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#3176 10/02/2019 21h41
- Cornelius
- Membre (2015)
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Zeb a écrit :
Aujourd’hui, 1 prof sur 2 au collège est incapable d’écrire un énoncé d’exercice sans faire une ou plusieurs fautes d’orthographe, de conjugaison, voir de syntaxe.
Stokes a écrit :
Vous êtes correcteur des épreuves écrites du CAPES ?
La lecture de certains rapports de CAPES pourrait suffire à s’inquiéter, mais les candidats les plus mauvais sont recalés: le chiffre de un sur deux est donc, j’en suis persuadé, passablement exagéré (un sur dix serait déjà catastrophique).
En ce cas faut-il en conclure que les professeurs du privé, rarement recrutés sur concours, écriraient moins bien que leurs collègues du public ?
Ce que vous dites est inexact pour les établissements privés sous contrat (la grande majorité des établissements privés): les professeurs recrutés passent le CAFEP (mêmes épreuves et même jury que le CAPES).
Sans me prononcer sur le reste de la discussion, j’émets deux remarques:
a) Aucun gouvernement ne sera assez fou pour supprimer le collège unique quand on voit le désordre qu’a créé une mini-mini-réforme comme Parcoursup.
b) Beaucoup de gens ont un discours favorable à la sélection en général, mais quand leur enfant en pâtit, ce même discours change fortement : il n’y a là aucune critique de ma part, simplement le constat d’une vérité humaine finalement bien sympathique. C’est ce qui explique d’ailleurs en partie le a).
Donc inutile de trop s’échauffer sur des réformes d’une telle ampleur: souhaitables ou non, elles n’auront pas lieu dans un avenir proche.
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#3177 10/02/2019 22h00
- Juillet
- Membre (2015)
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Aujourd’hui, 1 prof sur 2 au collège est incapable d’écrire un énoncé d’exercice sans faire une ou plusieurs fautes d’orthographe, de conjugaison, voir de syntaxe.
Et la, je en parle pas d’un collège public en zone difficile mais d’un collège privé !
Il est urgent de changer de collège…
Sans entrer dans les statistiques fantaisistes, de nombreux collèges privés fonctionnent avec des contractuels qui n’ont donc pas le CAFEP, ces enseignants sont bien plus économiques mais peu ou pas formés…
@Corneluis :
Aucun gouvernement ne sera assez fou pour supprimer le collège unique quand on voit le désordre qu’a créé une mini-mini-réforme comme Parcoursup.
De nombreux enseignants y seraient pourtant favorables…
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#3179 10/02/2019 22h14
- rocambole
- Membre (2012)
- Réputation : 228
Exact, je peux confirmer que le niveau a gravement chuté, de toute facon ca se mesure au bout aux candidats dans les boites.
Source : ex par que au collège, mon propre lycée qui était déjà pas top, et qui depuis 20 ans a vu son niveau de réussite au bac perdre au moins 10%. Ces imbéciles ont supprimé les classes Euro, ce qui attirait encore ce qu’il restait de bons élèves au titre "que cela stressait les élèves" (mort de rire).
Conséquence c’est devenu un lycée de racailles qui est bloqué à chaque "pseudo manif" et une énorme usine à futurs chômeurs.
Pour stokes vous perdez votre temps à lui répondre c’est un idéologue d’extrème gauche qui va vous expliquer de toute facon que le public c’est bien et qu’on injecte pas assez de fonds dans l’école publique.
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#3180 10/02/2019 22h32
- stokes
- Exclu définitivement
- Réputation : 284
Juillet a écrit :
Sans entrer dans les statistiques fantaisistes, de nombreux collèges privés fonctionnent avec des contractuels qui n’ont donc pas le CAFEP, ces enseignants sont bien plus économiques mais peu ou pas formés…
Comme vous l’écrivez, ils sont plus économiques, car l’enseignement privé ne se distingue pas par sa générosité envers ceux qui le servent, parmi lesquels on trouve quand même pas mal de recalés du CAPES.
En tout état de cause, ce n’est cela qui empêche l’enseignement privé de recruter à tour de bras des familles leurrées par des taux de réussite au bac de l’ordre de 100%. Certaines de ses familles découvrent à leur corps défendant en cours de scolarité les travers du privé : les élèves dont les profs pensent qu’ils risquent d’éprouver quelque difficulté à obtenir le précieux sésame sont poussés vers la sortie avant d’arriver en terminale. C’est en général à ce moment là que les parents du privé sont heureux de trouver des établissements publics disposés à accueillir leur rejeton, même d’un niveau moyen ou médiocre.
Dernière modification par stokes (10/02/2019 23h35)
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#3181 10/02/2019 22h40
Cliché Stokes,
Vous parlez de quelques établissements ultra élitistes qui ne représentent par la majorité. Tout le monde n’habite pas dans les quartiers les plus huppés des quelques grandes villes concernées.
A+
Zeb
Tout ce qui peut merder, va inévitablement merder.
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#3182 10/02/2019 22h50
- Yonz
- Membre (2017)
- Réputation : 63
Ce que je constate, du tout petit bout de ma lorgnette: ce n’est pas le niveau des enseignants qui pose problème, mais l’impossibilité dans laquelle ils se trouvent de faire respecter un tant soit peu de discipline.
Vous pouvez mettre autant d’agrégés que vous voulez au collège, si on ne peut pas virer les élèves qui passent l’année debout sur les tables, c’est mort…
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6 #3183 10/02/2019 23h03
- Deneb
- Membre (2018)
- Réputation : 2
Souvent lorsque l’on parle d’un métier qui n’est pas le sien, faute d’en connaître la réalité, on s’exprime en maniant des idées reçues, ceci est particulièrement vrai pour l’école où chacun pense savoir sous le prétexte qu’il fut , un jour, élève ou parent d’élève.
Votre diagnostic sur l’état de l’éducation nationale est correct, mais il n’est pas juste d’en faire porter le chapeau aux enseignants, nous avons lutté contre toutes les réformes qui nous ont été imposées d’en haut par des idéologues fous alliés de circonstance des gestionnaires dont l’unique but, pour ces derniers, était de rationner le nombre d’heures de cours. Et, nous avons perdu !
De mon point de vue, le niveau est tout bonnement catastrophique tant les heures de cours dans les matières fondamentales que sont le français et les mathématiques ont été réduites.
Aujourd’hui, un élève de troisième a reçu autant d’heures de français qu’un élève de CM2 des années 80, il en a donc le niveau.
Enseignant en physique-chimie, je constate que les élèves n’ont plus la volonté de se plonger dans un écrit, ne sont plus capables de comprendre des énoncés ou de rédiger un texte ayant un sens (pour moi, je ne suis pas Champollion).
Issu de la classe moyenne, j’ai obtenu mon Bac C en 1988, avec ma connaissance de la situation, je puis vous assurer que je n’apprécierais pas d’être élève aujourd’hui, le niveau a tellement baissé que je ne pourrais pas recevoir une formation intellectuelle équivalente à moins de fréquenter les grands lycées parisiens.
Aujourd’hui, le brevet de collège et le baccalauréat ne sont que des farces, ce sont des diplômes que vous obtenez sans condition de niveau, tout est mis en œuvre pour que les statistiques soient bonnes (pression durant l’année pour que les professeurs surnotent, épreuves indigentes en juin, mais cela ne suffit pas, alors il faut encore s’arranger davantage avec la réalité lors de la correction des examens sous la férule des inspecteurs).
Quand vous mettez les pieds au collège ou au lycée, vous êtes sur un tapis roulant qui vous amènera en troisième ou en terminale indépendamment de votre niveau puisque le redoublement est interdit sauf grosse interruption de la scolarisation pour cause de maladie par exemple (Quelques réorientations ont cependant lieu en seconde).
Ce passage automatique en classe supérieure tue la notion d’effort, c’est ainsi que vous avez des diplômés qui savent en réalité bien peu de choses et qui vont ensuite prendre conscience de leurs manques dans l’enseignement supérieur où ils échouent à plus de 60%.
Je travaille pour une institution que l’on pourrait qualifier de « grande menteuse », elle s’emploie à dissimuler cout que cout le véritable niveau des élèves mais cela commence à se savoir notamment dans le monde de l’entreprise où l’on constate la baisse du niveau ainsi que le manque de savoir être.
Il est assez « drôle » parfois de se voir reprocher ses moyennes basses au conseil de classe parce qu’on refuse de s’arranger avec la réalité, plus on ment aux parents d’élèves et plus ils sont contents.
Comme la majorité de mes collèges surnotent pour acheter la paix sociale en classe, pour avoir la paix avec les parents d’élève, la direction de l’établissement, leur inspecteur, je suis souvent poussée à me justifier.
Manifestement dans ce pays dépourvu de matières premières et des moyens financiers de faire venir à lui les talents, de grands penseurs ont jugé qu’il n’était pas nécessaire d’instruire au maximum la population pour faire émerger les grands scientifiques de demain.
Pour moi, vu la politique éducative menée durant ces trente dernières et dont on peut voir les jolis fruits grâce à PISA, il est clair que ce pays ne s’en relèvera pas.
Les responsables de la catastrophe sont à rechercher parmi ceux qui hantent les couloirs du ministère de l’éducation nationale depuis une trentaine d’année (sociologues ou membres de la « secte » des sciences de l’éducation)
Je m’excuse par avance auprès de mes lecteurs pour ce texte un peu décousu et les fautes d’orthographe qu’il comporte probablement.
Dernière modification par Deneb (10/02/2019 23h27)
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#3184 10/02/2019 23h50
- Deb67
- Membre (2017)
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Comme je vous comprends ! Sachez tout de même que nous sommes probablement des millions à trouver que votre texte décrit correctement la situation.
Il y a seulement ce passage qui me pose problème :
"Manifestement dans ce pays dépourvu de matières premières et des moyens financiers de faire venir à lui les talents, de grands penseurs ont jugé qu’il n’était pas nécessaire d’instruire au maximum la population pour faire émerger les grands scientifiques de demain."
Je crois que c’est moins méchant que cela, mais intellectuellement beaucoup plus dramatique : ces gens ont vraiment cru que leur façon de faire était la meilleure.
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2 #3185 11/02/2019 00h10
- Deneb
- Membre (2018)
- Réputation : 2
Deb67, voici le message que je souhaitais faire passer.
Du fait que l’exigence n’est plus réellement présente que dans les grands lycées parisiens ainsi que dans quelques autres en province, il y a quantité d’élèves à haut potentiel issus de la classe moyenne ou des milieux populaires , qui faute d’avoir été assez nourris intellectuellement ne deviendront jamais les brillantes personnes qu’elles auraient pu devenir.
C’est une perte incalculable pour le pays.
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#3186 11/02/2019 00h36
- gentilhomme
- Membre (2019)
- Réputation : 12
Bonsoir,
Je n’entrerai pas dans le débat sur l’enseignement. J’ai mon idée sur la question mais je ne veux pas l’exposer.
Néanmoins pour vous faire sourire, deux renvois sur l’enseignement supérieur :
- auto satisfecit du Ministère de l’Enseignement Supérieur suite au classement de Shangaî 2017
Classement de Shanghai 2017 : la France maintient sa position - Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation
- un article du Monde commentant le classement Quacquarelli Symonds 2018
L?enseignement supérieur français continue de décliner, faute de moyens
Toujours deux points de vue qui s’opposent : bureaux capitonnés et réalité.
Il ne faut peut être pas compter sur notre enseignement supérieur pour tirer le "mammouth" vers le haut.
Notre santé est une chose bien trop importante pour la confier aux seuls médecins. Voltaire
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#3187 11/02/2019 07h53
- Franckielestore
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J’adore le "faute de moyens" du journal Le Monde. Eux aussi font partie de la secte?
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#3188 11/02/2019 08h29
- doubletrouble
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@Deneb : Notez bien que dans mon post je ne mentionne pas les professeurs. Ayant été en ZEP en mon temps en tant qu’élève je ne connais que trop bien la dureté de leur travail et je ne les blâme pas, d’autant que (comme vous le dîtes vous-même) les idéologues expérimentateurs sont au Ministère, pas sur le terrain (qui risquerait trop de leur faire changer d’idées pour qu’ils s’y frottent).
@Cornelius : Je me doute bien que mes élucubrations sur un forum ne changeront rien au long déclin de la France, mais il n’en reste pas moins agréable comme le disait un autre participant plus haut de formuler ce qu’on a sur le coeur. Je pense que beaucoup de gens ressentent une forme de tristesse sourde en voyant l’état du pays : certains se réfugient dans le "French bashing" en attribuant ce déclin à une sorte d’atavisme, qui nous rendrait pour toujours inférieur à la perfide Albion et ses colonies ; d’autres pensent que c’est juste qu’on n’a pas été assez loin et qu’il faut plus de moyens et plus d’égalité, jusqu’à ce que le dernier clou qui ose sortir la tête ait été martelé à sa place ; moi je me contente d’observer et divaguer sur un forum.
Et je ne suis pas si sûr que ces réformes ne seraient pas bien accueillies :
- Contrairement aux Lycéens, les élèves de primaire, vraie cible de la réforme, ne peuvent pas manifester ( )
- Les parents qui par déni de la réalité infligent à leur rejeton et à ceux des autres des années d’enfer au collège disposeraient d’une soupape à leurs rêves si le public commençait à les rejeter : le privé. S’ils croient tellement que ça dans le potentiel illimité de leur engeance, ils peuvent payer pour voir - mais ils excuseront le reste de la population si elle n’en a pas envie ! Bizarrement, je pense que les effectifs du privé ne bougeraient pas beaucoup.
- Politiquement, tout le travail consisterait à "faire de la pédagogie" en mettant au pilori ceux qui assimileront l’impossibilité d’entrer au collège public à un échec. De base, une grande partie de la population ne se sentirait pas concernée, persuadée que leur enfant a le niveau. Ceux qui s’alarmeraient pourraient être facilement stigmatisés en mauvais parents ("vous pensez que votre enfant ne passera pas, mais vous ne faites rien pour qu’il y parvienne ?"), et ceux qui s’inquiètent pour les enfants des autres pacifiés par l’option du privé (et pourquoi pas une bourse, pour les méritants non-conformistes). Le parcours professionalisant étant bien sûr présenté comme un "parcours personnalisé" plus valorisant.
- Ca serait peut-être aussi l’occasion de mettre la France face à son mépris incompréhensible pour les professions col bleu, et de les revaloriser. Les sociétés confucéennes reconnaissent traditionnellement l’importance des métiers agricoles et manuels en tant que base d’une société saine, ça ne nous ferait pas de mal d’en prendre un peu conscience.
- Plutôt que forcer tous les enfants à faire du sport l’après midi comme l’envisage le ministre actuel, la filière sportive pourrait exister dès le collège et permettre à ceux qui ont réel potentiel de commencer beaucoup plus tôt à se consacrer au sport qu’ils aiment.
Edit: Par ailleurs, il pourrait aussi être intelligent de séparer filles et garçons pendant le collège. Autant les choses se passent bien au primaire et au lycée, autant le collège mixte est vraiment une mauvaise idée. J’aurais du mal à compter les comportements inappropriés à l’encontre des jeunes filles que j’ai pu voir au collège, et je ne pense pas que ça leur ait apporté grand’chose d’être exposées si jeune à ça. L’idée fixe de la mixité au collège semble faire echo à la bizarre sexualisation des enfants qui a lieu dans la société occidentale (comme le phénomène des enfants de moins de huit ans qui sont déclarés trans, les strings qui sortent du pantalon* au collège, et autres abérrations). Pour moi, cette sexualisation forcée est le pendant de la radicalisation dans les banlieues, et laisser les enfants être des enfants affaiblirait considérablement ceux qui exploitent cette tendance absurde pour voiler et mettre à l’écart. Si le voile à 10 ans est anormal, le string à 10 ans l’est aussi.
* c’était dans les années 90, donc j’imagine que les comportements sont encore plus outranciers maintenant ?
Dernière modification par doubletrouble (11/02/2019 09h05)
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#3189 11/02/2019 09h06
- Cornelius
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@doubletrouble
Oui, il est toujours intéressant de divaguer et j’entre dans le jeu!
doubletrouble a écrit :
- Contrairement aux Lycéens, les élèves de primaire, vraie cible de la réforme, ne peuvent pas manifester ( smile )
Il y a quelques années, les lycéens bloquaient leur établissement pour protester contre la réforme des retraites… pourquoi pas contre cela? La rationalité n’est pas toujours au rendez-vous.
doubletrouble a écrit :
Les parents qui par déni de la réalité infligent à leur rejeton et à ceux des autres des années d’enfer au collège disposeraient d’une soupape à leurs rêves si le public commençait à les rejeter : le privé. S’ils croient tellement que ça dans le potentiel illimité de leur engeance, ils peuvent payer pour voir - mais ils excuseront le reste de la population si elle n’en a pas envie ! Bizarrement, je pense que les effectifs du privé ne bougeraient pas beaucoup.
Le privé sous-contrat est payé essentiellement par l’impôt: les frais d’inscription en eux-mêmes sont faibles. Par conséquent il serait difficilement imaginable d’observer deux réalités à ce point différentes entre l’enseignement public et l’enseignement privé: les établissements privés ne peuvent faire ce qu’ils souhaitent (programmes nationaux, horaires nationaux par discipline, etc.).
En outre pour ce que j’en connais, la plupart des établissements privés sous contrat ont des listes d’attente (même des parents professeurs du public y inscrivent leurs enfants, le plus souvent pour contourner une carte scolaire jugée trop peu favorable). Donc si les effectifs ne bougent pas, ce ne sera pas par manque de candidatures (à mon avis).
Où alors imaginez-vous un système hors-contrat?
Vous posez aussi le problème de la façon dont se fera cette sélection.
doubletrouble a écrit :
Ca serait peut-être aussi l’occasion de mettre la France face à son mépris incompréhensible pour les professions col bleu, et de les revaloriser. Les sociétés confucéennes reconnaissent traditionnellement l’importance des métiers agricoles et manuels en tant que base d’une société saine, ça ne nous ferait pas de mal d’en prendre un peu conscience.
Sans aller jusqu’au Japon, la voie de l’apprentissage en Allemagne ou en Suisse pourrait servir d’exemple.
Les problèmes demeurent:
- socialement, tout va contre cette sélection: abandon progressif des notes au collège (quoique ralenti par le nouveau gouvernement), des classements, des examens, multiplication des moyens de rattrapage, abolition des jugements de valeur, etc. Je vois mal comment on pourrait aller brusquement contre ce mouvement, en dépit de tous les dommages qu’il crée (ainsi au lycée, ennui des meilleures; ennui, voire désespoir [multiplication des phobies scolaires] des plus faibles; échec massif à l’université).
- il n’existe pas de corps de professeurs spécial pour ce qui constituerait une alternative au collège: qui décidera quel enseignant actuellement en poste dans un collège ira dans ce genre d’établissement moins recherché? C’est là que le soutien des enseignants pourrait quelque peu fléchir.
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#3190 11/02/2019 09h39
- psg02000
- Membre (2018)
- Réputation : 37
Aaaaah un débat qui m’amuse !
C’est pour moi un vaste problème où tout le monde est concerné !
- Les parents : qui n’acceptent pas que leur fils/fille ne soit pas fait pour les études, c’est quand même une honte de faire un BEP/CAP… ça mériterait de déshériter l’enfant… et pourtant c’est une filière qui devrait exploser ! vive le travail manuel (avec le recul j’aurai sans doute aimé faire artisan avec une formation courte). Les parents qui vont se ruiner sur les cours privés (il y a un vrai business dont on ne parle pas !), il y a ceux qui ont les moyens et d’autres qui vont se sacrifier sans que leurs enfants comprennent ! Des parents qui pensent plus à être pote avec leurs enfants plutôt que de les élever.
- Les élèves : qui sont le fruit d’une instruction ratée et qui vont suivre une éducation bâclée. Il y a des exemples à prendre un peu partout dans le monde pour faire évoluer notre système. Aux US, on redouble une discipline, pas une année ! en Allemagne, c’est intensif le matin et l’après midi est libre (sport, musique…). On devrait préparer les élèves à l’échec, si le système éducatif était bien fait, un échec ne serait pas cuisant, une réorientation serait possible ! Je pense qu’un peu de rigueur ferait du bien aussi
- Les professeurs : je milite pour une profession privée pour virer les quelques professeurs qui font mal à la profession, d’où le privé ! on a tous en mémoire nos professeurs qui étaient mauvais… moins pour les très bon ou ceux qui faisaient le travail et pourtant quand on y réfléchit, il y en a peu d’énormes boulets mais ils existent. J’ai été pion dans un lycée tranquille du côté de Toulouse, on terminait à 18h15, j’étais quand même choqué de voir qu’à cette heure là, la salle des profs était vide. J’ai un père prof, donc je sais que le travail ne se limite pas à de la présence au lycée mais il me semble important/intéressant de rester disponible auprès d’élèves qui pourraient avoir besoin de soutien (enfin, si j’étais méchant, pas de soutien au collège/lycée, autant faire payer les parents !). Ce qui me fait peur dans ce métier, c’est le fait que beaucoup de professeurs ont baissé les bras (faute de moyen OU de motivation)
- Le système éducatif : si il y a bien un domaine qu’on ne peut pas gérer avec des schémas/cases c’est bien l’éducation ! c’est piloté par des personnes dans un ministère qui n’ont pas vu de cours depuis des décennies mais qui pensent qu’on peut éduquer une personne en ZEP comme une personne à la campagne comme une personne en ville comme une personne aisée…
mais à l’image de la société française, tout le monde sait qu’il y a beaucoup de choses à faire mais au moindre changement il y a aura des manifestations car on se complait dans notre traintrain quotidien.
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1 #3191 11/02/2019 09h57
- stokes
- Exclu définitivement
- Réputation : 284
Cornelius a écrit :
Le privé sous-contrat est payé essentiellement par l’impôt: les frais d’inscription en eux-mêmes sont faibles. Par conséquent il serait difficilement imaginable d’observer deux réalités à ce point différentes entre l’enseignement public et l’enseignement privé: les établissements privés ne peuvent faire ce qu’ils souhaitent (programmes nationaux, horaires nationaux par discipline, etc.).
En outre pour ce que j’en connais, la plupart des établissements privés sous contrat ont des listes d’attente (même des parents professeurs du public y inscrivent leurs enfants, le plus souvent pour contourner une carte scolaire jugée trop peu favorable). Donc si les effectifs ne bougent pas, ce ne sera pas par manque de candidatures (à mon avis).
Bonjour,
Comme le souligne fort justement Cornelius, l’enseignement privé sous contrat est financé par l’Etat et aussi par les collectivités, au travers du forfait d’externat. Ce qui pose problème, c’est de constater que les obligations de service public ne sont pas les mêmes pour l’enseignement public et l’enseignement privé.
Les établissements publics ont l’obligation d’accueillir tous les élèves de leur secteur, les bons comme les mauvais, alors que l’enseignement privé n’est nullement tenu par la carte scolaire ; il peut accueillir qui bon lui semble y compris hors commune et surtout se débarrasser des élèves en difficulté qui ruineraient ses statistiques de réussite au brevet ou au bac, des élèves qui reviennent dans le public faute d’autre choix.
Je ne suis pas favorable à ce que l’Etat coupe les vivres au privé, mais j’estime qu’en contrepartie, l’enseignement privé doit accomplir une véritable mission de service public, ce qui passe par l’accueil de tous les élèves du secteur qui en font la demande, y compris ceux dont le niveau est faible, avec obligation de les conduire jusqu’à la fin du cycle de collège ou de lycée.
Il est par ailleurs urgent de supprimer la réduction d’impôt "emploi à domicile" pour le soutien scolaire et d’augmenter à proportion de cette économie le budget de l’Education Nationale ; ce n’est pas à l’Etat de payer le soutien scolaire des enfants des ménages imposables.
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#3192 11/02/2019 10h11
- doubletrouble
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@Cornelius : La solution proposée par Stokes me paraît plus généreuse et équitable que ce que j’envisageais, c’est à dire proposer aux parents qui veulent passer outre la sélection de payer les 10k€ annuels que coûte l’instruction de leur enfant (bon évidemment quelque chose d’aussi franc et direct ne fonctionnerait pas en France, donc il aurait effectivement probablement fallu créer des collèges Potemkine hors contrat pour les rares parents prêts à payer pour rester dans le déni). Mais politiquement la solution de Stokes serait probablement plus difficile à implémenter, les parents du système privé actuel s’y opposant farouchement.
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#3193 11/02/2019 10h11
- Cornelius
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Les établissements publics ont l’obligation d’accueillir tous les élèves de leur secteur, les bons comme les mauvais, alors que l’enseignement privé n’est nullement tenu par la carte scolaire ; il peut accueillir qui bon lui semble y compris hors commune et surtout se débarrasser des élèves en difficulté qui ruineraient ses statistiques de réussite au brevet ou au bac, des élèves qui reviennent dans le public faute d’autre choix.
En fait, certains établissements privés se contentent de demander aux candidats qui risqueraient d’échouer de s’inscrire au baccalauréat en candidats libres. Ainsi le taux de réussite n’est pas abaissé et ils ne se débarrassent de personne. Cela dit avec les taux de réussite actuels à cet examen, cela est de moins en moins nécessaire.
Toutefois les établissements privés ont des atouts en dehors même des élèves qu’il recrute: stabilité de l’équipe de direction et de l’équipe enseignante; implication dans des activités extra-scolaires plus nombreuses (par exemple).
PSG02000 a écrit :
- Les professeurs : je milite pour une profession privée pour virer les quelques professeurs qui font mal à la profession, d’où le privé !
Le nombre de candidats aux concours de l’enseignement est en chute libre; la sécurité de l’emploi est le dernier motif valable, il serait dangereux à mon sens de le supprimer, sans compter que:
- l’on aurait du mal à trouver des "volontaires" pour les établissements dans les zones les plus sensibles, qui déclineraient ainsi encore un peu plus.
- la pression est déjà énorme (parents, chef d’établissement, élèves…): est-il nécessaire d’en ajouter? Les conditions d’exercice seraient encore moins sereines.
Il existe sans doute des gens moins motivés, comme dans toutes les entreprises; mais travailler sans motivation est particulièrement pénible dans ce cas. Les démissions se multiplient (parfois dès l’année de stage).
Ce ne sont que quelques-unes des objections que j’apporterai ici; et pourtant je suis loin de Stokes sur l’échiquier politique! (et je ne suis pas non plus personnellement concerné par la question).
@doubletrouble
C’est bien l’une des difficultés!
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#3194 11/02/2019 10h30
- Faith
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Pour info: je vais ici défendre le privé, même si j’ai globalement en grande préférence pour le public.
Cornelius a écrit :
- l’on aurait du mal à trouver des "volontaires" pour les établissements dans les zones les plus sensibles, qui déclineraient ainsi encore un peu plus.
C’est déjà le cas: les académies difficiles manquent furieusement de candidats. Le problème étant que la crainte de débuter dans un établissement difficile fait fuir des candidats qui auraient pu être de très bons enseignants.
Le privé pourrait a contrario attirer davantage de candidats pour les zones difficiles en leur permettant de partir plus facilement.
- la pression est déjà énorme (parents, chef d’établissement, élèves…): est-il nécessaire d’en ajouter? Les conditions d’exercice seraient encore moins sereines.
L’idée d’avoir un enseignement privé n’est pas de simplement rajouter la contrainte de la perte d’emploi… On peut imaginer qu’une école privée soit capable de réduire les autres pressions: par exemple en créant une interface entre les parents et les enseignants, ou avec un chef d’établissement ayant une politique particulière, et bien évidemment en permettant de virer un élève perturbateur ou en ayant une politique de soutien/redoublement plus efficace…
Bref, gagner en flexibilité pour retourner à ce que l’enseignement public a pu être il y a quelques décennies
J’ai l’impression qu’il y a un cycle privé=>public=> privé=>… où ils s’échangent leurs rôles régulièrement.
La vie d'un pessimiste est pavée de bonnes nouvelles…
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#3195 11/02/2019 10h36
- psg02000
- Membre (2018)
- Réputation : 37
PSG02000 a écrit :
- Les professeurs : je milite pour une profession privée pour virer les quelques professeurs qui font mal à la profession, d’où le privé !
Le nombre de candidats aux concours de l’enseignement est en chute libre; la sécurité de l’emploi est le dernier motif valable, il serait dangereux à mon sens de le supprimer, sans compter que:
- l’on aurait du mal à trouver des "volontaires" pour les établissements dans les zones les plus sensibles, qui déclineraient ainsi encore un peu plus.
- la pression est déjà énorme (parents, chef d’établissement, élèves…): est-il nécessaire d’en ajouter? Les conditions d’exercice seraient encore moins sereines.
Il existe sans doute des gens moins motivés, comme dans toutes les entreprises; mais travailler sans motivation est particulièrement pénible dans ce cas. Les démissions se multiplient (parfois dès l’année de stage).
Ce ne sont que quelques-unes des objections que j’apporterai ici; et pourtant je suis loin de Stokes sur l’échiquier politique! (et je ne suis pas non plus personnellement concerné par la question).
Le nombre de candidat est en chute libre tout comme la qualité ! ce concours est dépassé, on passe à côté de personnes qui pourraient être brillantes dans leur métier mais qui se font recaler car pas assez pointu dans leur domaine. Ce serait bien de casser le concours en deux : collège et lycée
C’est une autre aberration de ce système d’envoyer des néophytes dans ces établissements !
Pour le pression, cf le reste du post, y a du boulot à tous les niveaux mais dans ce cas là, que fait on ? on change rien ?
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#3196 11/02/2019 11h02
Les établissements privés finances eux même leurs locaux et leur personnel non enseignant (je parle des établissements sous convention qui sont les plus courants).
Cela arrange bien les collectivités qui peuvent éviter d’investir dans un nouveau groupe scolaire pour les municipalités, dans un nouveau collège pour les départements ou un nouveau lycée pour les régions.
Le gain est non négligeable, plus de terrain à acheter, plus de construction à réaliser, plus de personnel non enseignant à payer etc ….
De cette manière les collectivités passent d’un mode de gestion financière basé sur l’investissement à un mode de gestion basé sur la consommation.
D’une manière générale, les ouvertures d’établissements privés sont systèmatiquement refusées en première instance par les académies (vous comprenez pourquoi, je ne vais pas revenir sur l’idéologie inhérente à beaucoup de personnes à l’EN). Ensuite, les collectivités qui se trouvent étranglées financierement et qui ne peuvent financer les écoles, font pression sur l’académie pour obtenir ces autorisations.
C’est donc une affaire purement financière pour l’Etat et les collectivités.
Stokes,
Donner toujours plus d’argent à l’EN n’a strictement rien amélioré, bien au contraire. L’EN a avant tout besoin de compétence et d’un management à la hauteur.
"Argent sans compétence, n’est que ruine de l’Education Nationale"
A+
Zeb
Dernière modification par zeb (11/02/2019 11h18)
Tout ce qui peut merder, va inévitablement merder.
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#3197 11/02/2019 11h31
- stokes
- Exclu définitivement
- Réputation : 284
Ce que vous écrivez est simplement faux : la loi Carle fait obligation aux communes de verser aux établissements privés un forfait d’externat, y compris lorsque ces établissements sont situés hors commune dès lors que certains de ses ressortissants y sont scolarisés.
Nous sommes ici dans une logique de guichet qui est fort dommageable pour les finances locales : les parents décident librement du choix de l’école de leurs enfants si besoin en les scolarisant hors commune, après quoi la municipalité a l’obligation de verser le forfait à l’école "libre".
En d’autres termes, les parents décident et le contribuable communal paye.
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#3198 11/02/2019 11h53
- Michael77
- Membre (2015)
- Réputation : 5
psg02000 a écrit :
Aaaaah un débat qui m’amuse !
- Les professeurs : je milite pour une profession privée pour virer les quelques professeurs qui font mal à la profession, d’où le privé ! on a tous en mémoire nos professeurs qui étaient mauvais… moins pour les très bon ou ceux qui faisaient le travail et pourtant quand on y réfléchit, il y en a peu d’énormes boulets mais ils existent. J’ai été pion dans un lycée tranquille du côté de Toulouse, on terminait à 18h15, j’étais quand même choqué de voir qu’à cette heure là, la salle des profs était vide. J’ai un père prof, donc je sais que le travail ne se limite pas à de la présence au lycée mais il me semble important/intéressant de rester disponible auprès d’élèves qui pourraient avoir besoin de soutien (enfin, si j’étais méchant, pas de soutien au collège/lycée, autant faire payer les parents !). Ce qui me fait peur dans ce métier, c’est le fait que beaucoup de professeurs ont baissé les bras (faute de moyen OU de motivation)
- Le système éducatif : si il y a bien un domaine qu’on ne peut pas gérer avec des schémas/cases c’est bien l’éducation ! c’est piloté par des personnes dans un ministère qui n’ont pas vu de cours depuis des décennies mais qui pensent qu’on peut éduquer une personne en ZEP comme une personne à la campagne comme une personne en ville comme une personne aisée…
mais à l’image de la société française, tout le monde sait qu’il y a beaucoup de choses à faire mais au moindre changement il y a aura des manifestations car on se complait dans notre traintrain quotidien.
Ma femme est professeur et ses amis aussi, une bande d’une 15 aines et oui il y a des bons et des mauvais. Certains sont la car ils ne savent pas quoi faire comme travail dans la vie et puis les vacances c’est cool. D’autres qui ont la vocation mais pas le niveau (pour le 93 on va vous repêchez jusqu’à 6 de moyenne ….). Et d’autres comme ma femme qui font des semaines à 50 heures voir plus …
Corrections, préparation de la classe, formations, réunions ….
Mais ce qui me scandalise le plus se sont les personnes au dessus:
Inspecteur (pas besoin d’avoir été prof ….)
L’administration (ma femme est BD en gros remplaçante), elle est sur un poste ou la dame à un cancer depuis 2 ans donc poste à l’année. On l’appel encore pour aller faire des remplacements. La personne n’a toujours pas compris qu’elle était en poste …
On place les professeurs remplaçants dans des écoles par rapport à votre nom de famille et pas par rapport à votre lieu d’habitation. Donc un professeur habitant dans la ville A se retrouve dans une école de la ville B à 30km de chez lui (il gagne plus d’argent certe) mais un professeur dans la liste 5 noms après lui habite dans la ville B et se retrouve dans une école de la ville A.
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#3199 11/02/2019 12h06
Stokes,
En quoi le fait que la collectivité passe d’un mode de financement de type CAPEX à un mode OPEX est il faux ?
La, il faudrait expliquer un peu plus !
Vous savez très bien que nombre de collectivités ont des difficultés pour emprunter, cf les travaux des cours régionales des comptes ! Donc comment font ces collectivités pour satisfaire à leurs obligations ? Et bien une des solutions est de solliciter le privé. Pas de crédit à obtenir, pas de maitrise d’ouvrage à financer, pas de suivis à réaliser,pas d’entretien, pas de rénovation, pas de remise aux normes etc …, juste à payer à la fin du mois sans se poser la moindre question ni engager la moindre resource.
Tout ce qui peut merder, va inévitablement merder.
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#3200 11/02/2019 12h29
- doubletrouble
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@Michael77 : Evidemment c’est la couche administrative qui est la plus scandaleuse, exactement comme dans la fonction publique hospitalière. Mais elle est irréformable, si ce n’est par attrition (ne pas renouveler les postes lorsqu’ils partent à la retraite), car c’est cette couche là qui bloquera tout en se mettant en grève si une réforme les concerne. Elle a en effet des intérêts très divergents de ceux des professeurs, parents d’élèves et élèves.
C’est pour cela que dans ma proposition je me concentre sur les élèves, dans le sens où les parents, principaux opposants potentiels, s’organiseraient avec moins d’efficacité et feraient preuve de moins de férocité que l’administration. C’est aussi un groupe plus divers et donc plus ouvert à une argumentation raisonnable que l’administration idéologiquement gangrénée et sûre de sa force.
Je n’imaginais pas que les règles de placement des remplaçants étaient aussi stupides. Alors que l’Etat se gargarise d’investissement dans l’AI et autres algorithmes, il y en a un très simple à mettre en place ici.
Dernière modification par doubletrouble (11/02/2019 12h45)
✯ Mangia bene, caca forte, e non aver paura della morte.
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