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Investir dans sa liberté : comment échapper à la Rat Race ?

Cette discussion entre investisseurs explore la notion de rat race, définie initialement comme "travailler plus pour acheter plus", et son adaptation au contexte de l'investissement ("travailler plus pour investir plus"). Les participants débattent de la pertinence de cette course incessante, soulignant le risque d'une spirale sans fin et d'une vie vide de sens si l'on ne définit pas ses objectifs.

Un argument principal met en lumière la différence entre la recherche d'une richesse financière et la quête d'un enrichissement non financier, axé sur le bien-être et l'équilibre de vie. Plusieurs membres partagent leurs stratégies de répartition des revenus, soulignant l'importance de l'équilibre entre investissement, défiscalisation et satisfaction personnelle. Une tendance notable est la recherche d'une simplicité volontaire, même parmi les investisseurs, avec un questionnement sur la capacité à maintenir ce mode de vie face à une augmentation du patrimoine.

La discussion aborde la gestion du risque, notamment le risque de voir ses objectifs bouleversés par des événements imprévus (naissance d'un enfant). La difficulté de définir et d'atteindre des objectifs à long terme est mise en avant, ainsi que l'importance de la discipline et de la maturité. Les participants analysent les contraintes liées au travail (temps, espace, actions) et cherchent des solutions pour s'en libérer, soulignant que même le travail indépendant engendre des contraintes.

Un autre argument principal souligne l'impact de la pression sociale sur les choix de vie et de consommation. Les membres discutent des difficultés de s'affranchir des canons de la société et de l'importance de s'entourer de personnes partageant une vision similaire de la réussite et du bonheur. Le développement personnel est mentionné comme un outil pour atteindre l'indépendance financière et l'épanouissement personnel. Des exemples de vies différentes sont présentés, illustrant la diversité des approches pour trouver un équilibre entre réussite financière et bien-être.

Enfin, la discussion explore la définition même de la rat race. Certains la lient à la consommation excessive, d'autres à l'obligation de travailler pour subvenir à ses besoins, tandis que d'autres la voient comme une course à la performance et à la compétition. L'importance du choix personnel et de la conscience de soi est soulignée pour s'en affranchir.


[+2 / -1]    #176 29/07/2019 16h30

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Je viens de lire une bonne partie de ce fil : je crois nécessaire de vous offrir de bons canapés, vous allonger, et trouver quelqu’un à qui parler chers amis smile
Je complète pour IH qui joue du carnet de notes smile Je me croyais drôle, nullement condescendant.

Réfléchir à si on est ou non dans la rat race avec souvent des allusions très condescendantes vis à vis de ceux qui y sont et ceux qui ont eu la révélation qui n’y seraient pas me dépasse un peu.

Pour être dehors il me semble qu’il vaut mieux qu’un maximum de gens restent dedans. Où alors c’est antinomique du mot "investisseur".

Dernière modification par Range19 (29/07/2019 20h04)

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#177 30/07/2019 14h35

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C’est sur, pour qu’un investisseur puisse jouir de sa rente il faut que d’autres "actifs" continuent à faire fonctionner le système en produisant et consommant les produits que vendent les sociétés où il a investi.
De même que pour qu’un retraité jouisse de sa pension il faut qu’il y ait des actifs qui cotisent pour lui, ce qui est lié à l’exemple précédent.
Pour ma part, j’investis en préparant ma retraite et je suis donc dans la rat race en travaillant plus et plus longtemps pour préparer la suite…
J’ai un autre souci : ma compagne ne voit pas les choses comme moi et ne voit pas l’intérêt de préparer l’avenir en ne "profitant" pas complètement du présent. D’autres investisseurs heureux font-ils face à cette incompréhension du conjoint pour qui consommer tout et beaucoup maintenant est une priorité ?
@+
Yg


Bossuet : "Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes"

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1    #178 30/07/2019 14h52

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Je ne connaissais absolument pas l’expression en vogue ici
en fait, mon truc c’est plutôt çà :


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Ericsson…!  Qu'il entre !

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#180 30/07/2019 15h38

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L’image résume bien les choses effectivement. Je trouve cela très intéressant de pouvoir s’interroger sur ses propres objectifs. J’imagine d’un IH devrait savoir distinguer la consommation du consumérisme outrancier.
Pour moi investir c’est acheter ma liberté, financière certes mais c’est surtout ne plus troquer mon temps contre de l’argent comme actuellement dans mon travail.
Peut être que c’est illusoire et que je suis trop jeune et naïf

Merci en tout cas pour la découverte du concept de "Rat race", je garde l’image !

Bonne journée


Investissement en bourse et immobilier débutant -  soif d'apprentissage en immobilier & bourse. Je lis beaucoup mais parle peu.

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2    #181 30/07/2019 16h14

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LoopHey a écrit :

On passe son temps à courir après l’argent pour upgrader son lifestyle.

"upgrader son lifestyle", non mais je rêve ! Bel exemple de rat race linguistique !

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#182 30/07/2019 16h24

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Je vous rejoins sur ce point, "non aux anglicismes inutiles".

Que ce soit pour un mot qui a peu d’équivalent en français ou imprécis pourquoi pas mais "Améliorer son niveau de vie" aurait pour moi la même signification…

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Favoris 1    9    #183 31/07/2019 20h49

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La rat race vue par raymond devos.

Excusez-moi, je suis un peu essoufflé!
Je viens de traverser une ville où tout le monde courait …
Je ne peux pas vous dire laquelle … je l’ai traversée en courant.
Lorsque j’y suis entré, je marchais normalement.
Mais quand j’ai vu que tout le monde courait … je me suis mis à courir comme tout le monde, sans raison!
A un moment, je courais au coude-à-coude avec un monsieur …
Je lui dis:
Dites-moi … pourquoi tous ces gens-là courent-ils comme des fous?
Il me dit:
Parce qu’ils le sont!
Il me dit:
Vous êtes dans une ville de fous ici …
Vous n’êtes pas au courant?
Je lui dis:
Si, des bruits ont couru!
Il me dit:
Ils courent toujours!
Je lui dis:
Qu’est-ce qui fait courir tous ces fous?
Il me dit:
Tout! Tout!
Il y en a qui courent au plus pressé.
D’autres qui courent après les honneurs …
Celui-ci court pour la gloire …
Celui-là court à sa perte!
Je lui dis:
Mais pourquoi courent-ils si vite?
Il me dit:
Pour gagner du temps!
Comme le temps c’est de l’argent … plus ils courent vite, plus ils en gagnent!
Je lui dis:
Mais Où Courent-Ils?
Il me dit:
A la banque!
Le temps d’y déposer leur argent sur un compte courant … et ils repartent toujours courant, en gagner d’autre!
Je lui dis:
Et le reste du temps?
Il me dit:
Ils courent faire leur courses … au marché!
Je lui dis:
Pourquoi font-ils leurs courses en courant?
Il me dit:
Je vous l’ai dit … parce qu’ils sont fous!
Je lui dis:
Ils pourraient aussi bien faire leur marché en marchant … tout en restant fous!
Il me dit:
On voit bien que vous ne les connaissez pas!
D’abord, le fou n’aime pas la marche …
Je lui dis:
Pourquoi?
Il me dit:
Parce qu’il la rate!
Je lui dis:
Pourtant, j’en vois un qui marche!?
Il me dit:
Oui, c’est un contestataire!
Il en avit marre de toujours courir comme un fou.
Alors il a organisé une marche de protestation!
Je lui dis:
Il n’a pas l’air d’être suivi?
Il me dit:
Si! Mais comme tous ceux qui le suivent courent, il est dépassé!
Je lui dis:
Et vous, peut-on savoir ce que vous faites dans cette ville?
Il me dit:
Oui! Moi, j’expédie les affaires courantes.
Parce que même ici, les affaires ne marchent pas!
Je lui dis:
Et où courez-vous là?
Il me dit:
Je cours à la banque!
Je lui dis:
Ah! … Pour y déposer votre argent?
Il me dit:
Non! Pour le retirer!
Moi, je ne suis pas fou!
Je lui dis:
Si vous n’êtes pas fou, pourquoi restez-vous dans une ville où tout le monde l’est?
Il me dit:
Parce que j’y gagne un argent fou! …
C’est moi le banquier!

et en vidéo.


"Without risk there can be no progress". George Low

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2    #184 18/12/2021 20h17

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J’ai beaucoup apprécié de lire cette discussion.

De mon point de vue la rat race c’est l’aliénation, le cercle vicieux : plus on fait A plus on doit faire B, et plus on fait B plus on a besoin d’augmenter A.

Cela peut s’appliquer à beaucoup de domaines : la consommation, le travail, les drogues…

J’ai vécu plusieurs de ces aliénations, et suis bien heureux de m’en éloigner, mais l’aliénation se trouve au moins autant dans l’appréhension qu’on a de la vie, que dans les besoins réels.
Parfois une remise en question, éventuellement due à un événement brutal, permet de se rendre compte de sa situation, et de faire un pas en arrière.

Devenu plutôt minimaliste en vieillissant, j’ai des plaisirs simples et suis peu dépensier (sauf parfois pour des plaisirs de bouche smile ), mais ça n’a pas toujours été le cas.
J’ai lutté longtemps contre des tendances de consommation du type "rat race" ("j’ai tellement bossé je peux bien me permettre de faire cette dépense sinon à quoi bon gagner des sous"), maintenant je n’ai plus besoin de lutter : c’est devenu naturel de faire très peu de dépenses, j’y prends même plaisir lorsqu’après avoir eu une pulsion d’achat, et m’être demandé si c’est vraiment utile, je me réponds que non, et je repars les mains vides et le sourire aux lèvres.

Longtemps aussi j’étais trop sujet à l’appréhension du regard d’autrui, je le suis encore un peu mais je lutte.
Il n’est pas si loin le temps où, un peu honteux au boulot avec ma vieille voiture, j’avais acheté un coupé Alfa Roméo : maintenant c’est en coupé que je serais mal à l’aise !
Je me sens plus en accord avec moi-même au volant de mon petit fourgon semi-aménagé, qui me permet de dormir où je veux, gratuitement, et me réveiller au milieu de beaux paysages, ou simplement sur une aire de repos.

Petit à petit, j’essaie de réaliser quelles sont mes aliénations, et de m’en éloigner… c’est comme cela, à mon humble avis, qu’on "quitte la rat race".

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2    #185 18/12/2021 20h52

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Hello

De toutes manières, en ce qui concerne les "rat racers" français, à la fin, c’est l’État qui récupère la plus grande parties des fruits de l’effort.

Et quand on voit ce que fait l’Etat des sommes qu’il ponctionne, à quoi bon ?

J’ai choisis de ralentir, profiter du temps qui passe, car il est définitivement perdu et impossible à compenser …..

Je bosse moins, je gagne moins, mais au final, mon pouvoir d’achat a baissé, mais pas tant que cela par rapport à la baisse de l’effort, comme je paie beaucoup moins d’impôts et de taxes ……

A+
Zeb


Tout ce qui peut merder, va inévitablement merder.

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3    #186 18/12/2021 23h42

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Dans les discussions autour du concept de rat race, ce qui est désagréable c’est de constater qu’il y a toujours un jugement de valeur. Ceux qui en seraient sortis se considèrent supérieurs à ceux qui y seraient encore.

Pour moi, la rat race est une inadéquation entre les besoins de l’individu et les ressources liés à son travail.

Je ne considère pas qu’un salarié rémunéré 10k€ / mois, épargnant 50% de ses revenus et très satisfait de son emploi soit un rat racer. Il peut vouloir poursuivre ainsi jusqu’à la soixantaine sans que cela fasse de lui un esclave.

Il y a souvent une confusion entre rat race et salariat. Or, des indépendants peuvent être dans la rat race alors "qu’ils sont leur propre patron" ; avocats, médecins… s’il y a inadéquation entre besoins et ressources disponibles.

Par ailleurs, beaucoup vantent les bienfaits de l’indépendance financière qui nécessite ensuite une étude minutieuse des dépenses journalières, la tenue d’un tableur excel pour la moindre des dépenses… Certains pourraient considérer que cette situation n’est pas synonyme d’indépendance.

La quête de l’indépendance financière peut devenir, chez certains, d’une certaine manière, une addiction. Elle rassemble un nombre important de critères médicaux que l’on pourrait transposer à cette situation. Le produit ici est par exemple la bourse :

- Une dépendance psychique : besoin impérieux de regarder les cours, de consulter les sites spécialisés, de regarder les lignes de son portefeuille, de manière pluri-quotidienne sans que cela ait de l’intérêt pour un particulier qui ne fait pas de day trading.

- Un craving : une envie irrépressible de consommer = ne pas pouvoir résister au fait de passer des ordres d’achat / vente, ne pas pouvoir résister à l’idée d’acheter une valeur en dehors de toute considération financière valable.

- Une tolérance : nécessité d’augmenter le montant des ordres pour atteindre plus rapidement l’objectif fixé ou la sensation de bien-être.

- Un sevrage : état physique désagréable (peur, stress, énervement, fébrilité…) lorsqu’il devient impossible de consulter son portefeuille, de suivre ses valeurs, de regarder les cours voire d’investir
(dépense courante plus élevée que prévue ou dépense exceptionnelle nécessaire pour le confort familial ou l’intérêt du couple)…

- Poursuite de la consommation malgré des conséquences sociales néfastes : investir des sommes qui auraient dû constituer une épargne de précaution, emprunt élevé pour investir augmentant le niveau de risque global, augmentation de la marge sans bas de laine suffisant pour faire face à un appel de marge, maintient des investissements au détriment d’activités familiales (préférer investir 2k€ que partir en vacances ou offrir un cadeau à sa femme (situation pouvant déboucher sur une séparation en cas de divergence de vue sur le long terme)…


"Il faut de la mesure en toutes choses" Horace.

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#187 23/12/2024 07h54

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Cette discussion était bien en avance sur son temps.

Il n’empêche qu’en cette période de Noël, les magasins sont bondés… En tout cas à Valencia !

Le modèle de contraintes que j’avais indiqué était pas mal :

InvestisseurHeureux, le 16/12/2010 a écrit :

Je prends le prisme du travail, mais le modèle de contraintes peut servir aussi pour sa vie personnelle.

1. Contrainte de temps

1.1. Contrainte dans la gestion du temps
Temps de travail imposé : 8 heures par jour, 40 heures par semaine, 169 heures par mois

1.2. Contrainte dans l’organisation du temps
Horaires, jours de travail imposé : 9h00-12h30 14h00-18h00
Vacances, RTT, absences imposées

2. Contrainte d’espace

2.1. Contrainte dans la localisation de l’espace
Lieu de travail imposé

2.2. Contrainte dans l’organisation de l’espace
Open-space ou bureaux imposé, travail dehors ou enfermé imposé
Outil de travail imposé
Tenue vestimentaire imposée

3.1. Contrainte d’actions

3.1. Contrainte dans le choix des actions
Objectifs imposés
Projets imposés

3.1. Contrainte dans la réalisation des actions
Manière d’atteindre les objectifs imposés
Collègues, clients, fournisseurs imposés

Plusieurs années après, j’ai réussi à organiser ma vie pour que toutes ces contraintes sautent :
- les contraintes temporelles (je me lève quand je veux, j’organise ma journée comme je veux)
- les contraintes spatiales (je vis où je veux, je travaille d’où je veux)
- les contraintes d’actions (je fais ce que je veux, avec qui je veux).

Cela a tellement bien fonctionné que cela a généré un autre problème : je supporte de moins en moins la moindre contrainte, et mon seuil de résilience à la contrainte s’est abaissé !

Alors qu’on aurait pu penser l’inverse : moins on subit de contraintes, plus les rares qu’on subit vont être supportables.

En tout cas pour mon cas personnel.

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#188 23/12/2024 08h43

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Etes-vous vraiment un investisseur "heureux" si la moindre contrainte vous contrarie ?

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#189 23/12/2024 09h23

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Cette notion de Rat race est parfois étrange….

Je pense que c’est surtout l’assimilation à un animal peu ragoutant : être salarié ferait de nous des "rats"…

Je me suis inscris sur ce forum il y a très longtemps afin de justement sortir de cette rat race… et au final, quand je suis en congé plus de 2 semaines, je tourne en rond et j’ai envie de reprendre le travail…

Cela fait-il de moi un "rat"?

J’imagine que cela dépend de son bien être au travail : ma cheffe est une perle, mes collègues sont sympas, salaire correct, pas mal de congés, j’ai bossé sur des projets intéressants : digitalisation d’un tas de choses (demandes de congés via smartphone pour les ouvriers, introduction de formulaire via des logiciels - workflows à mettre en place etc etc) je n’avais pourtant aucune connaissance dans ce domaine.

Alors certes, il reste pas mal de contraintes, mais personnellement, le télétravail de masse a vraiment changé ma vie, et je n’éprouve plus le besoin de forcément "sortir de la rat race"…

Suis-je le seul?

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#190 23/12/2024 09h47

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InvestisseurHeureux a écrit :

Cela a tellement bien fonctionné que cela a généré un autre problème : je supporte de moins en moins la moindre contrainte, et mon seuil de résilience à la contrainte s’est abaissé !

Alors qu’on aurait pu penser l’inverse : moins on subit de contraintes, plus les rares qu’on subit vont être supportables.

En tout cas pour mon cas personnel.

En faisant partie des rares 100% rentier du forum, je confirme cela. Je ne supporte plus personne. La moindre contrariété me rend d’une irritabilité extrême. Le fait de ne plus avoir aucune contrainte en fait devient une habitude et si la moindre chose vient bouleverser notre routine journalière, je deviens insupportable.

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#191 23/12/2024 10h42

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InvestisseurHeureux a écrit :

Cela a tellement bien fonctionné que cela a généré un autre problème : je supporte de moins en moins la moindre contrainte, et mon seuil de résilience à la contrainte s’est abaissé !

Alors qu’on aurait pu penser l’inverse : moins on subit de contraintes, plus les rares qu’on subit vont être supportables.

En tout cas pour mon cas personnel.

Je commence à avoir une assez longue expérience de la vie de rentier, cela fait déjà 14 ans maintenant que je le suis (depuis novembre 2010), de 35 ans à maintenant 49 ans, donc j’ai un assez bon recul sur comment je vis les contraintes, et je dirais que les "contraintes" qui passent le mieux, ce sont celles qu’on s’impose, comme une routine, parce qu’il s’agit de contraintes choisies, si on les choisit c’est qu’on estime qu’elles ont un effet positif sur nous.
Je mets entre guillemets "contraintes" parce que finalement on peut les changer demain si on estime qu’elles ne sont plus utiles ou intéressantes.
Peut-être le fait d’ailleurs d’avoir certaines routines volontaires, peut aider à rendre plus supportable certaines contraintes inattendues ? Si elles ne chamboulent pas toutes nos routines volontaires, et que certaines routines nous ont potentiellement préparé à ce genre de contrainte.

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#192 23/12/2024 11h20

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koldoun a écrit :

Cette notion de Rat race est parfois étrange….

Je pense que c’est surtout l’assimilation à un animal peu ragoutant : être salarié ferait de nous des "rats"…

Pas du tout.

C’est une référence aux rats ou aux souris de compagnie qui peuvent tourner sans fin dans la roulette que l’on place dans leur cage.

La "course des rats" désigne le fait de travailler toujours plus pour s’acheter toujours plus de choses.

Une version imaginée faisait partie du premier message de cette discussion :



Ça n’a rien à voir avec la saleté présumée des rats et du fait d’être salarié !

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#193 23/12/2024 12h02

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koldoun a écrit :

Cette notion de Rat race est parfois étrange….

Je pense que c’est surtout l’assimilation à un animal peu ragoutant : être salarié ferait de nous des "rats"…

Je me suis inscris sur ce forum il y a très longtemps afin de justement sortir de cette rat race… et au final, quand je suis en congé plus de 2 semaines, je tourne en rond et j’ai envie de reprendre le travail…

Cela fait-il de moi un "rat"?

J’imagine que cela dépend de son bien être au travail : ma cheffe est une perle, mes collègues sont sympas, salaire correct, pas mal de congés, j’ai bossé sur des projets intéressants : digitalisation d’un tas de choses (demandes de congés via smartphone pour les ouvriers, introduction de formulaire via des logiciels - workflows à mettre en place etc etc) je n’avais pourtant aucune connaissance dans ce domaine.

Alors certes, il reste pas mal de contraintes, mais personnellement, le télétravail de masse a vraiment changé ma vie, et je n’éprouve plus le besoin de forcément "sortir de la rat race"…

Suis-je le seul?

Le rat race désigne une compétition acharnée, souvent dans le milieu professionnel, où les individus travaillent de manière intense pour gravir les échelons ou maintenir leur statut, souvent au détriment de leur bien-être. Cette expression critique l’aspect aliénant et répétitif de cette quête
Rien à voir avec le simple fait d’être salarié

Concernant votre cas, vous ne semblez pas rentrer dans cette situation étant donné que vous paraissez "libre"

Il est totalement sain d’occuper un emploi qui vous plaise et vous épanouisse sans nuire à votre santé

Néanmoins je suis sur qu’en réfléchissant bien, vous pourriez trouvez des occupations intéressantes pour vos périodes de congés wink

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Favoris 1    1    #194 23/12/2024 14h06

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La rat race symbolise avant tout selon ma compréhension le fait de courir sans but, l’objectif étant l’accumulation de richesse sans autre but que son accumulation.

On est tous d’accord pour dire que c’est une folie je pense.

Le moyen vendu de se libérer de cette rat race est de devenir rentier. C’est je pense faux, dans le sens où il existe des rentiers ayant une vie malheureuse et triste, n’ayant pas d’objectif, pas de passion dans la vie. C’est pour moi aussi creux que de courir après de l’argent.

Je pense qu’il est important que chacun soit en pleine conscience de ces choix, des choses qui nous anime, qui nous motive.

Car je pense que l’absence d’argent rend malheureux, mais que l’abondance d’argent n’assure pas le bonheur. On a chacun un niveau de confort minimum, qui vient de notre vécu, de nos désirs aussi. Mais je ne me permettrai jamais de dire à quelqu’un au SMIC qu’il a tout pour être heureux. Quand les fins de mois commence le 5, c’est pas une vie c’est une survie.

Dans mon foyer, on sait que notre niveau de vie, la liberté financière dont l’on a besoin, c’est 5K€ pour les dépenses non contraintes par mois. Après quand on ajoute les dépenses contraintes, et notamment la RP, moins de 8K€ en IDF ça semble complètement illusoire. Il faudrait donc un capital de 2.2M€ plus ou moins pour arrêter de bosser.

Si on changeait de région, plus particulièrement de pays, on devrait pouvoir tourner à 6K€ par mois tout compris. Soit 1.6M€ de capital. C’est jouable dans un avenir pas trop lointain si la boule de neige continue son œuvre.

Mais en même temps, nous ne sommes pas pressés. Nous avons deux boulots qui nous plaisent, pas mal de télétravail, et le salariat apporte une sécurité d’esprit assez forte : tous les mois la paie tombe.

Et puis se fixer un objectif ( par exemple devenir rentier) c’est à mon avis le meilleur moyen de ne pas profiter de sa vie dès à présent. Si on accumule, mais que demain je me fais écraser en traversant la route, franchement ça n’aurait servi à rien. Chaque jour est un cadeau, il faut en profiter.

Est ce que nous pourrions trouver moyen de dépenser 10k ou 15k par mois en dépenses non contraintes ? Oui complètement. Mais ce n’est pas un besoin. Là ou nous sommes nous convient parfaitement. Après je ne le savais pas avant d’y être personnellement smile.

Voilà mon avis sur la rat race, la course à l’argent n’a pas de sens, le manque d’argent est un malheur, mais l’abondance d’argent n’est pas le bonheur.

Et je pense qu’il faut profiter de chaque jour comme si c’était le dernier, donc si pour arrêter de bosser à 40 ans fallait faire 20 ans de disette, perso je trouve que ça n’en vaut pas la peine.

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1    #195 23/12/2024 14h24

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Dans un pays communiste comme la France, la rat race va changer de braquet. Nos rats ont amorcé leur mutation en gentils bobos hamsters tournant de plus en vite dans la cage, sans avancer davantage bien sûr! ce qui est important, c’est que les hamsters français le fassent avec bonne conscience et l’esprit de troupeau. Donc dans une très grande cage et avec des hamsters français courant ensemble dans le bon sens et en rang par deux!
Petit aristocrate déclassé et inadapté à son temps, j’ai dû beaucoup travailler pour satisfaire mes gouts de luxe.. et luxure, relatifs: j’aime les belles pierres, les meubles anciens, la peinture, les V8 et les V6 sous de belles carrosseries et les bateaux. Donc je veux bien partager et accepter de me faire couper la queue mais pour des compatriotes qui le méritent. Je n’en conchie pas moins la société de surconsommation débilitante avec ses marronniers made in Marchands du Temple comme Halloween, Black Friday, Fêtes d’hiver qui remplacent Noël.
Considérant la difficulté à gagner, faire croitre et embellir l’euro marginal net in my pocket après avoir fait tourner la cage des prélèvements divers toujours multiples et variés, je comprends que la jeune génération aspire à la "van life". Mais n’est pas Henry de Monfreid qui veut et considérant les limites de l’espace à explorer et découvrir même en van, je crains que tout ce discours sur la décroissance n’annonce finalement qu’un partage las et obligé d’une forme de nouvelle misère.

Dernière modification par Balder (23/12/2024 15h24)

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Favoris 1    #196 23/12/2024 16h15

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Je sais bien à quoi fait référence la "rat race", mais avouez que ce n’est pas très flatteur…

Disons que ce n’est pas vraiment à cause de ce forum que ce terme me dérange, mais plutôt à cause des centaines de vidéos de youtubeurs se vantant d’être sorti de la "rat race", assimilant "travailleur = pigeon" et vendant leur fameuses méthodes miracle…

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#197 23/12/2024 16h45

Membre (2015)
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INTJ

Le chemin pour  parvenir à sortir de la rat race (développement du patrimoine et mindset) est propre à chacun, en fonction de son vécu, sa situation, de la cible et de ce qu’on est prêt à sacrifier pour y parvenir.
Entre l’approche FIRE qui prône la frugalité et celle de Yumeria ci-dessous par exemple il y a un sacré fossé.

Je suis moi-même constamment tiraillé pour tenter de trouver un équilibre (qui m’est propre) entre investir et profiter. Il est évident qu’on peut mourir en traversant la rue demain et que des années de sacrifices (relatifs) n’auront servi à rien. Sauf qu’avec cet état d’esprit on ne fait jamais rien.

Quelques prises de conscience récentes me font malgré tout réfléchir:
- Plus jeune on se projette à la retraite avec l’énergie et la santé du moment. Dans les faits la santé décline avec l’âge et significativement après 65 ans. Les rêves imaginés à 30 ans sont souvent difficiles à réaliser à 65 ans. J’ai de nombreux exemples malheureux autour de moi.
- Passé un certain âge quel intérêt de se saigner pour devenir rentier à quelques années de la retraite ? Le système (actuel) de protection sociale et retraite par répartition fait que la retraite va tomber ad vitam eternam. L’objectif est donc soit de couvrir les frais de l’EHPAD ou à des fins de transmission. C’est pas ce que j’appelle "profiter" après  des années de privation…
- le monde du travail est impitoyable avec les "seniors".

A mon sens être rentier (ou avoir un patrimoine conséquent):
- jeune permet réellement de profiter
- moins jeune de ne pas subir ce que l’âge rend de moins en moins tolérable (vie pro notamment) et profiter malgré tout
- en fin de vie: prendre en charge les frais liés à la dépendance sans que cette dépense repose sur les enfants et transmettre

Mon approche est donc de constituer un patrimoine tant que je le peux car j’ai encore de l’énergie et de la valeur sur le marché du travail. Le tout en vivant sans me priver. (Chacun a sa propre échelle de valeur sur le sujet)

L’objectif étant de m’affranchir de mes 10 dernières années de "carrière" pour:
- 1/ éviter de finir lessivé et poussé vers la sortie par l’entreprise comme je le constate au quotidien.
- 2/ Profiter de quelques années de rentier que j’espère "en forme" avec moins de contraintes. (Je rejoins IH sur les contraintes)

Cependant, nous avons bien conscience que ces "plans" que nous échafaudons avec minutie sur des tableurs excel peuvent être balayés à tout moment : maladie, décès, séparation, krach boursier, perte d’emploi, guerre…

Chacun mesure le risque selon ses paramètres.

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1    #198 23/12/2024 17h18

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Bonjour,

Je suis contre cette notion de rat race qui s’appliquerait au salariat et plus généralement au travail.
C’est typique d’une réflexion de petit cadre d’un grand groupe qui tente de monter dans la hiérarchie.
La rat race pour moi, c’est travailler plus pour consommer plus, voire pour épargner plus dans l’espoir de quitter…la rat race justement.

On peut très bien bosser et ne pas être dans la rat race. Un artiste peintre est-il dans la rat race, par exemple? Un éleveur de bovins sur l’Aubrac (mon oncle l’a été) est il dans la rat race?
Non, vous en conviendrez.

La pression sociale nous pousse à augmenter (presque sans fin) notre nombre d’années d’études, puis de rechercher le poste le plus prestigieux possible. D’intégrer un groupe et d’espérer y faire un maximum d’argent en bossant 50h par semaine.

J’ai quitté la rat race en 1994, sans pour autant cesser de travailler.
D’un poste de cadre supérieur dans la capital risque, je suis passé à celui de gérant de magasins de produits régionaux avec pour ambition de promouvoir le terroir sur lequel j’évoluais. Puis je suis devenu prof car je souhaitais transmettre quelque chose, et pas seulement de la technique pure.
J’ai quitté les repas d’affaires, les embouteillages en région parisienne, les réunions soporifiques! et j’en suis très heureux.
Entre 1988 et 1994, je travaillais 6 jours sur 7, parfois sur le départ à 5h le matin et rentré vers 20h le soir. Certes, je jouais au golf avec le PDG de HP France mais il me battait à chaque fois…aucun intérêt!

Certes, ma rémunération a été, dans un premier temps, divisée par trois. Mais j’ai aussi eu plus de de temps pour moi, ma famille et mes amis.

Non, vous pouvez quitter la rat race tout de suite, sans attendre d’avoir un million de patrimoine. Mais cela implique un courage et un remise en cause de soi même que peu ont. Il est plus confortable d’attendre 20 ou 30 ans, bien installé dans son confort relatif tout en continuant à se plaindre du peu d’intérêt de son job, de ses trajets en RER ou de l’humeur massacrante de son N+1.
Un moment, il faut dire NON et démarrer autre chose.

Mafo

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#199 23/12/2024 20h40

Membre (2016)
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Pour ma part, j’ai cédé le plus chronophage et stressant de mon activité pro. J’ai conservé une partie pour laquelle j’ai réussi à déléguer au maximum la gestion et le management.
Je continue à gérer ce qui me plait, les gros investissements, les relations avec l’expert comptable et la banque.

Plus de stress, je perçois toujours un revenu et continue à cotiser au système sans y penser.

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#200 23/12/2024 20h44

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mafo a écrit :

La pression sociale nous pousse à …

Je rebondis sur ce debut de phrase de Mafo… Personnellement, ce qui m’a bien fait courir, c’est l’injonction ’fais le métier qui t* plait !" C’est une injonction scandée par la société et que j’avais chevillée en moi, c’est tellement évident, intrinsèque.  A partir de là,  tout était acceptable puisque, grande chanceuse, j’exerçais mon métier-passion.

Dans la rat race, il y a une part d’acceptation. Je continue à  courir parce que… ( à vous de remplir avec ce qui est important pour vous).

Toutes les situations ont des avantages et des inconvénients. Je réfléchis à  la portée de cette injonction de mieux faire, mieux être,  être  soi, se faire plaisir, faire ce qui me plait… sous couvert de bienveillance, il y a une scrutation, un egocentrisme qui peut être stressant, il me semble, paradoxalement.

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