"Le coeur a ses raisons que la raison ignore".
Dit autrement : vous étiez très attaché à cet animal, et votre cerveau "émotionnel", vos capacités affectives ignorent que c’est "seulement un animal".
Des chercheurs ont prouvé que le maître et son chien sont imprégnés d’ocytocine, l’"hormone de l’amour", qui intervient aussi bien dans l’attachement mère-enfant que dans les relations amoureuses.
Donc, biologiquement, affectivement, aimer un chien fonctionne avec les mêmes mécanismes qu’aimer un humain. On peut donc être très attaché à un animal, et même sans doute plus attaché qu’aux humains. Donc, quand il part, ça fait un deuil aussi douloureux et grave que la perte d’un être humain.
Pour votre affectif, vous avez perdu votre meilleur ami, voire aussi un peu votre frère et votre nounou, et donc ça fait très mal. Peu importe que ce meilleur ami soit un chien ! Ca fait mal pareil. Dites "j"ai perdu mon meilleur ami" (ou autre formule qui vous paraîtra refléter exactement la réalité de votre lien), et vous serez dans la réalité de votre affection et donc de votre douleur ; dites "j’ai perdu un chien", et vous serez dans l’approche rationnelle qui nie votre affectif.
"C’est seulement un animal", ce sont des formules du cerveau rationnel, qui nient le fonctionnement de l’affectif. Cela serait nier l’étendue de votre attachement, la profondeur de votre douleur et de votre deuil, et ça serait donc refouler ce deuil au lieu de le faire correctement.