Communauté des investisseurs heureux (depuis 2010)
Echanges courtois, réfléchis, sans jugement moral, sur l’investissement patrimonial pour devenir rentier, s'enrichir et l’optimisation de patrimoine
Vous n'êtes pas identifié : inscrivez-vous pour échanger et participer aux discussions de notre communauté !
Nouveau venu dans cette longue discussion ?
Consultez une sélection des messages les plus réputés en cliquant ici.
Découvrez les actions favorites des meilleurs gérants en cliquant ici.
#51 28/01/2016 22h05
- Elias
- Membre (2014)
- Réputation : 84
Ma maigre expérience m’a montrée que le FCF affiché par MorningStar.fr reflétait très très souvent celui que je calculais moi même grâce aux rapports annuels des sociétés que j’analysais.
Mais comme tout, au final, tout dépend de la formule de calcul que vous utilisez pour vos ratios.
Hors ligne
#52 18/02/2016 23h04
- wulfram
- Membre (2015)
- Réputation : 198
Toujours plongé dans ma tentative d’interprétations des rapports annuels, je bloque sur un petit soucis concernant le calcul du taux d’imposition : entre les provisions pour impôts, dettes d’impôts, créance, le poste "impôt sur le bénéfice", et le "cash payment during the period for income taxe" que je ne vois ressortir nul part ailleurs dans le rapport de flux de trésorerie… Tiré du rapport 2014 de VARCO, voici les "lignes" où je retrouve référence à l’impôt sur les bénéfices :
Balance sheet / bilan 2014 2013
current asset
deferred income taxes 447 373
(non current asset)
deferred income taxes 503 372
current liabilities
accrued income taxes 431 556
deferred income taxes 309 312
(non current liabilities)
deferred income taxes 1972 2292
De là, comment estimer l’impôt du , si c’est possible ?
ça continue avec income statement / compte de résultat :
provision for income taxes 1039 943
Ce qui correspond à l’impôt que l’entreprise pense devoir payer pour l’année, ça pourrait donc servir pour estimer le taux d’imposition, mais en passant au compte de flux de trésorerie, on voit que ce n’est pas toujours bien estimé :
adjustment to reconcile net income to net cash provided by operating activities
deferred income taxes (300) (336)
change in operating assets and liabilities, net of acquisitions
income taxes payable (124) 217
J’avais pensé que la provision de de N-1 + income taxe payable de N correspondrait à l’impôt réel, mais j’ai un gros doute !
Surtout quand je vois la toute dernière ligne de ce compte :
supplemental disclosure of cash flow information
cash payments during the period for
incomes taxes 1380 1099
chiffre que je n’arrive pas à retrouver, d’une manière ou d’une autre…
La lecture de la note à propos de l’income taxe ne m’aide pas plus que ça…
Si m’expliquer le fonctionnement est trop long, un lien dirigeant vers les explications de ces mécanismes est plus que le bienvenu ! (je n’en ai trouvé aucun me permettant d’avoir le déclic…)
En vous souhaitant une bonne soirée,
Hors ligne
2 #53 06/03/2016 02h05
- namo
- Membre (2014)
- Réputation : 119
Pour le taux d’imposition, commencez par :
- vous résigner à faire de l’à peu près (je ne suis pas expert du sujet, mais le peu que j’en connais me fait comprendre que c’est complexe)
- ignorer le bilan qui ne vous servira guère.
Je recommande de partir des "provisions for income taxes" du compte de résultat, tout en réalisant qu’elles :
- concernent bien la période considérée (e.g. année 2015)
- mais ne sont pas exactes, car il ne s’agit que d’une estimation comptable des taxes. Or la comptabilité "book" (celle du 10K) et la comptabilité fiscale ont des règles parfois différentes (c’est l’une des sources des Deferred Tax Assets/Liabilites, d’ailleurs).
Pour rappel, les diverses lignes du tableau des flux de trésorerie :
- représentent du cash vraiment sorti
- mais peuvent inclure des paiements d’impôts liés à l’activité des périodes antérieures ou postérieures.
Et comme vous l’avez constaté, les taxes peuvent être séparées en plusieurs lignes ce qui complique la lecture.
Pour une validation approximative des provisions vs paiements, tracez la courbe des provisions cumulées vs les paiements cumulés : elles ne doivent pas trop s’écarter au fil du temps.
(Abscisse 1 : provision pour l’année X
Abscisse 2 : somme des provisions pour les années X et X+1
…)
Note : je ne l’ai personnellement jamais fait.
Pour info, ce que je sais, je le dois au MOOC de comptabilité de Wharton sur Coursera.
Stockopedia a parfois des articles bien faits également.
Hors ligne
#54 13/05/2016 10h23
- koldoun
- Membre (2013)
Top 20 Année 2022
Top 20 Dvpt perso.
Top 50 Actions/Bourse - Réputation : 287
Bonjour,
Je ne sais pas si c’est le bon endroit pour poser ma question :
Comment interpréter un Chiffre d’affaires en augmentation accompagné d’un résultat net en diminution?
Cela signifie t’il que les dépenses augmentent fortement, et que même une augmentation du CA ne suffit pas pour compenser ces augmentations?
Merci
En ligne
1 #55 13/05/2016 10h44
Bonjour,
Dans un domaine où la concurrence est féroce cela peut aussi montrer que l’entreprise baisse ses prix dans le but de prendre des parts de marché et de vendre plus mais avec moins de marge. Dans ce cas le CA peut monter alors que le RN diminue. Mais vous avez raison, les coûts, les investissements, les dettes sont aussi des facteurs à considérer.
Cordialement,
Eric
Hors ligne
1 #56 13/05/2016 10h45
- wulfram
- Membre (2015)
- Réputation : 198
Bonjour,
Le seul moyen de le savoir est de se plonger AU MOINS dans le compte de résultat/flux de trésorerie ; lire les notes du rapport peut aider également ;
Cette différence peut être liée à une augmentation du coût des ventes (ou autres) comme vous le dites, mais pas uniquement. Par exemple, la société peut avoir décidé d’amortir de manière plus agressive ses biens, réduisant ainsi son résultat net, sans réduire son cashflow pour autant… Je ne vous fait pas la liste des situations possible, j’en serai incapable, mais dites vous que remarquer un écart diminuant entre le CA et résultat net devrait que vous inciter à partir des documents officiels !
Une bonne journée à vous,
Hors ligne
1 #57 13/05/2016 10h55
- InvestisseurHeureux
- Admin (2009)
Top 5 Année 2024
Top 5 Année 2023
Top 5 Année 2022
Top 10 Portefeuille
Top 5 Dvpt perso.
Top 10 Expatriation
Top 5 Vivre rentier
Top 5 Actions/Bourse
Top 50 Obligs/Fonds EUR
Top 5 Monétaire
Top 5 Invest. Exotiques
Top 10 Crypto-actifs
Top 5 Entreprendre
Top 5 Finance/Économie
Top 5 Banque/Fiscalité
Top 5 SIIC/REIT
Top 20 SCPI/OPCI
Top 50 Immobilier locatif - Réputation : 3987
Hall of Fame
“INTJ”
EDIT : écrit avant d’avoir lu les réponses précédentes
Le résultat net est influencé par de nombreux autres facteurs (coût de la dette, taux d’imposition, etc.), donc raisonnons plutôt au niveau du résultat d’exploitation.
koldoun a écrit :
Cela signifie t’il que les dépenses augmentent fortement, et que même une augmentation du CA ne suffit pas pour compenser ces augmentations?
Cela peut être cela, mettons que la société a augmenté fortement ses dépenses marketings mais que les ventes ne suivent pas a proportion.
Mais plus fréquemment, c’est simplement que l’entreprise marge moins sur ses ventes.
Par exemple, si Kellogg se met à multiplier les offres "1 paquet de céréale acheté, le 2e gratuit", le CA va probablement augmenter (plus de clients), mais le résultat d’exploitation peut baisser (moins de marge).
Si c’est une stratégie volontaire pour capter de nouveaux clients et/ou générer des économies d’échelles plus tard, pourquoi pas, mais si la situation perdure, c’est peut-être un signe de l’érosion de la position concurrentielle.
En France, nous avons l’équipementier Zodiac Aerospace dans la configuration que vous décrivez, bien mise en exergue avec xlsValorisation (CA en hausse, mais RN et marge en baisse) :
Ou même la holding de vêtements de sport/luxe Kering :
Hors ligne
#58 13/05/2016 11h04
- koldoun
- Membre (2013)
Top 20 Année 2022
Top 20 Dvpt perso.
Top 50 Actions/Bourse - Réputation : 287
En ligne
#59 13/05/2016 11h21
- wulfram
- Membre (2015)
- Réputation : 198
Pas nécessairement, créer du déficit peut faire parti de la stratégie de l’entreprise, afin de pouvoir, par exemple, reporter des bénéfices sur un exercice suivant (en prévision d’un futur incertain,…), réduire son imposition, créer de la valeur… amortir de manière très agressive un nouvel investissement (et donc réduire le résultat net) peut être signe d’une approche conservatrice, et donc de bonne augure. Je ne dis pas que c’est toujours le cas, d’où la nécessite d’étudier un peu plus en détail si cela vous interpelle.
Tout comme une société peut gonfler artificiellement ses bénéfices (et ainsi ne pas vous "choquer" quand vous les suivez via différents screener) afin de cacher une situation difficile.
Certaines entreprises gagnent de l’argent avec un résultat net négatif, d’autres en perdent avec un résultat net positif. Je ne retrouve plus la source, et ne peut l’attribuer à personne de mémoire, mais je me souviens avoir lu qu’une entreprise affichant un RN négatif pendant plus de dix ans était ressorti, après étude détaillée des rapports annuels, comme étant le fruit d’une gestion particulièrement efficace, et créatrice de valeur.
Hors ligne
#60 13/05/2016 11h26
- koldoun
- Membre (2013)
Top 20 Année 2022
Top 20 Dvpt perso.
Top 50 Actions/Bourse - Réputation : 287
Oui, j’imagine aisément qu’il faut compléter par d’autres ratios (ROE, ROIC, évolution du FCF, marges etc)
En ligne
#61 14/05/2016 13h12
- wulfram
- Membre (2015)
- Réputation : 198
Deux petites question :
- quelle est la différence entre FY et CY
Dividend Growth (CY): 28 years
Dividend Growth (FY): 50 years
Je pensais current year et fiscal year, mais avec 22 ans d’écart… ?
- Je cherche à trouver le PER et PCF d’entreprises sur une dizaine d’années ou plus, ou autres périodes afin de comparer des entreprises entre elles. Si je peux m’éviter de rechercher les prix année par année, ça pourrait m’aider, sinon tant pis ! Y-a-t-il un site permettant cela ?
En vous remerciant,
Hors ligne
1 #62 14/05/2016 21h26
- Durun
- Membre (2012)
Top 50 Actions/Bourse
Top 50 Entreprendre - Réputation : 169
Bonsoir
Je pense que CY signifie Current Yield, c’est-à-dire le dividende divisé par le cours de bourse (moyen de l’année, ou du dernier jours de l’exercice).
FY signifie Fiscal Year, et compare le dividende de l’année N à celui de l’année N-1.
CY est probablement calculé sur 28 ans car la société n’était pas cotée auparavant.
Hors ligne
2 #63 14/05/2016 22h19
- Mevo
- Membre (2013)
Top 20 Actions/Bourse
Top 20 Obligs/Fonds EUR
Top 50 Monétaire
Top 10 Invest. Exotiques
Top 20 Crypto-actifs
Top 50 Entreprendre
Top 20 Banque/Fiscalité
Top 10 SIIC/REIT - Réputation : 539
Wulfram,
CY veut dire "Calendar Year", c’est du 1er janvier au 31 décembre. C’est également la "FY" de beaucoup de sociétés.
FY veut dire "Fiscal Year": c’est la période fiscale, en général de 12 mois. Une société qui clôture son exercice fin septembre au lieu de se caler sur l’année calendaire aurait une "FY" du 1er octobre au 30 septembre. La FY n’a typiquement pas 12 mois en début d’activité, soit un peu plus court ou un peu plus long pour se caler sur la date de fin d’exercice choisie, ou lorsqu’une société change sa date de clôture (elle peut par exemple avoir un exercice de 15 mois pour décaler sa date de clôture 3 mois plus loin).
Votre exemple semblerait dire que la société en question a augmenté son dividende toutes les années de son exercice depuis 50 ans. Par contre il y a 28 ans, elle a dû augmenter son dividende en fin de période, alors qu’elle l’avait augmenté en début de période l’exercice précédent, elle a donc loupé une année calendaire. Ou alors elle a eu un exercice de plus de 12 mois il y a 28 ans et c’est pour ça qu’elle a loupé une année calendaire. Dans tous les cas, ça reste impressionnant et ça force le respect pour un investisseur "DGI" (Dividend Growth Investor)
Pour analyser l’historique de différents ratios, il y a YCHARTS qui est assez bon, mais payant. Vous avez une semaine d’essai gratuite je crois, regardez si ça peut convenir à ce que vous recherchez.
Hors ligne
#65 26/07/2019 19h55
- Swingueur
- Membre (2016)
- Réputation : 28
Bonjour,
Si je commence à bien comprendre les rapports annuels, j’ai quelques doutes sur les résultats trimestriels ou semestriels. Je ne suis pas sûr de trouver toutes les infos (et certainement pas auditées au niveau comptable)
J’imagine que le compte de résultat (Income Statement) est facile a trouver.
On peut avoir le nombre d’action en faisant: Resultat Net / BNA
Pour le P/S, faut il faire Prix / (2 ou 4 * CA semestriel ou trimestriel / nombre d’action)?
L’objectif est d’avoir un ratio plus à jour qu’avec le CA de l’année précédente, mais la méthode de calcul devient assez approximative je trouve.
Même question avec le P/E, dont le BNA affiché devrait être divisé par 2 ou 4 par rapport à un rapport annuel.
Je n’ai pas encore observé assez de rapport pour savoir si tous les ratios annuels (ROE, ROIC, Piotroski etc…) peuvent se retrouver sur une base trimestrielle/semestrielle.
Mais je me dit qu’observer le CA (et P/S), le BNA (et P/E) lors de la sortie des rapports financiers en cours d’année serait un bon début
Hors ligne
#66 26/07/2019 20h30
- pvbe
- Membre (2010)
Top 50 Actions/Bourse
Top 50 Finance/Économie - Réputation : 239
Généralement on utilise le TTM, Trailing 12 months, en fait les 4 derniers trimestres, beaucoup d’entreprises ont une variabilité saisonnière plus ou moins forte, la simple multiplication d’un résultat par 4 risques de donner des résultats incohérents.
Toutes les entreprises ne publie pas des résultats complets, mais en général vous avez au moins le chiffre d’affaire.
Hors ligne
#67 26/07/2019 21h44
- Swingueur
- Membre (2016)
- Réputation : 28
Ah oui mince, c’est vrai qu’on peut prendre les différentes périodes intermédaires et les ajouter pour avoir des chiffres TTM. Je pensais m’en sortir en consultant un seul rapport, comme ca peut être le cas sur les rapports annuels, mais là ça s’annonce plus compliqué. Dommage.
Hors ligne
#68 23/02/2020 11h54
- Samuel222
- Membre (2016)
Top 50 Banque/Fiscalité - Réputation : 95
Bonjour,
J’aimerais mieux comprendre les ratios de profitabilité, au sens académique du terme, et comment les calculer. Je suis un peu perdu faute de notions de comptabilité.
Je propose de me référer à Yahoo Finance en anglais (exemple : Apple) pour utiliser les mêmes termes.
Dans A Five-Factor Asset Pricing Model, Fama et French définissent ainsi la profitabilité :
Fama et French a écrit :
Profitability is annual revenues minus cost of goods sold, interest expense, and selling, general, and administrative expenses, all divided by book equity. We call this variable operating profitability, OP, but it is operating profitability minus interest expense.
Par rapport à Yahoo Finance, je crois deviner que ça serait (Operating Income or Loss - Interest Expense) / Total stockholders’ equity ?
French indique de plus dans sa bibliothèque de données :
French a écrit :
In August 2018, we have revised the method for computing Operating Profitability. We now include minority interest in the denominator, so the operating profitability ratio is annual revenues minus cost of goods sold, interest expense, and selling, general, and administrative expense divided by the sum of book equity and minority interest.
Bon là j’ai clairement pas compris si j’avais moyen de recalculer ça.
Dans The Other Side of Value: Good Growth and the Gross Profitability Premium, Novy-Marx définit ainsi la profitabilité :
Novy-Marx a écrit :
gross profits-to-assets
Par rapport à Yahoo Finance, je pense que ça serait Gross Profit / Total Assets (quasiment sûr de celui là :-) ).
Enfin, Chen & Zhang proposent dans An Alternative Three-Factor Model d’utiliser le ROA, précalculé par Yahoo.
Pouvez-vous m’aider à sortir de mon ignorance ?
Est-ce qu’il y a des ratios qui sont plus pertinents que d’autres ?
Merci !
Hors ligne
#69 23/02/2020 12h52
- InvestisseurHeureux
- Admin (2009)
Top 5 Année 2024
Top 5 Année 2023
Top 5 Année 2022
Top 10 Portefeuille
Top 5 Dvpt perso.
Top 10 Expatriation
Top 5 Vivre rentier
Top 5 Actions/Bourse
Top 50 Obligs/Fonds EUR
Top 5 Monétaire
Top 5 Invest. Exotiques
Top 10 Crypto-actifs
Top 5 Entreprendre
Top 5 Finance/Économie
Top 5 Banque/Fiscalité
Top 5 SIIC/REIT
Top 20 SCPI/OPCI
Top 50 Immobilier locatif - Réputation : 3987
Hall of Fame
“INTJ”
En bas de chaque fiche société, dans les screeners, j’ai mis un récapitulatif des formules des ratios, par exemple sous cette fiche de Christian Dior :
Christian Dior (France, CDI.PA)
Hors ligne
#70 23/02/2020 16h02
- Korben
- Membre (2019)
Top 50 Année 2022
Top 50 Portefeuille
Top 50 Actions/Bourse - Réputation : 334
Bonjour Samuel.
Pour la profitabilité, il y a en effet énormément de définitions…
Au numérateur : marge brute, EBITDA, EBIT, NOPAT = EBIT x (1 - tax rate), résultat net, etc.
Au dénominateur : chiffre d’affaires ; capitaux propres ; entreprise value ; assets ; capitaux investis ; etc.
Et de nombreux ratios en croisant tout cela ! Avec un regard économique ou financier suivant le cas.
Exemples de ratios économiques (ratio fort = entreprise dite de qualité) :
- taux de marge brute = marge brute / chiffre d’affaires => cela sert souvent à chercher des entreprises à fort moat / pricing power.
- Novy-Marx lui calcule marge brute / actifs ; et on a marge brute / actifs = marge brut / ventes * ventes / actifs = taux de marge brute * rotation des actifs. D’après lui c’est encore mieux pour chercher une entreprise de qualité
- ROIC = NOPAT / capitaux investis. Là on cherche à avoir ROIC > WACC (coût moyen pondérés des capitaux = capitaux propres et dette) pour dire que l’entreprise "crée de la valeur"
- ROE = bénéfices / capitaux propres. Là on cherche à avoir ROE > coût des capitaux propres
Exemples de ratios financiers (l’entreprise est-elle chère ou pas ?) : EBITDA / EV ; EBIT / EV ; PER.
Il faut comparer des choses comparables (si vous au dénominateur un résultat avant le paiement des intérêts, il prendre un numérateur de type EV ou capitaux investis).
En général, quand les chercheurs parlent de profitabilité, c’est le regard économique (facteur Quality, qui couvre dans la littérature d’autres aspects que la seule profitabilité, p.ex. la qualité comptable, la maîtrise de l’endettement, l’évolution dans le temps de divers éléments, etc.).
Hors ligne
#71 23/02/2020 17h41
- Swingueur
- Membre (2016)
- Réputation : 28
Bonjour,
Pour ma part, je vais faire un focus cette annee sur le ROCE = EBIT / (Total Assets - Current Liabilities) qui est poussé par plusieurs gérants de fond, dont Joel Greenblatt, qui à le mérite d’expliquer simplement pourquoi il recherche de la profitabilité dans "The Little Book That Still Beat The Market" (chercher Magic Formula sur internet). L’idée est de voir une société comme une machine : pour chaque euro engagé en entrée, combien il en ressort en sortie. Bien évidemment, le plus possible serait le mieux (surtout à société comparable, dans le même secteur par exemple).
Si jamais vous n’arrivez pas à retrouver le même chiffre que sur les sites internet, c’est peut etre que le dénominateur (Capitaux propres dans le cas du ROE par exemple) est moyenné entre la dernière année et l’année précédente. Ceci est certainement dû au fait que ces valeurs, prises dans la "balance sheet", sont identifiée à date fixe, généralement le 31 décembre, comme un "snapshot", et non pas sur une période comme les profits, et donc pourrait être manipulées entre temps.
Enfin, il faut faire attention d’où vient la profitabilité, car la dette peut gonfler le ROE par exemple. C’est pourquoi le ROIC est mis en valeur sur ce site, ou dans les commentaires de l’Investisseur Inteligent. Mais même sans cela, vous pouvez étudier le modèle de Dupont qui décompose mathématiquement le ROE:
ROE = (Net Income / Sales) * (Sales / Assets) * (Assets/Equity)
Les deux premiers termes étant la marge nette et l’asset turnover qui doivent être le plus grand possible, le troisième devant être proche de 1 (soit le moins de dettes possible puisque Equity = Assets - Liabilities) pour ne pas gonfler le ROE par de la dette.
Pour reprendre le cas d’Apple, je calculerais:
Gross Margin: 37.8% 98.3/260.2
Net Margin: 21.3% 55.3/260.2
ROE: 14.0% 55.3/(90.5+107.1)/2
Dernière modification par Swingueur (23/02/2020 18h00)
Hors ligne
#72 23/02/2020 20h47
- pvbe
- Membre (2010)
Top 50 Actions/Bourse
Top 50 Finance/Économie - Réputation : 239
Tobias E. Carlisle utilise l’ Acquirer’s Multiple® qu’il décrit dans son livre The Acquirer’s Multiple: How the Billionaire Contrarians of Deep Value Beat the Market
Au lieu de l’EBIT de la formule magique il utilise: Enterprise Value / Operating Earnings, plus efficace
défini ainsi: Enterprise Value / OIBDP
OIBDP: “operating income before depreciation and amortization.” Calculé comme suit
Revenue - (Cost of goods sold + Selling, general and administrative costs)
Hors ligne
#73 23/02/2020 22h11
- Samuel222
- Membre (2016)
Top 50 Banque/Fiscalité - Réputation : 95
Pour revenir à la question de départ, dois-je comprendre que la formule de Fama et French (dont je ne dis pas qu’elle est mieux, c’est pour comprendre) s’écrit, dans les notations de Yahoo :
(Total Revenue - Cost of Revenue - Selling General and Administrative - Interest Expense) / Total stockholders’ equity ?
autrement dit :
(Gross Profit - Selling General and Administrative - Interest Expense) / Total stockholders’ equity ?
Merci
Hors ligne
1 #74 24/02/2020 05h17
- Swingueur
- Membre (2016)
- Réputation : 28
Oui, cette formule semble correcte.
Par contre, je crains qu’elle ne soit pas facile à manipuler au quotidien :
1/ Cost of Revenue n’est pas présent sur les financières et parfois sur d’autres societés
2/ SG&A n’est pas toujours clairement indiqué dans les rapports annuels.
Alors, vous pouvez faire confiance à Yahoo, mais le jour où les chiffres ne sont pas présents, ça peut être compliqué
Hors ligne
#75 25/02/2020 12h44
- InvestisseurHeureux
- Admin (2009)
Top 5 Année 2024
Top 5 Année 2023
Top 5 Année 2022
Top 10 Portefeuille
Top 5 Dvpt perso.
Top 10 Expatriation
Top 5 Vivre rentier
Top 5 Actions/Bourse
Top 50 Obligs/Fonds EUR
Top 5 Monétaire
Top 5 Invest. Exotiques
Top 10 Crypto-actifs
Top 5 Entreprendre
Top 5 Finance/Économie
Top 5 Banque/Fiscalité
Top 5 SIIC/REIT
Top 20 SCPI/OPCI
Top 50 Immobilier locatif - Réputation : 3987
Hall of Fame
“INTJ”
Swingueur a écrit :
Pour ma part, je vais faire un focus cette annee sur le ROCE = EBIT / (Total Assets - Current Liabilities) qui est poussé par plusieurs gérants de fond, dont Joel Greenblatt, qui à le mérite d’expliquer simplement pourquoi il recherche de la profitabilité dans "The Little Book That Still Beat The Market" (chercher Magic Formula sur internet). L’idée est de voir une société comme une machine : pour chaque euro engagé en entrée, combien il en ressort en sortie. Bien évidemment, le plus possible serait le mieux (surtout à société comparable, dans le même secteur par exemple).
Attention à la "magic formula", si vos deux critères sont seulement la profitabilité et le prix, vous allez tomber sur une pelletée de pharmaceutiques, cigarettiers et autres entreprises très rentables, mais en déclin.
C’est pour cela que j’avais créé l’IH Score en 2016, pour avoir un indicateur unique capturant la rentabilité, la croissance et la solidité financière.
Globalement, il fonctionne assez bien pour détecter les entreprises solides, d’autant qu’il a été affiné avec une "perspective" (positive, neutre, négative). Ainsi LVMH a un IH Score de 9/9 et une perspective Positive : LVMH Moet Hennessy - Louis Vuitton (France, MC.PA)
La question du prix est plus compliquée, le ratio EV/Ebitda trouve ses limites avec les entreprises en forte croissance, et a fortiori dans un environnement où les taux sont très bas.
Hors ligne
Nouveau venu dans cette longue discussion ?
Consultez une sélection des messages les plus réputés en cliquant ici.
Discussions peut-être similaires à “les ratios boursiers : profitabilité, solvabilité, valorisation !”
Discussion | Réponses | Vues | Dernier message |
---|---|---|---|
86 | 37 763 | 12/09/2021 20h15 par RadioInvest | |
49 | 36 349 | 29/08/2024 16h26 par PleinDePognon | |
10 | 3 971 | 19/02/2016 23h18 par koldoun | |
16 | 3 083 | 06/01/2020 10h08 par Yonz | |
2 | 2 277 | 17/04/2012 09h35 par AIR64 | |
17 | 10 289 | 25/07/2011 15h04 par Louis Pirson | |
7 | 2 114 | 11/06/2015 23h07 par koldoun |