on ne trouve pas de travail.
Les buts implicitement assignés à l’université ont totalement changé, sans qu’à aucun moment son organisation n’ait été repensée en conséquence.
L’université devait préparer à découvrir et enrichir la pointe des connaissances humaines dans le domaine choisi.
Rien à voir, donc, avec une formation professionnelle de masse.
Le bac, certes, devait traditionnellement donner accès à l’université, mais ceci à une époque on l’on ne le donnait pas à tout le monde, quelles que soient les lacunes dramatiques constatées tous les jours. Et ceci n’est pas une critique des pauvres ayant obtenu un examen désormais décrédibilisé, mais de ceux qui leur ont délivré.

En 1995 pendant les grandes grèves l’habilité des syndicats fut de faire croire aux salariés du privé qu’il se battaient pour eux aussi et bien sur pour le service public a la française.
J’espère juste qu’en 2018 ces même français ont évolués et ce sont rendu compte de la véritable imposture que fut 1995 a savoir , 20 ans d’immobilisme pour la France , des millions de gens du privé a la casse car sans statut et toujours plus de fonctionnaires avec statut.
La mondialisation ce sont les gens du privé qui se la sont prise en pleine gueule et maintenant que les embauches dans le privé redémarrent ils se font em.erder par ceux qui ne la subissent pas.
Je suis pour les avantages du public a condition que l’on supprime le droit de grève pour les agents.
Oui stokes je suis pour la suppression du droit de grève pour les agents de la fonction publique.
cordialement et j’espere effectivement ne jamais me retrouver dans un train ou un avion avec stokes car cela voudra dire que pour arriver a bon port en temps et en heure il aura lui aussi pris la British Airways…..

Diantre…..j’aurais diffamé Dauphine ? C’est certainement encore plus grave que le délit d’injure à la couronne en  Espagne….

Si on regarde, le lien fourni par Marco Polo, on constate pourtant que Dauphine impose des frais de scolarité dès la 1ère année de licence, frais qui augmentent ensuite sensiblement en master. Ainsi, pour un étudiant en master d’une famille de cadres moyens (entre 70 et 80k€ de revenu imposable), il faudra débourser 4000€ de  frais de scolarité.

C’est sans doute moins que pour une école de commerce, mais c’est beaucoup trop pour une faculté, quelle que puisse être la qualité de la formation donnée. La modulation des frais de scolarité en fonction du revenu ne change rien à l’affaire.

Les mérites de Roudoudou sont grands, il suffit de lire sa prose pour s’en convaincre, mais Dauphine contrevient au principe voulant que dans notre pays l’université soit gratuite pour les étudiants riches ou pauvres et financée par l’impôt.

La volonté du "young leader" d’imposer une sélection à l’entrée est juste une forfaiture ne dissimulant aucunement l’incurie de ses prédécesseurs, qui n’ont pas donné à l’université les moyens d’accueillir convenablement des flux de bacheliers en augmentation constante.

Vous énerver de la sorte ne me fera pas changer d’avis, même si je comprends que ce sujet semble très important à vos yeux au point de me valoir un "-1" qui me chaut à peu près autant que celui décerné par Roudoudou.

4000€ cela ne vous choque peut-être pas, mais je trouve pour ma part cela scandaleux venant d’une université financée par les fonds publics.

Là où Dauphine se montre de surcroît particulièrement vicieuse, c’est en quadruplant le montant des frais de scolarité entre la licence et le master, diplôme dont la valeur est largement supérieure aux yeux des potentiels employeurs.

De deux choses l’une : soit Dauphine se finance intégralement sur fonds privés, soit elle applique la règle commune à la généralité des universités, c’est-à-dire la gratuité des études.

Les frais de scolarité de ce montant dans une université publique, c’est du même acabit que les lits privés dans les hôpitaux publics.

La nuit porte peut-être conseil, par contre je n’ai rien compris au sens global de cette phrase surlignée en gras.
Le gauchisme a ses outrances et excès, mais l’antigauchisme semble en avoir aussi par moment.
L’idéologie sans rapport au réel m’a toujours paru quelque chose qui n’amenait pas de bonnes conséquences.
Cela dit je doute que beaucoup de ménagères s’ennuient tant que ça: je pense que dès fois l’ennui serait une activité qu’elles envieraient volontiers!

Bonjour !

@maxcorporis & @Lausm, cherchez les (intéressants) messages de Stokes sur les minières, et vous appréhenderez mieux les propos de Surin.

Bonjour,

Les minières, il y a un fil de discussion pour cela où elles trouvent toute leur place ; ici, elles sont juste hors-sujet.

Surin a écrit :

On ne refera pas le monde, touchez vos dividendes venant de républiques bananières et contentez-vous de convaincre la ménagère qui s’ennuie et vous trouve sympathique car vous lui tendez un tract militant.

Les républiques ou royaumes bananiers, on les trouve plutôt là où vous résidez ; pour ma part je vis en banlieue et je vais à la rencontre non pas des ménagères, de plus en plus rares en ce XXIème siècle, mais des usagers de la SNCF ; mes tracts, je les ai distribués avec mes camarades dès 7h devant la gare et je vous confirme que l’accueil s’est à nouveau révélé très positif, quand bien même les usagers soient impactés par le mouvement social. Il y avait même des personnes qui traversaient la rue pour venir les réclamer…..

Ce qui est au coeur de cette discussion, ce n’est pas ma situation personnelle, dont je m’étonne qu’autant de collègues s’y intéressent, mais bien l’intervention du "young leader" au JT de TF1 ce midi. En l’espèce, le "young leader" a choisi de s’adresser aux "old-fashioned people", ceux qui s’intéressent aux petits métiers et jolis villages bien de chez nous revus à la sauce du très réactionnaire mais inoxydable JP Pernault, sur les ondes depuis pus de 40 ans. 3 jours après avoir baisé l’anneau des évêques aux Bernardins, on comprend bien que c’est la France "catho-tradi", traditionnel soutien du parti de l’ordre, qui est draguée sans vergogne, une France de petits vieux qui a du mal à digérer la hausse de la CSG.

Sur le fond, l’ayant écouté d’une oreille certes distraite, je n’ai pas eu le sentiment qu’il ait annoncé grand-chose de nouveau ; il a plutôt tenté pathétiquement de refaire une fois de plus son numéro de gendre idéal qui ne trompe plus grand-monde.

Sur la SNCF il nous annonce qu’il "ira jusqu’au bout" : on verra bien. Il m’étonnerait que la sous-ministre Borne, singulièrement bornée et ayant autant de charisme et de sens politique qu’une huitre, aille vraiment au bout. L’avantage avec un gouvernement de techniciens, c’est qu’il est aisé et rapide de virer les ministres "mauvais". Il n’a pas dit un mot sur air France dont la direction commence pourtant à lâcher prise en proposant une augmentation de 2%.

Sur l’université, pas grand-chose si ce n’est des menaces voilées à l’encontre des étudiants qui ne révisent pas leurs examens. Là aussi, je ne donne pas cher de la peau de la sous-ministre Vidal.

Sur la Syrie, le "young leader" persiste à affirmer que le régime syrien est responsable d’attaques chimiques sans apporter la moindre preuve à l’appui de ses dires ; on note tout de même une certaine modération dans le ton vis-à-vis de la Russie. Il n’en reste pas moins que le contraste est saisissant entre le "young leader" qui se complait dans le rôle de valet d’armes des Etats-Unis et le président Chirac d’il y a 15 ans,  qui se démenait pour tenter de préserver la paix au Moyen-Orient.

Bref, rien de vraiment nouveau, le terme "premier de cordée" ayant à nouveau été ressassé, à croire que le "young leader" radote déjà en dépit de son jeune âge ; on verra bien si le prochain interview par Edwy Plenel permettra d’en savoir un peu plus.

Roudoudou, la journée a dû être rude et vous semblez en effet bien fatigué : il eût fallu écrire "fatigant" et non "fatiguant".

Ma contribution me semble au contraire tout-à-fait dans le droit fil de cette discussion, mais rassurez-vous : ma bienveillance vous est acquise.

InvestisseurHeureux a écrit :

Au final, il n’y a donc que l’université qui ne sélectionne pas en première année (ou alors par tirage au sort !), avec les résultats que l’on connaît.

Tout le monde le sait, même stokes qui grâce à ses rentes, a suffisamment de temps pour inonder ce forum de provocations anti rentier.
IH, je vous trouve très patient et me demande combien de temps il s’écoulera avant que vous ne décidiez de bannir ce troll qui aborde chaque sujet sur fond de lutte des classes.

Je suis d’accord pour la confrontation d’opinions.
Maintenant quand Stokes fait ouvertement le choix de divulguer de fausses informations puis ne prend même pas la peine d’un mea-culpa lorsqu’on le met face à ses contradictions et qu’en plus il a le culot de feindre jouer les victimes, s’étonnant d’avoir reçu un ou deux -1 alors que c’est ce qu’il cherche, l’intérêt est plus limité.
C’est le laisser dire des inepties qui serait dan-jeu-reux, il ne s’agit pas de rentrer dans son jeu pour autant.

Bonjour,

Vous avez raison : les retraités ont du temps libre, qu’il leur est loisible de consacrer à la vie politique et associative du pays, quitte à se lever tôt pour défendre les cheminots en lutte. Le Gouvernement les préfèrerait bien sûr perclus de rhumatismes et morts de trouille, vautrés devant les fadaises que débite la télévision à longueur de journée. Désole, mais je ne suis pas auditeur habituel de JP Pernault….hier midi était une exception !

Pourquoi donc un retraité relativement aisé et non cheminot lui-même prend-il part au mouvement social en cours ? Simplement parce que les cheminots ne défendent pas leurs soi-disant privilèges mais l’intérêt général.

Les cheminots sont-ils responsables de la dette accumulée par la SNCF ?

Les cheminots sont-ils responsables des dysfonctionnements du réseau secondaire ?

Les cheminots sont-ils responsables de la réduction drastique des budgets de maintenance, qui pèse autant sur eux que sur les usagers, rebaptisés "clients" dans la novlangue libérale ?

Le service public doit permettre à chaque personne de pouvoir se déplacer pour un prix raisonnable et dans de bonnes conditions de sécurité et de confort. C’est tout le contraire qui se prépare avec la réforme ferroviaire : aux uns les lignes TGV où s’exercera la concurrence, aux autres les autocars ! L’exemple du Royaume-uni est là aussi éclairant : les britanniques paient leur transport 3 à 4 fois plus cher que nous.

Le combat des cheminots est de portée universelle ; leur mouvement exemplaire participe activement à la politique d’aménagement du territoire ; il milite en faveur de la solidarité nationale entre régions riches et pauvres ; il préserve au plus haut point le bien commun auquel le "young leader" et ses sapiteurs ne cessent de s’attaquer.