15 #1 29/08/2018 16h17
- Bernard2K
- Membre (2015)
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Dans la discussion sur les batteries Lithium, on m’a répondu que le vélo classique (sans assistance électrique) était "meilleur pour la santé". Plutôt que de faire un hors sujet en y répondant dans le fil sur les batteries, je lance ce fil dédié.
Je pense que le vélo à assistance électrique est une invention formidable, qui est bonne pour l’environnement, pour la santé et pour la société en général.
Je commence par mon expérience personnelle :
Si on prend ma situation d’il y a un mois et demi, je me serais volontiers rangé dans les cyclistes, car j’ai toujours fait du vélo, depuis tout gamin. Je possède 3 vélos : un VTT tout suspendu de bonne marque, un vélo urbain de bonne marque (sorte de VTC léger et rapide), et un vélo pliant (un Brompton, la rolls des vélos pliants, dont j’étais très fier). Je suis donc bien équipé. Je sais aussi faire la plupart des réparations sur un vélo. Donc, cycliste…
Sauf que… à 45 ans, en léger surpoids et pas très en forme à cause de plusieurs années de manque d’activité physique (mais je travaille à me remettre en forme depuis un an environ), j’étais donc cycliste… surtout en théorie. Dans les faits, j’en faisais de temps en temps, quand il faisait beau, quand j’avais l’occasion, quand j’étais motivé…
Sauf que… j’habite désormais dans une ville "en pente". Mon domicile est situé à 120 mètres de dénivelé du centre ville, par une pente bien raide, pas très large et très fréquentée par les voitures et les camions.
Pour les trajets utilitaires, à savoir aller-retour au centre-ville, a-t-on envie de remonter une telle pente à la force des mollets, entre 6 et 9 km/h, essoufflé, suant, zigzaguant sous l’effort, avec les voitures et les camions qui vous frôlent ?
Même pour des ballades, en vélo de route ou VTT, tous les trajets possibles au départ de chez moi sont très pentus, et donc la "ballade" devient un sport extrême.
Ma situation géographique rend l’usage du vélo très très dissuasif. Donc, je n’en faisais presque pas.
J’ai acheté il y a un mois un vélo à assistance électrique ("VAE", dans la suite) et depuis, je fais du vélo quasiment tous les jours. Je ne prends plus la voiture que si j’ai de grosses marchandises à transporter, ou si je suis accompagné, ou si je vais loin.
La pente "terrible", qui me dissuadait auparavant, l’est beaucoup moins désormais. Très concrètement, je peux monter cette pente à :
- 6 à 10 km/h, sans assistance, en suant sang et eau.
- 16 à 17 km/h en n’utilisant que le moteur électrique au plus haut niveau d’assistance (en tournant les pédales dans le vide, sans aucun effort, juste pour déclencher l’assistance ; ce n’est pas ce que je fais habituellement, mais j’ai fait le test pour déterminer la vitesse avec le moteur électrique seul).
- 21 à 24 km/h, avec l’assistance au plus haut niveau, en pédalant avec un effort "raisonnable" (à la limite entre respirer par le nez et être obligé de respirer par la bouche).
La différence apportée par le VAE, c’est donc :
- aller vite : tout le trajet se fait entre 20 et 25 km/h, que ce soit sur le plat ou en montée (et 50 en descente). La vitesse moyenne est élevée, le temps de trajet est court. Comme j’économise le temps de chercher une place pour me garer, je vais plus vite en vélo qu’en voiture !
- être mieux inséré dans le trafic : l’assistance électrique permet de redémarrer vite, à un feu, un stop, un cédez-le passage, ou un rond-point. Au lieu de sentir les conducteurs qui attendent votre redémarrage poussif, vous accélérez aussi vite que les voitures et êtes donc bien inséré dans le trafic (en tout cas jusqu’à 20-25 km/h).
- aller droit : avec un effort modéré, pas de risque de faire de zig-zag, je file droit sur la route et les conducteurs de véhicules motorisés s’adaptent et respectent ma place sur la route.
- me sentir bien ! Monter une pente à 20-25 km/h, pour une durée relativement courte, en participant à l’effort, est une sensation agréable. Tout le contraire d’une montée crevante, deux à trois fois plus longue en temps, avec les voitures et les camions qui vous donnent l’impression d’être un renard (ou plutôt une tortue) dans une chasse à courre ! C’est peut-être "dans la tête", mais ça fait une sacrée différence !
- pouvoir passer par d’autres trajets : il y a une autre route, moins fréquentée. Ça fait un léger détour, mais avec l’aide du moteur électrique, je peux me permettre de perdre 1 à 2 minutes en passant par un trajet plus agréable.
Il y a un paquet de gens dans le même cas que moi. Combien de gens ne font pas de vélo, ou quasiment pas, sans forcément s’avouer les raisons ? Ces raisons sont, me semble-t-il :
- avec l’âge, on n’a plus la même forme physique. Peiner sur les pédales en constatant sa méforme, en se mortifiant de ne pas faire plus de sport pour être en meilleure forme, c’est vraiment une expérience désagréable. Le cerveau a tendance à favoriser les comportements qui apportent une récompense et à éviter les comportements aux conséquences désagréables. Donc, on fait de moins en moins en souvent du vélo (puisque l’expérience est désagréable) ; donc on est encore moins en forme : cercle vicieux.
- on ne veut pas arriver essoufflé ou en sueur sur un lieu où l’on n’a pas envie d’être dans cet état (au boulot, chez le médecin, etc.). On considère donc que le vélo n’est pas compatible avec la "présentation" que l’on veut donner de soi. Ou, plus simplement, on ne veut pas rester mouillé de sueur sans possibilité de se changer. Or, avec le VAE, on dose son effort. Il suffit de moins appuyer sur les pédales, on avance à peine moins vite, et on arrive frais comme un gardon.
- un autre argument classique pour ne pas faire de vélo est "pas la place de stocker un vélo". Or, il existe des vélos pliants électriques qui sont particulièrement adaptés aux gens ayant des habitations exiguës.
Au total, concernant la santé, la réponse à la remarque qui m’avait été faite est extrêmement simple : faire du vélo à assistance électrique est meilleur pour la santé que de ne PAS faire du vélo classique.
Pour beaucoup de gens, le dilemme n’est pas : "VAE ou vélo classique". Il est : "se remettre au vélo grâce au VAE, ou ne pas se remettre au vélo".
Les effets positifs sur la santé du VAE sont confirmés par de nombreuses études. En résumé, faire du VAE n’est pas une activité de "feignant" ; c’est une activité physique modérée, voire le début d’une activité intense ; or une activité physique modérée est la meilleure manière de se remettre en forme (pour une remise en forme, il ne faut pas se mettre "dans le rouge" : d’une part c’est dangereux, d’autre part le coeur se muscle, mais sans augmenter sa capacité de pompage si on s’entraîne toujours à toc ; seul l’effort modéré, mais prolongé et fréquent, permet d’augmenter sa capacité cardiaque).
Quelques sources à ce sujet :
Le vélo électrique est aussi bon pour la santé que le traditionnel | Slate.fr
Effect of E-Bike Versus Bike Commuting on Cardiorespiratory Fitness in Overweight Adults: A 4-Week Randomized Pilot Study
https://www.revmed.ch/RMS/2012/RMS-349/ … dget-ecolo
https://www.francebleu.fr/infos/sante-s … 1507800029
Du point de vue de l’environnement :
Parce que le vélo électrique permet à des gens de refaire du vélo plutôt que de prendre la voiture, il substitue véritablement des transports polluants par un mode de transport très peu polluant. Contrairement aux cyclistes sportifs qui font des entraînements en boucle sans faire un déplacement utile, là c’est un vélo qu’on va utiliser pour aller faire les courses, poster une lettre, etc.
Certes, il y a consommation d’énergie électrique. Mais remettons les choses en perspective : un VAE a une puissance de 250 W soit environ un tiers de cheval (merci Yonz pour la correction) ; là où un scooter 50 cm3 a une puissance de 4 chevaux environ ; et les voitures actuelles, entre 70 et 130 chevaux couramment. En électrifiant un véhicule léger, et en ne cherchant pas à aller vite, on peut se contenter d’une puissance (et aussi d’une consommation) extrêmement faibles. C’est ça, la beauté de la chose. Quand on fait une voiture électrique, il faut un gros moteur et de grosses batteries, car on doit déplacer une tonne à plus de 100 km/h ; là on doit déplacer 80 ou 100 kg à 25 km/h seulement.
Si on considère qu’une batterie 36 V et 10 Ah permet de faire un trajet de 50 km environ (et encore je suis pessimiste), ça donne une consommation à la prise électrique, pour recharger la batterie, de 450 Wh (je vous passe les détails du calcul). C’est l’énergie contenue dans 0,05 litre d’essence. En gros, on consomme l’équivalent de 0,1 litre d’essence aux 100 km/h, soit 50 à 100 fois moins qu’une voiture. Certes, c’est très schématique, car l’électricité n’est pas produite avec de l’essence, etc. C’est juste pour donner des ordres de grandeur.
En euros, la consommation électrique revient à 6 c€ la recharge complète soit 12 c€ aux 100 km. C’est donc un coût au km (en consommation uniquement) de 60 à 120 fois moins qu’une voiture.
Du point de vue de la société :
Le VAE est un véritable atout pour aller vers une mobilité écologique. En ville, il contribue à diminuer le bruit, la pollution, etc. En améliorant la santé des gens, il contribue très certainement à diminuer les coûts de santé publique. Un fort développement de l’utilisation du vélo électrique serait assurément une excellente choses à tous points de vue.
Encore quelques réflexions :
Quelques notions de physique appliquée au déplacement à vélo :
Puissance développable par l’être humain :
- un cycliste en méforme (personne pas du tout entraînée) va pouvoir développer une puissance aérobie maximum (celle qu’on peut développer dans la durée, car on arrive à apporter assez d’oxygène aux muscles sur le long terme) d’environ 70 à 120 Watts ;
- une personne en bonne forme sportive, dans les 200 watts
- Un cycliste compétiteur de niveau intermédiaire (régional par exemple), dans les 250 à 300 watts.
- Les meilleurs du circuit international, type Tour de France : entre 350 et 450 watts (sachant que les puissances supérieures à 400 watts sont presque inhumaines : capacités et entraînement exceptionnels ou bien… aide d’une sorte ou d’une autre. Cf https://www.lemonde.fr/sport/article/20 … _3242.html ).
(Pour s’intéresser une seconde à la puissance anaérobie, effort intense et de très courte durée, type sprint, où les muscles ne sont plus assez alimentés en oxygène et produisent de l’acide lactique, les mêmes meilleurs du circuit type Tour de France peuvent développer jusqu’à 1200-1700 watts en sprint, et ça monte même à 2000-2600 watts pour les meilleurs pistards aux tours de cuisse énormes).
Voilà pour les ordres de grandeur de puissance.
Il s’agit certes d’une puissance aérobie, qu’on peut tenir dans le temps, mais d’une puissance maximale, donc en respirant très fort et en transpirant beaucoup. Pour un effort plus modéré, on va plutôt être à 50-70 % de cette puissance maxi. Si on retient 70 %, ça donne :
- environ 50-80 watts pour le sédentaire,
- 140 watts pour le sportif,
- 200 watts pour le compétiteur régional,
- 280 watts pour les meilleurs du circuit.
Voilà donc les puissances courantes du "moteur humain".
Du côté des besoins de puissance :
- Rouler à vélo à 25 km/h sur le plat, sans vent, nécessite 100 à 150 watts de puissance (cela dépend essentiellement de l’aérodynamisme : 100 watts avec un vélo de course et une position allongée ; dès lors qu’on est sur un vélo confortable, avec une position relevée, on est plutôt à 150 watts).
- Effet du vent : si on prend une position assez aérodynamique (vélo de course avec position semi-fléchie), et toujours sur le plat à 25 km/h : c’est 120 watts sans vent. Un vent dans le dos de 15 km/h abaisse la puissance nécessaire à 60 watts ; un vent de face de 15 km/h la fait au contraire monter à 230 watts environ. Avec une position relevée, ce vent de face fait même monter la puissance nécessaire à 270 watts.
- Effet de la pente : monter une pente à 10 % à 8 km/h nécessite environ 210 watts (ce qui est énorme), dépendant essentiellement de la gravité (c’est à dire que le travail musculaire est utilisé pour monter son propre poids) ; les frottements routiers et aérodynamique devenant presque négligeables.
Source : Sport et Performance
(et aussi les travaux d’un certain Jean Thévenet disponibles sur le net, dont les écrits sont souvent touffus mais intéressants).
Ces chiffres contribuent à expliquer que les "vrais sportifs" puissent avoir peu de considération pour le vélo à assistance électrique : leur moteur humain permet déjà de sortir 250 à 350 watts. Ils vont donc aller à bonne vitesse sans avoir besoin de moteur électrique. Et ils roulent de toute façon rarement en-dessous de 25 km/h. Pour autant, notez que même les grands sportifs y viennent : Julien Absalon, l’un des meilleurs vététistes au monde avec un palmarès énorme vient de passer, à 38 ans, aux compétitions de VTT électrique.
Ces chiffres expliquent aussi et surtout les avantages du vélo électrique :
1) pour une personne en méforme, l’apport de l’assistance électrique est très notable : aux 50-80 watts de son effort modéré, il ajoute 250 watts électriques. Il multiplie par 4 à 5 sa puissance disponible. Même un sportif "ordinaire" va sentir une grosse différence, puisqu’il part de 140 watts seulement en effort modéré. Plus on est en méforme, plus l’assistance électrique apporte une aide importante, en proportion.
2) Ce n’est pas tellement pour le plat sans vent, que le vélo électrique est utile. Presque tout le monde peut rouler à 25 km/h sur le plat ; en tout cas, tout le monde peut rouler à 20 km/h, car il suffit d’environ 70-75 watts. Non, le vélo électrique fait vraiment la différence dans les situations défavorables : vent contraire, montée… Dans ces conditions défavorables, au lieu de souffler et de pester, on maintient une vitesse de 20 à 25 km/h, en gardant un niveau d’effort raisonnable.
3) du fait que l’assistance électrique aide à rouler plus vite dans les conditions difficiles (montée, vent contraire, redémarrages…), on augmente fortement la vitesse moyenne. En fait, on est rarement en-dessous de 20 km/h. Ça diminue le temps de trajet et contribue donc à l’impression d’un déplacement efficace et agréable.
Du point de vue du code de la route
Un vélo à assistance électrique est défini par les critères suivants :
- 250 watts maximum
- l’assistance électrique se coupe dès que les pédales ne tournent plus, que les freins sont actionnés, ou que la vitesse dépasse 25 km/h.
Dans ces conditions, du point de vue du code de la route et des assurances, c’est un simple vélo. C’est à dire que tout le monde peut en faire, sans assurance spécifique et sans porter de protections spécifiques. On peut emprunter les pistes cyclables, les voies vertes, et même les voies piétonnes à condition d’avoir une vitesse "compatible avec celle des piétons".
A comparer à d’autres solutions :
- les monoroues électriques. Elles se développent de plus en plus dans les grandes villes. Le problème, c’est que c’est un véhicule à moteur, qui fonctionne même quand on ne pédale pas (of course, puisqu’il n’y a pas de pédales !), donc assimilable par le code de la route à… un cyclomoteur. En principe, il faudrait un casque homologué, des gants, et une assurance cyclomoteur ! Et bien sûr, utilisable uniquement sur la route ! Voies piétonnes, trottoirs, et pistes cyclables interdites ! Autrement dit, tous les utilisateurs de monoroues électriques sont en infraction au code de la route et, potentiellement, non couverts par leur assurance en cas d’accident.
- les speedbike : ce sont des vélos électriques survitaminés, avec une puissance de 500 watts (voire plus) et avec une assistance qui ne coupe qu’à 45 km/h. Pour les sportifs et les pressés, le point le plus frustrant d’un VAE, c’est que l’assistance se coupe à 25 km/h. Le speedbike est la solution. Sauf que, du point de vue du code de la route français, c’est un cyclomoteur. Bis repetita : en principe, il faudrait un casque homologué, des gants, et une assurance cyclomoteur ! Et bien sûr, utilisable uniquement sur la route ! Voies piétonnes, trottoirs, et pistes cyclables interdites !
Sans parler des gyropodes, trottinettes électriques, etc. qui, avec leur moteur fonctionnant sans pédaler, sont assimilables… vous avez compris.
Alors, même si l’on peut pester sur le fait que nos parlementaires n’aménagent pas le code de la route pour faire de la place à ces nouveaux modes de mobilité… Si l’on se place d’un point de vue pragmatique, à savoir rechercher un mode de déplacement pratique, écologique, relativement rapide, compatible avec le code de la route tel qu’il est, ne nécessitant ni une assurance spécifique ni un casque de moto… le VAE est vraiment la solution idéale.
Les aides publiques
Il y avait, depuis le 18 février 2017 une aide d’Etat pour l’acquisition d’un VAE de 200 € maxi (et 20 % maxi du prix du vélo), mais non cumulable avec une aide locale (subvention de la commune, de l’agglo ou du département). Le gouvernement l’a restreinte depuis le 1er février 2018 : il faut désormais être non imposable, avoir obligatoirement une subvention locale, et la somme de l’aide locale et de l’aide d’Etat ne peut pas dépasser 200 € et 20 %. Pourquoi ce rétropédalage sur une mesure peu coûteuse et aux gains sociétaux énormes (moins de pollution, meilleure santé de la population…) ? C’est complètement débile. Je ne veux pas enfoncer encore le pauvre M. Hulot, mais enfin, que ce rétropédalage ait eu lieu pendant qu’il était ministre de l’Ecologie en dit long sur l’absence de volonté de ce gouvernement de mettre en place, ou même seulement maintenir, des mesures en faveur de l’environnement.
Regardez quand même si votre ville donne une subvention. Plusieurs sites les recensent et sont plus ou moins à jour, par exemple : https://www.ecycle.fr/aide-achat-velo-electrique.html
Pourquoi seulement maintenant ?
Enfin, dernière question : pourquoi est-ce que je le découvre seulement maintenant, alors que ça fait des années que ça existe ? Je ne le découvre pas (j’en ai vus en Suisse au début des années 90 !), mais il est vrai que je m’y mets seulement maintenant. Eh bien, j’ai été freiné par le fait que je me croyais cycliste et que j’avais donc certains préjugés (c’est pour les gens qui ne sont pas du tout en forme, les personnes âgées, etc.).
Si je m’y mets seulement maintenant, c’est aussi à cause du fait que, quand j’étais jeune, j’étais souvent "à la pointe" ; entre 20 et 30 ans, je me suis intéressé à des sujets qui étaient alors très peu connus et qui ne sont venus à la connaissance du grand public que 10 ou 20 ans plus tard. Avec l’âge, je deviens plus conservateur. Face à une nouveauté, je me dis en gros : "si on a réussi à faire sans jusqu’à présent, c’est que ce n’est pas indispensable". Autrement dit : "de mon temps, on s’en passait très bien !". Réaction de vieux con, quoi… C’est dommage… Il va falloir que je ré-aiguise ma curiosité !
Pour conclure
Je ne peux que vous encourager à essayer un VAE. Soit par un prêt, d’un proche qui serait équipé ; soit d’un marchand de vélo, qui vous le prêtera pour un court essai. Soit, pour essai plus long, louez-en carrément un une journée : c’est ce que je vous recommande pour le tester vraiment dans la durée.
Vous verrez, c’est vachement plus intéressant d’essayer par soi-même, plutôt que de rester sur des idées préconçues comme "c’est pour les flemmards", "c’est pour les vieux", "ce n’est pas vraiment du sport", "le vélo classique est meilleur à la santé", etc.
IH : j’ai modifié le titre pour y mettre une partie de l’argumentaire
Dernière modification par Bernard2K (30/08/2018 12h55)
Mots-clés : batterie, cyclisme, environnement, mobilité, vae, vélo, écologie, électrique, énergie
Il faut que tout change pour que rien ne change
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