peakykarl a écrit :
Sur le montage de l’apport des titres de la SASU à une EURL j’ai du mal à comprendre l’intérêt hormis le fait de :
- figer la valorisation de la boite à x€ sans payer de la plus-value si mon frère ne revend pas les parts de l’EURL d’ici 3 ans
- remonter des dividendes dans l’EURL sans payer un PFU de 30% mais un IS de 2% avec le régime mère fille pour réinvestir au travers de l’EURL
Oui, c’est très puissant. L’art 150-0 b ter, que vous avez mentionné, possède deux avantages : exonération de la PV à hauteur de la valeur d’apport en cas de revente (après 3 ans de détention dans la holding ou avant, sous conditions de réinvestissement) et des avantages patrimoniaux (notamment, si l’apporteur décède et si ma mémoire me sert bien, la PV est définitivement exonérée si les titres ne sont pas cédés dans les 18 mois).
Et aussi la soulte (si strictement inférieure à 10% de l’apport), que vous avez également mentionné (et qui sera néanmoins imposée immédiatement).
On peut ainsi diversifier ses investissements, au travers de la remontée de dividendes dans la holding et d’investir (classiquement) dans un CTO et/ou une SCI et/ou d’autres sociétés, avec des dispositions fiscales avantageuses.
L’idée générale étant de pouvoir 1) sortir du cash de la société opérationnelle, 2) avec une imposition immédiate anecdotique (régime mère-fille), 3) placer ces sous en s’arrangeant pour que l’imposition annuelle des gains générés soit minimale (par exemple, ce que je connais, liste non exhaustive : via un déficit dans une SCI et/ou en investissant en titres vifs si la holding est à l’IS) et 4) l’imposition des gains générés étant minimale = bénéficier de l’effet boule de neige au maximum (i.e. en évitant une lourde imposition de la somme investi au début puis des gains en période de capitalisation = maximisation de l’effet des intérêts composés).
Et enfin, avec une simple convention de trésorerie, on peut aussi évoquer la possibilité de bouger du cash entre la société opérationnelle, la holding et ses autres filiales sans formalisme particulier, en fonction des besoins (au travers des comptes courant d’associés … suprême raffinement, ces derniers étant rémunérés
Ça fait un sacré paquet d’avantages (évoqués en long, en large et en travers sur le forum), que vous évoquez vous-même. Du coup, je ne comprend pas ce que vous avez du mal à comprendre vis-à-vis de l’intérêt de ce type de montage?
peakykarl a écrit :
- facturer la SASU et se rémunérer en tant que non salarié. Cela diminuerait l’impot société de la SASU et permettrait une rémunération plus importante et moins coûteuse qu’en SASU
ouoh ouoh ouoh…faire gaffe. Complètement en phase avec Serenitis. Monter une holding pour ensuite facturer la société opérationnelle = très casse-gueule. Sans doute faisable avec un très bon avocat fiscaliste (pas un EC hein mais un pro du droit des sociétés ou de la fiscalité = un avocat ; l’EC, ce n’est pas son job) mais personnellement, je n’y aurais jamais touché, même de loin (les gains ne justifiant certainement pas les risques quand on parle de quelques 10aines de k€ p/an). Ce genre de schéma a été dans le viseur de l’administration fiscale et l’est sans doute toujours. Tapez ’management fees’ + ’abus de droit’ + ’holding’ sur Google, c’est très instructif : c’est faisable mais avec d’infinies précautions.
serenitis a écrit :
En apportant les titres de la fille à la holding, cela ne fait pas pour autant un capital de 400 ke à cette dernière
Si si. Si l’apport en nature à la holding est exclusivement constitué de parts sociales d’une entreprise valorisée 400k€, le capital social de la holding = 400k€.
(ce qui est néanmoins - bien évidemment- différent du cash disponible).
Dernière modification par carignan99 (30/08/2020 22h44)