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#51 20/12/2020 11h02

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Que croyez-vous, je connais les ROE de toutes les smalls de la cote.

A moins que j’ai cherché grâce à mon abonnement Stockopedia, je ne sais plus smile

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#52 20/12/2020 14h43

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Bonjour Thomas,

Je découvre votre fil, il est tres instructif et reste proche de mon approche qui éloigne les bigcap. Je pense commencer à réussir l’achat mais je sèche un peu sur le fait de vendre quand pour mes values comment utiliser le Momentum, comment trouver les bonnes valeurs ?

Pour une partie des achats je vais chercher un dividende. Je fais donc un Max dividendes et value pour le moment’ le temps de maîtriser mes connaissances et d’affiner ma stratégie.


Oser, c est avancer …… Râler, c'est reculer ;-)

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#53 20/12/2020 16h59

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thomas69, le 19/12/2020 a écrit :

L’investissement Quality & Value


Je suis un investisseur à dominante Quality & Value, d’où le titre de cette file.
Aujourd’hui, focus sur la partie Quality, à tort, très rarement mis en avant.

Les ratios comptables Quality


Prenons un bon vieux screener (Stockopedia) et voyons ce qu’il nous propose comme ratio pour calculer la qualité d’une entreprise.

https://www.investisseurs-heureux.fr/up … 155914.png

Note: Une bière (pinte) offerte à celui qui trouve la boîte dont j’ai tiré l’image.

1. Marge opérationnelle (ou marge d’exploitation): différence entre le résultat d’exploitation et le chiffre d’affaires.

2. ROE (return on equity) : différence entre le résultat net et les capitaux propres. C’est donc le rendement des capitaux apportés par les actionnaires.

3. ROCE (Return on employed capital) : différence entre l’EBITDA et les capitaux employés/engagés (= totale de l’actif - passif courant OU capitaux propre + passif non courant). C’est donc le rendement du capital au sens large, à savoir celui des actionnaires (capitaux propres) ET celui des créanciers (dettes).

Pour vulgariser la notion de capitaux engagés, vous prenez tout le passif (= comment se finance l’entreprise) et vous enlevez le passif courant (ou court terme). Celui-ci correspond au financement du cycle d’exploitation (12 mois). Donc, les capitaux engagés correspondent à tout l’argent injecter dans l’entreprise à long terme.

Différence ROE / ROCE et pièges


Les deux sont souvent très corrélés mais il existe des subtilités et des pièges.

1. Le ROCE intègre les dettes, pas le ROE. Du coup une entreprise très endetté peut avoir un excellent ROE car elle a peu de capitaux propres et se finance majoritairement en s’endettant.

2. Une augmentation de capital augmente les capitaux propres. Baisse du ROE/ROCE

3. Une réduction de capital baisse les capitaux propres : Augmentation du ROE/ROCE

4. Une grosse quantité de cash gonfle l’actif. Baisse du ROCE

5. Une entreprise ayant amorti son outil industriel (baisse de l’actif) peut avoir un ROCE élevé (sous évaluation de l’actif).

Pour conclure, le ROE mesure le rendement du capital de l’actionnaire alors que le ROCE mesure celui de l’ensemble des capitaux utilisés par l’entreprise. Plus les ratios sont élevés, plus la société arrive à générer de la valeur avec l’argent qui lui est confié.

Corrélation entre capitaux engagés et croissance


https://www.investisseurs-heureux.fr/up … vier_1.png

En théorie financière stratégique, il est admis que la croissance du chiffre d’affaires est corrélée aux capitaux engagés. Dit autrement, plus on injecte du cash dans une entreprise, plus celle-ci croît.
C’est assez logique, si vous ouvrez une deuxième usine de production, votre production va très certainement doubler, comme votre CA. Cela fonctionne également pour les entreprises tech, en doublant le nombre d’employés, le CA double (je n’ai plus étude, si quelqu’un peut me la retrouver). Ceci explique pourquoi les licornes américaines envoient la gomme en phase d’expansion, puis "leader takes all" et "rest is history" comme ils disent.

https://www.investisseurs-heureux.fr/up … xavier.png

Si la croissance du chiffre d’affaire est corrélé aux capitaux engagés alors la croissance de l’entreprise est égale à la rentabilité (hors dividende et rachat d’action = bénéfice net mis en réserve). Il s’agit de la croissance maximal ! rien ne dit que l’entreprise y arrivera, faut-il encore que : son marché ne soit pas en décroissance (1), que l’intensité capitalistique du business reste identique (2) et que le levier opérationnel fonctionne (= augmentation du volume / part de marche -> baisse des coûts -> meilleure rentabilité) (3).

Pour conclure, une entreprise ne peut pas croitre naturellement plus rapidement que sa rentabilité.

Derrière cette explication se cache toute la philosophie d’investissement logique de Higgons, Greenblatt et Paramés.

La preuve pour Higgons :

William Higgons a écrit :

J’avais été formé en 1977 par un analyste qui m’avait enseigné que le bénéfice par action ne peut pas croître plus vite que le bénéfice mis en réserve sur fonds propres si le taux d’endettement et l’intensité capitalistique restent fixes (Source)

Intérêt pour l’investisseur particulier


En tant qu’investisseur particulier vous pouvez vous servir du ROCE pour détecter de belles valeurs en devenir.

https://www.investisseurs-heureux.fr/up … _akwel.png

Le ROCE d’Akwel. Quand une entreprise a besoin de pas mal d’actifs pour fonctionner (machine, usine, outils, …) mais arrive à une rentabilité sur capitaux engagés proche des sociétés de services, c’est le moment de se poser quelques questions.

La comptabilité est uniquement un outil, servez-vous en pour détecter de belles sociétés.

Conclusion


Nous avons vu que la rentabilité des capitaux propres (ROE) ou engagés (ROCE) est une métrique pour mesurer la qualité d’une entreprise. Cependant il existe de nombreux pièges et cas particuliers. Théoriquement, la croissance d’une entreprise est limité par sa rentabilité car le chiffre d’affaire est corrélé aux capitaux engagés. Par conséquent, une entreprise avec un rendement élevé des capitaux engagés a un potentiel de croissance élevé.

Notes


- Je ne suis pas un professionnel de la finance ou de la comptabilité, il s’agit uniquement d’informations que j’ai recueillies au fil du temps et que je souhaitais synthétiser et vulgariser. Par conséquent, si je manque de précision ou que je suis dans le faux sur certain point, n’hésitez pas à me le faire savoir.

- Les images concernant la rentabilité des capitaux engagés et de la croissance sont issues de l’émission BFM stratégie.

- Si l’article vous a plu, n’hésitez pas à mettre une reco, ça me fait toujours très plaisir

Bonjour Thoams69,
Beaucoup d’inexactitudes dans votre démonstration.

Tout d’abord, un ratio n’est pas une différence comme vous l’écrivez mais une division. le mot "ratio" nous vient de l’anglais et signifie "rapport" ou "relation". les ratios sont des outils mathématiques, utilisés en finance, en architecture ou encore en art.

La formule du ROCE est EBIT/ capital employed et non pas EBITDA/ capital employed. On peut d’ailleurs s’interroger sur la pertinence d’un tel outil puisqu’il met en relation une dette financière (incluse dans capital employed) avec un SIG excluant le coût des dettes. Autant dire qu’avec le ROCE, on rase gratis puisqu’on ignore le coût financier du financement. A méditer..

Le ROE est plus logique mais il prend en considération le net income (résultat net) qui n’est pas à mes yeux un indicateur pertinent de performance puisqu’il intégre des charges et des produits calculés. S’y ajoute la notion d’impôt qui repose sur la notion de taxable income, avec des règles propres à chaque pays. Il serait préférable de choisir l’EBITDA (ou l’EBE en français) qui vous donne la rentabilité propre de votre activité.

Vous parlez de cash qui modifierait le ROCE. Avez vous un exemple? Le cash est une conséquence de mouvements financiers entre comptes. Le cash, exclus de l’EBIT et du capital employed, ne peut pas modifier le ratio. ce sont des mouvements, au niveau des dettes et de l’equity, qui le peuvent.

Enfin, je ne comprends pas trop votre joli tableau bleu à la fin. Cela signifie que l’entreprise investit son RN? et pourquoi seulement ou tout son RN? C’est un grand mystère pour moi….

Voilà de quoi réfléchir….

Mafo

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#54 20/12/2020 19h10

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JeromeLeivrek a écrit :

Facile, Piscine Desjoyaux.
De toutes façons, c’est mieux que je sois le gagnant pour la bière vu qu’on habite dans la même ville smile



Au coude à coude avec Doubletrouble !
Vous êtes épatant, je pensais que personne ne pourrais trouver ! à part si vous avez utilisé le moteur de recherche de Stockopedia smile

Evariste a écrit :

@thomas69 : je m’en veux de ne pas avoir découvert votre fil plus tôt, plein de posts très enrichissants ! J’ai eu récemment des réflexions très similaires aux votres ici : Portefeuille d’actions de Thomas69 (small cap FR, quality & value)

Merci beaucoup smile

Papaloup a écrit :

Je pense commencer à réussir l’achat mais je sèche un peu sur le fait de vendre quand pour mes values comment utiliser le Momentum, comment trouver les bonnes valeurs ?

Pour le momentum vous pouvez définir des règles strict. Par exemple, si MM50 et MM200 devient négatif -> vente.

Vous pouvez également vous allégez par pallier, par exemple : 30% légèrement sous votre cours cible, 30% sur votre cours cible, 40% lorsque la société n’a plus de momentum favorable. A vous de voir, pas de recette universelle.

mafo a écrit :

Tout d’abord, un ratio n’est pas une différence comme vous l’écrivez mais une division

Tout à fait, c’est une erreur au niveau de la rédaction. Cat m’a fait la même remarque par message privé.

mafo a écrit :

La formule du ROCE est EBIT/ capital employed et non pas EBITDA/ capital employed

Dépend des sources.



Chez Zonebourse c’est bien l’EBITDA par exemple. Certains screeners retraitent également l’actif intangible.

mafo a écrit :

Vous parlez de cash qui modifierait le ROCE. Avez vous un exemple?



Neurones. Malgré une bonne croissance des résultats.

mafo a écrit :

Enfin, je ne comprends pas trop votre joli tableau bleu à la fin. Cela signifie que l’entreprise investit son RN? et pourquoi seulement ou tout son RN? C’est un grand mystère pour moi….

La vidéo complète : Video

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#55 20/12/2020 21h02

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Bonsoir Thomas69,

Merci pour cette vision même si j’avoue être un peu perdu et pour le moment mes recherches ne m’éclaire n’y pas encore sur comment l’utiliser ou comment l’intégrer.

J’ai un cours d’achat, un cours cible potentiel, et un MM50 et MM200. Mais c’est là où je deviens incertain sur la traduction des tendances.

Admettons que j’atteins le cours cible, si mon MM50 est positif au dessus de 30 cela signifie que j’ai encore de la marge de progression ?

Si je suis entre 0 et 10 cela peut signifier que le cours s’essouffle ?

Si inférieur à 0 je suis en tendance baissière.

J’associe donc ensuite une stratégie d’allégement, de renforcement, ou de maintien par exemple

Ai je viens assimilé cela ?

Merci pour votre aide


Oser, c est avancer …… Râler, c'est reculer ;-)

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4    #56 22/12/2020 17h29

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Quelques réflexions aujourd’hui, très simple, comme d’habitude.

Boule de neige et performance dans le temps


Depuis mes débuts, j’entends qu’il faut lancer sa boule de neige et la faire grossir avec des intérêts composés. Idéalement en injectant régulièrement du cash et en réinvestissant ses plus-values.

Prenons deux investisseurs, Laurel et Hardy. Ils investissent chacun dans un PEA avec un capital initial de 100 000€, mais leurs performances annuelles divaguent. Laurel commence fort, avec les résultats suivants : +30%, +40%, +20%, -10% et -15%. Hardy met plus de temps à se former mais ne se relâche jamais. Il effectue les mêmes performances, mais de manière inversée, à savoir : -15%, -10%, +20%, +40% et +30%.

Laurel a fait grossir sa boule de neige très rapidement au début, mais par excès de confiance, se relâche. Tandis que Hardy, plus lent à la détente, se rattrape au bout de quelques années de travail acharné. D’après vous, qui a le meilleur rendement annualisé ?

Laurel, logique, il commence fort et ses intérêts composent donc plus vite, n’est-ce pas ?
Faux ! le rendement est absolument identique.

Rendement Laurel : 5 √ 1,3 * 1,4 * 1,2 * 0,9 * 0,85 = 1,108
Rendement Hardy : 5 √ 0,85 * 0,9 * 1,2 * 1,4 * 1,3 = 1,108

Le rendement est similaire, 10,8% chacun, peu importe la distribution de la performance dans le temps.

Moralité : Ne jamais cesser de progresser même si vos débuts sont difficiles. Ne jamais se laisser aller aux excès de confiance.

Les baggers, une performance en trompe-l’œil


On entend souvent, j’ai eu un 10-baggers avec cette entreprise !
Vous, jaloux, n’avez jamais dépassé le stade des 2-baggers dans votre portefeuille, vous désespérez…

Reprenons nos deux compères. Laurel et Hardy repèrent la société LDLC en 2019, les affaires sont mal orientées mais elle n’est vraiment pas chère. Ils achètent chacun 1 000 actions à 6,00€.

Laurel laisse dormir son action en attendant une revalorisation du marché.

Hardy est très actif, surveillant l’entreprise comme du lait sur le feu. En mars le coronavirus survient, télétravail généralisé. Hardy a du flair, les ventes de PC à distance vont forcément exploser ! sur le champ il double sa ligne, 1 000 action supplémentaires à 10,00€ pièce. L’action grimpe et les résultats du début d’année tombe, exceptionnel, forcément. Le cours atteint 30€ il refait ses calculs. Tiens, c’est toujours pas cher, PE prévisionnel de 10 et pas de dette ! Il décide de prendre une dernière louche de 1 000 actions à 30,00€.

En décembre nos deux actionnaires en herbe revendent tous leurs titres à 45,00€.

PRU de Laurel : 6,00€
Performance de Laurel : +650% (7,5-baggers)

PRU de Hardy : (1000 * 6) + (1 000 * 10) + (1000 * 30) / 3 000 = 15,33€
Performance de Hardy : +193% (3-baggers)

Laurel se vante d’avoir eu un 7-bagger cette année, Ouch, quelle performance dit donc !
Hardy n’a qu’un 3-bagger, pas mal du tout, mais loin de la performance exceptionnelle de Laurel.

Laurel engrange 39 000€ de plus-value, tandis que Hardy 89 000€, forcément, il a pyramidé en suivant le dossier.
Optiquement Laurel a une plus grosse performance, mais au final, c’est bien Hardy qui ramasse le plus d’argent.

Si Laurel s’était fortement allégé au fur et à mesure, ses gains seraient encore plus faibles, pourtant il se serait toujours vanter d’avoir eu un 7-bagger.

Moralité : Prendre du recul par rapport à la notion de bagger, l’évolution du poids de la ligne est déterminant.

Réflexion benchmark sur l’investissement value


J’ai étudié quelques benchmarks au sujet de l’investissement value. À chaque fois les titres étaient rebalancés annuellement. En effectuant des arbitrages annuels on laisse le temps aux titres de se revaloriser (= intégration du facteur momentum). Autrement dit, si au 1 janvier, la société A est value et intégré au portefeuille, même si celle-ci devient hors de prix en juillet, le benchmark doit la garder jusqu’au 1 janvier de l’année suivante, intégrant ipso facto le facteur momentum.

C’est une moyenne statistique bien sûr, si le titre explose en mars, on a 9 mois de momentum théorique devant nous. S’il explose en décembre, on ne profite pas du tout du momentum. Mais statistiquement, sur une très longue période, cela doit se lisser.

J’aimerais bien avoir une étude qui compare deux méthodologies :
1. Acheter le décile d’action ayant le plus faible PE, vente 12 mois plus tard (si plus dans le décile le moins cher)
2. Absolument identique au premier MAIS vente obligatoire en cours de route si PE = 15 (moyenne du marché historique)

La première méthodologie est celle couramment utilisé dans les études, mais j’ai l’impression qu’elle intègre le momentum. La deuxième se rapproche davantage du comportement des investisseurs values dans la vie réelle. Allez dire à un investisseur value qu’il doit garder la société X encore 4 mois malgré un PE de 40 ! Pourtant c’est ce que font les benchmarks en général.

/!\ Attention, c’est juste une intuition et je peux très bien être dans le faux. Je parle souvent du momentum, mais c’est un simple outil. aucune fixette là-dessus. D’ailleurs je ne regarde que très rarement cette valeur dans mon screener fétiche. Je pense juste qu’un investisseur value peut améliorer sa performance en gardant une valeur qui se revalorise (pas ad vitam non plus, sinon vous n’êtes plus value).

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#57 22/12/2020 17h38

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encore une analyse agréable à lire.

Quel screeners utilisez vous ?


Oser, c est avancer …… Râler, c'est reculer ;-)

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#58 22/12/2020 20h21

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Bonsoir Thomas, merci pour vos réflexions.

thomas69 a écrit :

Laurel, logique, il commence fort et ses intérêts composent donc plus vite, n’est-ce pas ?
Faux ! le rendement est absolument identique.

Rendement Laurel : 5 √ 1,3 * 1,4 * 1,2 * 0,9 * 0,85 = 1,108
Rendement Hardy : 5 √ 0,85 * 0,9 * 1,2 * 1,4 * 1,3 = 1,108

Le rendement est similaire, 10,8% chacun, peu importe la distribution de la performance dans le temps.

La performance est peut-être égal, mais si vous continuez d’amener de l’argent sur votre compte, je pense que Hardy aura une meilleure performance en absolue car la partie qui composera en positif sera plus importante car dans les dernières années d’investissement.

Mieux vaut faire 0.9 sur 10 000€, et 1.1 sur 100 000€. Plutôt que l’inverse.
Dans un cas, vous avez 9 000 + 110 000 = 119 000€.
Dans l’autre 11 000 + 90 000 = 101 000€.

Il y a 18 000€ de différence !

thomas69 a écrit :

J’aimerais bien avoir une étude qui compare deux méthodologies :
1. Acheter le décile d’action ayant le plus faible PE, vente 12 mois plus tard (si plus dans le décile le moins cher)
2. Absolument identique au premier MAIS vente obligatoire en cours de route si PE = 15 (moyenne du marché historique)

La première méthodologie est celle couramment utilisé dans les études, mais j’ai l’impression qu’elle intègre le momentum. La deuxième se rapproche davantage du comportement des investisseurs values dans la vie réelle. Allez dire à un investisseur value qu’il doit garder la société X encore 4 mois malgré un PE de 40 ! Pourtant c’est ce que font les benchmarks en général.

Je pensais exactement la même chose ces jours-ci. Les études historiques (benchmark) font des achats/ventes 1 fois par an seulement, et pourtant ils arrivent à des rendements de 5 à 10% au dessus de la moyenne des indices.

Vous avez raison de parler de momentum, car en ne vendant/achetant qu’une fois par an, il est possible que l’action dépasse la valeur intrinsèque de l’entreprise, ce qui peut faire vendre plus tard qu’une approche value où on vend dès qu’on atteint la valeur calculée.
Peut-être comme vous dites que cette effet est moyenné sur le long terme.

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#59 22/12/2020 22h32

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Bonjour Thomas

Joli article, auquel j’ajoute :

1. Dans le premier paragraphe, vous montrez que la performance de la part ne dépend pas de l’ordre temporel des performances. C’est vrai, par contre dans le cas général le TRI en dépend (le cas particulier étant celui où il n’y a ni apport ni sortie) . Et le TRI c’est important aussi.

2. D’ailleurs, le deuxième paragraphe revient justement à le montrer : la performance de la part ne fait pas tout, le TRI est important aussi. Vous le démontrez au niveau d’une action, mais une action peut être vue comme un sous-portefeuille.

Votre remarque me rappelle ce que j’écrivais dans mon reporting de 2017, en analysant la perf de +65 % du PEA :

JL a écrit :

On pourrait croire que la fantastique montée de Xilam y est pour beaucoup, mais elle ne compte “que” pour environ 15 points. Gaumont compte pour environ la même augmentation. Il est donc tout aussi rentable de faire une “petite” performance (+66 % pour Gaumont depuis juin) sur une valeur en laquelle on est très sûr et donc on place beaucoup, que sur une valeur qui a une énorme performance (+450 % pour Xilam en 2017) mais sur laquelle on avait peu misé.

J’ajoute, pour soutenir votre thèse, que Xilam m’a rapporté beaucoup non seulement parce que je suis allé jusqu’à x20 mais surtout parce que je n’ai pas allégé avant x10. Inversement, je n’ai toujours pas vendu Gaumont, ce qui fait le TRI correspondant n’est pas extraordinaire à ce jour.

3. Backtests.

Est-ce que les backtests avec rebalancement mensuels ne sont pas déjà une très bonne approximation de ce que vous voudriez faire ? Si les sociétés qui ne sont pas dans le décile de plus bas P/E sont sorties tous les mois, il me semble que ça revient à faire ce que vous souhaitez.

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#60 22/12/2020 22h39

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Capitaux employés = Fixed asset + working capital

Le bilan étant équilibré, le pendant est:

Dette nette + equity

Que vous preniez l’un ou l’autre c’est pareil.

Le cash est donc bien inclus dans les capitaux employés puisque la dette nette comme son nom l’indique correspond à la dette netté du cash.

ROCE = EBIT * (1-taux d’impôt normatif) / capitaux employés

Le ROCE vise à estimer la capacité opérationnelle de l’entreprise a créer de la valeur (ROCE > WACC) ou au contraire à détruire de la valeur (ROCE<WACC).

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#61 23/12/2020 01h49

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JeromeLeivrek a écrit :

Que croyez-vous, je connais les ROE de toutes les smalls de la cote.

Enfin quelqu’un de sérieux, j’en connais seulement une centaine…
Je plaisante smile

@Papaloup: Stockopédia, vraiment un outil formidable, je m’en sers tous les jours.

@Ares: En effet j’ai volontairement omis le cas des apports et des retraits. C’est pour simplifier à l’extrême bien sûr. Vous avez tout à fait raison, dans la vie réelle, il vaut mieux perdre des sous jeune (idéalement, ne jamais perdre).
1. L’argent injecté augmente avec le temps (si vous faites des apports réguliers)
2. Vos revenus augmentent avec le temps (généralement, pic de salaire = entre 40 et 60 ans)
3. Le temps d’épargne actif diminue au fur et à mesure (20 ans = une vie de salaire devant soi, 50 ans = plus qu’une dizaine d’années)
4. Psychologiquement une perte de capital est plus dure en fin de vie (jeune vous pouvez vous refaire)

Dans ma petite réflexion je voulais mettre en avant le lien mathématique, donc sans apport. Mais dans la vie réelle ça change pas mal. On investi pas de la même manière à 25 ans, qu’à 60. Enfin c’est mon opinion.

@JeromeLeivrek: Bien sûr, vous avez tout à fait raison, le TRI traduit mieux la performance d’un investisseur particulier que la valeur de la part. Un ajout judicieux de capitaux en période de crise, ou un retrait sous la panique, doit se refléter dans la performance de l’investisseur, nous ne sommes pas des gérants smile

D’ailleurs, avez-vous déjà comparé votre TRI au rendement de la part ?
L’exercice peut être intéressant pour savoir d’où la performance est majoritairement tirée (bon stockpicking, bon market timing, les deux ?).

Vous avez tenu avec Xilam jusqu’à x10 sans toucher votre ligne, bravo.
Le titre est resté décoté ou vous surfiez vraiment sur la hausse hors des fondamentaux ?

Oui, des backtests avec rebalancement mensuel feront l’affaire. La faible durée de vie du momentum permet d’exclure complètement le facteur, c’est trop court.
Je persiste donc à avoir l’intuition qu’un rebalancement annuel équivaut à faire du value avec une pointe de momentum. Là où le rebalancement mensuel est du 100% value.

@flosk22 : Merci pour la démonstration du cash qui est bien intégré aux capitaux employés.
Au passage j’ai édité mon poste en utilisant l’EBIT qui est beaucoup plus courant d’usage que l’EBITDA (qui semble être une amélioration).

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1    #62 23/12/2020 15h17

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thomas69 a écrit :

D’ailleurs, avez-vous déjà comparé votre TRI au rendement de la part ?
L’exercice peut être intéressant pour savoir d’où la performance est majoritairement tirée (bon stockpicking, bon market timing, les deux ?).

Depuis 2012 sur l’ensemble du portefeuille :
Part : +157 %
TRI  : +177 %

J’ai réfléchi ces derniers temps à cette histoire de part/TRI et je me suis rendu compte d’un truc un peu étonnant. On dit souvent que l’argent dépend du stock picking + timing des entrées sorties et on relie ça à la décomposition : valeur de part + TRI. En fait, je crois qu’on se trompe. L’argent gagné peut être décomposé en 3 :

A. Variation du prix des actions
B. Variation de la proportion de cash dans le portefeuille
C. Entrées et sorties de cash dans le portefeuille.

Méthode usuelle. Il est clair que :

Valeur de la part = fonction(A+B)
TRI = fonction(A+B, C)

puis on relie le premier au stock-picking, et le deuxième à un mélange de stock-picking et de market-timing.

Méthode JL-2021. Si on voulait vraiment mesurer la qualité de stock-picker, il faudrait faire  :

perf-stock-picking = fonction(A)

et si on voulait mesurer la qualité de market timer il faudrait faire :

perf-market-timing = fonction(A,B+C)

Quand B=0, càd qu’il n’y a jamais de cash dans le portefeuille, les méthodes usuelles et JL-2021 se confondent, mais dans le cas général, ça peut être assez différent.

Deux exemples extrêmes qui montrent pourquoi la méthode usuelle ne donne pas exactement ce qu’on croit :
- si on a un portefeuille 100 % cash dans un marché baissier, on superforme le marché mais ça ne veut pas dire qu’on est un bon stock-picker. Ca veut plutot dire qu’on est un bon market timer.
- si on sort son cash au lieu de le laisser sur le portefeuille, et qu’on n’en fait rien, cela change le TRI, alors que la somme gagnée est exactement la même.

thomas69 a écrit :

Vous avez tenu avec Xilam jusqu’à x10 sans toucher votre ligne, bravo.
Le titre est resté décoté ou vous surfiez vraiment sur la hausse hors des fondamentaux ?

Plutôt la première, je savais que le titre valait entre 15 et ? € (vu le levier sur les marges, il n’y avait pas vraiment de limite vers le haut). C’est pour ça que j’ai commencé à vendre à 18 €.

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#63 24/12/2020 15h26

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Vous avez tout à fait raison JL ! vos réflexions prouvent bien la complexité de calculer la performance d’un portefeuille.

Si je résume vos remarques, cela revient à dire qu’il faudrait soustraire le cash du portefeuille pour capturer la performance issue uniquement du stock-picing.
- Augmentation du cash assimilable à une sortie de capitaux
- Diminution de cash assimilable à une entrée de capitaux.

Que fait-on de la marge/levier ?

Je suggère :

A. Variation du prix des actions
B. Variation de la proportion de cash dans le portefeuille
C. Entrées et sorties de cash dans le portefeuille.
D. Variation de la marge/levier

perf-stock-picking = fonction(A)
perf-market-timing = fonction(A,B+C+D)

***

Allons plus loin et désormais je divague par rapport à vos propos.

Nous pouvons déduire que l’investisseur particulier a davantage des leviers "market timing" que le gérant de fonds. Or, on lit souvent qu’il ne faut pas faire de market timing car c’est très difficile, voire impossible. Vrai pour un gérant, à nuancer pour un particulier qui a une marge de manoeuvre maximal.

Le portefeuille d’un gérant est un univers fini (= un ensemble). Or, le portefeuille financier d’un particulier (PEA / CTO) n’est qu’un sous-ensemble d’un portefeuille global : vos actifs nets dans la vie (maison, dette, liquide, etc….). Or, Il y a une corrélation directe entre les deux : entrée de capitaux dans PEA/CTO = sortie de capitaux ailleurs (= arbitrage et market-timing). Par conséquent la performance doit être calculée à l’échelle globale. Isolé le portefeuille est un exercice intéressant mais montre des limites (= votre remarque de sortie de cash pour dormir ailleurs => hausse du TRI du portefeuille, mais aucune création de richesses globale).

***

La performance d’un portefeuille devrait être inclure l’évolution du prix de l’ensemble des actifs (inflation) traduisant ainsi la création de valeurs réelles. C’est nécessaire pour comparer la performance et la création de richesses à des époques différentes.

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Favoris 1    #64 24/12/2020 17h51

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thomas69 a écrit :

Si je résume vos remarques, cela revient à dire qu’il faudrait soustraire le cash du portefeuille pour capturer la performance issue uniquement du stock-picing.

Oui

thomas69 a écrit :

Que fait-on de la marge/levier ?

Je suggère :

A. Variation du prix des actions
B. Variation de la proportion de cash dans le portefeuille
C. Entrées et sorties de cash dans le portefeuille.
D. Variation de la marge/levier

Oui ou on peut inclure D dans B en se disant que le levier c’est du cash mais en négatif.

thomas69 a écrit :

perf-stock-picking = fonction(A)
perf-market-timing = fonction(A,B+C+D)

Oui.
Remarquons que la fonction de market-timing ne dépend que de B+C+D donc il n’est pas nécessaire de décomposer le cash en plusieurs entités, seul les flux actions <-> cash comptent.

thomas69 a écrit :

Par conséquent la performance doit être calculée à l’échelle globale. Isolé le portefeuille est un exercice intéressant mais montre des limites (= votre remarque de sortie de cash pour dormir ailleurs => hausse du TRI du portefeuille, mais aucune création de richesses globale).

Oui, certains ici le font d’ailleurs.

thomas69 a écrit :

La performance d’un portefeuille devrait être inclure l’évolution du prix de l’ensemble des actifs (inflation) traduisant ainsi la création de valeurs réelles. C’est nécessaire pour comparer la performance et la création de richesses à des époques différentes.

Oui, par exemple les perf incroyables de Lynch qui étaient à une époque de plus grande inflation (ses perfs restent quand meme incroyables).

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13    #65 31/12/2020 16h54

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Bilan de l’année


Performance : +60,6% YTD.
La valeur des deux portefeuilles (PEA et PEA-PME) évoluent de 55k à 250k sur douze mois.

La performance est principalement tirée par un bon market timing. J’ai injecté ~100k durant la crise (~66k PEL + 30K prêt consommation 0,95% + raclage de fond de tiroirs). Le stock picking joue également un rôle intéressant, avec quelques très bonnes pioches cette année (Focus).

La stratégie a toujours été simple. Conserver précieusement mon PEL en attendant une crise (1) et de monter en compétences (2). Je suis même allé plus loin, en souscrivant à un prêt consommation. J’ai même failli vendre de l’or physique, mais question logistique (transport impossible à cause du COVID), c’était trop compliqué.

J’avais acquis la certitude que cette crise était temporaire et courte, du coup j’ai monté un portefeuille presque full cyclique. Le plan était d’acheter les valeurs les plus défoncées. J’ai néanmoins chercher un équilibre dans l’endettement des entreprises, entre bilan solide (Catana, Derichebourg, Akwel, Synergie, Crit, etc.) et bilan plus faible mais avec davantage de potentiel (Plastivaloire, Haulotte, etc.). J’avais néanmoins gardé des dossiers à fort potentiel (Focus Home Interactive) ou profitant d’un bon trend (Graines Voltz).

Ma conviction en ma stratégie était totale. Cependant, jamais, au grand jamais, je n’aurais imaginé un rattrapage aussi rapide en novembre. Paraît que les marchés sont efficients, foutaise. Cette théorie est une calomnie intellectuelle. Les humains souffrent de biais cognitifs très fort, tant qu’ils seront aux manettes, les marchés seront à leurs images, biaisés.

Les erreurs de l’année


Je vais peut-être en choquer certains mais je suis déçu de cette performance.
D’abord, elle n’est absolument pas reproductible, j’ai cramé pratiquement toutes mes cartouches. Je ne vais pas refaire le coup du PEL et du prêt consommation tous les ans (1). Enfin, des erreurs inadmissibles ont étés commises au fil de l’année (2).

Florilège des erreurs 2020

• Je n’ai pas fait le lien entre explosion du jeu vidéo et confinement assez rapidement alors que c’était sous mes yeux ! J’ai bien entendu alourdi et pyramidé Focus, avec un magnifique renforcement à 13,85€ en mars mais je n’ai pas assez appuyé ma ligne. Faut mettre la gomme dans ce genre de scénario !

• J’ai trop lissé l’entrée de mes capitaux durant la crise (entre mars et mai). Trop prudent, voir attentiste. J’attendais quoi, le CAC à 1000 points ?

• Je connais bien Delfingen, un fort partenariat existe entre mon école d’ingénieurs et l’entreprise. Bien étudiait la boîte également. Suivi l’achat de Schlemmer et étonné que le marché ne réagisse pas. Analysé en détail l’AK via DPS. Et j’ai également observé le cours monter tranquillement sans monter à bord ! J’attendais un trou d’air, une respiration du marché sur le titre…

• Je suis rentré très tardivement sur LDLC, vers 28€. Comble de l’ironie, j’en parlais déjà sur cette file !

• J’ai sorti Derichebourg et Catana en octobre. DBG gagne encore 17% aujourd’hui. J’ai vendu pour prendre de l’Odet, bonne conviction. Les rapports risquent / gains / temps étaient censés être meilleurs. Plutôt logique comme raisonnement, Odet vaut le double, son dénouement est prévu au plus tard début 2022 (normalement !). Finalement mes deux cycliques explosent le mois d’après. Je voulais réduire le risque à potentiel court terme égale. Finalement j’ai juste réduit les gains.

Que retenir de cette éloge à la modestie ?

1. D’après ce fil de discussion, je suis INTP, très perfectionniste, par conséquent, lent à la décision. C’est une qualité ET un défaut. Pour gommer mon manque de réactivité, je dois absolument préparer mes plans à l’avance.

2. Ne pas perdre de vu son plan en cours de route. Au fil du temps, ma stratégie full cyclique s’est légèrement effrité.

3. Ne jamais se laisser influencer

Portefeuille




PEA-PME :
• SII : 6k
• Piscine Desjoyaux : 4k

Apprentissage de l’année


• Le VIX est un super indicateur pour savoir quand rentrer en temps de crise. Au lieu de faire un DCA selon les paliers d’un indice économique (stratégie pas débile au demeurant), il semble encore plus efficace de le faire en se basant sur l’indice de la peur.

• Le marché small France, surtout les sociétés non suivies par les institutionnels est encore plus inefficient que ce que j’imaginais. il s’agit d’un problème d’inertie. Entre les informations ET l’intégration dans le cours, le laps de temps écoulé est important. J’ai quelques exemples en tête et me suis même fait avoir en me disant "je dois rater quelque chose".

• Calculer la performance d’un portefeuille est un exercice difficile. La croyance populaire veut que cette métrique permette à l’investisseur de repérer ces erreurs ou succès et ainsi le pousser à la progression. J’émet des réserves quand à cette théorie, faut-il déjà calculer correctement TRI et valeur de part sans faire d’erreur et en connaissant les mécaniques d’influences (1), se comparer au bon indice, vaste débat (2). A contrario, cet exercice a aussi ces maux psychologiques. Sur-performance = euphorie. Sous-performance = désespoir et doutes. Dans mon cas, je n’ai pas besoin de calcul savant pour connaître mes erreurs et réussites. Pour clarifier nettement ma position et éviter ainsi toute dérive, je ne dis pas que calculer sa performance est inutile, bien au contraire, mais que les calculs effectués par la majorité des particuliers sont approximatifs, par conséquent, tirer une interprétation de cette variable est caduque. Vous n’êtes pas meilleur cette année car vous avez injecté massivement du cash pendant la crise, comme moi.

Objectif


Devenir millionnaire avant mes quarante ans. Hors apport, je dois taper du 12,3% annuels, jouable.
Une réelle fierté d’atteindre cet objectif sans héritage, dons où lèguent. Je reste très attaché à mes principes méritocratiques.
Je ne prévois pas d’être rentier, l’oisiveté est mère de tous les vices.
Mon travail et la bourse sont des hobbys, des passe-temps.

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#66 01/01/2021 11h42

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Bonjour Thomas,

Je vous trouve un peu dur avec votre liste d’erreurs, c’est humain de vouloir un trou d’air pour monter à bord ou de se dire qu’on doit louper quelques choses dans ses analyses quand le titre ne bouge pas pendant longtemps.

Votre performance de l’année est vraiment excellente donc vos choix pertinents.

Je vous souhaite une année 2021 tout aussi fructueuse et prendrait plaisir à vous lire et suivre l’évolution de votre portefeuille.

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#67 01/01/2021 12h22

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Bonjour Thomas, j’ai pris du plaisir à lire votre (modeste) retour sur 2020. Je vous souhaite une belle année et de poursuivre sur cette lancée.
Loin de moi l’idée de vous faire la leçon mais je vous trouve aussi un peu dur envers vous même.

thomas69, le 31/12/2020 a écrit :

Que retenir de cette éloge à la modestie ?

1. D’après ce fil de discussion, je suis INTP, très perfectionniste, par conséquent, lent à la décision. C’est une qualité ET un défaut. Pour gommer mon manque de réactivité, je dois absolument préparer mes plans à l’avance.

2. Ne pas perdre de vu son plan en cours de route. Au fil du temps, ma stratégie full cyclique s’est légèrement effrité.

Avoir un plan et le respecter sont primordiales et vous permettront d’atteindre vos objectifs. Toutefois la réalité du terrain est imprévisible et les évènements aléatoires monnaie courante dans ces marchés dit "efficients" (sic). Tout prévoir est impossible. En lisant vos propos je trouve que vous avez plutôt fait preuve de réactivité en allouant votre cash massivement durant la crise et en en trouvant davantage.
Vous avez beau dresser le meilleur plan du monde, il y aura toujours des évènements imprévisibles.
En prenant un peu de hauteur, je dirai que votre plan est de devenir millionnaire à 40ans, pas d’être capable de tout prévoir à la virgule prêt ou de gagner chaque année X,XX% ou Y,XY %.

Acheter au plus bas et vendre au plus haut est un mythe. Maximiser tous ses gains l’est tout autant.
Peut être que vous auriez pu gagner quelques k€ supplémentaires par ci par là, mais là n’est pas la question. Il s’agit de préserver son capital et de le faire grossir.

Vous pouvez gagner la Ligue des Champions, la plus difficile des compétitions, et perdre en cours de route 1 ou 2 matchs smile

thomas69, le 31/12/2020 a écrit :

3. Ne jamais se laisser influencer

Impossible car nous sommes des humains, pas des ordinateurs. Je dirais essayer de se faire influencer le moins possible, plutôt.

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#68 01/01/2021 18h30

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Excellente performance Thomas, regardez la réalité en face, tout ce que vous avez fait était excellent, votre apport et crédit pendant la crise c’était d’une intelligence redoutable. Vous pouvez être fier.

Je vous lis régulièrement et à travers votre approche des marchés je peux vous dire que vous êtes sur la bonne voie, je crois très fort en vous.
Pour le moment vous ne comptez pas arrêter de travailler mais en gardant votre méthodologie, votre recul et sang froid, en continuant de vous remettre en question, un jour vous n’aurez plus le choix tellement ce sera évident.
Bravo

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#69 01/01/2021 21h07

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Bonsoir Thomas,

Félicitation pour votre performance, il est inutile à ce niveau de se flageller. Il faut maintenir le cap sur la durée.

Cela reste un plaisir de vous lire et vous faites partie de ma liste d’inspiration me permettant de construire mes objectifs, mes règles…

Et surtout bonne année.


Oser, c est avancer …… Râler, c'est reculer ;-)

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#70 02/01/2021 16h27

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Attention au biais retrospectif: au moment où vous avez vendu Derichebourg et Catana pour acheter Odet vous estimiez qu’il s’agissait du meilleurs arbitrage en terme de risque… et c’est probablement toujours le cas.
Dans une situation inverse, imaginez si le CFO de Bolloré avait décidé de lancer une OPR, cela vous aurait couté bien plus que 17% sur la ligne.
En tout cas belle réactivité pendant la crise et beau portefeuille.


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Favoris 4    3    #71 08/01/2021 15h24

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Bonjour à tous,

Merci infiniment pour vos messages, c’est très gentil de votre part. J’y répondrai prochainement.

Ruminant sans cesse, j’ai décidé d’écrire un billet pour me détendre et extérioriser mes pensées. A vrai dire, j’ai un besoin fondamental de comprendre les choses. Récemment, je me suis penché sur le momentum.

Le facteur momentum




En bleu, les performances du momentum de 1999 à 2019 dans le monde.
Source: https://www.msci.com/documents/1296102/ … ochure.pdf

D’après les études académiques et statistiques, c’est un facteur qui génère de la sur-performance. L’effet est encore plus fort, lorsqu’il est associé au facteur “value”.

Définition académique


Le facteur est démontré en 1993 par Narasimhan Jegadeesh et Sheridan Titman. Les titres qui montent continuent de monter. D’un point de vue académique, c’est une inefficience de marché. L’explication est simple, des initiés achètent ou vendent un titre car ils ont à leur disposition une information non diffusée (OPA proche, résultat exceptionnel, etc.). Par conséquent, un titre qui grimpe sans raison est la conséquence d’une information positive inconnue par le marché, lorsque que celui-ci prendra connaissance de la nouvelle (positive) le titre continuera logiquement son ascension.
L’avis de William Higgons (gérant de fonds français) est intéressant.

William Higgons a écrit :

A ces critères j’ajoute le momentum critère qui s’est imposé progressivement au début simplement parce qu’il permettait d’éviter de vendre ses titres avant les OPA. La justification de ce critère s’est ensuite enrichie. Il ne faut pas croire qu’il n’y a que des gérants professionnels qui investissent en bourse. Pour prendre un exemple, je suis actionnaire d’une entreprise informatique dont le dirigeant est investi dans les actions d’un de ses concurrents. S’il perd de l’argent en bourse, c’est à désespérer. J’ai aussi l’exemple de 3M qui vendait tous les plastiques réfléchissants pour les panneaux de signalisation. La personne chez 3M en charge de ces produits connaissait donc toutes les parts de marché de ses clients et pouvait spéculer en bourse. J’ai également appris qu’une entreprise qui vendait des machines pour plier des cartons près de Dijon avait un fort actionnariat tout autour de l’usine et si l’activité baissait … (source)

L’explication académique se tient, mais je pense qu’elle est incomplète. Voyons la suite.

Momentum sain


À force d’étudier des sociétés, je remarque que le rythme de vie d’une entreprise est bien souvent mouvementé. Oscillant entre périodes prospères (expansion) et de vache maigre (stagnation, voire récession). Or, les cycles sont assez longs, plusieurs années. Par cycle, j’entends cycle de vie interne de l’entreprise (1), pas cycle économique (2). Bien que le cycle économique (2) influe plus ou moins fortement sur le cycle interne d’une entreprise (1) selon le secteur d’activité de celle-ci (d’où la notion d’entreprise cyclique).

Un changement de stratégie ou de direction semble être un catalyseur récurrent. Apple est un bon cas d’école, le catalyseur est le retour de Steve Jobs en 1997, matérialisé par une redéfinition complète de la stratégie de l’entreprise. Le cycle de prospérité est lancé, alimenté sans cesse par l’innovation.

J’ai la nette impression, qu’acheter une entreprise avec un fort momentum, revient à acheter une entreprise dans un cycle interne prospère. Tout l’art consiste à l’acheter au début de son expansion et à identifier son catalyseur.

Actuellement, je pense que Derichebourg et Delfingen sont dans ce cas. Le catalyseur est une opération de croissance structurante.

Momentum malsain


Les marchés ont une tendance naturelle à l’exagération, à la hausse, comme à la baisse. Typiquement, lors d’une crise, tout le monde cherche des valeurs défensives, lors d’une reprise, des cycliques, etc. Récemment, lors du covid, il fallait des valeurs technologiques. Les valeurs vertes ont également le vent en poupe. Finalement la valorisation importe peu, il faut être dans le bon wagon, c’est tout.

C’est un effet de foule. Son paroxysme est modélisé par un phénomène appelé “bulle”.

Les titres bénéficient d’un excellent momentum mais sans fondement rationnel évident, à vrai dire, les spécialistes se donnent énormément de mal pour justifier l’inexplicable. A contrario, le momentum sain s’explique simplement, l’entreprise se porte mieux, point.

L’origine de la volatilité du facteur semble provenir du momentum malsain.



Prenons Tesla. Momentum extraordinaire, le cours est multiplié par trois en six mois. Pourtant la volatilité est impressionnante, début septembre le cours plonge de 34% avant de reprendre sa marche en avant.

Combinaison du facteur momentum et value


La combinaison des facteurs momentum et value génère plus de performance qu’un facteur unique. Rationnellement ça semble logique, si un facteur fonctionne, deux facteurs devraient encore mieux fonctionner. Mais ce n’est pas le cas, certaines associations de facteurs donnent de mauvais résultats (Je ne rentre pas dans les détails, pléthore d’études existe). Une analogie simple, si le Nutella est bon et qu’un burger est bon alors un burger au Nutella est excellent ! (Miam)

Rappelons le momentum sain. Une entreprise vivote et rentre dans un cycle de croissance grâce à un catalyseur. Le cycle interne est lancé et dure plusieurs années. Pour illustrer mes propos j’ai pris Apple, une valeur value dans les années 90 (une net net à l’époque !).

Le momentum sain a davantage de chance de s’appliquer sur une valeur value car elle est en fin de cycle, elle est donc forcément boudée par le marché à ce moment là.

A contrario, le momentum malsain touche des secteurs très à la mode, pas vraiment value.

Du coup l’ajout du facteur value, permet de supprimer les entreprises au momentum malsain. Inversement, l’ajout du facteur momentum permet de supprimer les values trap.

Synthèse
• Value : Action pas chère, boudé par le marché (généralement pour de bonnes raisons). Piège = value trap (=vivote, n’a pas enclenché un cycle d’expansion).
• Momentum : Titre qui monte. Piège = momentum malsain (monte sur du vent)
• Value + Momentum : Transition de cycle pour l’entreprise. D’abord value (bas de cycle) → phase d’expansion = début de cycle (matérialisé par le momentum) → évite les pièges de chaque facteur (value trap et momentum malsain)

Conclusion
• Facteur value  = sur-performance
• Facteur momentum = sur-performance
• Facteur value + momentum = sur-performance supérieure à l’utilisation unique de ces deux facteurs. Pas pour des raisons intuitives (=analogie du burger au nutella) mais parce que la combinaison des deux facteurs supprime leurs carences mutuelles (=value trap et momentum malsain)

Finalement, une entreprise value et momentum est en plein changement de cycle interne (=début d’une période de prospérité). Le cycle dure plusieurs années → sur-performance.

Conclusions


• Il existe deux types de momentum : sain et malsain. Le momentum sain repose sur une réalité concrète et rationnelle. Le momentum malsain repose sur l’irrationalité du marché.
• L’association du facteur value et momentum permettent d’être dans une situation de momentum sain, à savoir une entreprise en début de cycle d’expansion.
• La durée du cycle dure plusieurs années → vecteur de sur-performance
• L’investisseur intelligent doit forcément repérer le catalyseur déclenchant le cycle. Le catalyseur devra être très fort (la situation d’une entreprise ne change pas du tout au tout sur un détail)

/!\ Note importante : ce que je raconte ne provient d’aucune étude OU spécialiste renommé. Uniquement de ma petite tête insatisfaite des études académique (momentum = délit d’initié). Par conséquent, c’est à prendre au stade expérimental, pas pour argent comptant.

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#72 08/01/2021 16h21

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Bonjour thomas69.

Ce que vous décrivez correspondant à la thématique "turnaround / recovery / valeurs en retournement"

Il y a un article sur Stockopedia qui compare différentes combinaisons de facteurs : ici

C’est pas mal en terme de perf (style "turnaround" dans le graphe) mais en dessous de Quality + Momentum ; le graal étant Quality + Value + Momentum (très rare)

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#73 08/01/2021 16h44

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Bonjour Thomas

Concernant les études académiques sur un éventuel effet momentum, les premières études remontent à plusieurs siècles (?!).

Lors de l’une de mes vidéos sur le sujet très à la mode "trend following", j’ai retrouvé une étude qui porte sur le marché russe fin du 19ème siècle
MOMENTUM RUSSE

Et il existe de très bons articles sur le sujet sur le blog de Damodaran
BLOG DAMODARAN

Et tout un chapitre de son livre écrit en 2004 sur les différents mythes d’investissement parle du momentum, sur 50 pages.
INVESTMENT FABLES

Et ma vidéo sur le sujet Momentum où j’ai essayé de compiler ma vision sur ce sujet.

Vidéo YouTube

Bref, comme vous, je constate que les marchés ont des tendances et qu’ainsi la loi normale ne s’applique pas (adieu tous les indicateurs statistiques basés sur cette loi, écart type bollinger etc…)

Malgré des études centenaires du le momentum, les forces qui bougent les marchés n’ont pas encore livré tous leurs secrets…

Le "momentum sain" est une belle expression, merci !

Et il me semble que dans le processus de Raymond James, une étape est de trouver des valeurs au "momentum sain".


Vidéo YouTube


SITE WEB Ici - Twitter Ici

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1    #74 09/01/2021 15h39

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@Korben: Oui, pour Stockopedia ce sont des "turnover". Je ne suis pas forcément fan de la méthodologie où chaque entreprise doit rentrer dans une case. C’est simplifié à l’extrême je trouve.

D’ailleurs, concernent les scores, voici mon avis :
Momentum : Impeccable. Vu qu’il s’agit uniquement de chiffres, l’outil reflète parfaitement le facteur
Value : Plutôt pas mal en général. L’agrégat de ratio value est ce qui fonctionne le mieux (=méthodologie Larbinator). Seul bémol, le score n’intègre pas (ou très peu) les perspectives de l’entreprise, or la valeur d’une entreprise est les cash-flows FUTURS.
Quality : Catastrophe. Le facteur est très subjectif et demande une analyse humaine (MOAT, PDM, management, alignement des intérêts…), du coup l’outil est très mauvais sur ce facteur. Il font bêtement du Piotroski. Par conséquent, si l’année "n" est légèrement moins bonne que l’année "n-1" votre score sera catastrophique, à contrario, si elle est en légère progression le score "quality" sera bon.

Les autres utilisateurs du screener ont-ils les mêmes impressions que moi ?

Du coup, avec Stockopedia je ne regarde pas beaucoup les scrores et le style attaché à l’entreprise. En revanche, je me sers énormément de l’outil pour rechercher, filtrer, analyser l’évolution des chiffres d’une compagnie. L’outil est excellent et d’une qualité ergonomique incroyable.

korben a écrit :

C’est pas mal en terme de perf (style "turnaround" dans le graphe) mais en dessous de Quality + Momentum ; le graal étant Quality + Value + Momentum (très rare)

Attention avec ce graphe.

1. 4 ans c’est trop court. Les spécialistes statistiques s’accordent sur 13 ans minimum pour tirer des conclusions.
2. Les styles de gestion (= facteurs) sur-performe par cycle. Me rend confiant sur ma stratégie (= small value → sous-performance 2018 et 2019). D’ailleurs le graphe met bien en avant les "high flyers" dominant les "contrarians", ça devrait tourner smile
3. C’est le fond de commerce de Stockopedia, la source n’est pas désintéressée

srv a écrit :

Concernant les études académiques sur un éventuel effet momentum, les premières études remontent à plusieurs siècles (?!).

Écrites sur papyrus il me semble non ? Je plaisante smile
J’ai regardé votre vidéo, vous évoquez aussi 1993 (Jegadeesh et Titman). Nous parlons bien de la date de publication de la première étude où le facteur est démontré (rigoureusement). Les données boursières étudiées sont bien entendu antérieur (1965 - 1989, dans notre cas).

Yes, Raymond James fait un peu de momentum, comme Indépendance et Expansion. J’ai l’impression que la majorité des professionnels applique le facteur en incluant des règles de gestion dans le process.

A propos de la vidéo, super boulot Phil, le sujet est très bien traité. J’ai tout de même des remarques.



Dans mon reporting annuel, j’affirmais que sur le segment small France, le marché avait par moments un peu d’inertie dans l’intégration des informations. Autant sur un petit marché, ça peut arriver (pas souvent), autant sur un segment big cap je n’y crois pas du tout.

Du coup c’est quoi l’explication !?

Justement, il s’agit de ma théorie des cycles internent des entreprises ! ce n’est pas les intervenants qui apprennent lentement, mais les bonnes nouvelles qui sont diffusés au fur et à mesure (= conséquence de l’enclenchement d’un cycle prospère).

Un exemple clair et net, je reprend Apple du coup (au moins, tout le monde connait).

• Situation initiale : Boîte value, en perte de vitesse mais à du cash en caisse pour tenir et rebondir
• Catalyseur : arrivé de Steve Jobs (= changement de stratégie)
• Conséquences : réduction des lignes produits (= stratégie de focalisation) (1). UX/Design au centre du développement produit (= recrutement des meilleurs designers) (2). Alliance avec Microsoft (3). Redéfinition de l’image de la marque (Think Different) (4). Sortie des iMacs couleurs (5) etc.

Le catalyseur et les conséquences sont un enchainement d’actions qui prend du temps à se matérialiser. Donc la bourse n’apprend pas lentement, mais intègre les informations au fur et à mesure. Plus les actions positives de Steve Jobs s’enchainement, plus la probabilité d’une recovery réussie est forte.

Conclusion : L’action Apple n’a pas continué de monter car elle avait déjà monté ou parce que les investisseurs apprennent lentement. L’action Apple est montée car elle a changé de dirigeant et que visiblement ses actions sont efficaces, il semblerait qu’il soit tout simplement l’homme de la situation. Donc la probabilité que cela continue est forcément très forte.

Dans le cas d’Apple, le momentum n’est qu’un outil pour attirer l’attention sur Apple. À l’investisseur de faire le lien et d’analyser la situation.



C’est parfaitement logique et rationnel que le passé récent a plus d’impact que le passé éloigné vu que les actions à court terme ont plus d’impact sur le futur que les actions effectuées dans un passé lointain.

Encore un exemple à deux balles avec Renault :
• Sortie de la Mégane IV en 2016
• Sortie de la Renault Talisman Phase 2 en 2020

La valeur de l’entreprise est la somme des cash-flows actualisés à l’infini. La sortie de la Mégane en 2016 aura moins d’impact sur les cash-flows futurs que la Talisman sorti en 2020 (en théorie compte tenu de la durée de vie d’une voiture).

Par contre, les investisseurs arrivent facilement à pricer l’impact de la Mégane, elle est sortie il y a quatre ans, les chiffres de ventes sont disponibles, les avis des clients, la réputation de la voiture etc.
Concernant la Talisman c’est le flou artistique total, on n’en sait rien ! le marché a peu d’informations pour analyser la nouvelle, du coup il est moins efficient.

Pour synthétiser :
• Passé : plus d’informations → marché très efficient
• Présent / futur : moins d’informations → marché moins efficient → plus d’erreurs

Rajoutons la spéculation est la valeur à l’instant T peut être totalement déconnecté de la réalité.

Je remets en cause deux points de la vidéo. Mais Phil ne fait que relayer le consensus académique sur le sujet via un super travail de synthèse. Très pédagogique. Le lien de la chaine, suivez là wink

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#75 09/01/2021 16h20

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@thomas69 : J’utilise Stockopedia depuis un peu plus d’un an et je suis tout à fait d’accord : leurs screeners sont très commode mais je n’utilise pas trop leur StockRank. Je me suis concocté à la place plusieurs filtres à grosse maille, que je parcours ensuite "manuellement" suivant ce que je recherche. On tombe parfois par hasard sur de belles choses juste en regardant ce qui se cache derrière un nom rigolo ou étrange.

Les styles d’investissement ("Super Stock" jusque "Sucker Stock") ne sont pas toujours très fiables, mais restent intéressant pour screener rapidement. Je n’ai encore jamais vu une Sucker Stock digne d’intérêt, et les 2/3 des Super Stock ne sont pas des choix qui feront perdre de l’argent.

J’ai de toute façon tendance à compléter mon filtrage sur Stockopedia par une seconde passe sur les valeurs qui ont retenu mon attention avec SimplyWall.st (j’ai un script TamperMonkey qui me permet de l’utiliser gratuitement). Parfois il y a des différences entre le flux Eikon (Stockopedia) et S&P (SimplyWall.st) et la présentation des évènements superposés au cours de SimplyWall.st est commode pour balayer l’historique récent d’une valeur très rapidement.

Après ces deux passes, si l’action me semble toujours séduisante, c’est le moment d’aller sur le site de la boîte, ouvrir les rapports, aller sur les forums etc… à la pèche aux informations smile


✯ Mangia bene, caca forte, e non aver paura della morte.

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