Wereldhave : analyse d'une foncière européenne entre 2010 et 2020
Cette discussion analyse l'investissement dans Wereldhave, une foncière néerlandaise, sur une période de dix ans (2010-2020). Les membres discutent initialement de son attrait : une diversification géographique (Pays-Bas, Belgique, Finlande, France, Espagne, Grande-Bretagne, États-Unis), un rendement initialement attrayant (autour de 7%), et un ratio LTV (Loan-to-Value) considéré comme sain (initialement à 30%). Des arguments en faveur de l'investissement reposent sur le potentiel de croissance à long terme et la solidité du bilan financier initial.
Cependant, la discussion met rapidement en lumière des inquiétudes. L'exposition importante aux États-Unis (25% du patrimoine) est pointée comme un facteur de risque, notamment en cas de dépréciation immobilière. L'impact fiscal d'un investissement dans une SIIC hors de France, notamment l'absence de crédit d'impôt compensatoire en PEA, est également débattu. Par ailleurs, une baisse de l'ANR (Actif Net Réévalué) et une décote importante par rapport à la NAV (Net Asset Value) sont constatées au fil des années.
Au cours de la discussion, on observe une évolution défavorable de la situation de Wereldhave. La baisse significative du cours de l'action est corrélée à des résultats décevants : baisse du résultat net, baisse de l'ANR, baisse du dividende, et augmentation du taux de vacance. Des décisions de rationalisation du portefeuille (vente d'actifs aux États-Unis et dévaluation d'actifs en France et aux Pays-Bas) sont prises, mais jugées tardives et peu efficaces par certains membres. Le risque lié à l'éclatement de la zone euro est aussi évoqué.
La discussion conclut sur une vision pessimiste de la société, accusant un mauvais management et un sous-investissement dans la maintenance des actifs. Le risque devient alors prépondérant, certains membres conseillant d'éviter l'investissement dans Wereldhave en raison des résultats opérationnels décevants et de la baisse continue de la valeur de l'action.
Enfin, la gestion du risque apparaît comme un élément crucial de la discussion, soulignant l'importance de la diversification, de l'analyse approfondie des bilans financiers et de la compréhension du contexte économique et géopolitique.