2 #1 16/04/2018 16h38
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Hall of Fame
“INTJ”
L’affaire "Johnny Hallyday" met en exergue l’importance de bien préparer sa succession.
Aujourd’hui, de plus en plus de couples vivent en union libre et ne prennent pas le temps ou n’ont pas nécessairement l’envie de se pacser et de partager la même feuille d’imposition.
Pour autant, si vous avez acquis avec votre compagnon/compagne un bien immobilier en indivision, ou si vous souhaitez transmettre une partie de votre patrimoine [hors contrat d’assurance-vie] à votre conjoint(e), il y a une différence majeure de traitement successoral entre le conjoint(e) en union libre ou pacsé/marié.
Les frères Rap-Tout
60% c’est le taux d’imposition que doit payer le conjoint(e) survivant(e) en union libre sur les biens légués par le conjoint(e) décédé(e).
De sorte que si vous aviez acquis en indivision 50/50 un appartement d’une valeur de 200 k€, en cas de décès, le conjoint(e) survivant(e) héritier doit payé 60 000 € d’impôts (-1594 € d’abattement pour être exact, mais convenez que c’est négligeable) pour continuer à bénéficier du logement.
Par contre, si au lieu d’être en union libre, vous étiez pacsé, le conjoint(e) survivant(e) devrait payer… 0 € !
Une comparaison détaillée des obligations et avantages entre les couples en union libre ou pacsés ou mariés est disponible ici : Famille : mariage, Pacs, union-libre, quelles différences ?
Solution pour réduire l’imposition successorale en union libre
Le PACS est le plus simple et permet la meilleure optimisation fiscale.
Mais si vous souhaitez rester en union libre, une option est de léguer l’usufruit au conjoint(e) survivant(e) et la nue-propriété aux héritiers réservataires (enfants, parents, frères et sœurs).
Ceci permet de diminuer la valeur du bien légué (et donc l’imposition) selon la table suivante :
Source : Evaluation des biens en usufruit et en nue-propriété - Usufruit - Le Particulier
Une autre possibilité semble être de léguer le bien immobilier en pleine propriété à une association, mais que celle-ci s’engage à en laisser l’occupation au conjoint(e) survivant(e).
Le contrat d’assurance-vie permet également de léguer jusqu’à 150 k€ au conjoint survivant sans payer d’impôts. Et les sommes entre 150 k€ et 900 k€ sont taxées à "seulement" 20%.
Le testament
Que ce soit en union libre ou PACSE, il importe que toutes les donations successorales soient détaillées dans un testament. En l’absence de testament, le conjoint(e) survivant(e) n’a droit par défaut [sauf s’il était mentionné comme destinataire d’un contrat d’assurance-vie] à rien !
Conclusion
Être en union libre et propriétaire d’un bien en indivision n’est pas une bonne idée si vous tenez à protéger votre conjoint(e) en cas de décès. Léger l’usufruit de l’indivision permet de réduire l’imposition mais ne l’efface pas et entraîne d’autres contraintes. Le PACS semble s’imposer.
L’assurance-vie est un outil particulièrement intéressant (mais qui a ses contraintes en terme de placements, avec la quasi-impossibilité d’investir dans des actions en direct) pour les conjoints en union libre.
En l’absence de mariage, un testament est indispensable pour "protéger" le conjoint(e) survivant(e).
Hors ligne