J’aime bien cette idée que la rat race serait (est ) une course à la consommation. Je comprends alors pourquoi beaucoup veulent se défaire de ces filets : par miroir, je sais que si je consomme, alors je peux (je suis) consommé. Par exemple, je vais au boulot pour pouvoir consommer (m’acheter) le nécessaire et le superflu. Oui mais, en allant au boulot, d’autres me consomment : ceux qui attendent ma valeur ajoutée (patron, consommateurs de mon produit, collègue qui glande, actionnaires… ). Et ça, ça fait mal à l’esprit d’en avoir conscience. Petite réflexion : un rentier, doigts de pieds en éventail, mojito à la main, sur une plage de Thaïlande… On est d’accord que c’est un consommateur. Alors, est-il dans la rat race? Jusqu’où est-il lui même consommé ?
Pour contrer cette pauvre condition de consommateur / consommé, il y a certainement la condition de producteur (je ne me suis pas penchée sur la question avant d’avoir lu le post précédent). Il y a aussi une autre vision possible : l’engagement. Si je m’engage et si t.u t’engages, alors on construit quelque chose ensemble. Et là, en conscience, on se fait pas consommer.On parle peu des engagements de chacun sur ce forum. C’est peut-être un topic à creuser. Je sais que notre hôte est engagé pour le bien-être animal… Mais pour les autres ? Pour ceux qui aiment les voyages, il existe bien sur des voyages engagés., par exemple avec double.sens, voyages alternatifs.
Allons plus loin. Comme vous savez, je suis prof de maternelle et ceci demande une bonne dose d’engagement. Pour preuve : mon salaire ne couvre pas le travail. Je pense que c’est comme ça pour tous les métiers qui travaillent sur l’humain, actuellement en France. Je suis en pleine réflexion sur mon boulot. Et je me dis que, ça suffit, je suis engagée certes, mais là, je suis carrément consommée dans mon engagement. Je suis la bonne poire, le dindon et la farce. Je suis arrivée à la réflexion que l’engagement n’en est un que s’il est librement choisi. Si je ne peux pas m’en dégager (train de vie, par exemple) , alors je suis dans un schéma consommateur / consommé. Si je peux m’en dégager, alors c’est que je suis libre de choisir cet engagement. Engagement <-> liberté.
J’aime bien, pour faire pétiller cette idée d’engagement, l’idée du mariage, avec forcément un contrat qui va avec. Un mariage est très reposant pour la liberté d’esprit et d’engagement : si je ne veux plus m’engager dans la relation, le contrat de mariage est là pour baliser le désengagement. OK, sentimentalement, c’est carrément compliqué, mais au moins, au niveau de l’argent, c’est (plutôt) clair. En union libre, je ne suis pas sûre que le désengagement soit si libre : pareillement difficile question sentiment, et carrément flou question argent. Bref, mariez-vous, vous serez moins consommés !
Voilà ma contribution.
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